465,1 – Justice / Injustices ; Procès, Plainte

– La justice non écrite, la vraie, et la justice selon la loi, la justice officielle. Seule est la première, que tout le monde sait et sent. La deuxième n’est que l’expression concrète d’un rapport de force ou parfois, de nos jours, d’une volonté d’asservir et même de détruire la société. De toutes manières la justice se réduit maintenant aux lynchages opérés par les excité(e)s des réseaux dits sociaux, les abonné(e)s du tribunal de la vertu.

 – Rétablir la première, effacer toutes les deuxièmes, radotages de toute campagne électorale ; douce musique pour Gogos.

– Il y a aussi la justice que l’on dit immanente qui suscite moins de vacarme et est sans doute plus sereine, celle imposée par l’ordre des choses : si je conduis trop vite je vais me planter, si je bois trop…

– Dans les systèmes totalitaires, en l’absence de preuves, il faut obtenir l’adhésion sincère des accusés à leur condamnation. C’est l’histoire du Zéro et de l’infini (Arthur Koestler), c’est aussi différemment l’histoire de Job qui ne joignant pas sa voix à celle de ses persécuteurs, fait obstacle à l’unanimité indispensable ; c’est, moins violemment, mais tout aussi arbitrairement, le cas de tous ceux que la meute médiatique actuelle oblige à s’excuser du moindre faux pas quant au politiquement correct ou de quelque entorse bénigne à la vérité officielle.

– Aujourd’hui, dans les pays hautement civilisés, on ne trouve plus d’Etats dits policiers. C’est coûteux, cela se voit, c’est mal vu, cela nuit à l’image de tolérance chère aux média, et la gent policière peut renâcler à la longue. Il est bien plus économique, plus discret et plus efficace d’édicter des lois de persécution et de les faire appliquer sélectivement et avec empressement par l’intermédiaire de quelques centaines de magistrat(e)s recrutés et formés suivant l’idéologie dominante et contrôlés si besoin via la carotte de l’avancement.

– Outreau est une charmante petite ville du Pas-de-Calais. Lieu d’un dysfonctionnement regrettable de la justice, où, heureusement, les magistrats irresponsables de celui-ci ont été épargnés (et même promus comme l’odieux juge Burgaud) grâce à l’admirable solidarité de leur corps, jointe au mépris bien français des citoyens ordinaires par toute caste établie. « Il est certain que la psychanalyse n’aurait jamais vu le jour sans cette intuition que les enfants sont des menteurs. » (Philippe Muray) – On ne va pas demander à un juge forcené et arriviste de connaître des éléments de psychologie élémentaire, ou de s’en embarrasser. « Le fameux principe de la séparation des pouvoirs sert aujourd’hui si souvent d’argument pour défendre le droit de la magistrature à s’autogérer sans égard à sa responsabilité sociale ni aux comptes qu’elle a à rendre aux citoyens. » (Yves Michaud) – Il en est de même pour les média.

-En France, les juges ont toujours préféré le pouvoir à a justice. Ainsi leur obéissance à la doxa du moment a toujours été assurée.

– A haut niveau, s’occupe plus de régler des comptes politiques que de dire le droit.

– A bas niveau, chez les futurs magistrats et magistrates (les petits et petites juges rouges), on s’occupe d’afficher et d’affubler sur un panneau gentiment baptisé Mur des cons les photos de politiques et encore pire celles de certains parents plaignants dont les enfants ont été victimes de prédateurs. Mais on est en France, où endosser et diffuser la pourriture autorise les grandes carrières, à condition qu’on soit gauchiste et donc bien-pensant. Quel mépris, quelle méchanceté. Bravo nos futurs et futures juges.

– Une des innombrables institutions européennes, la Commission Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) est chargée d’obliger les peuples à faire ou à accepter ce qu’ils refusent.

– La justice dépend étroitement de la puissance. Ainsi le gouvernement américain ne se prive pas de racketter les entreprises non américaines (notamment européennes et surtout françaises) sous n’importe quel prétexte. La sanction du non paiement de ces amendes énormes étant la fermeture du marché américain, ce que les entreprises concernées ne peuvent évidemment pas se permettre. La justice d’Andorre ou du Liechtenstein ne peut non moins évidemment se permettre un luxe aussi profitable   – « Il est patent que le droit est devenu le prolongement de la guerre économique, par d’autres moyens. Cette extension mondiale du système normatif américain, consentie par ses acteurs aveuglés par un soft power efficace, a accouché de la doctrine d’extraterritorialité qui consiste à appliquer à un acteur économique une loi d’un autre État, ce qui revient à l’assujettir au-delà de ses frontières. La globalisation a ainsi fourni les prétextes et créé des appâts qui allaient permettre de sanctionner les concurrents malheureux. (Olivier de Maison Rouge – sur l’impérialisme américain)

– Ce n’est plus selon que vous serez puissant ou misérable selon La Fontaine, mais suivant que vous serez soutenu par les innombrables associations revendicatives, féministes notamment, et les média serviles ou que vous serez un malheureux homme blanc coupable de s’être défendu…

-Procès Jonathan Daval (si vous avez suivi quelque peu) : était celui d’un meurtrier (assez peu intéressant,) ou l’occasion médiatique d’étaler l’exhibitionnisme de sa belle-mère (la mère de la victime) ? Indécence et rien à voir avec une justice froide et sereine.

– « Une bonne décision de justice se reconnaît à ce qu’elle déçoit les deux parties. » (règle réputée))

– Nouvel autocollant : La justice climatique. Il ne nous manquait que celle-là, le ridicule de la justice fiscale est dépassé.

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« La justice n’existe point ; la justice appartient à l’ordre des choses qu’il faut faire justement parce qu’elles ne sont point. » (Alain)

« Il n’y a pas de pire injustice que de traiter également des choses inégales. » (Aristote)

« Il est évident que toutes les actions prescrites par la loi sont en un sens justes. » (Aristote) – Heureuse époque que celle de l’auteur !

« Tous les hommes reconnaissent que la justice dans la distribution doit se baser sur un mérite de quelque sorte. » (Aristote) – Que cet Aristote est exigeant !

« Dans l’opinion de certains c’est la réciprocité qui constitue purement et simplement la justice. » (Aristote – opinion des pythagoriciens) – La loi du talion, elle-même modératrice, limiter les représailles. Pas plus que…

« Il est possible pour une chose d’être injuste tout en n’ étant pas encore un acte injuste si la qualification de volontaire ne vient pas s’y ajouter  » (Aristote)

« L’équitable est meilleur que le juste (au sens de la justice des hommes). Il est supérieur à une espèce de juste, non pas au juste absolu, mais seulement au juste où peut se rencontrer l’erreur due au caractère absolu de la règle. » (Aristote) – Nos magistrats connaissent-ils seulement le mot d’équitable ?

« Après les tribunaux de l’occupation et les cours de justice de la Libération, on ne saurait attribuer aux Français un sens aigu de la justice. » (Raymond Aron) – Ce n’est effectivement pas le souci de la justice qui a toujours empêché les Français de dormir. Une personnalité, par la suite estimable, qui débuta brièvement comme député de Meurthe et Moselle et qui fut ensuite parmi les plus aimées des Français (ce qui ne signifie rien d’autre que le soutien médiatique), appelait à supprimer la seule pièce un peu chauffée de la prison de Clairvaux où étaient enfermés les miliciens-collaborateurs ; paix à ce personnage, paix aux morts.

« On est souvent injuste par omission, et non pas seulement par action. » (Marc-Aurèle)

« Les intérêts transigent toujours, les passions jamais. » (un avocat)

« Les juges, madame, sont assez incrédules, ils sont même payés pour l’être, et je le suis. » (Balzac – L’indiscrétion) – A adresser aux juges de notre époque qui pourraient avoir oublié cette règle élémentaire (le juge Burgaud d’Outreau  par exemple).

« La justice n’a pas de nerfs ; si elle en prend, c’est mauvais signe. » (Anne Barratin)

« La justice n’a rien à faire avec l’indulgence, parce qu’elle n’a rien à faire avec le cœur. » (Anne Barratin)

« Comme l’histoire de la justice ne peut être dite que par les vainqueurs d’aujourd’hui, elle présente à chaque fois le monde comme le lieu où immoralité et punissabilité sont synonymes et où justice est faite … La moralité supérieure est bien trop souvent la moralité du supérieur. (Zygmunt Bauman) – Haut lieu de la justice, la cour pénale internationale de La Haye !

« Il faut toujours rendre justice avant d’exercer la charité. » (Malebranche) – « Celui qui prêche l’amour au mépris de la justice et qui se pose en clerc, est proprement un imposteur. » (Julien Benda)

« L’acte de justice ne vise plus tant à punir un coupable qu’à renforcer le statut moral de la victime. » (Alain de Benoist) – D’où ces déluges médiatisés d’invectives mêlés de pleurnicheries publiques.

« En passant de la raison à l’instinct, l’idée de justice acquiert une prodigieuse capacité de destruction. Elle n’est d’ailleurs pas plus, alors, la justice que l’instinct sexuel n’est l’amour, elle n’est même pas le désir de justice, mais la concupiscence féroce et une des formes les plus efficaces de la haine de l’homme pour l’homme. L’instinct de justice, disposant de toutes les ressources de la technique s’apprête à ravager la terre. » (Georges Bernanos – cité par Philippe Muray ; à propos des honteux appels à témoignage d’associations qui ne reflètent que le désir routinier de remplir le sac à délations et le tiroir-caisse).

« On nous a perfidement dressés à confondre la justice et l’égalité. Ce préjugé est même poussé si loin que nous supporterions volontiers d’être esclaves, pourvu que personne ne puisse se vanter de l’être moins que nous. » (Georges Bernanos) – Esclaves d’un Etat devenu boulimique, perdant toute autorité et dignité, donc devenant féroce.

« Séparer l’amour et la justice, dévaloriser cette dernière est une déviation fréquente du christianisme contemporain. » (Alain Besançon) – Cette parade morale de bien-pensants n’est pas pour rien dans l’éloignement des classes populaires, demanderesses de protection.

« Précipitation judiciaire inhabituelle … Incroyable course de vitesse unique dans le monde judiciaire  (ouverture d’information, désignation de juge le jour même, convocation cinq jours après, le lendemain de celle-ci perquisition à Paris, le surlendemain dans la Sarthe…) … On a mis en œuvre pour François Fillon une justice d’exception et cela a marché … Le meurtre a été accompli proprement … L’institution judiciaire n’a pas été nette. Complice de l’expulsion du jeu républicain du favori incontestable de 2017. » (Tiré de Philippe Bilger – Le mur des cons) – Il est vrai que le temps pressait pour déblayer le terrain. Bravo l’indépendance de la justice.

« Toute injustice commise, ou même seulement pensée, se vengera un jour sur notre âme, sans se préoccuper de savoir si nous avons ou non des circonstances atténuantes. » (Christian Bobin) – C’est croire que le remords est inéluctable, c’est bien optimiste !

« L’injustice dont on profite devient vite de la justice. » (Gustave Le Bon)

« Dés qu’on possède la force on cesse d’invoquer la justice. » (Gustave Le Bon)

« Les affirmations des enfants ne devraient jamais être invoquées. Les magistrats répètent comme un lieu commun qu’à cet âge on ne ment pas … A cet âge, au contraire, on ment presque toujours, même innocemment. » (Gustave Le Bon) – Comme ceux de certains témoins dont le dernier imbécile venu s’apercevrait qu’il (ou elle) est boueux et tordu, mais pas certains magistrats bornés et sectaires. Voir Outreau, ci-dessus.

« Les hommes ne blâment l’injustice que parce qu’ils ne peuvent la faire, et qu’ils craignent de la souffrir. » (Bossuet)

« Nous avons vu, en France, les règlements de compte usurper les formes de la justice, et, dans le monde, juger les généraux vaincus au nom de la morale internationale, comme si le jugement de fait, le jugement de la force et de la victoire, n’avait pas, par avance, rendu suspect et inutile toute parodie juridique … Seul le vieux Benedetto Croce a osé protester contre ce ravalement de la justice. » (Pierre Boutang) – Malheur aux vaincus.

« On remontera jusqu’au Moyen Âge s’il le faut pour réclamer justice. Le combat politique classique formait des hommes et des femmes aguerris, fiers des conquêtes arrachées. Le combat juridique contemporain fabrique des mécontents chroniques (des minables aussi) … Déterrer tous les cadavres, c’est déterrer toutes les haines, appliquer la loi du talion à des siècles de distance. » (Pascal Bruckner)

« Le droit comme protection des faibles disparaît derrière le droit comme promotion des habiles. » (Pascal Bruckner)

« Le devoir des juges est de rendre la justice ; leur métier est de la différer. Quelques uns savent leur devoir, et font leur métier. » (La Bruyère)

« N’attendez pas le jugement dernier, il a lieu tous les jours. » (Albert Camus)

« Je crois à la justice, mais je défendrai ma mère avant la justice. » (Albert Camus – à propos de l’Algérie des années 50/60) – Il s’agit de madame Camus personne et mère et non de la patrie- France.

« La judiciarisation croissante de tous les aspects de l’existence, la loi et les arrêts de justice étant seuls à même … de pallier un peu l’évaporation de la parole, sa dévaluation perpétuelle, sa perte d’aloi. » (Renaud Camus) – Et aussi l’inflation réglementaire de notre régime de fous et  de pleurnichards.

« Avouez tout à votre avocat, c’est à lui d’embrouiller les choses. » (Alfred Capus)

« Notre pays est doté de pas moins de quatre cours suprêmes. Toutes, outrepassant leurs rôles s’autorisent à imposer des interprétations maximalistes du droit tout en délivrant des cours de morale intempestifs, à l’encontre de ce qui est souhaité et décidé par le peuple ; Conseil constitutionnel, Cour de cassation, Conseil d’Etat, Cour des comptes … La haute fonction judiciaire s’est auto-instituée en source de droit supérieure à celles de la loi. » (Régis de Castelnau) – Sans compter les Cours européennes qui nous dictent leur loi, telle la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). La dictature des juges politisés. L’abondance des planques très bien payées… – « Faire rentrer les juges dans les tribunaux. » (Patrice Gueniffey) 

« Vous voulez un monde juste ? … en tout état de cause vous ne l’aurez pas et cette aspiration est mortelle. » (Jean Cau) – Toutes les utopies qui ont réussi à s’incarner l’ont impitoyablement montré.

« Il faut être juste avant d’être généreux, comme on a des chemises avant d’avoir des dentelles. » (Chamfort)

« Personne n’est exactement à sa place, Dieu merci ; une stricte justice serait intolérable. » (Jacques Chardonne)

« On ne viendra jamais à bout de l’injustice dont ce monde est pétri ; la société sera toujours, comme la nature, un chaos d’iniquités. Comment l’idée de justice a-t-elle pu s’y loger ? » (Jacques Chardonne)

« Le pire des juges est l’homme des préjugés, l’ignorant. » (Chesterton) – Ou l’idéologue.

« L’étroit concubinage de la justice et des média a entraîné la désuétude du secret de l’instruction et de la présomption d’innocence, le tribunal devenant bien souvent le pilori. » (Jean-Pierre Chevènement) – Tous au service des mondialistes dominants.

« Pour son malheur (la justice), elle est une impossibilité matérielle, un grandiose non-sens, le seul idéal dont on puisse affirmer avec certitude qu’il ne se réalisera jamais. »(Emil Cioran)

« Pourquoi donc la justice serait le seul registre en France où le principe de précaution ne serait pas sacro-saint ? Le diesel, les cheminées, le gaz de schiste, les antennes-relais, l’amiante, les OGM… mais pas les délinquants sexuels ? » (Gabrielle Cluzel – rappelant pour mémoire un violeur récidiviste condamné à dix ans de prison et relâché au bout de trois ans, assassin de la jeune joggeuse Natacha Mougel) – Mais il vaut mieux traquer de lourdauds harceleurs que des assassins.

« Sans faire preuve d’un esprit particulièrement soupçonneux on peut supposer que quelques magistrats (parfois magistrates) retiraient un plaisir certain et peut-être vaguement trouble de leur puissance toute neuve ; ils ne détestaient pas toujours la notoriété et les hochets qui vont avec. D’où les perquisitions menées au milieu d’une forêt de caméras, les rédactions ayant été dûment convoquées la veille. » (Philippe Cohen et Elisabeth Lévy)

« Rien n’est plus commun que les maximes de l’humanité et de la justice ; rien n’est plus chimérique que de proposer aux hommes d’y conformer leur conduite. » (Condorcet)

« La prétention à une justice mondialisée … représente bien l’émergence d’un début de souveraineté mondialisée se donnant le droit d’intervenir dans la vie des pays au nom d’une forme d’absolutisme moral (et évidemment de sordides intérêts cachés) … A tout le moins, on parlera de la tentation totalitaire du progressisme mondialisé … Les promoteurs de l’humanitarisme mondialisé ne sont pas loin du moralisme le plus intransigeant … La mise en scène d’une justice planétaire laisse croire à la confirmation de la prédiction de Bertrand de Jouvenel selon qui un Etat universel reposerait nécessairement sur l’abolition de la démocratie et sur la tentation d’une hégémonie idéologique globale. » (Mathieu Bock-Côté)

« La justice immanente est rarement imminente. » (Pierre Dac)

« Le moment contemporain n’a pas rompu, depuis les totalitarismes, avec le positivisme juridique. Nombre de nos concitoyens sont persuadés que ce qui est légal est moral par là même …  toute loi permissive vaut pour le label du Bien … Légaliser revient à dire que cela est permis légalement, donc que cela est permis moralement. » (Chantal Delsol) – Promulgation de l’inutilité – et pire de la nocivité –  de la conscience personnelle. Le gang dominant des Créons ne cesserait d’enterrer une Antigone d’aujourd’hui, pas plus qu’hier. Le but est toujours d’anesthésier la conscience.

« Tu supportes des injustices ; console toi, le vrai malheur est d’en faire. » (Démocrite)

« Le malfaiteur robuste sera nourri et vêtu, tandis que le débiteur sans ressources n’aura qu’à mourir de faim dans sa nudité. » (Charles Dickens)

« Jugement dernier, de Dieu ou de l’histoire : pour que l’humanité ait inventé ces deux consolations ancestrales, naïves, il faut qu’effectivement la chose la préoccupe. » (Jean-Philippe Domecq)

« Vous n’avez pas de tendresse, vous n’avez que de la justice, par conséquent vous êtes injuste. » (Dostoïevski) 

« Les médias partent du principe aujourd’hui que le témoignage de n’importe quelle femme prévaut sur celui de n’importe quel homme … Or les unes comme les autres sont capables du meilleur comme du pire . » (David Doucet) – Quant à la Justice institutionnelle ?

« La possibilité de poursuivre à tout-va … aiguisée par le phénomène victimaire issu de l’égo-grégarité, a transformé la justice américaine en un ‘biz’ juteux pour les avocats et ce que beaucoup d’Américains lucides appellent une ‘jackpot-justice’ pour les plaignants. (Dany-Robert Dufour) – Comme la France copie servilement ! 

« Alors que la justice commutative suppose une égalité entre les justiciables, la justice distributive d’aujourd’hui préconise une distribution selon le poids social des individus … Donner moins à ceux qui ont plus et plus à ceux qui ont moins … Commettre des inégalités pour rétablir l’égalité. Cela s’appelle l’équité … principe que l’on retrouve au cœur de la politique des quotas ou de la parité … Certains individus deviennent ainsi plus égaux que d’autres … Le social devient un critère pour juger de questions non sociales, comme celle des compétences … Il n’y a plus de loi parce qu’il n’y a plus de pacte postulant des individus libres et égaux. Il y a seulement des contrats, de préférence à durée déterminée, des quotas et des procédures … La guerre de tous contre tous, propre au libéralisme, est simplement enrobée d’une guimauve de bons sentiments générant de redoutables effets pervers. » (Dany-Robert Dufour) – Ce n’est d’ailleurs plus une question d’inégalité ou d’égalité, mais seulement une prime aux plus grandes gueules et / ou aux plus influents électoralement…

« Une injustice dont nous profitons s’appelle de la chance ; une injustice dont profite un autre s’appelle un scandale. » (Louis Dumur)

« La justice dégénère vite en vengeance aussitôt que l’on perd de vue sa seule raison, la raison sociale. » (Louis Dumur)

« Certaines causes louables (les droits des femmes, la protection de l’enfance) ont pris dans notre société, un caractère tellement sacré que leur traitement échappe à la raison …  Les crimes sexuels représentent une part croissante des faits condamnés par la justice, et l’on peut supposer que les dénonciations  abusives ont augmenté dans les mêmes proportions. Toute nuance disparaît dans l’appréciation des faits, tout est ‘viol’ … Tout individu mâle est potentiellement dangereux ; toute femme et tout enfant sont potentiellement menacés. » (Benoît Duteurtre  – suite au rappel de l’affaire d’Outreau, dont la leçon a été bien oubliée)

« Une richesse injustement distribuée est préférable à une misère justement répartie. » (Georges Elgozy – sur deux maux, capitalisme et socialisme)

« Rien n’est plus juste que de haïr l’inégalité, mais rien n’est plus dangereux que de viser l’abolition de toutes les injustices. » (Raphaël Enthoven)

« Quel mortel reste juste s’il ne redoute rien ? » (Eschyle)

« Le concept de justice est ramené à l’un ou à l’autre système de distribution des biens. » (Julius Evola)

« La subordination de la magistrature au gouvernement est une des conquêtes de la révolution. En même temps qu’elle proclamait les Droits de l’homme, elle en supprimait le dépositaire et elle en paralysait le défenseur. » (Emile Faguet)

« Il n’y a pas de justice en meute … Le droit représente l’effort grandiose de la civilisation pour arracher la justice à la passion justicière.  » (Alain Finkielkraut) – Qui a entendu les hurlements hystériques (à mort !) des foules ne doute pas des capacités de haine des meutes.

« Les injustices des pervers – Servent souvent d’excuses aux nôtres. » (La Fontaine – L’oiseleur, l’autour et l’alouette)

« Cantonnons les juges dans un rôle, important certes, mais subordonné à la volonté populaire, sinon nous continuerons à être soumis au gouvernement erratique des juges … Pas plus que les Anglais, les Suisses n’acceptent qu’un contre-pouvoir judiciaire puisse, par un contrôle de constitutionnalité, venir limiter le pouvoir du peuple et de ses représentants … Aucun juge n’y est jamais compétent pour contredire la volonté du peuple … L’exception française : une autorité non élue veut s’imposer aux deux pouvoirs élus, législatif et exécutif … Les juges veulent pouvoir arbitrairement censurer les pouvoirs élus, tout en refusant sur eux-mêmes tout contrôle de la société civile. » (Claude Fouquet – considérations éparses sur la justice) – Cet état de fait ne présentait pas trop d’inconvénients tant que les juges, et leur patron, le garde des sceaux, n’étaient ni excités, ni politisés à l’extrême et ne se prenaient pas pour des justiciers célestes. Si cela arrange la folle ambition de certains juges, cela arrange aussi l’Etat qui peut mieux les manier et ne s’en prive pas. Quant à l’intérêt du peuple et d’une saine justice, qui s’en préoccupe ?

« Pauvres juges suisses ! Si peu indépendants, puisqu’ils sont élus par le Souverain (le peuple) … Les nôtres ont plus de classe, pas de mesquins électeurs à flatter, pas de mains à serrer … Ils exigent d’être cooptés uniquement par leurs pairs au sein du Conseil supérieur de la magistrature. Ils croiraient déchoir s’ils étaient nommés par le peuple … Chez nous, force reste au juge et non à la loi. » (Claude Fouquet) – Avec un bon ministre de la justice, on tient un pays tout entier.

« Ceux qui se laissaient conduire par le sentiment se montraient peu accessibles à l’argumentation et jugeaient avec le cœur. Ceux-là condamnaient toujours. C’étaient les bons, les purs. Ils ne songeaient qu’à sauver la République et ne s’embarrassaient point du reste …  Ce ne sont pas des hommes, ce sont des choses : on ne s’explique pas avec les choses.» (Anatole France – sur les juges révolutionnaires)

« Nous ne savons même pas être polis, comment pourrions-nous en plus être justes ? » (Julien Freund)

« En France les procès finissent toujours par celui de la justice. » (André Frossard)

« Les assassins de nos jours ont toujours des circonstances atténuantes. Un seul mot de commisération pour la victime suffit à faire perdre la considération des moralistes. Aujourd’hui le capitaine Dreyfus ne gagnerait le soutien des intellectuels que s’il était coupable. » (André Frossard)

« La justice est-elle délocalisable dans les média ? » (Antoine Garapon)

« Tout comme le principe de légitime défense qui ne fait plus recette devant les tribunaux. Ces temps-ci, il vaut mieux mourir trucidé que chercher à sauver sa peau. » (Driss Ghali).

« J’aime mieux une injustice qu’un désordre. » (Goethe – après le siège de Mayence)

« La justice française ici encore a failli. Par incompétence et par idéologie. Il arrive que l’excès d’indulgence pour les uns prive de toute compassion pour la souffrance des autres. » (Gilles-William Goldnadel – sur la scandaleuse immunité du barbare assassin de Sarah  Halimi) – Rien de nouveau, il y  a longtemps que nos juges politisé(e)s  sont toute compréhension pour les  barbares et tout mépris pour les victimes.

« Une ascèse qui ne fait que rendre l’homme dur et satisfait de sa propre justice est sans valeur … Qui juge les autres avec dureté n’a pas vraiment surmonté ses défauts et ses faiblesses ; il les a combattues par la violence, et n’a fait que les réprimer. » (Père Anselm Grün) – Autant pour moi peut-être ?

« L’émotion qui libère le sentiment de compassion se substitue à la justice, à la responsabilité et à la notion même de réalité. Elle vient fonder le droit et la morale à la place de la  justice et de la politique, ce qui signe la ruine de la démocratie. » (Béla Grunberger et Janine Chasseguet-Smirgel – s’inspirant de Shmuel Trigano) 

 « L’opinion, par le biais des média, est devenue protagoniste de la chasse au coupable … Dans le maelström cafouilleux qui unit le journaliste et le juge, dans cette ‘alchimie douteuse’, la plupart des règles se trouvent subverties … La mise en examen vaut condamnation, la publicité vaut sanction, la révélation médiatique vaut preuve … Ce ne sont plus les impératifs de la raison circonspecte qui président à la procédure, ce sont ceux du spectacle … Cet avalement médiatique réintroduit la foule, soit l’imitation contagieuse et l’unanimisme revanchard … Il réinjecte de l’émotionnel et du ressentiment dans le droit pénal. Il marque la victoire du préjugé sur le délibéré. » (Jean-Claude Guillebaud)

« Originellement chargés de dire le droit, les magistrats se voient aujourd’hui sommés de dire le bien et le mal par un corps social qui ne sait plus (et ne veut plus, ce qui est plus grave) le faire lui-même. » (Jean-Claude Guillebaud)

« Le sublime de l’amour divin transposé sur un mode terrestre peut engendrer de criantes injustices … Ainsi des idées présentes dans les Evangiles détournées vers des usages auxquels elles n’étaient pas destinées et sont utilisées pour détruire la conception traditionnelle de la justice (suivant l’exemple vieux de deux mille ans donnés par Marcion et la gnose) … Chesterton a parlé des idées chrétiennes devenues folles, il aurait été plus précis en parlant d’idées hérétiques que l’Eglise a toujours combattues … Coupée de la morale du Décalogue et transformée en norme juridique ou sociale, l’idée d’amour a des effets socialement catastrophiques (en plus de son angélisme impraticable) … par exemple le conseil christique de pardonner sans fin et de tendre l’autre joue concerne la morale individuelle et non la justice publique. » (Jean-Louis Harouel – Droite-Gauche, ce n’est pas fini)

« L’évolution ne peut être juste … Si tous les changements futurs devaient être justes équivaudrait en pratique à l’arrêt de l’évolution. » (Friedrich von Hayek)

« Vouloir l’emporter à tout prix est néfaste, ne cherche pas à guérir le mal par le mal. Bien des gens préfèrent la juste mesure à la stricte justice. » (Hérodote)

« Faire justice est bien ; rendre justice est mieux. » (Victor Hugo)

« L’exception sexuelle du droit. »  (Marcela Iacub – sur les harcèlements et tout délit sexuel, obligeant l’individu soupçonné à prouver qu’il n’a pas… Ce qui est rigoureusement impossible, mais ne dérange pas  certaines.

« Quand Aristote vantait la justice comme la première vertu de la vie politique, il suggérait qu’une communauté privée de consensus pratique sur une conception de la justice est aussi privée de la base nécessaire à la communauté politique … le manque de cette base menace donc notre société. »  (Alasdair Mac Intyre) – On ne le lui fait pas dire !

« Il faut quand on agit se conformer aux règles (ou mieux encore à leurs raisons si on les sait) et, quand on juge, avoir égard aux exceptions. » (Joseph Joubert)

« Il y a des indulgences qui sont des dénis de justice. » (Joseph Joubert)

« La justice et la justesse sont deux qualités qui dérivent de la même source. » (Joseph Joubert)

« On a pris l’habitude de désigner conne ‘juste’ tout ce qui paraît émotionnellement désirable. » (Bertrand de Jouvenel) – D’où le délire actuel du n’importe quoi suivant les exigences des pulsions les plus déraisonnées

« On qualifie seulement ‘d’erreur judiciaire’ le fait d’arrêter un innocent. Le fait de laisser aller un coupable  n’est pas une ‘erreur judiciaire’. » (Robert de Jouvenel) – Au contraire cela devient un acte de charité.

« Il est fort difficile d’être juste et encore plus de passer pour l’être. » (Alphonse Karr)

« Hypertrophie de l’impartialité. La ‘neutralité’, ‘l’objectivité’ reflètent la prépondérance de l’idée d’équité sur celle de justice. Exiger l’équité signifie nier le sens de la justice, car c’est revendiquer l’égalité sans tenir compte de la valeur. Où règne la justice, celui qui est appelé à prendre une décision doit chaque fois avoir le courage de prendre parti pour ce qui est qualitativement supérieur … Du point de vue de l’équité un arbitre n’a rien de mieux à faire que d’établir un compromis entre deux états de fait, sans se soucier de la valeur, ce qui ne comporte aucun risque personnel … La neutralité en elle-même est déjà véritablement absence de principes. » (Hermann von Keyserling)

« A mesure que la justice punitive fait place à la justice thérapeutique, ce qui commença comme une protestation contre une éthique simpliste aboutit à la destruction du sens de la responsabilité morale. » (Christopher Lasch)

« La justice est une si belle chose qu’on ne saurait trop cher l’acheter. » (Alain René Lesage)

« La vocation de la justice, en principe rendue au nom du peuple  c’est d’exclure de la société ceux qui veulent en briser le fragile équilibre. Ce n’est plus ce qu’elle fait depuis que, indépendante donc irresponsable, jugeant moins les faits que la personnalité de leurs auteurs, gangrénée par le vivre ‘ensemblisme’ et  dominée par les femmes – 80% des diplômés de l’ENM en 2012 –, elle s’occupe au moins autant de la réinsertion des bourreaux que de venger les victimes et, à travers eux, la société tout entière. »  (Nicolas Lévine)

« La justice se rend désormais sut Twitter. » (Elisabeth Lévy – à propos des vagues de dénonciation-délation de la puante campagne Balancetonporc et Meetoo)

« Chaque jour apparaissent de nouveaux vides juridiques qu’il convient de combler sans délai en créant à tout va de nouveaux interdits et les châtiments afférents … causes à défendre, discriminations à combattre, oppressions à dénoncer … (Elisabeth Lévy) – Noble peur du vide – « Même, d’après le site Atlantico, les ‘menstruations sont un tabou qui discrimine encore la moitié de l’humanité’. » – Il faut que cela cesse !

 «  La justice médiatique c’est le contraire de la justice. Nous avons mis plusieurs siècles à définir les conditions d’une justice équitable : le secret de l’instruction, condition de la présomption d’innocence ; la publicité et le caractère contradictoire des débats ; les droits de la défense. Ce ne sont pas des fanfreluches pour cours de droit. Aujourd’hui, tous ces principes sont bafoués. Dans un grand nombre d’affaires politico-financières, des extraits toujours à charge des PV d’interrogatoire des policiers ou des juges paraissent en feuilleton dans la presse. Le secret des sources (le seul qui tienne encore face à la transparence) protège les auteurs des fuites. Mais les médias qui se rendent ainsi coupables de recel de violation du secret de l’instruction n’encourent jamais la moindre sanction. Or, sans secret de l’instruction, il n’y pas de présomption d’innocence. Et sans présomption d’innocence, il n’y a pas de justice. » (Elisabeth Lévy) – Les média classiques comme les réseaux sociaux ont lâché la bride à l’éternelle meute sanguinaire.

« Les procès menés sur les réseaux sociaux, abondamment relayés par les médias, sont une version contemporaine du pilori. L’émotion fait la loi. L’unanimisme règne et toute défense est inaudible. Nous lisons ‘unetelle et unetelle’, nous souffrons avec elles et nous n’avons aucun doute : ‘untel et untel’ ne sont plus des humains, mais des salauds, des psychopathes, des pervers narcissiques qu’il faudrait retrancher de l’humanité. Et comme les journalistes ne peuvent pas incarcérer ils prononcent des peines de mort sociale. » (Elisabeth Lévy) – Ou la promotion de la haine au nom du Bien.

« Nous avons de nos jours plus d’hommes de droits que d’hommes droits. » (Georg Christoph Lichtenberg)

« Si l’on n’est pas soi-même en situation de profiter de l’injustice et si l’on n’a point à faire effort pour en vaincre la tentation, il faut se montrer tout à fait modéré dans sa manière de combattre l’injustice chez les autres. Il importe également de ne point oublier que beaucoup réclament au nom de la justice, qui voudraient seulement, de bonne foi peut-être, se trouver enfin les plus forts ou les plus avantagés. » (cardinal Henri de Lubac)

« Ceux qui ont la puissance en main colorent toujours leurs injustices de quelque prétexte honnête. » (Machiavel)

« S’arrogeant un véritable pouvoir spirituel, s’appuyant non pas sur les lois de la nation considérée, non pas même sur sa constitution, mais sur ce qui les surplombe, à savoir les droits de l’homme ou l’idée de l’humanité, de sorte qu’ils prétendent de plus en plus  parler au nom de celle-ci. » (tiré de Pierre Manent – sur le pouvoir, exorbitant, des juges) – Et ce sont des énergumènes haineux auteurs du mur des cons qui prétendent s’exprimer au nom de l’humanité (déjà réduite au gang gauchiste occidental) 

« Le pouvoir des juges aujourd’hui s’appuie non pas ultimement sur les lois … mais sur ce qui est au principe des lois et de la Constitution, ou qui les surplombe, à savoir les ‘droits de l’homme’ et l’idée de ‘l’humanité’ … les juges prétendent de plus en plus parler au nom de celle-ci … Un pouvoir qui découvre qu’il peut agir arbitrairement, ne tarde pas à user et à abuser de cette latitude. Il tend au despotisme … Pourquoi l’activation de tels droits serait-elle réservée aux juges ? … Chaque être humain pourrait … Ce qui est exactement la définition de l’état de nature (Locke) … Le pouvoir des juges risque de nous ramener à l’état de nature, qui est l’autre nom de l’état de guerre. » (Pierre Manent – simplifié) – Surtout dans un pays, comme le nôtre, où les juges sont ultra-politisé(e)s.

« Quand un tribunal n’était pas suffisamment aux ordres, il était dissous. On en créait un autre, en choisissant plus soigneusement encore les membres parmi les amitiés gaullistes (et les arrivistes). Ainsi allait la Justice française. » (Hélie de Saint Marc – sur l’abandon de l’Algérie en 1962 et les jugements des soldats qui avaient cru aux promesses de de Gaulle et avaient refusé de sacrifier et de livrer à leurs bourreaux les musulmans qui y avaient aussi cru) – Quand les laquais gaulliste,  Pierre Messmer, ministre des armées et le catho Edmond Michelet (ministre de la justice) rivalisaient de servilité envers leur maître en exigeant des tribunaux la peine  de mort pour ceux qui avaient gardé du moins le sens de l’honneur et la fidélité aux engagements.

« Je me méfie des juges. Tu leur donne un doigt, ils te prennent le bras. Un juge est un censeur. » (Raymond Marcellin) – Encore était-ce avant que des juges politisés ne se soient érigés en justiciers, en dénonciateurs, en odieux personnages tournant en dérision des parents d’enfants assassinés (le sinistre mur des cons)

« Il y a longtemps que certains, qui restent eux-mêmes bien à l’abri des conséquences de leurs décisions et de leurs belles théories, s’achètent une conscience faussement humaniste au prix de la sécurité des autres, et notamment des plus vulnérables. Ce n’est pas l’indépendance de la justice qui est en cause, c’est la manière dont des magistrats instrumentalisent cette indépendance pour s’affranchir de leur devoir d’impartialité et s’opposer à la volonté générale. » (Aurélien Marq – sur notre laxisme, notre lâcheté, face au terrorisme. Il est effectivement plus facile d’injurier des parents d’enfants assassinés en les épinglant sur un mur des cons)

 « Les théories contemporaines de la justice (anglo-saxonnes) séparent radicalement la notion de ‘juste’ de celle de ‘bien’ et donnent la priorité à la première … Parce que la société se compose d’une multitude de personnes, chacune ayant ses propres buts et ses propres intérêts, elle ne peut être juste que si elle est gouvernée par des principes qui n’impliquent aucune conception particulière du bien … Ethique minimale dont l’idée est qu’aucune morale ne peut être juste si elle n’est pas ‘neutre’ à l’égard des conceptions du bien que les individus peuvent formuler … Pousser la neutralité jusqu’au point de considérer comme ‘moralement indifférente’ toute conception de la vie aboutit à saper la possibilité d’une conception éthique autre que le relativisme. » (Michela Marzano) – C’est effectivement la disparition par éclatement, atomisation,  de la notion de bien par la primauté quasi exclusive accordée à une justice d’inspiration hyper-individualiste sous la supervision aussi hypocrite que dictatoriale d’un rêve d’égalité forcenée. Constater que l’ambition, constante, du monde anglo-saxon est de détruire toute morale n’est pas une nouveauté et ne peut constituer une révélation que pour le Bobo asservi.

« J’ai toujours l’espoir qu’au jugement dernier on nous accordera le jury. » (Paul Masson)

« Rien de plus horrible qu’une justice séparée de la miséricorde. » (François Mauriac) – Plus besoin de miséricorde maintenant, la démission et la lâcheté la remplacent, mais moins noblement.

« Si la judiciarisation protège de l’arbitraire elle marque aussi la fin des relations de confiance. » (Yves Michaud)

« Comme l’égalité, la justice est un concept plurivoque. Elle peut concerner des choses aussi différentes que les actions (agir avec justice), les personnes (être juste ou injuste), les institutions (un droit juste), la donne des circonstances (un sort injuste). Elle couvre les mêmes domaines que l’égalité quand il s’agit d’y promouvoir un ordre juste : les revenus, les ressources, le droit, la sécurité, les risques, le temps de travail et de loisir, le bien-être et la culture ; et, comme pour l’égalité, la liste est ouverte. » (Yves Michaud)

« Aujourd’hui, toute une série de sujets qui relevaient soit d’instances professionnelles, soit de la déontologie ou du débat éthique et moral, se sont transformés en chicaneries judiciaires. » (Yves Michaud) – Ce qui ne fait que renforcer la déplorable judiciarisation des sociétés occidentales.

« Quand raison dort, justice est mal gardée. » (Jean Molinet)

« Pas de plus cruelle tyrannie que celle exercée à l’ombre des lois et sous les couleurs de la justice. » (Montesquieu)

« La justice n’est pas dépendante des lois humaines, elle est fondée sur l’existence et la sociabilité des êtres raisonnables, et non sur des dispositions ou volontés particulières de ces êtres. » (Montesquieu)

« Une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi, mais elle est loi parce qu’elle est juste. » (Montesquieu) – Comme si les législateurs actuels se préoccupaient de justice !

« Avant qu’il y eût des lois faites, il y  avait des rapports de justice possibles. Dire qu’il n’y rien de juste ni d’injuste que ce qu’ordonnent ou défendent les lois positives, c’est dire qu’avant qu’on n’eût tracé de cercle, tous les rayons n’étaient pas égaux. » (Montesquieu) – C’est bien pourtant ce que pensent tous les laquais demandeurs, admirateurs, esclaves des lois.

« Le vide juridique comme invocation magique. » (Philippe Muray) – L’horreur. A combler d’urgence.

« L’acharnement des célèbres duettistes Eva Joly et Laurence Vichnievsky dont un de leurs confrères notait … ‘qu’elles se sont donné pour mission d’assainir la vie des autres’. » (Philippe Muray) – Et ce ne sont pas les seuls (seules) juges dans ce cas, passant du rôle de juges à la vocation de justiciers.

« Ce qu’on demande aux juges français modernes, en définitive, c’est donc cela même qu’on demandait jadis aux théologiens de l’Inquisition, à savoir de vérifier la conformité des pensées de chacun à une certaine orthodoxie. C’est de punir non un délit, mais une dissidence ou une hérésie ; non un crime mais un péché. » (Philippe Nemo) – Sur les nouvelles chasses aux sorcières d’un système aux abois.

« Ce n’est pas l’injustice en soi qui nous blesse, c’est d’en être l’objet. Qu’on l’inflige à un autre et nous nous contenterons de désapprouver tranquillement. » (Pierre Nicole)

« On veut la liberté aussi longtemps qu’on n’a pas la puissance. Si on a la puissance on veut la suprématie. Si l’on ne réussit pas (si on est trop faible), on veut la ‘justice’, c’est-à-dire une puissance égale. » (Nietzsche)

« L’injustice ne se trouve jamais dans des droits inégaux, elle se trouve dans des droits égaux. » (Nietzsche)

« Lorsque l’anarchiste réclame, dans une belle indignation, le ‘droit’, la ‘justice’, il se trouve sous la pression de sa propre inculture qui ne sait pas comprendre pourquoi au fond il souffre, en quoi il est pauvre ‘en vie’ … il y a en lui un instinct de causalité qui le pousse à raisonner : il faut que ce soit la faute à quelqu’un s’il se trouve mal à l’aise … Cette ‘belle indignation’ lui fait déjà du bien par elle-même. C’est un vrai plaisir pour un pauvre diable de pouvoir injurier, il y trouve une petite ivresse de puissance ? Déjà la plainte, rien que le fait de se plaindre, peut donner à la vie un attrait qui la fait supporter : dans toute plainte il y a une dose raffinée de vengeance … Quelqu’un doit être coupable … celui qui souffre prescrit contre sa souffrance le miel de la vengeance. » (Nietzsche)

« Une humanité frémissante du désir secret de se venger, se déchaînant sans cesse, et dans des formules toujours renouvelées, contre les heureux du monde, dans des mascarades de vengeance, dans des prétextes à vengeance, baptisée ‘justice’. » (Nietzsche-sur le ressentiment) – Nos honteuses repentances de minables.

« C’est l’esprit de ressentiment qui a donné naissance à cette nouvelle forme de légitimation, de la haine, de l’envie, de la jalousie, du soupçon, de la rancune et de la vengeance, en baptisant le tout ‘justice’ ! » (Nietzsche)

Qui nous délivrera des juges ? Des voix commencent à s’élever en Occident contre la dévoration de la démocratie par le pouvoir judiciaire. Il y a partout une hybris des juges qui empiètent sur le pouvoir exécutif, qui forcent Giscard à accepter le regroupement familial, qui sabotent l’élection de François Fillon à la présidence de la République, qui empêchent l’expulsion de presque tous les déboutés du droit d’asile, qui entravent la construction du mur de Donald Trump. Les Anglais ont voté pour le Brexit entre autres par exaspération devant la prééminence de la Cour européenne des Droits de l’Homme sur les lois britanniques. Au secours Montesquieu, ils sont devenus fous ! … Le comble du droit c’est le comble de l’injustice (Cicéron). » (Alain Nueil)

« Nul n’a droit à une protection juridique supérieure à celle dont bénéficie n’importe quel autre groupe de citoyens, petit ou grand. » (Camillle Paglia – à propos des homosexuels) – Mais on peut étendre.  En violation de cette exigence d’égalité républicaine, c’est à qui criera le plus fort ou gémira le plus bruyamment. Concours de glapissements et de lamentations.

« Encore qu’on ne puisse assigner le juste, on voit bien ce qui ne l’est pas. » (Blaise Pascal)

« Plaisante justice, qu’une rivière ou une montagne borne ! Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà. » (Blaise Pascal)

« Pourquoi me tuez-vous ? –Et quoi, ne demeurez-vous as de l’autre côté de l’eau ? Mon ami, si vous demeuriez de ce côté je serais un assassin … Mais puisque vous demeurez de l’autre côté, je suis un brave et cela est juste. »  (Blaise Pascal)

« La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique. La justice sans force est contredite parce qu’il y aura toujours des méchants … la force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force, et, pour cela, faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soit juste … Ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste. » (Blaise Pascal)

« L’abus de l’idée de justice et son altération pratique montrent combien l’action humaine peut s’éloigner de la justice elle-même, quand bien même elle serait entreprise en son nom … Il est évident, en effet, qu’au nom d’une prétendue justice (par exemple historique ou de classe), on anéantit parfois le prochain, on tue, on prive de la liberté, on dépouille des droits humains les plus élémentaires … L’expérience de l’histoire a conduit à formuler l’axiome : ‘summum jus, summum injuria’, le summum du droit, summum de l’injustice. » (Jean-Paul II)

« Le plus grand mal, à part l’injustice, serait que l’auteur de l’injustice ne paie pas la peine de sa faute. » (Platon)

« La prescription, qui enveloppe tout, innocente l’injuste et déboute les victimes. L’histoire n’avoue jamais. » (Maurice Merleau-Ponty)

« Des avocates hystériques soutenues par des féministes revanchardes … Ce n’est pas un crime d’assassiner dans le dos un conjoint violent. Avis à toutes celles qui rêvent d’en faire autant. Liquidez ces salauds, Mesdames, il ne vous en coûtera rien. Le code pénal au feu et les juges au milieu … L’égalité républicaine est aujourd’hui bafouée par la tyrannie des minorités … Selon la catégorie sociétale à laquelle on appartient ni la loi ni la justice ne s’appliquent plus de la même façon. Les femmes, les minorités ethniques, religieuses et sexuelles bénéficient de privilèges, passe-droits, dérogations et exonérations qui sont refusés aux autres … La récente loi dite ‘égalité et citoyenneté’ … tissu stupéfiant de discriminations en faveur des minorités. Les crimes et délits ne sont plus punis de la même manière en France selon la catégorie à laquelle appartient la victime. » (Anne-Marie Le Pourhiet) – à propos de la libération de Jacqueline Sauvage)

« L’entreprise a d’abord consisté à multiplier les conventions internationales et européennes consacrant les droits et libertés individuels et catégoriels et en assortissant ces textes de voies de recours permettant aux ressortissants d’un Etat d’accuser celui-ci devant une instance internationale (type CEDH) … Il s’agit de substituer un droit jurisprudentiel d’origine supranationale et d’inspiration anglo-saxonne … de soumettre les choix démocratiques des Etats aux diktats d’une aristocratie judiciaire elle-même mise au service d’une conception globalisée, ‘progressiste’ et multiculturelle. Le modèle républicain français étant particulièrement attaqué par les conceptions libérales-progressistes multiculturelles de type anglo-saxon complètement opposées au modèle républicain français … ‘Ce phénomène d’internationalisation appelle la culture judiciaire et juridique française à entrer en synthèse avec la culture anglo-saxonne’ (Bertrand Louvel, haut magistrat, c’est-à-dire à s’y soumettre) … Il convient soit de faire condamner la France soit  de ne plus appliquer nos lois (jurisprudence Baby-Loup, port de la Burka, mariages incestueux, enfants nés à l’étranger par GPA, délit de complicité de séjour irrégulier sur le territoire contraire à un soi-disant principe de fraternité universelle créé de toutes pièces) … Il s’agite de censurer une loi nationale réputée trop dure pour les ‘droits’ des minorités. En clair, le juge constitutionnel encourage désormais la violation des lois de la République. » (Anne-Marie Le Pourhiet) – Il s’agit de violer le peuple français, de le faire entrer en servitude du monde anglo-saxon dans ce qu’il a de pourri.

« En outrepassant les règles du droit, le phénomène ‘MeeToo’ provoque un quantum massif d’injustice. » (Sabine Prokhoris)

« Nous savons que certain enfants sont prêts à avouer n’importe quoi s’ils sentent que des adultes l’exigent. Une fois rendues ‘officielles’ par la machinerie légale et judiciaire, leurs histoires leur reviennent comme d’ailleurs et s’imposent à leur croyance. » (Jean-Michel Rabaté –Tout dire ou ne rien dire) – Voir le procès d’Outreau et l’ignoble juge Fabrice Burgaud.

« Les témoins sont fort chers et n’en a pas qui veut. » (Racine)

« Le sophiste Antiphon avait opposé la justice de la nature à celle de la loi selon ce principe bien simple : celui qui enfreint la loi ne sera châtié que s’il est vu. Mais celui qui va contre la nature en subira le châtiment de toute façon. » (Jacques Rancière)

« Un amour qui abolirait la justice créerait une injustice et ne serait plus qu’une caricature de l’amour. L’amour véritable, c’est la surabondance de la justice, surabondance débordant la stricte justice, mais sans jamais la détruire, car la justice doit être et demeurer la forme fondamentale de l’amour. » (cardinal Joseph Ratzinger)

« La justice n’est pas là pour satisfaire les professionnels de l’indignation. Toujours les mêmes caractéristiques, hystérie nourrie d’ignorance, mauvaise foi et surtout une inculture juridique et judiciaire consternante. Les aboyeurs ne s’interrogent même pas, il s’agit de brailler et de prendre la pose. Les plus bruyants, ceux qui montent au créneau pour cracher leur venin ne savent rien ni des personnes ni des faits ni des raisons juridiques factuelles et juridiques, les belles âmes qui cancanent à foison sur les plateaux, dans les média et sur les réseaux. » (Florence Rault – à propos d’une décision de justice parfaitement équitable qui a entrainé un torrent d’injures et a même poussé la distinguée politicienne madame Pécresse à déclarer qu’elle la faisait vomir)

« L’élaboration de la vérité judiciaire n’est pas destinée à donner satisfaction à telle ou telle cause militante, à faire reconnaître un statut de victime, à permettre de se ‘reconstruire’, de faire son deuil ou autres objectifs qui sont peut-être légitimes, mais qui ne relèvent pas de la justice pénale. » (Florence Rault – à propos d’une autre affaire judiciaire aussi scandaleuse, pourrie par les hurlements sanguinaires de la horde des lyncheurs et lyncheuses)

« Une bonne justice ; pourquoi bonne ? » (Charles Régismanset)

« Il a un tel sentiment de la justice que cela ressemble à de l’envie. » (Henri de Régnier)

« On peint la justice les yeux bandés ; on l’aurait peut-être peinte plus exactement en train de bander les yeux des autres. » (Jean-Paul Richter)

« La France, patrie des droits de l’homme ? La nouvelle n’est pas arrivée aux oreilles des petits juges vengeurs. Il ne fait pas bon tomber entre leurs mains. » (Ivan Rioufol) – Ces juges (heureusement devenus un peu plus rares) aigris, affamés de célébrité à n’importe quel prix…

« Les peuples ne jugent pas comme les cours judiciaires : ils ne rendent point de sentences, ils lancent la foudre. » (Robespierre)

« L’amour de la justice n’est, en la plupart des hommes, que la crainte de souffrir l’injustice. » (La Rochefoucauld)

« Cette clémence dont on a fait une vertu se pratique tantôt par vanité, quelquefois par paresse, souvent par crainte, et presque toujours pour les trois ensemble. » (La Rochefoucauld)

« Je connais assez les hommes pour ne rien attendre de leur justice. » (madame Roland)

« Le soin de me soustraire à l’injustice me coûte plus que de la subir. » (madame Roland – montant à l’échafaud) – A laquelle ses bourreaux ont refusé de donner un morceau de papier pour écrire un mot à sa descente de charrette ; honte et dommage, un tel caractère devait avoir quelque chose à dire.

« Nous aimons beaucoup la justice et peu les hommes justes. » (Père Joseph Roux)

« Le sentiment de justice est bien rarement une vertu. Il est lié le plus souvent aux instincts de défense et d‘agressivité. Il est égocentriste … Il ne sépare pas justice et vengeance … Le ‘justicier’ voit partout le mal et l’injustice, parce qu’il est incapable de compréhension et de sympathie. » (Raymond Ruyer)

« Comme les hommes aiment la justice quand ils jugent les crimes d’autrefois ! » (Armand Salacrou)

« L’idée de justice n’implique pas de soi l’égalité, mais seulement une conduite équivalente dans des conditions de valeurs égales. » (Max Scheler)

« Je lance une accusation ; l’autre nie ; c’est donc que le reproche était justifié. » (Peter Sloterdijk) – Mécanique de toutes les procédures totalitaires.

« Tout conflit reçoit une solution juridique, et c’est là la sanction suprême. Si un homme se trouve juridiquement dans son droit, on ne saurait lui demander plus. Allez donc lui dire, après cela, qu’il n’a pas entièrement raison, allez lui conseiller de limiter lui-même ses exigences et de renoncer à ce qui lui revient de droit, allez lui demander de consentir un sacrifice ou de courir un risque gratuit… Vous aurez ’lair complètement idiot. » (Alexandre Soljénitsyne)

« Le droit est trop froid et trop formel pour exercer sur la société une influence bénéfique. Lorsque toute la vie est pénétrée de rapports juridiques, il se crée une atmosphère de médiocrité morale qui asphyxie les meilleurs élans de l’homme. » (Alexandre Soljénitsyne)

« Une des pensées fondamentales de l’Ancien Régime avait été l’emploi de la procédure pénale pour ruiner tous les pouvoirs qui faisaient obstacle à la royauté. » (Georges Sorel) – Il n’y a plus de royauté, mais la leçon a bien été retenue.

« On peut pardonner l’injustice qu’on a subie, mais il est rare qu’on pardonne celle qu’on a faite. » (baron de Stassart)

« Seule l’élaboration d’une syntaxe et d’un vocabulaire parfaitement contrôlés permet de décrire en termes indiscutables des situations humaines toujours floues et ambiguës, donc de réaliser le Droit, et par là même, quelquefois, la Justice. Il n’y a pas de de Droit sans une langue précise, et comprise par tous ceux auxquels il s’applique. » (François Taillandier) – La démolition de la langue permet de faire varier le Droit et la Justice en fonction des intérêts des dominants. C’est bien pratique.

« Une justice inspirée par la pitié porte préjudice aux victimes. » (Talmud)

« La justice divine n’est peut-être qu’un rêve sublime de l’homme. » (Edmond Thiaudière)

« Il n’est pas ici-bas de pire tragédie que cette faim et cette soif de la justice, unies à l’ignorance absolue de ce qu’est la vraie justice. Aucun sentiment n’a suscité plus de folies et de ruines que la soif aveugle de justice. Plus encore que celui de l’amour, on usurpe et  prostitue son nom – Justice, à quel signe reconnaîtrais-je qu’on prostitue votre nom ? – Enfant, m’a répondu la justice, je ne m’appelle ni vengeance, ni égalité. » (Gustave Thibon)

« Il y a d’étranges affinités entre l’esprit revendicatif et la mauvaise constitution psycho-physiologique, avec les  sentiments d’infériorité qu’elle entraîne … On sait combien de tels sentiments excellent à se camoufler en idéals … Les mobiles les plus misérables (la paresse, l’envie, la soif de jouir…)  se dissimulent ainsi sous le masque lumineux de la volonté de justice. En d’autres termes, l’incapable et le disgracié demandent à la justice ce que la nature leur refuse … ‘Ce n’est pas juste’ ne signifie que ‘Pourquoi pas moi !’ » (Gustave Thibon) – Combien de jolies femmes chez les féministes forcenées ?

« Tout système juridique suffisamment complexe sera intrinsèquement injuste favorisant ceux qui ont les ressources permettant de maîtriser son extrême complexité. C’est clairement le cas aux Etats-Unis où ceux qui ont de l’argent peuvent l’emporter sur ceux qui n’en ont pas en les menaçant tout simplement de poursuites. (Emmanuel Todd)  – Contrairement à ce qu’on fait croire aux gogos, le développement forcené du droit entraîne évidemment l’effet d’en réserver le bénéfice aux puissants et aux riches, la profusion juridique n’est pas un outil de libération, mais un outil de domination.

« Les hommes éprouvent une indignation plus vive quand ils se croient lésés par quelque juridiction que lors qu’ils sont victimes de la violence. » (Thucydide)

« Tout ce qui est injuste nous blesse quand on n’en profite pas. » (Vauvenargues)

« Que les juges soient formés dans une école où ils reçoivent une éducation non pas juridique, mais avant tout spirituelle, et intellectuelle en second lieu. Il faut qu’ils s’y accoutument à aimer la vérité. » (Simone Weil) – On en est loin ; Ce que le pouvoir exige, c’est la servilité.

« La justice, cette fugitive du camp des vainqueurs. » (Simone Weil) –  « La justice ne se contente pas d’être bafouée quand elle est faible, mais elle cesse, le plus souvent, d’être juste quand elle est forte. » (Jean d’Ormesson)

« A coup de ’décisions audacieuses’, de jurisprudence de principe, le Conseil constitutionnel et le Conseil d’Etat imposent au gouvernement et au Parlement un rôle de colégislateurs … Tirant des droits de l’homme une fonction prophétique … la dictature de ces nouveaux jansénistes qui ne tolèrent eux non plus aucune discussion, aucune contestation de leur idéologie sacrée … La souveraineté du peuple doit se soumettre à ces prêtres impérieux et à leur religion des droits de l’homme. La souveraineté nationale elle-même doit s’y plier même et surtout quand elle est portée et imposée par des juges étrangers. Cour européenne des droits de l’homme et Cour de justice de l’Union européenne (Que de postes juteux !).  Comme les parlements d’Ancien Régime, nos juges revendiquent à la fois un rôle politique et un rôle judicaire. Ils inspirent les lois et les font respecter … Ils ont la même soif de notoriété que leurs ancêtres. Ils veulent plaire aux journalistes … Leurs passions idéologiques et politiques les guident aujourd’hui comme hier. » (Eric Zemmour)

« Sur tous les sujets qui fâchent : immigration, laïcité, Europe, droit du travail… avec tous les thèmes qui séparent les classes populaires et les élites, les juges européens et français ont érigé un mur juridique pour contenir des assauts qu’ils jugent populistes, alors qu’ils ne sont le plus souvent que populaires. » (Eric Zemmour – sur le Conseil constitutionnel, le Conseil d’Etat, les juges européens, la Commission européenne des droits de l’homme…)

« Une justice pour l’exemple n’est jamais exemplaire. » (adage)

« De tel juge tel jugement. » (proverbe)

« Juge hâtif est périlleux. » (proverbe)

« Le Ciel inspire favorablement le juge qui a reçu un bakchich. » (proverbe)

« On aime la justice dans la maison d’autrui. » (proverbe) 

« Indulgence avec le loup s’appelle injustice avec le mouton. » (proverbe)

« La justice ne doit pas avoir de nerfs. » (?)

« Ps de justice sans sécurité. » (?)

Ci-dessous, extraits simplifiés de l’ouvrage de Jean Delumeau, L’aveu et le pardon, touchant indirectement à la notion de Justice.

 « La confession a voulu être et a certainement constitué souvent l’un des lieux de la bienveillance paternelle … Combien les ‘conseils aux confesseurs’ firent progresser dans la psychologie collective l’image ‘moderne’ du père … Extraits d’un manuel du XV° siècle : ‘bienveillance, douceur, affection, pitié, aide et consolation’, ‘Qu’il participe à la peine (le confesseur) s’il veut partager la joie’, soit recommandation d’être partie prenante à l’aveu, que le confesseur soit ‘affable, bienveillant, prompt  et charitable, prudent et discret , soutenant et encourageant’ … Insistance sur l’apaisement consécutif à l’aveu, la confession pour tranquilliser … Consigne de croire les pénitents … D’accorder des peines ou pénitences légères et faciles (tenant compte de l’état du pénitent, vieillesse, faiblesse, autres mérites, et même environnement social, ces éléments se rajoutant à la crainte qu’un châtiment trop lourd soit rejeté) … Si grandes sont l’humiliation et la honte inhérentes à l’aveu que l’Eglise catholique vit dans celui-ci l’expiation principale de la faute et, le plus souvent, accorda son absolution aussitôt après cette ‘confession’ … Les casuistes ont certainement aidé à faire pénétrer dans les mentalités la notion de ‘circonstances atténuantes’, les ‘accidents et conditions’ qui accompagnent l’acte du péché mais n’en constituent pas la ‘substance’. On parlait de circonstance ‘diminuante’ … La distinction entre contrition et attrition ou le motif du repentir : – La contrition, l’amour de Dieu, le regret des péchés motivé par la charité envers Dieu, ‘Qu’il faut pour être absous d’un crime confessé, Avoir pour Dieu au moins un amour commencé’ (Boileau) – L’attrition, la laideur du péché et la peur de l’enfer, le regret motivé par la peur des châtiments mérités (seconde facilité que récusât Pascal dans sa dixième Provinciale, comme les Jansénistes et Boileau, les rigoristes), cette peur qui ‘retient la main, non le cœur’, ‘la peur de l’enfer qui n’a rien de surnaturelle’ (Jansenius), ‘Je pécherais s’il n’y avait pas d’enfer’. » (Jean Delumeau – L’aveu et le pardon) – Cette distinction entre contrition et attrition peut être transposée dans le domaine profane : – Positivité des regrets d’un côté (avoir nui à autrui, à la collectivité…) – Négativité de l’autre (simple trouille du châtiment). On sait ce qu’il en est advenu de l’aspect positif dans notre société sans foi ni loi, sans respect de rien.

Ci-dessous, extraits du livre de Friedrich von Hayek, Le mirage de la justice sociale.

 «  ‘Dans une société libre, l’Etat n’administre pas les affaires des hommes. Il administre la justice parmi des hommes qui conduisent leurs propres affaires’.  (Walter Lippmann) L’expression de ’justice  sociale’ est sans consistance, dépourvue de signification … L’indéniable indignation intime que nous ressentons devant certaines situations s’avère impossible à légitimer par une règle générale, telle qu’en implique l’idée de justice … L’expression ne signifie rien du tout et son emploi est soit irréfléchi, soit frauduleux … Les règles de conduite ne sont pas des moyens en vue de buts particuliers connus, mais des adaptations à des types de situation que l’expérience passée a montrées récurrentes dans le monde où nous vivons … Importance des règles abstraites comme guides dans un monde où la plupart des faits précis sont inconnus … Le souci primordial des responsables publics devrait être, non pas de servir certains intérêts spéciaux connus mais d’assurer les conditions favorables au maintien d’un ordre spontané qui permette aux individus de parer à leurs besoins par des moyens dont l’autorité n’a pas connaissance … Faire droit aux intérêts collectifs de groupes particuliers est, fréquemment, contraire à l’intérêt général … Le positivisme juridique est simplement l’idéologie du socialisme, forme la plus influente et la plus respectable du constructivisme, idéologie  enfantée par la volonté d’acquérir le contrôle complet de l’ordre social et par la croyance qu’il est en notre pouvoir de déterminer tous les aspects de cet ordre … le  pouvoir nécessairement illimité de quelque autorité, l’Etat omnipotent … Le libéralisme exigeait des individus qu’ils agissent justement, la ‘nouvelle société’ charge du devoir de justice des autorités ayant pouvoir de commander aux gens ce qu’ils ont à faire … Le prestige actuel de la croyance en la ‘justice sociale’ est probablement ce qui menace le plus gravement la plupart des autres valeurs d’une civilisation de liberté … On a remis aux mains des gouvernements des pouvoirs que ses dirigeants ne peuvent maintenant refuser d’employer, pour satisfaire les revendications d’une foule toujours accrue d’intérêts particuliers … Nos émotions morales héréditaires … sont en partie inapplicables dans la ‘Société Ouverte’ et l’espèce de ‘socialisme moral’ réalisable dans le groupe restreint est probablement dommageable, sinon  impossible, dans la ‘grande Société’ (Par exemple : que les membres d’un même métier s’abstiennent de se concurrencer sauvagement) … Déchaînement de la lutte de tous contre tous … La ‘justice sociale’ implique que chacun participe d’un groupe d’intérêt … sans compter l’animosité ou la banale envie, les instincts de pillage des multitudes … Atrophie de la sensibilité morale authentique … Le devoir d’accorder la même estime à tous (égalitarisme) incompatible avec le fait que  notre propre code de moralité repose sur l’approbation et la désapprobation de la conduite d’autrui … Les tentatives pour ‘corriger’ les résultats du marché dans la direction de la  ‘justice sociale’ ont probablement engendré plus d’injustices sous la forme de nouveaux privilèges … et d’efforts déçus qu’elles n’ont apporté d’adoucissement au sort des pauvres … Le vocabulaire qui qualifie de ‘problème social’ n’importe quelle cause de mécontentement d’un groupe quelconque, suggérant par là l’intervention du législateur de faire quelque chose à propos  de cette ‘injustice sociale’ a fait du concept de ‘justice sociale’ un pur prétexte à réclamer des privilèges pour des intérêts particuliers. » – Tout ceci est tellement évident.

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