045,6 – Sexualité

– Le mot sexe ne veut plus rien dire, puisque remplacé par la notion militante, et autrement excitante, de genre, fondue dans le ravissant grand tout du n’importe quoi.

– Le suprême plaisir immédiat, mais aussi le pire piège nous détournant de toutes nos autres facultés et possibilités, nous mobilisant totalement, nous entraînant à des actions irréfléchies… Piège aussi car nous entraînant à privilégier certaines personnes dont les qualités à nos yeux relèvent plus de l’horizontalité en nous en faisant négliger d’autres dont les qualités relèvent plus de la verticalité (affection, amour désintéressé…). Mais ceci, hélas, n’est guère une appréhension de jeunesse ou de milieu de vie.

– L’exercice de cette heureuse faculté physique est maintenant non seulement recommandée mais fait l’objet d’incitations plus proches du diktat que de la recommandation ; même un âge avancé ne saurait constituer une dispense. Un totalitarisme de plus.

– Il faut aussi considérer que si cette faculté repose sur la réalité d’organes différents (et complémentaires), il ne s’agit là que d’une distinction arbitraire, sinon scandaleuse, purement sociale, donc non immuable entre hommes et femmes. Il ferait beau voir que la nature nous dicte sa loi !

– Il reste donc assez inexplicable que cette fiction nourrisse cependant encore les imaginations et les occupations ainsi que les spectacles, la littérature… agite même l’Histoire, la grande et la petite. Ce dernier point touche là au mystère ; d’autant plus incompréhensible que dans les sociétés évoluées il n’existe plus ni masculin ni féminin, mais un genre – abstrait, seulement dépendant des choix personnels et éventuellement des modes.

– La puissance de l’Eros, sa tyrannie, ses séductions, ses excès, ses aberrations, jusqu’à ses ravages parfois, sa faculté d’arracher l’Être à ce qu’il croit et veut être, de démanteler son identité, sa capacité à faire exploser toutes les barrières, son énergie de dé-liaison sont tels qu’aucune société – y compris dans sa composante athée – ne peut se désintéresser de cette dynamite, et qu’elle s’y intéresse plus souvent maladroitement qu’adroitement.

-Marchands, gens du spectacle, gens des média ont mis du cul partout. Et maintenant cette horde s’indigne des agressions sexuelles, des actes de pédophilie. … Bande de tartuffes et d’hypocrites. 

– Dans le domaine intime, sachons, hommes surtout, rester sur nos gardes s’il nous arrive de nous dérober à des offres manifestes. Il est des blessures narcissiques qui méritent la corde pour le réfractaire.

– On peut aussi regarder la rubrique Féminisme, 405,3, notamment pour la théorie dite du genre. 045,6

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« Les possibilités de diversification sexuelle sont si nombreuses que l’union sexuelle, si elle n’avait pas connu de restrictions, eût pu entraîner des êtres vivant au sein du chaos  … la première de ces restrictions : l’isolement des espèces ou ‘isolement reproductif’. » (Robert Ardrey)

« A l’égard des relations sexuelles, l’homme s’est élevé un peu au-dessus du chien mais il ne cesse d’accuser les ‘préjugés’ qui l’empêchent de redescendre en dessous. » (Lucien Arréat) – Heureusement nous nous sommes débarrassés de tout préjugé.

« L’homme s’attache plus par le plaisir qu’il donne que par celui qu’il prend. » (Marcelle Auclair)

« Nous sommes  de plus en plus encadrés par une double obsession sexuelle. D’un côté, des mots d’ordre radoteurs sur l’obligation de jouir, abusivement dénommée ‘épanouissement’ ; de l’autre, le rappel à la dignité féminine, bafouée par des atteintes sexuelles non désirées et dont on ne cesse d’étendre le champ. D’une part, on s’emploie à dé-moraliser la sexualité et à pousser toujours plus loin les limites de la transgression ; de l’autre, on réinvente la notion de sacrilège sexuel. Objet de consommation ou objet sacré, activité ludique ou critère de dignité, badinage ou violence, le sexe est devenu l’objet de deux discours qui s’opposent presque terme à terme et un enjeu crucial du nouveau féminisme moral. » (Elisabeth Badinter – Fausse route) – Toujours l’ambition des associations et des média : semer la confusion pour décerveler les gens.

« Comme si on décidait de la bonne sexualité par l’adoption d’une motion prise à la majorité des voix. » (Elisabeth Badinter – sur l’appel d’une féministe d’une commission socialiste à un brain storming  généralisé sur le sujet) – Socialistes, déjà tordus et très cons, mais là !

 « Le consentement à l’acte sexuel implique la limpidité et la netteté de la demande. Tout doit être dit, explicité, clarifié … Pas de rideaux aux fenêtres … Les théoriciennes du consentement rejoignent dans un même élan les manuels de confession du XVI° et du XVII° siècle et la jeune littérature exhibitionniste contemporaine … Aujourd’hui, la confession n‘est plus arrachée elle est proclamée devant le plus large public possible … Le jeu des non-dits, des surprises, des masques et des initiatives n’a plus sa place dans le sexe légal. » (Elisabeth Badinter – à propos des fameux contrats des universités et collèges américains, modèle de l’Antioch college, dans l’Ohio)

« C’est du côté de la femme que la puissance sexuelle est fondée en vérité. Le vrai phallus n’est pas le frêle pénis qui ne se dresse fièrement que s’il est mis en confiance, qu’il faut bichonner avec sollicitude … le vrai phallus infatigable et toujours vaillant, c’est le sexe de la femme. En termes de puissance et de rendement, l’homme est battu … De plus l’homme ne sait pas jouir. » (Elisabeth Badinter – s’appuyant, citant, Le nouveau désordre amoureux de P. Bruckner, A. Finkielkraut et E. Reynaud)

« Le mouvement de libération sexuelle a été entièrement récupéré et constitue désormais un des éléments essentiels de la nouvelle société de consommation … Les normes d’hier ont cédé la place aux nouveaux commandements : il faut se libérer, il faut jouir … Derrière un commun dénominateur : la folle obsession de rendre l’homme transparent de part en part, qui est au fondement du projet occidental des Lumières. La sexualité privée de tout mystère … ‘La haine du  secret qui n’est pas autre chose qu’une  des formes de la haine pour tout ce qui dépasse le niveau moyen … et s’écarte de l’uniformité qu’on veut imposer à tous’ (René Guénon) : univers infrahumain où tout deviendrait public, où chacun d’entre nous serait une maison de verre offerte au regard de tous, et par là même un ‘assemblage’ intégralement manipulable … ’Tant que l’on est identifié à la manière de ce que l’on vit, on ne peut prendre conscience de ce par quoi on est agi’. » (Julius Evola). » (Philippe Baillet)

« Quand il n’y aura plus qu’un genre, il n’y aura plus de problèmes sexuels. » (Olivier Bardolle)

« Désir titanesque, débauche d’énergie dans l’entreprise de séduction, et misérable jouissance. Telle est la sexualité humaine. Terriblement dérisoire. Le plus asthénique système nerveux du règne animal. N’importe quel félin apparaît comme surpuissant en comparaison. Il suffit d’assister au coït d’un étalon pour mesurer notre impuissance sexuelle. » (Olivier Bardolle)

« Dans le grand bazar biogénétique l’acte sexuel classique est en passe de devenir superflu pour ce qui concerne la procréation, ce qui n’est pas sans effet sur le désir … N’importe qui peut se raconter qu’il n’est pas l’issue vivante du quiproquo enchanté d’un coït mais le produit d’une simple manipulation ‘in vitro’. » (Olivier Bardolle)

« Comment peut-on imposer avec autant de virulence à des enfants de 16 ans de porter une capote. » (Olivier Bardolle)

« Au lendemain matin de la première étreinte  commence la fin du début pour la femme et le début de la fin pour l’homme. Telle est la malédiction qui pèse sur le couple humain … L’un est foncièrement polygame, l’autre monogame. » (Olivier Bardolle)

« L’adultère, phénomène naturel dans nos sociétés développées, où le progrès économique et culturel est toujours passé par le libre-échange. » (Frigide Barjot)

« Après l’usage, ne prenons pas le dégoût pour une vertu. » (Anne Barratin)

« Les hommes croient aimer, ils désirent. » (Anne Barratin)

« Aimez-vous mieux avant ou après ? – Avant parce qu’après c’est pendant. »(Maurice Barrès)

« La sexualité est devenue une identité et les individus sont contraints de choisir leur camp, les adolescents leur orientation sexuelle. » (Eugénie Bastié – sur le néoféminisme et la théorie du genre)

« De quelle libération sexuelle parle-t-on ? Jamais la sexualité n’a été aussi normative. Sauf que les normes se sont inversées :la virginité est conspuée, le sentiment est méprisé, la découverte des corps est calquée sur les performances du porno. Le nouvel impératif n’est plus l’amour mais la jouissance … L’impératif mondain de réussir sa vie sexuelle comme il faut réussir sa carrière. » (Eugénie Bastié)

« L’acte sexuel est dans le temps ce que le tigre est dans l’espace. » (Georges Bataille)

« Toute la mise en œuvre érotique a pour principe une destruction de la structure de l’être fermé. » (Georges Bataille)

« La véritable sexualité réside dans l’incomparabilité radicale des deux sexes ; sinon il n’y aurait jamais de séduction, il n’y aurait qu’aliénation de l’un par l’autre. » (Jean Baudrillard)

« Du temps de la libération sexuelle, le mot d’ordre fut celui du maximum de sensualité avec le minimum de reproduction. Aujourd’hui le rêve d’une société clonique serait plutôt l’inverse : le maximum de reproduction avec le moins de sexe possible … Le sexe s’était libéré de la reproduction, aujourd’hui c’est la reproduction qui se libère du sexe. » (Jean Baudrillard) – C’est bien là le rêve des extrémistes féministes, indirectement l’anéantissement du masculin.

« La première phase est celle de la dissociation de l’activité sexuelle et de la procréation : contraception, pilule… La deuxième phase, plus lourde encore de conséquences, c’est la dissociation de la reproduction d’avec le sexe. Le sexe s’était libéré de la reproduction, aujourd’hui c’est la reproduction qui se libère du sexe … Nous étions sexuellement libérés, nous voici libérés du sexe, c’est-à-dire virtuellement débarrassés de la fonction sexuelle … A l’issue de sa libération totale, la sexualité devient une fonction inutile. » (Jean Baudrillard)

« Le triomphe du transsexuel et du travesti jette une étrange lumière sur la libération sexuelle des générations antérieures … Celle-ci n’aura peut-être été qu’une étape intermédiaire vers la confusion des genres. La révolution sexuelle n’aura peut-être été qu’une étape vers la transsexualité. C’est, au fond, le destin problématique de toute révolution. » (Jean Baudrillard) – c’est bien ce que proclame la théorie du Genre.

« L’avènement de la problématique du ‘Genre’ substituée à celle du sexe, illustre la dilution progressive de la fonction sexuelle. C’est l’ère du transsexuel … On n’entend même plus tellement parler de désir … Le sexe ôté à l’artifice, à la séduction, à l’illusion, rendu à son économie … la séduction, la passion n’ont que faire de la reconnaissance de l’autre … Et s’il y a de moins en moins de femmes fatales, c’est qu’il n’y a même plus d’hommes pour en devenir la proie. » (Jean Baudrillard)

« Le transfert d’initiative à la femme a créé une situation nouvelle … Jadis, une culture de la passion et de la séduction, une culture romanesque liée au jeu de l’interdit sexuel. Une telle culture n’est guère pensable en sens inverse … On ne voit pas l’homme assumer les pudeurs et les secrets, la provocation et le retrait ; toute la stratégie … Il n’y a pas d’éternel masculin parce qu’il n’y a pas d’interdit qui protège l’homme de la demande sexuelle de la femme … Et si la contrainte de féminité-objet a cédé pour la femme, celle, par contre, de virilité n’a pas cessé pour l’homme. Il se trouve sommé de répondre, sauf à perdre la face ; situation où la femme ne s’est jamais trouvée, car elle a toujours eu la possibilité de l’éluder, sans risquer de perdre la face, au contraire. » (Jean Baudrillard)

« Le masculin émasculé et dépossédé de son pouvoir en a profité pour s’effacer et disparaître ; quittant le masque phallique d’un pouvoir devenu de toute façon de plus en plus dangereux … Victoire paradoxale du mouvement d’émancipation féminine : qui a trop bien réussi et laisse le féminin devant la défaillance du masculin … d’où résulte non plus la revendication des femmes contre le pouvoir de l’homme,  mais le ressentiment des femmes contre ‘l’impouvoir’ du masculin … Celui qui se libère n’est jamais celui qu’on croit … Déception d’une libération sexuelle tournant à l’échec pour tout le monde, et qui s’exprime contradictoirement dans le phantasme du harcèlement sexuel … Le harcèlement sexuel comme ruse de l’espèce pour ressusciter l’angoisse de la sexualité, et plus particulièrement une ruse de la femme pour ressusciter le désir (celui de l’homme, mais le sien aussi) ? … Stratégie très banale … La haine venue de la désillusion succédant à la violence libératrice, et la demande d’interdit succédant à la levée problématique de tous les interdits, il s’ensuit une sorte de révisionnisme sentimental, familial, politique, moral, aujourd’hui partout triomphant, déferlante inverse de toutes les libérations du XX° siècle … la haine sur laquelle ouvre la question du harcèlement sexuel n’est peut-être que le repentir d’une liberté, d’une expression du désir qui se paieraient aujourd’hui d’une nouvelle servitude volontaire ? » (Jean Baudrillard – Ecran total)

« La sexualité sans reproduction ouvre sur la reproduction sans sexualité. » (Jean Baudrillard)

« Le sexe doit être désormais autonome et autosuffisant, il doit ‘tenir debout tout seul’, n’être jugé qu’à l’aune de la satisfaction qu’il peut apporter de lui-même … C’est de l’émotion, de l’extase et de la métaphysique que le pouvoir de séduction du sexe découlait, et il en découlerait encore aujourd’hui, si le mystère n’avait disparu … Il n’est plus chargé de charges surnuméraires, superflues, inutiles, encombrantes et gênantes. Il en est au contraire surchargé. Il déborde d’espérances qui débordent sa capacité d’action … Au sein de l’ancien modèle de ‘l’homo faber’ : ‘l’amour jusqu’à ce que la mort nous sépare, construire des ponts menant à l’éternité, prendre des risques, s’engager sans possibilité de retour’ n’était pas superflu, et encore moins perçu comme restrictif ou oppressif. Ils constituaient les instincts naturels de ‘l’homo faber’ comme ils vont désormais à l’encontre des instincts tout aussi naturels de ‘l’homo consumens’ … Les angoisses actuelles de ‘l’homo sexualis’ sont celles de ‘l’homo consumens’. Elles sont nées ensemble … Le ‘sexe pur, apparenté au modèle d’achat-location … aucune condition ne contrebalance la délicate fragilité de l’engagement des partenaires. » (Zygmunt Bauman)

« Georges Bataille fondait l’érotisme sur la transgression. L’idéologie de la transparence veut qu’on ne transgresse plus rien ; il n’est plus question que d’égalité, de dignité, de dialogue. Des mots qui ne veulent pas dire grand-chose en matière de sexe. » (Alain de Benoist)

« L’hostilité à la différence des sexes relaie finalement la vieille hostilité à la chair, présente dans le christianisme dès ses origines, mais portée à son incandescence dans la tradition gnostique, comme le monde et la matière, la chair fait partie du Mal, auquel s’oppose absolument ce Bien qu’est l’esprit désincarné. » (Alain de Benoist – sur la théorie du genre et autres inepties contemporaines) – Retour là aussi de la gnose, vieille de plus de deux millénaires. Pour de soi-disant progressistes !

« La sexualité est une chose que la réflexion dessèche et qui dessèche la réflexion. » (Emmanuel Berl)

« Cocu ? il vaut mieux être plusieurs sur une bonne affaire que seul sur une mauvaise. » (Tristan Bernard)

« La régulation des rapports sexuels au mieux des intérêts des femmes, telle est la vérité méconnue du christianisme. » (Elisabeth Blackwell) – Pour être de son temps, fin du XIX° siècle, l’auteur avait grandement raison, n’en déplaise aux harpies incultes néoféministes.

« La liberté sexuelle n’a bénéficié que d’un très bref instant ensoleillé avant d’être à nouveau bridée pour satisfaire la sensibilité féminine … la passion sexuelle masculine est redevenue coupable, parce qu’elle a comme point culminant le ‘sexisme’ … Du renversement de l’Ancien régime au début de la Terreur … Le nouveau règne de la vertu a son propre catéchisme qui commande un examen de conscience et la condamnation de sentiments comme la possessivité, la jalousie, l’esprit protecteur … la révolution sexuelle visait à la réunion physique des hommes et des femmes, tandis que le féminisme souhaite au contraire qu’ils soient en mesure de s’en dispenser … d’ailleurs la censure ne s’exerce pas à l’encontre de la pornographie homosexuelle qui, par définition, n’est pas suspecte de complicité avec la tyrannie masculine et aide même à la saper … En réalité le féminisme recourt à la morale conservatrice pour ses propres fins (attitude qui rappelle l’alliance du conservatisme et du marxisme de jadis unis dans la haine commune du capitalisme) … L’attitude plus positive à l’égard de la grossesse n’implique pas qu’aucune impulsion vise à établir quoi que ce soit d’analogue à une paternité traditionnelle. Elle implique que les enfants soient conçus selon les conditions fixées par les femmes, avec ou sans père.  Le retour à la maternité (voir la PMA) comme idéal féministe n’est possible que parce que le féminisme a triomphé de la famille de jadis et la liberté des femmes ne s’en trouvera  pas limitée. Rien de tout cela n’équivaut au moindre retour aux valeurs familiales. » (Allan Bloom – L’âme désarmée)

 « Pourquoi n’aimons-nous pas tous les mêmes visages, les mêmes vêtements … Nos critères d’appréciation du beau et ‘sexy’ sont des indicateurs de ce que nous convoitons le plus pour trouver équilibre et  stabilité, de ce dont on est privé au fond de soi-même (nos goûts artistiques ne sont pas moins subjectifs que nos goûts sexuels) … Mécanisme de compensation. » (Alain de Botton –Comment mieux penser au sexe)

 « Il importe de briser l’idée sotte, mais répandue, qui fait que l’on identifie (positivement ou négativement) le péché au plaisir … La réduction du péché au plaisir, et au plaisir sexuel, est un phénomène datable. Il ne vient pas du christianisme (qui ne fait guère là que de reprendre les lieux communs philosophiques ou médicaux de l‘Antiquité classique ou du monde médiéval : Dante place le péché de la chair, comme le moins grave de tous, au tout début de son ‘Enfer’.) Ladite réduction coïncide avec la rationalisation de l’esprit occidental lié à l’économie capitaliste et aux Lumières : il fallait promouvoir le sérieux du travail, l’épargne, ne pas mettre sa santé en péril .… La réduction du péché à la sexualité est un des signes de l’effrayant manque d’imagination de l’homme moderne : ne pas trouver de péché plus intéressant que les excès sexuels me semble le symptôme d’une grave platitude d’esprit … Le péché ne coïncide nullement avec le plaisir par rapport auquel il est indifférent … Il est des péchés dont l’exercice même est un déplaisir, le meilleur exemple est sans doute le péché d’envie, lequel n’a rien de subalterne (il figure dans les sept péchés capitaux). » (Rémi Brague)

« Il ne suffit pas aux Bobos d’avoir un orgasme. Ils accomplissent un orgasme. La nouvelle littérature sexuelle est une véritable pédagogie, il n’y est question que de progrès et d‘épanouissement personnel … Le nombre d’ateliers, de séminaires, d’instituts et d‘académies…» (David Brooks)

« Le caractère délirant de certaines accusations laisse à penser que la vraie cible n’est pas le harcèlement ou le sexe forcé mais les relations amoureuses tout court, soir l’hétérosexualité … Sous le charabia politico-philosophique, il n’est pas difficile de reconnaître la vieille méfiance religieuse du corps et de la sexuation et le rêve angélique de désérotisation de l’être humain … La diabolisation de l’hétérosexualité relève du même dogmatisme, mais inversé, que la criminalisation de l’homosexualité jadis … Comment ne pas s’inquiéter de voir revenir la passion de l’interdit, surtout à gauche de la gauche, de voir se recréer un nouveau Saint-Office au nom des opprimés ? » (Pascal Bruckner)

« Nous souffrions, il y  a encore peu, des obligations exorbitantes attachées à la condition masculine (honneur, courage, dureté…). Nous souffrons aujourd’hui du devoir de jouissance génitale, de la contrainte d’efficacité… » (Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut – Le nouveau désordre amoureux)

 « De quoi rêve l’homme tandis qu’il copule ? … De pouvoir s’abandonner sans que pour autant cet abandon au plaisir mette fin à son excitation, il rêve de jouir comme la femme, sans fin, sans trêve, dans une déperdition inconditionnelle de son être. L’extase féminine devient ainsi son utopie … la menace inquiétante qui lui révèle son infériorité  … la mort de l’érection, la mort tout court est le désastre élémentaire qui met en évidence l’inanité du plaisir discontinu de l’homme. » (Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut)

 « L’orgasme masculin est ennuyeux parce qu’il est prévisible. Il est une attente certaine d’elle-même, cela viendra sans aucun doute … L’aventure dans le coït est toujours du côté de la femme ou du moins du côté du féminin … Pour l’homme, la fin est donnée dès le début … La fin se distingue à peine du commencement. » (Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut)

 « Elle atteint un excès … l’excessif sommet où le masculin n’est pas. De ce sommet l’homme ne peut se détourner sans pour autant se détourner de ce vers quoi il aspire, malgré lui. Là où la femme défaille dans les spasmes de la volupté l’homme garde la tête froide, quoiqu’il en veuille, il ne peut l’accompagner … Cette turbulence du féminin, si inquiétante soit-elle…. Comment a-t-on osé qualifier ce délire souverain de passif, d’indolent ? … La perte est toujours masculine … le plaisir masculin est toujours une dégradation d’énergie parce qu’il est informatif et que le contenu de cette information une fois donné, il meurt … Parce que au bord de cette frontière qui n’ouvre sur rien, nous (hommes) sommes tous des exilés, butant sur une ligne qui ne sépare pas deux contrées mais qui est elle-même la séparation absolue. Si mince est la cloison entre l’homme et la femme qu’elle est irréductible, d’autant plus infranchissable qu’à sa manière elle n’est rien. » (Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut)

« D’une certaine manière l’être humain n’existe pas, mais seulement des êtres masculins ou féminins. La réalité de la condition humaine n’apparaît que dans la différence et la pluralité des sexes. Dés lors que l’on cesse de voir dans l’identité sexuelle un détail, un accident et un aspect second de la personnalité. Il est au contraire constitutif de l’être individuel. Chacun de nous possède une manière d’être au monde, de voir, penser, sentir et échanger … qui est liée à son identité sexuelle. »  (Père Jean-Louis Bruguès – cité par Paul-François Paoli)

« Plus les images et les discours sur la sexualité deviennent envahissants et débridés, plus on légifère et punit ce qu’on estime encore déviant, pédophilie, et harcèlement notamment. » (Belinda Cannone) – Que notre époque pousse la stupidité à son maximum, nul n’en doute.

« Le puritanisme anglo-saxon nous dessèche chaque mois davantage, il a déjà réduit à peu près à rien la gaudriole impromptue des arrière-boutiques. Tout tourne au mariage et à la correction. » (Louis-Ferdinand Céline) – Qui avait encore la chance d’échapper au féminisme haineux des Meetoo.

 « L’homme boitera toujours par le sexe, pourtant il est au milieu. » (Chesterton)

« L’excès de délibération gêne tous les actes. Trop disserter sur la sexualité c’est la saboter. L’érotisme, fléau des sociétés déliquescentes, est un attentat contre l’instinct, est l’impuissance organisée. On ne réfléchit pas sans danger sur des exploits qui se passent de réflexion. L’orgasme n’a jamais été un événement philosophique. » (Emil Cioran)

« ‘Celui qui est enclin à la luxure est compatissant et miséricordieux ; ceux qui sont enclins à la pureté ne le sont pas’. Pour dénoncer ainsi l’essence de toute morale, il y fallait un saint, ni plus ni moins. » (Emil Cioran – citant saint Jean Climaque)

« La fin de cette illusion enivrante et flatteuse pour la femme d’être une citadelle à conquérir, n’a servi, en somme, que la cause des hommes, qui se voient dispensés de fastidieux préliminaires. » (Gabrielle Cluzel – sur la libération sexuelle et l’égalité homme/femme)

« Des nouvelles du sexe : on enregistre un net durcissement de la situation. » (Coluche)

« Je n’ai jamais vu quelqu’un qui aimât la vertu autant que le sexe. » (Confucius)

« Je ne crois pas beaucoup à la loi de la pesanteur ; il est plus facile de lever une femme que de la laisser tomber. » (Courteline)

« Les femmes ont besoin d’une raison pour faire l’amour. Les hommes ont juste besoin d’un endroit. » (Billy Cristal)

« Après l’identité religieuse, puis l’identité nationale  et l’identité sociale, notre société nihiliste … s’est forgé un nouveau concept identitaire : l’identité sexuelle … Ce n’est pas tant l’identité sexuelle qui est remise en question, que l’identité hétérosexuelle, fustigée comme conservatrice, réactionnaire, fasciste… A l’idéalisme unitaire et factice de l’ancien ordre, on a substitué un simple émiettement, tout aussi uniforme, et si peu ambigu que chaque miette est parfaitement étiquetée, catégorisée, fixée,… » (Maurice G.  Dantec)

« Le désir de l’homme est brutal et sommaire. Celui de la femme rusé et lent, comme venant de plus loin. » (Léon Daudet)

« Les Pères du désert avaient rejeté le corps de toute la force de leur ascétisme. Ils font pourtant figure d’amants lubriques au regard des partisans de la théorie du Genre. Pour ceux-ci le corps n’existe plus. L’identité sexuelle est volontariste et cérébrale. Après avoir réduit le corps à un simple instrument de jouissance, le voici rabaissé au rang d’accessoire d’une volonté sans âme … Il n’est plus un prolongement de l’âme mais son objet … Il s’agit d’un idéalisme extrême niant la réalité des corps … Tout un échafaudage intellectuel se fait sur un déni de réalité : l’identité sexuelle … De toutes les tentatives totalitaires, rarement pensée sera allé si loin dans sa volonté de briser l’intégrité de l’homme. » (Raphaël Debailiac) – Quels enchantements érotiques nous promet cette nouvelle castration. L’Occident est fou !

« L’indifférenciation va plus loin : elle ne propose plus l’existence d’un seul genre au détriment de l’autre, mais carrément leur abolition. Une seule espèce indifférenciée, produit d’un métissage universel, sans hommes ni femmes, même si, au bout du compte, le féminin l’emporte. Il s’agit ‘in fine’ d’éradiquer l’homme en tant qu’espèce surnuméraire, c’est-à-dire comme incarnation de l’Autre. Adam inutile. » (Jean-Michel Delacomptée) – Fini le sexe, que du genre, et au bout même plus de genre, un magma, en Occident, c’est demain.

« Que d’hommes savent ce que leur coûte une femme qui se donne ! » (Jean Delacour)

« Dans la mesure où les cultures européennes s’américanisent (soumission), on assiste à un processus de dissociation : d’un côté l’exaltation du sexe, et de l’autre la banalisation de la sexualité ; d’un côté, l’étalage de la nudité, particulièrement féminine … Et de l’autre, la susceptibilité féministe, l’élévation des peines pour les délits sexuels, les traques continuelles. » (Jean-Marie Domenach) –  Pourquoi se priver, à l’instigation des Etats-Unis, des deux moyens de faire du fric ?

«Les médias qui voient dans le droit au choix du sexe une revendication hautement démocratique alors même qu’elle fait se fourvoyer le sujet dans des demandes impossibles … Cynisme probablement …  Pendant que les sujets exigent la lune, ils ne demandent pas autre chose. Voilà de qui occuper efficacement et pour longtemps une partie des foules en régime démocratique. » (Dany-Robert Dufour)

« Le nouveau capitalisme a très vite repéré le parti qu’il pouvait tirer de la contestation … endossant un ‘parfum libertaire’ fondé sur la proclamation de l’autonomie de chacun et sur ‘l’extension indéfinie de la tolérance dans tous les domaines’. C’est pourquoi il porte avec lui la désinstitutionnalisation, soit moins de tout ce qui pourrait entraver la circulation de la marchandise … En vertu de sa logique d’expansion continue, on pourrait dire que le marché a grand intérêt à l’existence d’identités, y compris d’identités sexuelles, extrêmement flexibles, variables et mouvantes … Son rêve est de pouvoir fournir des kits en tout genre, y compris des panoplies identitaires : des discours, des images, des modèles, des prothèses, des produits … Faire exister des individualités transitoires susceptibles d’acheter ou consommer autant d’identités que possible. » (Dany-Robert Dufour)

« La femme a l’imagination des sens, et l’homme la sensualité de l’imagination. » (Louis Dumur)

« Le rationalisme scientiste infantile de l’école ne sera pas rénové, même si on y fait de l’expérimentation sexuelle, mais que ce sera la sexualité qui sera banalisée, collectivisée, ridiculisée, mortellement ennuyeuse, sans mystère, sans drame, sans passion. » (Jacques Ellul – contre le tout à l’école)

« Jamais le sexe n’a été autant à l’honneur, ni les performances sexuelles aussi appréciées et aussi magnifiées. La ‘libération sexuelle’ a été un mot d’ordre suivi. Le résultat est ambigu : si bien des névroses, liées au refoulement et à la répression sexuelle, ont disparu ou ont diminué, la violence sexuelle, les crimes sexuels sont en augmentation de manière significative. » (Eugène Enriquez) – Il n’y a rien pour rien, même pour les Gogos.

« En fait, il était inconcevable qu’un monde … en rendant à chaque être humain, pour reprendre le jargon jacobin, sa ‘dignité’ et ses ‘droits’ puisse conserver la moindre intelligence des relations entre les sexes. » (Julius Evola – Révolte contre le monde moderne) – Prémonition du foutoir actuel.

« Là où le sexe est mis en relief, il est naturel que la femme, sa dispensatrice et son objet, prenne le pas, et c’est ce que l’on constate, à bien des égards  aujourd’hui … A cette intoxication sexuelle chronique … répond une gynocratie virtuelle, une tendance, sexuellement orientée, à la prééminence de la femme. Prééminence qui à son tour est en relation directe avec l’involution matérialiste et utilitaire du sexe masculin … Partout où l’amour et le sexe prédominent, la femme commandera tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre. » (Julius Evola)

« Dans une société qui ne sait plus rien de l’Ascète ni du Guerrier ; dans une société où les mains des derniers  aristocrates semblent faites davantage pour des raquettes de tennis ou des shakers de cocktails que pour des épées ou de sceptres ; dans une société où le type de l’homme viril, quand il ne s’identifie pas à la larve blafarde appelée ‘intellectuel’ ou professeur, au fantoche narcissique dénommé ‘artiste’, ou à cette petite machine affairée et malpropre qu’est le banquier ou le politicien, est représenté par le boxeur ou l’acteur de cinéma ; dans une telle société, il était normal que la femme se révoltât et revendiquât pour elle aussi une ‘personnalité’ et une liberté au sens moderne, donc anarchiste et individualiste de ces termes. » (Julius Evola – Révolte contre le monde moderne)

« Dans la jouissance, je regrette le désir. » (Faust)

« La femme aimée ne lui appartient pas, elle le fuit même au moment de l’extase. » (Alain Finkielkraut) – L’épreuve de l’irréductible – « La dualité insurmontable des êtres. » (Emmanuel Lévinas)

« Aimer sans foutre est peu de chose,

« Foutre sans aimer ce n’est rien. » (La Fontaine) – Mais « Combien s’épuise le désir s’il n’est pas soutenu par l’amour. » (Alain Besançon)

« L’amour est le plus matinal de nos sentiments. » (Fontenelle)

Point « par lequel chacun doit passer pour avoir accès à sa propre intelligibilité, à la totalité de son corps, à son identité … Le sexe est devenu plus important que notre âme, plus important presque que notre vie. » ((Michel Foucault)

« Jamais la sexualité n’a eu un sens plus immédiatement naturel et n’a connu sans doute un aussi grand ‘bonheur d’expression’ que dans le monde chrétien des corps déchus et du péché. Ce qui caractérise la sexualité moderne … c’est d’avoir été par la violence de leurs discours (de Sade à Freud) ‘dénaturalisée’, jetée dans un espace vide … où elle n’a d’au-delà et de prolongement que dans la frénésie qui la rompt … La parole que nous avons donnée à la sexualité est contemporaine par le temps et la structure de celle par laquelle nous nous sommes annoncés à nous-mêmes que dieu était mort. » (Michel Foucault)

« Quiconque promettra à l’humanité de la libérer des épreuves du sexe sera accueilli en héros. » (Sigmund Freud) – En héroïne !

« Qu’il est donc facile, en changeant souvent de femme et en se dérobant à temps, de se faire une image de marque. » (Romain Gary – Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable)

« Je savais aussi combien tout est contagieux dans les rapports du couple. Une périlleuse symétrie où l’angoisse de l’un sollicite l’insécurité et l’angoisse de l’autre : tout va alors en  s‘aggravant jusqu’à l’incommunicabilité finale. » (Romain Gary – à propos de virilité – Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable)

 « De prudents soucis de petit épargnant … Mon propre plaisir m’est totalement indifférent. » (Romain Gary – à propos de virilité – Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable)

« La comparaison hiérarchisante avec l’Autre est centrale dans la construction de la virilité. Être un homme, c’est dominer … L’angoisse d’un féminin considéré comme hostile, vorace … Peur de la castration par la toute-puissance féminine, hantise de l’effémination et la terreur de l’impuissance … Comment un maître peut-il accepter que son esprit ne puisse pas répondre de l’obéissance de son sexe (le devoir d’érection) ? … Hantise primordiale de la défaite plus que la passion de la victoire dictant les conduites  les plus agressivement viriles ? … Dresser, entrer, mais aussi durer et faire jouir (devoir de performance), face à l’infini de l’orgasme féminin (qui plus est, simulable)  … La Déesse Mère des Origines, la Terre-Mère, antérieure au Notre Père qui êtes aux cieux ? … Stupéfaction devant le prodige de la maternité … surtout dans l’ignorance de la paternité (du rapport avec un coït bien antérieur) … ‘Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir’ (J. J. Rousseau) … ‘Plus la tyrannie est absolue, plus le sujet en est affaibli et plus il est tenté de reconquérir la force perdue en s’intégrant à la tyrannie afin de partager sa puissance … au prix d’une identification sans réserve à la tyrannie, en renonçant à toute autonomie’. » (Bruno Bettelheim) … Culte du phallus et divinisation de l’érection (gravures, sculptures, exhibitions…) et a contrario défaillance-punition ; discrédit du vase, du champ à labourer … La maternité toujours certaine, la paternité toujours douteuse (surveillance, distinction de l’espace public masculin, de l’espace privé féminin, l’appropriation des femmes) … La diabolisation des femmes (la maudite Pandore, la faute d’Eve…) … La grotte caverneuse menaçante … L’érectibilité plus durable du clitoris, qui de plus ne sert à rien par rapport à l’utilité reproductrice du vagin … Que doit être un homme pour se démarquer de la femme ? Là où la fille apprend à être, le garçon apprend à réagir par un effort de séparation … Fragilisation des hommes, si le mythe de la puissance phallique qui devait conjurer l’angoisse de la déficience, n’avait servi qu’à la dramatiser ! » (Olivia Gazalé – considérations diverses – Le mythe de la virilité, un piège pour les deux sexes)

« Le progressisme a promis la liberté sexuelle (une idée de génie). Et nous n’avons pas tardé à constater qu’une sexualité libérée ne libère ni de la frustration ni des inégalités inhérentes à la nature humaine. Tout le monde se rend compte que les critères de beauté, de jeunesse et de bonne santé financière ont le dernier mot en matière sexuelle. » (Driss Ghali)

« Dans les pays fascistes, l’homosexualité ruineuse pour la jeunesse fleurit partout impunément, dans les pays où le prolétariat s’est audacieusement emparé du pouvoir, l’homosexualité est un crime social et est sévèrement punie. » (Maxime Gorki – en 1934 –  cité par Adèle Deuez) – Quand les gentils progressistes de tous les pays ne pouvaient même plus se fier aux staliniens pur jus ! Qui eux ne se contentaient pas de réprimander  d’horribles ….phobes  et ….phobies, mais maniaient le gourdin. !

« Continuer à affirmer que la société oppose ses interdits aux désirs sexuels humains, c’est préserver son Moi d’avoir à faire face à sa propre insuffisance. » (Béla Grunberger, Janine Chasseguet-Smirgel) – Discours d’impuissant.

« En amour, la beauté, pour un homme, au mieux cela fait gagner quinze jours. » (Sacha Guitry)  – Du temps où on prenait son temps et où on comptait large.

« Il est très délicat de se dérober à l’honneur que vous fait une femme en s’offrant à vous. »(Sacha Guitry) – Non seulement délicat mais fort dangereux.

« Alors que chez l’animal l’instinct est régulier, soumis au rythme cosmique, chez l’homme, chez le mâle surtout, il est excitable d’une manière presque continue. Il est délié des nécessités vitales, il apparaît à temps et à contre-temps … Il est infiniment plus puissant et plus constant qu’il ne serait indispensable … Comme si, dans cet instinct, la nature avait détaché le désir du besoin. » (Jean Guitton)

 « ‘Cette révolte intérieure qui soustrait certains organes à l’empire de la volonté, ne publie-t-elle pas le salaire donné à la désobéissance de l’homme’ ? L’homme a désobéi à qui était au-dessus de lui, son salaire est que ce qui est au-dessous lui désobéisse. Si dans l’Eden la volonté avait maîtrise sur les parties sexuelles … A partir du moment où elle voulut s’octroyer toute maîtrise, ses membres se dérobent pour lui rappeler trois fois sa finitude : dépossession devant la belle, dépossession pendant l’acte, dépossession après. » (Fabrice Hadjadj – citant saint Augustin)

« Des sexes, l’aboutement est aisé, mais la communion difficile. » (Fabrice Hadjadj)

 « Son sexe lui apparaît d’une naturelle profondeur. C’est pourquoi, plus que l’homme, elle est tentée d’être superficielle. » (Fabrice Hadjadj)

 « L’homme pénètre et la femme est pénétrée ; l’homme engendre à l’extérieur de lui, la femme conçoit dans son sein. Cela ne signifie pas que l’un est actif et l’autre passif, mais que l’action masculine est transitive (elle a son terme à l’extérieur de l’agent) et l’action féminine est immanente (elle a son terme à l’intérieur). Ce qui confère à l’homme et à la femme une image de leur corps radicalement distincte … là accueillante, lui conquérant … Comment leur relation au monde pourrait-elle être la même ? … La différence des sexes est de toute façon si foncière que les sexualités qui croient s’en extraire ne parviennent qu’à les reproduire par intériorisation ou par redistribution des rôles. » (Fabrice Hadjadj) – N’en déplaise à madame Judith Butler et aux aboyeuses du gender-féminisme.

« Autrefois la norme était donnée par une institution, principalement religieuse, aujourd’hui, elle est donnée par l’industrie pornographique. La pornographie est le nouveau vecteur des normes en matière sexuelle … Autrefois elles étaient extérieures et implicites, aujourd’hui elles sont intériorisées et implicites … Performance et réussite … d’où angoisse de ne pas y arriver … L’un dans la performance, l’une dans les canons esthétiques … On a remplacé la morale par l’hygiène (safe sex) … illusion de liberté et culture du risque, tel est le cocktail libéral qui règne désormais … La promesse ‘mon corps m’appartient’ s’est transformée en ‘mon corps est disponible’, disponible pour la pulsion masculine qui n’est en rien entravée … Respect désincarné et imposé par le féminisme dans l’espace public et rapports de violence dans l’intimité … En instaurant la guerre des sexes … le féminisme a déstabilisé les hommes qui rejouent la domination dans l’intimité sexuelle (succès de la pornographie, ‘Cinquante nuances de grey’…) … Les très jeunes ne sont pas capables de dire ‘non’, et on le leur demande… Définir les gens comme ‘homosexuels’, c’est créer de l’homophobie. La sexualité n’est pas une identité. Ma vie sexuelle ne détermine pas qui je suis … Il ne faut pas des cours d’éducation sexuelle mais des cours de philosophie. » (Thérèse Hargot, sexologue – La libération sexuelle a asservi les femmes)

« La suprême douleur et la suprême volupté s’expriment tout à fait de la même manière. » (Hermann Hesse – Narcisse et Goldmund) – Dans l’univers féminin            

« La révolte féministe était foncièrement antisexuelle. »(Guy Hocquenheim) – « Pour être authentiquement la femme devrait cesser d’être femme (désexualisation généralisée). » (Annie Le brun – sur le féminisme extrême)

« Le but majoritaire de la quête sexuelle n’es pas le plaisir, mais la gratification narcissique, l’hommage rendu par des partenaires désirables à sa propre excellence érotique … L’ivresse narcissique de la conquête. » (Michel Houellebecq)

« La professionnalisation de la sexualité est inéluctable en Occident car on ne sait plus se donner. » (Michel Houellebecq)

« La sexualité est une chose fragile, il est difficile d’y entrer, si facile d’en sortir. » (Michel Houellebecq)

« Les expériences sexuelles successives et accumulées au cours de l’adolescence … on devient aussi capable d’amour qu’un vieux torchon. » (Michel Houellebecq – Plateforme)

«Le couple et la famille représentaient le dernier îlot de communisme primitif au sein de  la société libérale. La libération sexuelle eut pour effet la destruction de ces communautés intermédiaires, les dernières à séparer l’individu du marché. » (Michel Houellebecq) – D’où on peut comprendre les soins du grand capital pour les services que leur ont rendu (et continuent à leur rendre) les gauchiste stupides et aliénés.

« Phénomène rare, artificiel et tardif, l’amour ne peut s’établir que dans des conditions mentales spéciales, rarement réunies, en tout point opposées à la liberté de mœurs qui caractérise l’époque moderne. » (Michel Houellebecq – Extension du domaine de la lutte)

« Notre monde feint d’avoir une intérêt immodéré pour le sexe et l’érotisme … Il s’agit d’un vaste mensonge. Cette obsession superficielle et spectaculaire traduit un épuisement vital. C’est parce que nous sommes vides, sans sève, épuisés et sans désirs que nous devons sans cesse être stimulés, réveillés par la pornographie, la publicité, l’exhibition obscène d’une sexualité débridée. Au contraire, les époques où la morale sexuelle était la plus sévère étaient les plus sensuelles. » (résumé d’un personnage de Michel Houellebecq –  Extension du domaine de la lutte)

« Les hommes chassent, les femmes pèchent. » (Victor Hugo)

« La sexualité en est venue à être traitée suivant le modèle de la société de consommation. » (Roland Hureaux)

« Aucune société humaine ne s’est trouvée empêtrée dans une contradiction aussi inextricable que la nôtre qui nie tranquillement la différence de sexes tout en l’exacerbant follement à travers les industries de la beauté et de la pornographie. » (Nancy Huston – Reflets dans un œil d’homme) – Que nous soyons dans une société de dingues, pas de doute là-dessus.

« A mesure que diminue la liberté économique et politique, la liberté sexuelle a tendance à s’accroître en compensation. Conjointement avec la liberté de se livrer aux songes en plein jour sous l’influence des drogues, du cinéma et de la radio, le dictateur fera bien de l’encourager, car elle contribuera à réconcilier ses sujets avec la servitude qui sera leur sort. » (Aldous Huxley – Le meilleur des mondes) Nul besoin de dictateur pour y penser.

« L’exception sexuelle du droit. »  (Marcela Iacub – sur les harcèlements et tout délit sexuel, obligeant l’individu soupçonné à prouver qu’il n’a pas… Ce qui est rigoureusement impossible, mais ne dérange pas  certaines.

« La libération sexuelle a remplacé la crainte de la faute par le souci de la normalité. » (Augustin Jeanneau)

« Chez les uns le sexe est un accessoire, chez les autres il est l’essentiel d’eux-mêmes. » (Marcel Jouhandeau)

« Nous entrons dans un monde de coupeurs de couilles déguisés en libérateurs. » (Jacques Julliard) – Un auteur pas toujours si perspicace.

« Belle mais fausse flamme de la sensualité, quand c’est l’esprit qui prend feu ! » (Karl Kraus)

« Viagra : la seule aide véritable à la réinsertion. » (Grégoire Lacroix)

« Les exigences sexuelles des femmes terrifient les hommes parce qu’elles rencontrent un écho au plus profond du psychisme masculin, réveillant les fantasmes de la petite enfance d’une mère possessive, étouffante, dévorante et castratrice … La terreur secrète … que l’homme se fait de la féminité. » (Christopher Lasch)

« Et parfois, je ne sais que faire de lui (mon sexe) ; Il a une volonté propre. » (D. H. Lawrence)

« La grande misère sexuelle contemporaine s’y étale à longueur d’écrans … Une misère sexuelle d’autant plus dévastatrice qu’elle est censée n’avoir plus aucune raison d’être, trente ans après la libération des mœurs dont le corollaire voudrait que l’individu qui en souffre, n’en peut chercher la cause qu’en lui-même, dans le vertige de son propre vide affectif et intellectuel. » (Bertrand Leclair – sur la pornographie via internet)

« La vérité, c’est qu’ils ont une érection quand ils se trouvent avec une femme qui leur est indifférente, alors que nous n’avons d’orgasme que si nous sommes amoureuses. » (Doris Lessing – Le carnet d’or) – « Que les filles valorisent plutôt ‘l’amour ‘ et les garçons plutôt ‘la baise’ correspond à leur destinée reproductrice respective : l’une lente, l’autre rapide. Les femmes ‘veulent que ça dure’ afin d’avoir un père pour leur progéniture… » (Nancy Huston) – Pareils ! ?

« Derrière la croisade abolitionniste (de la prostitution) il y a le rêve d’une sexualité transparente, démocratique, égalitaire, c’est-à-dire le contraire d’une sexualité. Comme si on était passé de la guerre des sexes à la guerre au sexe … C’est bien la haine de l’homme, et plus encore de la sexualité avec ses tourments et ses turpitudes, ses ratages et ses malentendus, qui anime nos casseuses de tabous et de bonbons. » (Elisabeth Lévy)

« De fins observateurs  prétendent avoir remarqué que l’exaltation poétique en amour augmente dans la même mesure que l’élément terrestre herculéen décroît ; D’après eux, les femmes seraient, par tradition, beaucoup plus avancées dans cette connaissance que plus d’un ne le croit et seraient en mesure de distinguer soigneusement un amant de plume d’un amant de peau. » (Georg Christoph Lichtenberg)

« Plus la sexualité est libre, plus la loi pénale encadre de près les comportements irrespectueux ; moins la sexualité est associée au mal, plus la justice condamne des actes autrefois considérés comme peu graves. » (Gilles Lipovetsky) – Une parmi les milliers de contradictions qui transforment notre monde en un monde de fous et de schizophrènes.

« Il n’y a aucune dépréciation des ‘je t’aime’ ; tout au plus s’énoncent-ils après et non plus avant l’échange sexuel. » (Gilles Lipovetsky)

« De plus en plus appréhendé comme une sphère délestée de toute force transgressive et de tout lien avec la faute religieuse, le sexe a perdu de son ancienne prééminence et se trouve l’objet d’un moindre investissement  collectif et individuel. Ce n’est pas la peur du Sida qui est à l’origine de ce désenchantement du sexe, mais plus profondément l’éclipse des grands tabous religieux et moraux , la banalisation de la liberté sexuelle, l’effondrement de l’imaginaire contestataire … La chair ne véhicule plus aucun sens social transcendant, subversif ou libérationniste … Lorsque Eros est désacralisé, commence le désenchantement de la figure de Don Juan. » (Gilles Lipovetsky) – Ne pas oublier l’ambiance féministe déprimante, la terreur du fameux harcèlement sexuel…

« Les excès du féminisme créent aujourd’hui un nouveau puritanisme, qui remplace l’honneur et la vertu par la peur. »  (Harcey Mansfield) – Sur la relativement récente faiblesse de la sexualité, en Occident au moins.

« On observe aisément que la valeur psychique du besoin d’amour diminue lorsque la  satisfaction est facile à obtenir. Pour s’épanouir la libido a besoin d’obstacles … ‘Toute jouissance trouve sa source dans la distantiation’ (Freud). » (Revue française de psychanalyse – citée par Herbert Marcuse) – « Les conséquences défavorables de la facilité d’accès à la satisfaction ont certainement été un des plus puissants arguments en faveur de la morale répressive … Bien que ce refus instinctuel ait servi l’œuvre de la domination, il peut aussi jouer un rôle opposé, si l’instinct refuse de s’épuiser dans la satisfaction immédiate, c’est qu’il est capable de construire et d’utiliser des barrières  pour rendre plus intense l’aboutissement, d’érotiser des relations non-libidineuses. » (Herbert Marcuse)

« Je (un personnage) crois que tout le malheur des hommes vient de ne pouvoir demeurer chastes et qu’une humanité chaste ignorerait la plupart des maux dont nous sommes accablés (même ceux qui paraissent sans lien direct avec les passions de la chair). Le bonheur en ce monde par la bonté et par l’amour, un très petit nombre d’êtres m’en ont donné l’idée, chez qui le cœur et le sang étaient souverainement dominés. » (François Mauriac)

« Pour vous autres hommes, les défaites ne sont que des succès de moins. »  (marquise de Merteuil dans Les liaisons dangereuses)

« Parmi les forces qui poussent à s’unir il y a l’appétit sexuel, mais aussi l’appétit affectif. Le désir sexuel, tout le monde l’a en tête, en plus ça se vend. Le lien, ça ne se vend pas, mais c’est sa disparition qui vient remplir mon cabinet. » (Jean-Paul Mialet – psychiatre)

« L’esprit est sexué comme le corps … Hommes et femmes ont au fond d’eux un monde implicite qui n’est pas le même. » (Jean-Paul Mialet – psychiatre)

« L’érotisme est remplacé par le plan-cul … Paradoxalement, malgré ce tsunami de sexe, le sexe n’est plus, n’est absolument plus du tout, au centre existentiel et identitaire de nos vies ; il est en passe de devenir aussi obsolète que notre âme. » (Yves Michaud) – Il ne garde d’importance que pour intenter des poursuites, obtenir du fric et démolir les mâles blancs et hétérosexuels

« Le sexe n’est pas un moyen de communiquer, c’est au contraire le domaine où chacun vit les choses de la façon la moins partageable qui soit. » (Catherine Millet)

« Les femmes, au contraire des hommes, vont de l’affection au désir. » (Henry de Montherlant)

« On ne suit pas une femme : elle vous prend pour son toutou, ou se met à avoir peur ; on l’aborde face à face … On n’aborde pas une femme qui se hâte : elle a un but immédiat, elle ne s’arrêtera pas. » (Montherlant – Don Juan)

« Les hommes croient que la plupart des femmes n’en ont pas (de tempérament). C’est la source de bien des malheurs. Toutes en ont, mais la plupart du temps le ressort reste introuvé. Il semble que la nature ait voulu une singulière absence de concert entre les deux sexes. » (Paul Morand)

« Les trois composantes principales de la vie sexuelle officielle : hétéro, homo et bi… » (Philippe Muray) – Et les Trans ? L’auteur serait-t-il transphobe ? Qu’on ressorte la guillotine, vite…

« L’éradication des ‘catégories sexuelles’ … sera aussi un grand moment de criminalisation générale et de nettoyage des derniers résidus du vieux monde … La sexualité masculine est une antiquité récalcitrante qu’il convient de liquider parce qu’avec la sexualité féminine elle réussit encore, de temps en temps, à produire de l’électricité, de la contradiction, de la vie. Cette vie incroyablement persistante en dépit de toutes les entreprises morbides des associations de persécution est extrêmement dangereuse pour la puissance dominante qui usera de tous les moyens pour en venir à bout .. Plus de sexe mais du sexe. » (Philippe Muray) – La prédiction de 2004 est réalisée. Le mâle est mort, la sexualité aussi, cela ne peut dériver qu’en barbarie et cela a déjà commencé (voir faits-divers).

« Tout tend à la liquidation du véritable adversaire de l’avenir radieux : la domination masculine, le grand ennemi … Il ne s’agit même plus du tout que la sexualité féminine soit à égalité avec la sexualité masculine, mais que celle-ci ne puisse plus être distinguée de celle-là, ou plutôt que celle-ci soit alignée sur celle-là. » (Philippe Muray)

« Comme il me paraît évident … que l’émancipation sexuelle est la réalisation de la pire des répressions puisqu’il s’agit d’un stade d’égalisation par effacement des différences jusque là jamais atteint, donc aussi de l’enfer inévitable des rivalités entre égaux. » (Philippe Muray)

 « Je pense que c’est bel et bien le sexuel qui est aujourd’hui l’objet d’une entreprise de criminalisation, ou plutôt de re-criminalisation acharnée … La pénalisation du harcèlement sexuel ou plutôt la pénalisation du désir sexuel sous son déguisement de harcèlement, n’est qu’une étape parmi d’autres sur le chemin de l’effacement de la différence des sexes au profit d’une indifférenciation inséparable de l’égalisation généralisée qui est d’ores et déjà devenue notre lot commun» (Philippe Muray – écrivant en 1991, soit bien avant le déferlement de l’entreprise de dénonciation-délation sur le harcèlement sexuel) – Prémonitoire, car c’est bien le sexuel qui est visé.

« Ne pourrait-on pas dire quand on rencontre une belle femme : ‘voilà une belle nuit qui passe’. » (Alfred de Musset)

« En amour, comme à la guerre, pour en finir il faut se voir de près. » (Napoléon Bonaparte)

« La liberté d’après la servitude sexuelle est supérieure aux fresques et calembredaines de ces soumissions … Moins une servitude qu’une libération, moins une souffrance qu’une délivrance … Des motifs ontologiques et de nomadisme existentiel disparaissent en même temps que la libido affinée par la vieillesse. » (Michel Onfray) 

« ‘Gérer ses désirs’, ‘retrouver son désir’, ‘dynamiser le désir’ : jamais autant de bavardages aux connotations technico-économiques ne s’étaient déployés sur la question ; prouvant ainsi que si quelque chose va bel et bien mal dans notre société dépressive, c’est bien le désir soumis désormais à la loi de l’offre et de la demande, du performant et du rentable. Ainsi sommes-nous exhortés à ‘désirer’ et à ‘aimer’ par les mannes de la société publicitaire … Libido mais aussi sentiments sous peine de paraître anormal ou amoral … en même temps qu’elle nous abrutit d’images sexuelles, la société publicitaire nous assomme de discours lénifiants sur l’amour. » (Paul- François Paoli)

« Nous ne sommes pas, pas plus aujourd’hui qu’hier,  une société égalitaire sur le plan sexuel, car l’érotisme ne peut être démocratique … Le désir n’est jamais paritaire » (Paul-François Paoli) – Peut-être est-ce une des innombrables raisons pour lesquelles les féministes les plus en pointe veulent en priver leurs filles (et leurs fils).

« La société préconsumériste avait besoin d’hommes forts, donc chastes. La société de consommation a besoin au contraire d’hommes faibles, donc luxurieux. Au mythe de la femme enfermée et séparée s’est substitué le mythe de la femme ouverte et proche, toujours à disposition. Au mythe de l’amitié entre hommes et de l’érection s’est substitué le triomphe du couple et de l’impuissance. Les hommes jeunes sont traumatisés par l’obligation, que leur impose la permissivité, de faire tout le temps et librement l’amour. » (Pier Paolo Pasolini) – C’est du Pasolini. Un peu exagéré.

« A un certain moment,le pouvoir a eu besoin d’un type de sujet différent, qui fût avant tout un consommateur et ce ne pouvait être un consommateur parfait si on ne lui concédait pas une certaine permissivité sur le plan sexuel. » (Pier Paolo Pasolini)

« Le résultat d’une liberté sexuelle offerte’ par le pouvoir est une véritable névrose générale. La facilité a créé l’obsession. » (Pier Paolo Pasolini)

« La lutte progressiste pour la démocratisation de l’expression et pour la libération sexuelle a été dépassée et rendue vaine par la décision du pouvoir ‘consumériste’ d’accorder une tolérance large (autant que fausse). » (Pier Paolo Pasolini) – « C’est que cette tolérance rapporte. Sans doute permet-elle de fabriquer toute une gamme de produits que leur charge libidinale dispense d’un gros effort publicitaire. Mais elle pousse surtout les individus à se défaire de leurs liens charnels pour ne plus trouver leur bonheur que dans les magasins … ‘Qui accepte le divorce est un bon consommateur’ (P. P. Pasolini) … Licence et sentimentalisme sont entretenus par la société libérale afin que la demande soit toujours plus forte et tournée vers le superflu, une passion consomme une quantité de… La fidélité des ménages conduirait à la banqueroute : étreintes gratuites, repas à la maison, résistance au terrorisme cosmétique, au fanatisme de la minceur … Et s’ils respectent de surcroît le repos du shabbat ou du dimanche, c’est la décroissance assurée ! » (Fabrice Hadjadj)

« Le sommet de l’art de la séduction consiste à être séduit, à se laisser faire. Le sommet de la séduction c’est le ‘non-agir’ (la pratique du taoïsme sans le savoir) … La plupart du temps l’armée masculine se met en branle sur un coup de tête, une toquade, sans aucune préparation logistique, sans même les connaissances élémentaires de l’ennemi … Chaque membre de la troupe révèlera une propension à choisir en fonction de ses désirs, de sa subjectivité, et non en fonction d’un calcul de probabilités … Quant à l’adversaire, elle vient imposer son charme en nous persuadant que c’est nous qui séduisons … Il faut faire rire les femmes … Il y a toute une série de sujets qui, à peine effleurés, causeront des dégâts difficilement réparables (l’amour qu’on porte à sa mère…) … Ce qui caractérise, ce qui distingue, c’est le ‘style’, avoir du style, c’est la peau du charme … Pas de séduction sans une certaine surévaluation de soi-même (voir l’entretien d’embauche) … Quand l’armée féminine décide de se laisser envahir, de se laisser occuper quelques heures, jours, mois ou plus, elle demande en échange un acte de bravoure, un beau geste, une action d’éclat, une charge pour l’honneur, en bref, elle exige qu’on lui fasse la cour, manifestation de l’intérêt porté, persévérance dans le combat, gage de retenue dans la victoire … l’envahisseur est-il capable de s’élever, d’être grand, sublime ? … L’obsession reste une qualité. Elle signifie entretien des troupes, bon moral, désir de vaincre, aptitude à se saisir des opportunités. L’adversaire féminin a beau confier, sur un ton offusqué, son horreur des obsédés, il n’empêche que le récit des turpitudes d’un tel individu le plonge bien souvent dans des états de rêverie (l’avantage indéniable d’une mauvaise réputation) … Le libertin est à la femme ce que les vacances sont au travailleur. Un moment de relâchement … Pour vaincre une timidité, quelque hésitation provisoire, par un effort de volonté surhumain, ne rien laisser paraître de ses sentiments. C’est difficile, mais pas impossible, la preuve : elles y arrivent bien, elles … L’occasion manquée est une marque au fer rouge, qui nous hante une existence entière. De plus, notre éducation a été ainsi faite, que nous disons toujours merci quand on nous tend un gâteau, pour ne pas vexer la personne qui offre. » (Alain Paucard – considérations éparses sur la séduction – Petit manuel du séducteur en campagne)

« Tandis que les femmes atteignent rarement au plaisir libérateur, et cela pas avec tous, et souvent pas avec l’être adoré (justement parce que adoré), et si elles y parviennent une fois, elles ne rêvent plus de rien d’autre. A cause du désir, légitime, de ce plaisir, elles sont prêtes à commettre n’importe quelle iniquité. Elles y sont contraintes… » (Cesare Pavese – sur des reproches à une perversité féminine)

« L’homme en s’assouvissant se calme et se détache, la femme, elle, se rallume et se libidinise … Ce pourquoi la femme se dérobe et tente éternellement de laisser l’homme avec son désir, pour le lier à elle. Tandis que ça ne sert à rien à l’homme de se refuser à la femme pour la lier à lui. » (Cesare Pavese)

« A la lutte contre l’esprit de fornication et pour la chasteté, a succédé l’impérieuse injonction de jouir, mot d’ordre de la modernité. » (Evelyne Pewzner)

« Puisqu’il y a des exceptions, la norme ne doit pas exister : elle est oppressive. Elle discrimine tous ceux qui ne s’y reconnaissent pas. C’est le cœur du concept de ‘queer’, forgé dans les années 1980 … ‘Queer’ signifie ‘tordu’, ‘étrange’ et s’oppose à ‘straight’, ce qui est droit. Comme souvent, ce qui était une insulte a été repris comme un étendard par ceux qu’elle visait (opérant ainsi le renforcement du statut de victime) … Le principe même du combat LGBT est aujourd’hui de faire considérer comme discriminatoire le simple constat de l’existence d’une norme majoritaire, l’humanité ne doit plus être perçue comme ‘naturellement’ hétérosexuelle. » (Natacha Polony, Jean-Michel Quatrepoint)

 « Sous l’influence du multiculturalisme, du néoféminisme et du militantisme LGBT, la sexualité est devenue l’obsession de l’Etat et de sa législation … Notre droit est chaque jour davantage envahi de normes sexuelles … Il n’est pas un domaine du droit qui ne soit envahi par l’inflation de ‘la lutte contre’. » (Anne-Marie Le Pourhiet)

« ‘Le féminisme soixante-huitard était pour l’essentiel, joyeux et libertaire, celui d’aujourd’hui est sinistre, victimaire et punitif (l’envie du pénal). La revendication de la liberté sexuelle a fait place à la haine du sexe, en tout cas la haine du désir hétérosexuel.’ (Elisabeth Lévy) … L’on peut rattacher cette haine farouche de la sexualité à l’émergence fulgurante d’idéologies victimaires/identitaires, par nature fixistes et purificatrices. Or la sexualité, c’est ce qui est impur … L’expérience sexuelle fait voler en éclats les certitudes  identitaires … C’est là une source d’angoisse intolérable en ces temps de repli vindicatif dans des ‘safe space’ …’C’est pénible de n’être plus soi-même. Ce qu’on appelle l’amour, ‘c’est l’exil’ (Samuel Beckett). » (Sabine Prokhoris)

« L’homme n’a pas le pouvoir de rester érigé. Il est voué à l’alternance incompréhensible et involontaire de la ‘potentia’ et de ‘l’impotentia … C’est pourquoi le pouvoir est le problème masculin par excellence … Fragilité caractéristique et anxiété… L’éjaculation est une perte voluptueuse. Et la perte de l’excitation qui en résulte est une tristesse puisqu’elle est le tarissement de ce qui jaillissait … Il est vrai que la perte de la semence peut se révéler féconde mais cette fécondité ne peut jamais être perçue comme telle à cet instant humiliant du rabougrissement et de la rétraction du membre viril. » (Pascal Quignard – Le sexe et l’effroi)

« Parce que les coïts sont par excellence les scènes vivifiantes de la vie humaine, leur retrait est une petite mort. Quelque chose de notre âme nous quitte dans le plaisir … Nous devenons des animaux prostrés. » (Pascal Quignard)

« La jouissance menace le désir … La jouissance arrache la vision de ce que le désir n’avait fait que commencer de dévoiler … Le désir est le contraire de l’ennui, de l’épuisement, de la satiété, de l’endormissement, du dégoût, de la flaccidité, de ‘l’amorpheia’. Tout conte, tout mythe, tout récit vise l’exaltation du désir et porte son combat contre la jouissance … L’art préfère toujours le désir. L’art est le désir indestructible. Le désir sans jouissance, l’appétit sans dégoût, la vie sans mort. » (Pascal Quignard – Le sexe et l’effroi)

« Les jeunes gens auprès des femmes sont des riches honteux, et les vieillards des pauvres éffrontés. » (Rivarol)

« Le sexe redevient ce qu’il était à l’époque victorienne un vice, un traumatisme, une abomination. » (Katie Roiphe – citée par Pascal Bruckner – sur la chasse aux prétendus harceleurs, violeurs et aux hommes en général)

« Une femme parfaite et un homme parfait ne doivent pas plus se ressembler d’âme que de visage. Ces vaines imitations de sexe sont le comble de la déraison ; elles font rire le sage et fuir les amours. » (J. J. Rousseau)

« Supposer que l’information biologique en apprend suffisamment sur le sexe, cela revient à croire que pour comprendre la guerre il faut connaître le mécanisme musculaire mis en jeu pour asséner un coup de baïonnette… » (Fernando Savater)

« Question de lexique : en règle générale, pour les hommes, amour veut dire sexe, pour les femmes, sexe veut dire amour. Les femmes acceptent le sexe comme chemin de l’amour et les hommes l’amour comme moyen d’aboutir au sexe. » (Michel Schneider)

« Les sociétés de mères se traduisent par un effacement croissant de la différence des sexes …  Cette différence des sexes est structurante du système symbolique. Elle est non seulement la condition de la reproduction démographique mais elle est aussi celle de la reproduction de la société. » (Michel Schneider) – S’il fallait se soucier de pareils détails !

« La sexualité n’est pas devenue libre et heureuse. Elle continue d’être un champ important de psychopathologies malgré, ou à cause, de la libération sexuelle … De plus la libération sexuelle est désormais une libération conditionnelle, soumise à bonne conduite, injonction thérapeutique… » (Michel Schneider) – Les mères de jadis et les religieux soupçonneux étaient moins pénibles à supporter que les lobbys de refoulé(e)s haineux.

« Le socialisme moral et politique est aujourd’hui le moyen le plus moderne pour nous délivrer de la sexualité. » (Michel Schneider) – Fondements de cette haine persistante du sexe ? A chacun de réfléchir.

« Quand la pulsion sexuelle qui vise l’autre fait défaut, c’est la pulsion de mort qui s’empare de nous dans une autodestruction désexualisante. La déliaison sociale résulte en partie de la désymbolisation de la sexualité. » (Michel Schneider) 

« Une relation n’existe qu’entre deux autres, dans la distance. Femme et homme ne sont pas seulement des rôles sociaux contraints qui alièneraient des humains originairement asexués. On naît sexué et cette différence reste un fait de nature que la culture modifie mais ne supprime pas. » (Michel Schneider) – Cet auteur n’a rien compris à l’éblouissante théorie du genre !

« Dans notre société, le sexe est autant sinon plus problématique qu’avant, mais il ne faut pas le dire. » (Michel Schneider)

« Platon (dans son introduction à la ‘République’) a bien raison d’estimer la vieillesse heureuse d’être délivrée de l’instinct sexuel qui jusque-là nous troublait sans relâche. » (Schopenhauer)

« Imaginez un instant que l’acte de  génération ne soit ni un besoin ni une volupté, mais une affaire de réflexion pure et de  raison : l’espèce humaine pourrait-elle encore subsister ? (l’interrogation de Schopenhauer citée par Paul Virilio) – Question que ne sauraient poser nos féministes de combat.

« Courir après les femmes n’a jamais fait de mal à personne, c’est les rattraper qui est dangereux. » (G. B. Shaw)

« La nature érotique est peut-être celle pour qui donner et prendre ne font qu’un, elle donne en prenant et prend en donnant. » (Georg Simmel) 

« La sexualité humaine en ‘face à face’, avec toute son extension psychique et symbolique. » (Peter Sloterdijk) – Seul animal à pratiquer ainsi.

« Lien entre l’érotisation universelle et la perte de la sexualité (pensant à la pornographie, à l’érotisme publicitaire, à la mode unisexe – métaphore de la disparition des frontières entre les sexes) … Les signes de la sexualité se multiplient tandis que la sexualité se délabre … Nous pensions que la libido coulait à gauche, pour nous partie de la contre-culture, le front hormonal de la grande révolution, merveilleusement malsaine et maudite … mais le style sexuel actuellement en vogue, c’est un style médicalisé, diététique, imprégné d’esprit sportif (et un sexe aujourd’hui refusé par toutes les associations et ligues castratrices, tenu en laisse par des conséquences juridiques draconiennes) … La sexualité est le dernier bastion de cet ‘habitus’ des Européens, qui consiste à toujours justifier la vie par des apogées … après la disparition des apogées, des sommets extatiques, métaphysiques et religieux que nous avons tué … il ne reste plus que le sexuel comme point culminant (et c’est peut-être bien pourquoi ceux, et celles, qui ne vivent que pour araser tout ce qui dépasse de la médiocrité quotidienne, veulent le supprimer). » (Echange simplifié entre Peter Sloterdijk et Carlos Oliveira) – Je rappelle que les expressions en caractères non italiques ne sont pas des auteurs cités.

« Les partenaires doivent donner leur accord mutuel avant l’acte sexuel, mais peuvent changer d’avis au cours des ébats qui doivent alors s’interrompre … Il est même possible de rétracter son consentement a posteriori, quand on estime avoir été ‘induit en erreur’ … D’où requalification en ‘agression sexuelle’. » (Géraldine Smith – reprenant les règles du ‘consentement’ adoptées par la grande majorité des Etats américains) – Si on remonte les trois propositions : – D’abord promotion indiscutable du rêve érotique absolu – Ensuite, de quoi booster l’angoisse masculine de ne pas être à la hauteur pendant – Et enfin ,et peut-être surtout,  quelle souricière édifiée au profit des faiseuses de fric – C’était la rubrique : Les victoires du féminisme.

« Tais-toi, l’ami, je suis enchanté d’être échappé de l‘amour, comme si j’étais échappé des mains d’un être enragé et sauvage. » (Sophocle devenu vieux)

« En mélangeant sans discernement harcèlement, pornographie, violences faites aux femmes, érotisme et plaisir, les féministes actuelles abhorrent manifestement le sexe et la sexualité qui, selon elles, seraient responsables de tous les maux des femmes. Avec elles, tous les livres sexuellement transgressifs, même écrits par des femmes, sont une attaque contre leur cause. On revient à une époque que je croyais révolue où le sexe redevient sale et porteur de tous les vices. En cela, les féministes ne se démarquent pas franchement de tous ceux que le corps effraie, ayatollahs, wahhabites, loubavitchs et tous les intégristes de tout poil. » (Frank Spengler – cité par Jean-Paul Brighelli) 

« La rigidité des mœurs sexuelles ne peut finalement qu’accompagner le totalitarisme car l’amour permettrait à l’homme d’échapper à la politisation totale de la vie. » (André Stéphane)

« Vous ne voulez  plus (vous) avouer que la vie amoureuse et sexuelle, hors couple constitué, est un labyrinthe de bonheurs et de déceptions, de doute, de panique, d’incertitude, d’imprévu, d’attente, d’ambiguïté, qui réclame une assise personnelle forte, une aptitude exercée aux émotions vives (en bien ou en mal), une capacité d’équilibre, de patience et de solitude qui ne sont pas données à tout le monde ; forme d’existence dont vous avez été infiniment soulagés de sortir dés que vous l’avez pu. » (François Taillandier)

« La rigidité des mœurs sexuelles ne peut finalement qu’accompagner le totalitarisme car l’amour permettrait à l’homme d’échapper à la politisation totale de la vie. » (André Stéphane)

« La seule chose qu’une société civilisée et intelligente puisse faire avec Eros, c’est flanquer des panneaux tout autour en disant : attention, zone dangereuse, zone explosive, zone ravageante. Vous n’entrez là qu’à vos risques et périls. Rien à voir avec un supermarché…» (François Taillandier)

« Vous ne voulez plus vous avouer que la vie amoureuse et sexuelle, hors couple constitué, est un labyrinthe de bonheurs et de déceptions, de doute, de panique, d’incertitude, d’imprévu, d’attente, d’ambiguïté, qui réclame une assise personnelle forte, une aptitude exercée aux émotions vives (en bien ou en mal), une capacité d’équilibre, de patience et de solitude qui ne sont pas données à tout le monde. » (François Taillandier)

« Le dragueur déroule, plus ou moins en pilotage automatique, car il existe dans la littérature et dans le trésor de la tradition masculine une check-list de drague pour chaque profil socio-culturel de fille. Un peu d’agilité opérationnelle plaquée sur cette check-list de baratin éternel, et le tour est joué. » (Marin de Viry)

« L’idée de liberté sexuelle n’est nullement un soutien à la démocratie politique (contrairement à ce que croient les stupides gauchistes) … Elle fait parfaitement le jeu des dictateurs ; elle est en complète harmonie avec la pourriture morale et le gangstérisme politique que des années d’hypocrisie ont engendrés, et elle détourne la soif de liberté dans une direction politiquement inoffensive aux yeux des autorités. » (Liu Xiaobo, dissident chinois – cité par Simon Leys) – Le capitalisme a aussi bien compris cette évidence que le parti communiste chinois.

« C’est l’inégalité (au sens différence) qui était le moteur traditionnel du désir. » (Eric Zemmour)

« Réponse à la baisse du désir masculin, inhibé par le diktat du respect et de l’amour obligatoire. » (Eric Zemmour – sur l’explosion de ce qu’on pourrait appeler la pornographie)

« Ces hommes ‘aiment’ leurs femmes, mais justement les aiment trop, les respectent trop, les admirent trop, les craignent trop pour les désirer encore. » (Eric Zemmour – sur des Occidentaux, Américains, Allemands… en Thaïlande …  venant de contrées où les féministes ont été particulièrement virulentes … comme les bourgeois du XIX° siècle qui se rendaient au bordel … Maman, dit Freud)

« Les procès à grands spectacles des mâles dominants sont devenus la loi de l’époque. Ils sont une cible privilégiée (la machine à faire du fric se trompe bien rarement de cible). A la question qui taraude la femme moderne, ‘Faut-il coucher pour réussir ?’, les hommes savent depuis la nuit des temps qu’ils ont dû réussir pour coucher. » (Eric Zemmour)

« En proclamant la liberté sexuelle, les faux philosophes qui pensaient libérer les hommes de leurs complexes sont arrivés au résultat inverse … Dans une société où les hommes et les femmes peuvent assouvir sans frein leur libido … tous ne peuvent les assouvir comme ils le voudraient. Il est clair que celui qui est plus riche peut se débrouiller mieux que les autres. » (Un prêcheur islamiste !)

« Nul n’est chaste si ne besogne. » (proverbe du Moyen Âge)

« Un bel édifice n’est pas forcément un sanctuaire. » (proverbe)

« Lorsque le sexe de l’homme durcit son cerveau ramollit. » (proverbe)

« Amour de reins, amour de rien. » (proverbe)

« Femme qui rit est à moitié dans ton lit. » (proverbe)

« Fille qui écoute est bientôt dessous. » (proverbe)  

« Il ne s’agit plus de lutter contre les inégalités et les stéréotypes sexuels, il s’agit de détruire les identités sexuelles. » (?) – Il s’agit de tout pourrir, de tout détruire.

« Les femmes qui ont l’art de faire piaffer les désirs. » (?)

« Jamais surintendant ne trouva de cruelles. » (?)

« La sexualité télévisée. » (?) – A propos de certaines émissions.

«  L’injonction à la jouissance a remplacé l’injonction à la chasteté. » ( ?)

« J’ai épousé un Allemand. Tous les soirs je me déguise en Pologne et il m’envahit. » (?)

« Aime ton prochain avec une bonne technique. » (?)

Ci-dessous, extraits remaniés et simplifiés du livre d’Eva Illouz, La fin de l’amour.  Comme le suivant, Pourquoi l’amour fait mal, ces extraits auraient aussi bien pu être placés à la rubrique amour pour une personne, 045, 3

Je me permets de donner un avis masculin (le mien) sur les réticences masculines à l’engagement, surtout à partir d’un certain âge.  Expériences passées, et aussi souvent souvenirs de nos mères : crainte de l’apparition et du développement rapide d’un autoritarisme féminin classique, de voir abordées des questions objectives de manière subjective, donc d’être souvent indirectement amené à culpabiliser indument et malgré soi, de subir l’interprétation de ses propos plutôt que leur écoute, d’avoir à partager des avalanches de problèmes secondaires, de devoir combler quelque incapacité à supporter des moments de solitude ou des périodes sans entourage amical…

« L’incertitude affective qui règne dans les domaines de l’amour de la romance et du sexe … conséquence directe de l’incorporation, par l’idéologie du choix individuel, du marché de la consommation, de l’industrie thérapeutique et de la technologie de l’Internet … Ce n’est plus une logique contractuelle, mais une incertitude généralisée,  chronique et  structurelle qui préside à la formation des relations sexuelles et amoureuses … La liberté compromet-elle la possibilité de tisser des liens solides et contractuels, et plus spécifiquement des liens amoureux ? … Ce tout en désamarrant les relations sexuelles du discours moral auxquelles elles étaient initialement ancrées (obligation et réciprocité…)  … La relation pure correspond au modèle libéral du pacte social … Les relations hétérosexuelles ont pris la forme d’un marché … vécues comme un choix mais aussi comme une incertitude  cognitive et affective diffuse (négociations entre individus sans réglementations ni interdictions) … ‘Comment en sommes-nous venus à croire que le sexe est si important ?’ (Véronique Mottier) : parce que notre sexualité est vécue comme la valeur et la pratique de la liberté (laquelle a été institutionnalisée dans de nombreux domaines) … Par la sphère juridique la sexualité est devenue affaire privée et prérogative personnelle, grâce à la science et aux conceptions biologiques, elle s’est détachée de la morale religieuse, ensuite le freudisme et la culture consumériste ont fait du corps sexuel une unité hédonique …La révolution sexuelle a désenclavé la sexualité du système de la parenté et de la cosmologie qui la reliait à la religion … Elle a fait prospérer un marché fondé sur la manière de mieux vivre sa sexualité … Si la liberté sexuelle s’est à ce point généralisée, c’est parce que la sphère économique s’en est emparée et l’a adoptée (services, thérapie, accessoires de performances, complexe publicitaire et cinématographique servant de guide à la conduite et à la séduction, sphère des loisirs, pornographie…) … Si les règles d’une relation sexuelle (‘casual sex’, sexe d’un soir, sans lendemain, sentiment de maîtrise, d’autonomie  et de contrôle) paraissent claires et simples, celles d’une relation affective semblent complexes et difficiles à saisir … La rencontre comme entretien d’évaluation … l’abondance de partenaires potentiels confère à l’évaluation   un caractère formel (faisant la part entre ‘bons’ et ‘mauvais ‘ candidats) … L’abondance déclenche une dévaluation parce que, dans cette situation, les objets et les personnes ont tendance à devenir interchangeables … Des points de référence fluctuants affaiblissent la capacité du sujet à attribuer de la valeur, à s’accrocher à un seul sujet, à le singulariser et à s’engager … La recherche de partenaires s’est transformée en une entreprise entièrement  personnelle, qui repose sur le choix, les besoins et la valorisation de sa propre identité (comme on achète de nouveaux vêtements) … Des liens apparemment intenses qui tournent subitement court avec peu ou sans signes avant-coureurs sont devenus la norme (pratique du ‘ghosting’ – fantôme – rupture sans explication devenue une pratique courante) … Possibilité de rupture à n’importe quel moment : futur problématique … La confiance n’est pas un jeu rationnel, mais exige qu’au moins un des deux joueurs prenne un risque, ‘volonté de l’une des deux parties de se rendre vulnérable aux actions de l’autre partie’ … ‘Disposition à se rendre vulnérable à la perte, plutôt que le résultat d’un processus rationnel de calcul de futurs rendements’ … Femmes : ontologie affective … attentes affectives, besoins affectifs, attentives aux émotions des autres dans l’interaction, donnant des noms à des états fugaces et changeants,  attachées à un modèle très scénarisé d’intimité … Les rituels  de sociabilité ont pour la plupart disparu, remplacés par des formes d’incertitude nécessitant une gestion psychologique autonome .» – Et fort coûteuse.

Ci-dessous, extraits remaniés et simplifiés du livre d’Eva Illouz,  Pourquoi l’amour fait mal.  Comme le précédent, La fin de l’amour, ces extraits auraient aussi bien pu être placés à la rubrique amour pour une personne, 045, 3

« L’attrait sexuel devenu ‘caractéristique de statut diffuse’, classement en fonction de la capacité à créer chez l’autre un ‘bouleversement affectif’ … Dynamique d’exposition ostentatoire de la valeur personnelle à travers l’abondance sexuelle qui signale que l’on est en possession d’un capital sexuel / érotique … celui-ci faisant partie du capital économique des femmes au XXI° siècle … La sélection du partenaire se déroule désormais sur un marché hautement compétitif  (une arène où règne une lutte féroce) où le succès … effet des modes de stratification préexistants  a , à son tour, des effets stratifiants  … Liberté sexuelle : phobie de l’engagement , soit au profit de l’accumulation (manière hédoniste) , soit par incapacité à vouloir s’engager ( manière aboulique) … ‘S’engager signifie faire un choix impliquant que l’on se prive de la possibilité d’augmenter son propre bien-être’ (d’après Amyarta Sen), mise d’un terme au processus de recherche … La liberté sexuelle crée l’abondance, ce qui, à son tour, crée le problème de l’assignation d’une valeur à l’objet du désir …’Surcharge émotionnelle’ : disposer de trop nombreuses options incite à faire des comparaisons, ce qui diminue la capacité à prendre des décisions rapides fondées sur l’intuition … Les hommes disposent  d’un laps  de temps plus long pour faire leur choix (notamment en raison de l’impératif de reproduction) disposent d’un choix plus vaste  … ce qui leur confère plus de pouvoir de négociation et entraîne leur réticence à nouer des liens sur le long terme … Le pouvoir de l’amour est qu’il rehausse l’image de soi à travers le regard de l’autre, il exalte le moi en lui fournissant une perception accrue de sa puissance … On s’imagine transfiguré, plus fort, plus riche, plus parfait … Les enjeux que représentent l’amour, la rencontre et le sexe ont acquis une importance capitale par leur capacité à établir le sentiment de sa valeur personnelle et sociale … La ‘mise sous pression’, perçue comme une menace sur l’autonomie de la personne qui fait l’objet de la pression comme sur celle de la personne qui l’exerce … Une femme ne s’éloignera pas d’un homme s’il lui dit qu’il l’aime, alors qu’un homme flippera et pensera qu’elle veut la bague et la robe blanche  … Deux impératifs en tension  et en recherche d’équilibre,  deux principes psychologiquement contradictoires : maintien de l’autonomie et obtention d’une reconnaissance … Les hommes ont moins besoin de la reconnaissance des femmes que les femmes n’ont besoin de celle des hommes … L’égalité vide l’érotisme des identités de genre et du sens du jeu qui les accompagne … L’égalité engendre une angoisse sociale, car elle crée de l’incertitude sur les règles d’interaction, ce qui réduit la spontanéité qui était le fruit des identités denses et des règles ritualisées … Les pratiques dites ‘politiquement correctes’ … neutralisent ainsi le traditionnel halo théorique et émotionnel de la séduction … Elles excluent les fantasmes émotionnels et le plaisir sur lesquels sont construits les rapports de genre traditionnels, sans bouleverser la structure des inégalités de genre … Les relations à distance sont plus stables que les relations d’étroite proximité … il est plus facile d’idéaliser son partenaire lorsqu’il se trouve au loin …La familiarité abolit chez l’autre l’imprévisible … et elle est aussi propice aux plus grands agacements … L’imagination médiée par internet est saturée d’informations … fondée sur des attributs, ce savoir induit des comparaisons systématiques des personnes et de leurs attributs, atténuant ainsi le processus d’idéalisation … L’évaluation ne se fonde pas sur le corps, sur la reconnaissance visuelle, mais sur une accumulation d’attributs (communiqués via l’échange linguistique et des informations textuelles) … Indécision causée par l’abondance du choix, par la difficulté de connaître ses propres émotions et par l’idéal d’autonomie. »

Ci-dessous extraits simplifiés et remaniés de l’excellent  livre d’Alain de Botton, Comment mieux pensera au sexe. Concerne la sexualité et le mariage.

 « La privation de sexe dans le cadre d’une relation établie est typiquement liée à la transition difficile entre le registre du quotidien et celui de l’érotique. Les facultés mises en jeu dans l’amour physique sont en opposition notoire avec celles que réclame la conduite de nos autres activités … Entre la discussion de projets pratiques et la mise en place d’un jeu de rôles, il y  a un gouffre qui n’est certes  pas commode à franchir … Paradoxalement, le sexe est parfois quelque chose de trop intime, trop personnel, pour être envisagé avec un individu que nous connaissons bien et que nous côtoyons sans cesse, que l’on est censé retrouver face à face au petit déjeuner pendant les prochaines décennies … Le palliatif de la misère sexuelle dans les relations   de longue durée, c’est d’apprendre à regarder l’autre comme si nous ne l’avions jamais vu … L’insensibilité aux qualités érotiques de l’autre est souvent étroitement liée à l’absence de changement dans l’environnement immédiat (aller passer une nuit à l’hôtel !) … C’est la civilisation elle-même, avec sa foi dans les droits de l’homme, son respect  de la galanterie et de l’élévation morale, qui a involontairement créé les conditions propices à la multiplication des fiascos sexuels (et le délire aux Etats-Unis sur le prétendu harcèlement sexuel, les interdictions et brimades de toutes sortes, l’extrême ridicule des procédures  de consentement préalable ne va faire qu’empirer une situation déjà lamentable) … Les colères rentrées nous rendent inaptes à l’amour physique (sur des faits qui semblent si insignifiants, si bizarres ou si disproportionnés qu’ils passeraient pour ridicules si nous les verbalisions, y compris mentalement, … éparpiller des miettes, omettre le bonjour matinal… des arguties semblables jalonnent l’histoire de toute relation) … Ces dégradations sont cruciales, car le sexe est un don difficile à faire quand on est contrarié, à plus forte raison quand on l’ignore soi-même … Par un effet d’engrenage, la situation aura tendance à empirer (flèches en retour de ‘l’offensé’) … Enchaînement  (éventuellement silencieux) de récriminations et d’aigreurs empêchant le désir sexuel de se manifester … A partir du milieu du XVIII° siècle, la relation conjugale dut  en quelque sorte combiner l’idéalisme romantique des troubadours avec l’ardeur sexuelle des libertins, les époux durent considérer comme leur devoir de s’aimer et de se désirer mutuellement … Combiner les trois qualités d’époux, de troubadour et de libertin, concilier les trois volets, du familial, du romantique et de l’érotique … D’institution, le mariage devenait (entre autres) la consécration d’un sentiment … Il n’y a pas de raison métaphysique pour que le mariage n’exauce pas tous ces vœux ; seulement, les obstacles qui s’accumulent sur la voie de cet accomplissement sont décourageants … On vitupère trop l’infidélité … alors qu’en fait, c’est plutôt la volonté de rester ensemble qui est à la fois miraculeuse et méritoire … Qu’un couple s’engage à demeurer dans la servitude du mariage malgré les tentations extérieures est un prodige de la civilisation … La fidélité durable devrait être considérée comme un exploit, au même titre qu’une course de fond … Il est donc particulièrement injuste de n’y voir que la norme et de s’offusquer des manquements à celle-ci …  C’est le sexe qui sème l’indispensable chaos dans la hiérarchie du pouvoir, dans celle des statuts sociaux, de la fortune, de  l’intelligence.  »

Ci-dessous, extraits de l’ouvrage d’Elisabeth Badinter, L’Un est l’Autre.

« De toute évidence les femmes vivent mieux leur bisexualité que les hommes, assurées de leur féminité, elles utilisent et manifestent leur virilité sans réticence … Elles attendent des hommes qu’ils vivent aussi bien qu’elles leur propre altérité … Seule une minorité d’hommes réagit positivement à ce nouveau modèle … La bisexualité est d’autant mieux vécue que l’individu a acquis un solide sentiment de son identité sexuelle. Or il semble que le garçon l’acquiert toujours plus difficilement que la fillette … L’allaitement est un renversement des rôles futurs : ‘la mère introduit et il reçoit’ … La toute première expérience de la petite fille est celle d’un contact intime avec sa propre nature. Sa mère et elle répondent au même type. Tandis que le petit garçon apprend qu’il doit abandonner sa passivité, se différencier de l’être qui lui est le plus proche, sous peine de n’exister jamais …Pour parodier Simone de Beauvoir,’on ne naît pas homme, on le devient’ … La masculinité n’est pas présente à la naissance, elle est même menacée de façon latente par l’expérience de félicité vécue avec la mère … ‘Le  mâle transporte toujours avec lui le besoin pressant de régresser à l’état originel d’union avec la mère ’ (R Stoller) … Il est constamment en position de défense contre le féminin … Le sentiment d’être mâle étant moins solidement ancré chez les hommes, l’homosexualité est ressentie comme une menace mortelle pour leur identité … Dès le début la fille peut s’accepter telle qu’elle est, alors qu’un effort est demandé au mâle pour acquérir son identité sexuelle. Elle apprend à être, lui apprend à réagir … En enlevant aux hommes le réconfort de modèles sexuels différenciés, nos sociétés leur rendent plus difficile encore l’acquisition du sentiment d’identité … En enlevant aux enfants mâles les repères sociaux de leur virilité, nous avons amplifié une difficulté naturelle qui devient chez beaucoup une source d’un vrai malaise … La ressemblance des sexes leur fait secrètement horreur parce qu’ils y voient la perte de leur spécificité au profit d’une féminisation excessive de l’humanité. »

« On a coutume de dire qu’en matière sexuelle, la liberté individuelle prévaut plus que tout. La sexualité serait ainsi la question la plus privée, donc la moins politique qui soit. En réalité, c’est exactement l’inverse. Il n’y a pas de question plus politique, malgré les apparences, que la sexualité … Les enjeux sociétaux, et donc politiques, liés aux comportements sexuels sont absolument primordiaux, parce que des comportements sexuels dépendent les attitudes par rapport à la notion de famille et d’éducation, mais aussi par rapport à la filiation, l’enracinement, le travail, la consommation ou le rapport aux autres. Le comportement sexuel détermine, en fin de compte, une attitude et une philosophie par rapport à la vie en général. Le sexe est, pour cette raison, au cœur d’une bataille idéologique sans merci … Plusieurs exemples le montrent. L’un d’entre eux est le discrédit dont souffre l’Eglise catholique dans la société d’aujourd’hui. Il y a plus que du désintérêt par rapport à l’Eglise. Il y a visiblement une volonté de la faire taire, et même de la faire disparaître, politiquement et si possible socialement. Sur le plan de la sexualité, les positions que celle-ci défend officiellement sont en effet à contre-sens de la philosophie de la liberté sexuelle sans ‘tabous’ ni contraintes que prône le progressisme moderne. Au mieux  ‘conservatrice’, au pire ‘rigoriste’, ‘arriérée‘ voire ‘moyenâgeuse’, elle est en tout cas une gêneuse, une empêcheuse de vivre et de danser en rond. Le fait que le cardinal Barbarin, haute figure, pour ces militants, du ‘rigorisme’ catholique, ait été condamné (pour des faits qui remontent à 30 ans, et pour lesquels aucune plainte n’avait été déposée jusqu’en 2014), alors qu’il avait été acquitté lors d’un premier procès, et que le procureur lui-même avait demandé la relaxe lors du deuxième, le fait qu’un film sur lui sorte précisément à ce moment-là, ne laisse que peu de doute sur les intentions des lobbies qui sont derrière ces attaques. S’il faut ‘se faire Barbarin ‘ c’est pour que cette victoire soit un marqueur symbolique, un clou bien planté sur le cercueil de l’Infâme, l’Eglise coupable surtout d’avoir, sur la question de la sexualité, une position contraire au progressisme …. L’autre exemple, tendant à montrer que la question sexuelle est une guerre idéologique sans merci, est le combat des féministes contre la ‘domination’ masculine …. Derrière les attaques contre l’Eglise, défenseur d’un modèle ‘passéiste’, derrière la mise en confrontation des couples, derrière la réduction des femmes à de purs objets professionnels sans autre stratégie que de travailler le plus possible, se cache un calcul très sordide : faire des hommes et des femmes des individus désaffiliés, livrés à la machine libérale. Lorsque l’Eglise se taira, plus personne ne portera son discours. Lorsque hommes et femmes seront définitivement des ennemis, et non plus des couples, ils ne pourront se rencontrer que comme des partenaires sexuels momentanés … Les lobbies progressistes le savent bien : la sexualité est la notion politique par excellence. A travers elle, on peut promouvoir soit une société humaine et pacifique, qui s’organise autour de la famille et de l’enfant, où le travail et l’argent ont d’abord le sens de la gratuité du don familial, soit une société purement libérale, centrée autour des désirs individuels, et du travail comme prétexte et moyen de les assouvir sans limite. Dans leur combat acharné pour imposer à tous une sexualité libre-service, les lobbies progressistes ‘sexualistes‘ sont les complices, parfaitement conscients, de puissances économiques. Ils sont du même monde. Bien qu’ils soient très minoritaires, ces lobbies ont pris le pouvoir, et les imbéciles les laissent faire. Comme en matière économique, les moutons font semblant de ne pas voir qu’il y a des loups en face… » (François Martin)

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