170,1 – Courage / Lâcheté ; Crainte, Peur

– Courage : mixte de cœur et de rage.

– Le soi-disant amour universel et sans conditions n’est souvent que l’alibi de la lâcheté, caractéristique dominante de notre société. Manifeste chez nos politicards et médiatiques, praticiens de l’excuse. Incapables d’assurer la sécurité des populations, ils vont pleurnicher aux enterrements.

– L’incohérence d’une société se mesure à cette contradiction : suppression de la peine de mort et facilitation de l’avortement. Ce quelle que soit l’appréciation que l’on puisse porter séparément sur chacune de ces deux mesures.

– Ne parlons plus de courage en Occident. D’une part, contrée de pleurnicheurs, pleurnicheuses, d’agenouillé(e)s avec fleurs et bougies sur les lieux des massacres, de minables lâchant des ballons pour demander la libération d’otages. Ecœurants spectacles, tout justes bons à faire rigoler et à susciter le mépris des assassins et des gardiens d’otages. Honte d’être un Occidental. D’autre part, région, notamment en France et aux USA, où les hurlements d’une meute  haineuse et hystérique de lyncheurs et lyncheuses transforme  en sacrifice toute tentative d’indépendance d’esprit et d’objectivité raisonnable.

– Titre d’un livre traitant de terrorisme meurtrier : Vous n’aurez pas ma haine – qualifié de « fadaise citoyenne d’une confondante niaiserie » (Patrick Mandon), pour ne pas la qualifier d’étalage de lâcheté. Les barbus (cependant peu portés sur la rigolade) ont dû s’esclaffer devant tant de niaiserie bisounoursienne. Comment peut-on descendre aussi bas !

– La lâcheté ne paye pas. La trahison non plus. Exemple : dans les années 1990, l’Occident (la France chiraquienne comme Mitterrandienne toujours empressée) a eu beau se porter au secours des musulmans de Bosnie et du Kosovo, en bombardant nos ex-alliés serbes, jadis proches de nous, en traînant leurs chefs devant l’ignoble CPI, aucune reconnaissance de la part des musulmans (septembre 2001, puis terrorisme islamique qui n’est pas près de finir).

– La stratégie du lâche, ne rien aborder qui le dérange. Nos politicards appellent cette pratique dont ils sont les experts reconnus : Mettre la poussière sous le tapis.

– « Nous ne savons plus dire le mal. » – Ce mot de Jean Baudrillard dit tout sur notre lâcheté. Par exemple, les média ne donnent pas les noms des assassins et autres salauds, si contraints, ils les déforment en les changeant, c’est-à-dire en les francisant.

– « Nous lutterons comme des lions pour protéger notre ramollissement. » (Philippe Murray) 

-L’adepte de la formule en même temps (Emmanuel Macron) l’utilise pour ne rien décider clairement et franchement, et/ou pour se concilier Pierre, Paul et Jacques.  C’est la position de l’hésitant au mieux, de l’hypocrite ou du lâche au pire (les trois sont conciliables)

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« Le seul courage est de parler à la première personne. » (Arthur Adamov)

« L’idée de courage, qu’aujourd’hui nous trouvons indispensable au héros, se trouve déjà en fait dans le consentement à agir et à parler, à s’insérer dans le monde et à commencer une histoire à soi … Il y a du courage, de la hardiesse, à quitter son abri et à faire voir qui l’on est, à se dévoiler, à s’exposer. » (Hannah Arendt) – Et à prendre des risques.

« Le courage, la marque d’une disposition tournée vers l’espérance, le lâche, une sorte d’homme sans espoir, car il s’effraie de tout. » (Aristote)

« C’est en pratiquant des actions courageuses que l’on devient courageux. » (Aristote)

« Le courage est la première des qualités car elle garantit toutes les autres. » (Aristote)

 « Celui qui attend de pied ferme et redoute les choses qu’il faut pour une fin droite, de la façon qui convient et au moment opportun, ou qui se montre confiant sous les mêmes conditions, celui-là est un homme courageux … Son motif est qu’il est beau d’agir ainsi et honteux de ne pas le faire … Un homme montre un plus grand courage en demeurant sans crainte et sans trouble dans les dangers qui s’abattent brusquement que dans les dangers qu’on peut prévoir à l’avance, en effet les dangers prévisibles peuvent faire l’objet d’un choix calculé et raisonnable tandis que les périls soudains exigent une disposition stable du caractère. » (Aristote) – On n‘est pas courageux d’agir par contrainte.

 « Celui qui pèche par excès de confiance en soi dans les choses redoutables est un téméraire … La plupart de ces gens sont des poltrons qui font les braves. » (Aristote)

« Ce que nous prenons pour de la cruauté chez l’homme n’est presque toujours que de la lâcheté. » (Marcelle Auclair)

« Boire une bière en terrasse devenant un acte de résistance. » (Olivier Bardolle) –  Le consternant mot d’ordre-Bobo après le Bataclan, Tous en terrasse.

« On cultive l’énergie, on hérite du courage. » (Anne Barratin)

« La lâcheté intellectuelle est devenue la véritable discipline olympique de notre temps. » (Jean Baudrillard)

« ‘La souffrance nous menace de trois côtés : dans notre corps qui, destiné à la déchéance et à la dissolution, ne peut même se passer de ces signaux d’alarme que constituent la douleur et l’angoisse ; du côté du monde extérieur, lequel dispose de forces invincibles et inexorables pour s’acharner contre nous et nous anéantir ; la troisième menace enfin provient de nos rapports avec les autres êtres humains’ … Le principe constant de toutes les stratégies utilisées au cours de l’histoire pour rendre vivable la vie flanquée de la peur consistait à déplacer l’attention des choses pour lesquelles on ne peut rien, à celles que l’on peut bricoler ; et de faire consommer à ce bricolage assez d’énergie et de temps pour qu’il reste le moins de place possible pour les soucis concernant les choses qu’aucun bricolage ne peut changer. » (Zygmunt Bauman – citant Freud)

« L’incertitude est synonyme de peur. Rien d’étonnant à ce que nous rêvions si souvent d’un monde dénué de hasard, d’un monde régulier, d’un monde prévisible, d’un monde fiable, sur lequel on puisse compter. » (Zygmunt Bauman)

« A un certain stade de veulerie, la tentation de l’exil s’offre comme un salut. » (Georges Bensoussan – comparant l’exil de Bernanos en 1938 et aujourd’hui)

« Il y a quelque chose de mille fois pire que la férocité des brutes, c’est la férocité des lâches. » (Georges Bernanos) – Pour confirmer, assister à une émeute.

« Les déroutes ne se rachètent que par des victoires, la lâcheté ne se rachète que par un élan d’audace. » (Georges Bernanos)

« Le plus grand risque serait encore de ne pas s’accepter soi-même. » (Georges Bernanos)

« Crise de la franchise. Notre époque tolère mal les esprits critiques, tous ceux qui estiment encore assez leurs contemporains pour leur dire  les choses en face … Que ce soit entre amis ou sur la scène intellectuelle, où la franchise se trouve de plus en plus proscrite. Exprimez le début d’un désaccord avec tel ou tel ‘cher collègue’ et vous passerez aussitôt pour une brute … Dans les milieux où la norme est de dire poliment du bien de tout, le simple fait d’évoquer un livre (ou n’importe quel œuvre ou dire) pour émettre des réserves à son égard apparaît comme un acte de malveillance envers son auteur. » (Jean Birnbaum) – Evidemment, dans une société où la lâcheté et la servilité sont érigées en valeurs suprêmes. Exception quand même : obligation est faite de vomir en cœur et au commandement sur celui qui conteste la doxa.

« Je tiens que ce déni est du dédain. Voire du racisme … Cette ‘compréhension’ est gorgée de mépris … Dans l’imaginaire des Faibles, ils demeurent des hommes frustes qui ne savent pas ce qu’ils disent … La gauche qui entretient une nostalgie honteuse de l’époque coloniale … Telle est la perversion des Faibles : leur bonne conscience est saturée de condescendance, et leur bel altruisme cache mal un ethnocentrisme rampant … Mais ce qui fonde la complaisance à l’égard des islamistes, c’est de moins en moins une vision en rose, et de plus en plus une peur bleue. » (Jean Birnbaum – enfin réveillé et sorti de soumission – sur le djihadisme, le terrorisme islamique et la lâcheté des Faibles, nommément la gauche bien-pensante)

« Tenir un discours si libre qu’il en devient irrécupérable ; appeler les choses par leur nom, quitte à dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre ; proclamer une conviction sans lui sacrifier la vérité des faits ; assumer ses propres failles, au point d’admettre qu’un adversaire puisse avoir raison ; opposer l’humour à la bêtise ; refuser de voir le monde en noir et blanc ; se mettre à dos les fanatiques de toutes les couleurs… » (Jean Birnbaum – concluant son livre, Le courage de la nuance, consacré à quelques rares grands esprits indépendants et libres : Albert  Camus, Georges Bernanos, Hannah Arendt, Raymond Aron, George Orwell, Germaine Tillion, Roland Barthes. Espèce disparue, au moins des champs associés politique et médiatique,  lieux où se concentrent et s’épanouissent  stupidité, servilité, lâcheté.

« N’espère rien, n’aie peur de rien

« Et tu désarmeras ton adversaire.

« Quand on est agité par la crainte ou l’espoir,

« Faute d’être calme et de se contrôler

« On lâche son bouclier, on abandonne son poste

« Et on resserre le lien qui sert à nous traîner. » (Boèce)

« Le bétail sait que les loups sont ce qu’ils sont … Il (l’homme occidental) commence à inventer mille théories et schémas pour se prouver que les loups n’existent pas, qu’ils ne représentent aucun danger (si un veau a été ravi, c’est par des loups affamés, voilà tout) et que, s’ils doivent à tout prix nous manger, ce soit lentement, en se régalant et non d’un coup. » (Vladimir Boukovsky, dissident russe – sur les pacifistes invétérés illustrant la lâcheté de l’Occident) – « Le pacifisme ne saurait attendre son salut que de l’éventuelle clémence des maîtres. » (Julien Freund) – « Si nous sommes gentils avec les autres, ils seront gentils avec nous, pensée sur le crétinisme français. » (?)

«  Le biais d’auto-complaisance. Nous avons tendance généralement à nous attribuer nos succès, tandis que nos échecs nous semblent attribuables à des facteurs externes (éléments internes à l’entreprise contre situation économique générale ou concurrence déloyale ; victoires et échecs d’équipes sportives ;  etc.) … Théorie déterministe : quel type de comportement auriez-vous si on arrive à vous persuader que vous êtes si déterminés par le structures sociales que l’on ne saurait vous imputer vos actes ? … Dévitalisation des notions de  mérite, de responsabilité ou de moralité … Idéal pour expliquer ses défaillances, ses fautes ou ses échecs par l’action fatale de causes (sociales, psychologiques ou biologiques) sur lesquelles il n’y a pas de prise. » (Gérald Bronner, Etienne Géhin) – Conduites très actuelles dans notre société débordante de lâcheté

« Pour éviter à mes amis la pensée que je pourrais leur survivre. » (Georges Cadoudal –  héros vendéen, demandant à être exécuté le premier)

« Un bien qui n’est pas volontaire n’est pas un bien. S’il fut accompli pour sa facilité et parce que la vilenie qui faisait alors envie demandait plus de courage, il s’apparente de si près au mal qu’il y a sans doute plus d’espoir de salut dans un forfait qu’on n’eût pas exécuté sans un cœur valeureux, qu’en une décision qui serait louable si la paresse ne l’avait conseillée ou la timidité, ou la prudence. Telles sont les connexions étroites qui joignent la vertu et la force d’âme. Nul doute que celle-ci puisse servir au mal, mais elle est si nécessairement la condition du bien qu’il faut la préférer criminelle à une lâcheté innocente. » (Roger Caillois) – On n’est pas forcé d’approuver.

«  Conformisme. S’aligner sur la doxa, c’est emprunter magiquement la force du nombre. » (Belinda Cannone) – Il s’agit ni plus ni moins que de lâcheté.

« C’est des hommes et d’eux seulement qu’il faut avoir peur, toujours. »  (Louis-Ferdinand Céline)  

« Bon courage rompt mauvaise aventure. » (Miguel de Cervantès)

« Il ne s’agit pas de savoir si l’eau est froide, il faut passer. » (Père Teilhard de Chardin)

« Le péril s’évanouit quand on ose le regarder. » (Chateaubriand)

« La tentation d’ignorer le mal est forte parfois, et, face aux horreurs du XX° siècle, le refus de l’exclusion, de la discrimination, de la mort, de la guerre, de la peine capitale, a conduit à des politiques plus ‘douces’, mais, d’une certaine façon, apolitiques, et donc impuissantes à contenir le mal … Par notre aveuglement … la société d’aujourd’hui se prépare probablement à souffrir davantage que celle d’hier. » (Frédéric Saint Clair)  – La lâcheté se paye toujours, mais souvent par les successeurs des bons apôtres.  

« Savoir où est le juste et passer outre est de la pire lâcheté. » (Confucius)

« On ne saura jamais assez tout ce que la peur de ne pas paraître assez avancé aura fait commettre de lâchetés à nos Français. » (Marc Crapez) – Surtout à nos prétendus intellectuels, médiatiques et politiques.

« Nous ne voulons pas de discipline, nous ne voulons pas de répression, quand nous faisons des lois nous n’osons pas les faire respecter dès que cela risque de faire des vagues. La république est peureuse comme si elle craignait en permanence un risque de guerre civile. » (Pierre Cretin) – Notre lâcheté devient légendaire dans le monde entier.

 « Le terme employé par M. Macron pour qualifier cette mort abominable qui, quoi qu’on en pense, n’est pas exactement naturelle et qu’on ne peut non plus dire accidentelle, à moins de vouloir nier aussi la lumière du soleil. Le président de la République a parlé d’une de ces ‘incivilités’ contre lesquelles il convient de lutter ‘avec la plus grande fermeté’.».(Eric Cusas –relevant  M. Macron qui s’exprimait sur le massacre d’une jeune aide-soignante écrasée et traînée en voiture sur huit cent mètres jusqu’à en être démembrée) – Il ne s’agit même plus d’euphémisme (toujours destinés à masquer les atrocités commises par les barbares qui hantent nos cités) mais de la démonstration de la  lâcheté  du personnage.

« Une plaisante mauvaise foi nous porte à vouloir la concorde sans le combat, le lien sans le liant, le réflexe civique sans la conscience historique, les droits sans devoirs, l’horizontale sans verticale, et pourquoi pas, tant qu’on y est, un dedans sans dehors. » (Régis Debray)

« Mauriac, toujours entre deux chaises, pensait non seulement contre lui-même, délicieux masochisme,  mais contre les siens, ce qui est   plus ingrat … Les crachats du camp d’en face, ce sont nos médailles. Se faire cracher dessus par les siens, comme le Bordelais, depuis la guerre d’Espagne jusqu’à sa mort, exige une toute autre fermeté d’âme. » (Régis Debray)

« Personne ne peut bavarder longtemps sur le courage … la seule vertu qu’on ne peut feindre. » (Chantal Delsol)

« Le courage s’entretient, comme les fusils. » (Jean-François Deniau)

« Certains jours la dramatisation est abusive, pour 40 cms de montée des rivières ou 6 degrés de température en trop ou en moins, elle habitue le public à l’idée qu’il est normal de ne plus rien supporter. Je m’en inquiète parce que la lâcheté physique précède la lâcheté morale et y conduit. » (Jean-François Deniau) – Fabrication médiatique d’une société de lâches.

« Dans le comportement public et dans le langage officiel, il serait temps qu’en France on refuse l’exemple assez détestable de l’abandon du combat avant qu’il n’ait commencé. » (Jean-François Deniau)

« ‘Si nous nous trouvons en sécurité, le spectacle est d’autant plus attrayant qu’il est plus propre à susciter la peur’ … Il serait présomptueux d’en tirer un jugement quelconque sur le caractère dont nous ferions personnellement preuve, le cas échéant, et ridicule de nous attribuer la moindre noblesse au vu du sublime de nos sentiments. » (Vincent Descombes – citant Emmanuel Kant) – Le succès des films catastrophe.

« Il s’agirait non tant de vaincre l’Etat islamique … mais plutôt et avant tout de ‘vaincre la peur’ … Défiler contre la peur, ce qui n’a strictement aucun sens, à moins qu’il ne s’agisse d’une thérapie collective bon marché pour éviter de se poser quelques questions dérangeantes … ‘Combattre une société plus haineuse’, et le combat contre les terroristes ? Pas un mot. » (Alain Destexhe – citant un grand journal du soir). « Gérer l’emballement de la peur pour la freiner et la déconstruire. » (?) – On pourrait en mettre des tonnes sur notre lâcheté.

« Plût à Dieu que tu fusses froid ou chaud plutôt que tiède. » (Dostoïevski – Les possédés)

« En ces rencontres périlleuses, le courage est une bonne escorte. » (D’un duc de Savoie à son entourage après avoir traversé  un escadron de cavaliers ennemis)

« Il y a des lâches qui n’ont point combattu, et qui ont besoin de torturer les vaincus pour se persuader à eux-mêmes qu’ils sont vainqueurs. » (Alexandre Dumas) – « Outre le zèle faux et l’outrance du retardataire, les retardataires se rattrapent de leur ancienne faiblesse, de leur ancienne lâcheté, se défendent, se sauvent des reproches mérités qu’ils prévoient ou qu’ils entendent, compensent leur absence initiale en insistant sur leur nouveau rôle. » (Charles Péguy) – La horde des lâches, toujours présente, et au premier rang, dans les révolutions, les ‘libérations’, les victoires.

« Plus de paroles, des actes, dit-on. – Avant tout être efficace … Le plus grand effet obtenu avec le minimum de moyens nous paraît être la preuve de la vérité … Plus de dialogue, de confrontation … plus de paroles qui embrouillent tout, mais des actes qui éclaircissent tout … Si tu réfléchis aux tenants et aboutissants de tes actes, tu es perdu. Si tu réfléchis à la signification de tes actes, tu es paralysé. Si tu cherches une raison, tu n’en trouveras pas. Si tu tiens compte de l’homme en face, tu ne passeras jamais. Telle est la profonde sagesse exprimée par ce lieu commun … L’acte et la parole ne se complètent pas. L’acte ne prouve pas la parole, ni la parole n’explique l’acte … L’acte et la parole sont exclusifs l’un de l’autre, ennemis irréductibles … Qui parle se condamne à ne plus agir … Qui agit ne peut plus parler (il peut seulement crier) …  Cette parole implique de la part de celui qui l’a dit l’acceptation à priori de tous les compromis, de toutes les saletés, de toutes les trahisons et de tous les mépris sur l’homme, de tous les avilissements et de tous les génocides ; c’est la parole de lâcheté consentante sous les apparences du courage de l’engagement. » (Jacques Ellul  – sur ‘on ne peut agir sans avoir les mains sales’ – Exégèse des nouveaux lieux communs)

« Le lâche meurt plusieurs fois par jour, l’homme courageux une seule fois. » (juge Falcone)

« Une capitulation, disait Péguy, est essentiellement une opération par laquelle on se met à expliquer au lieu d’agir. Les lâches sont des gens qui regorgent d’explications. » (Alain Finkielkraut)

« Ce n’est pas faire preuve de courage que de s’en prendre à des choses séculaires ou désuètes, pas plus que de provoquer sa grand-mère. » (Alain Finkielkraut)) – « Pas plus qu’on ne condamne des morts au nom d’idées et de valeurs qui se sont élaborées bien après eux. » (Emmanuel Berl) – Repentances et déformations de l’Histoire, entre autres… Nos contemporains, eux, sont admirables.

« La vraie épreuve de courage – N’est que dans le danger que l’on touche du doigt – Tel le cherchait, dit-il, qui changeant de langage – S’enfuit aussitôt qu’il le voit. » (La Fontaine – Le lion et le chasseur)

« Je suis donc un foudre de guerre ? – Il n’est, je le vois bien, si poltron sur la terre – Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi. » (La Fontaine – Le lièvre et les grenouilles

« La gaieté est la forme la plus aimable du courage. » (Anatole France)

« D’où son hostilité à tous ceux qui, au nom de scrupules privés, donnent le pas à la conscience sur le salut de la collectivité … La perfection individuelle est une chose, la protection de la collectivité une autre. » (Julien Freund – évoquant le jugement très négatif de Vilfredo Pareto sur les politiciens de son temps) – Pour nos paltoquets, il ne s’agit même plus de scrupules (ils n’en ont plus) mais de franche lâcheté.

« Il faut être vraiment candide pour croire que l’on pourra faire entendre raison à un groupe ou à une collectivité décidés à user de violence et à provoquer un conflit, grâce à des incantations, des prières ou des protestations d’amitié. » (Julien Freund) – Candide ou lâche ?

« Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. » (Max Frisch) – A l’intention des oreilles dites de droite.

« S’il fallait absolument choisir entre la violence et la lâcheté, je conseillerais la violence. » (mahatma Gandhi) – Notre société qui honore Gandhi n’en suit pas ses conseils pour autant.

« Un monde maniaco-dépressif. Une démocratie lacrymale où tout le monde pleurniche. Même les intellectuels de plateaux n’analysent plus grand-chose, inaudibles entre deux sanglots, entre deux délations tristes ou invectives au ras des chrysanthèmes … La conséquence morbide de cette démocratie lacrymale est que toutes les causes finissent par se valoir … nivelées par les larmes … Juste des gens qui pleurent, juste des pleurs, la flotte salée dégueulasse… Maman ! Regarde Maman ! Regarde comme j’ai bien geint ! » (Nicolas Gardères)

« La peur du ridicule obtient de nous les pires lâchetés. » (André Gide)

« La bravoure est dans le sang, le courage est dans l’âme. La première est une espèce d’instinct, le second est une vertu. » (François Guizot)

« Seuls les lâches lâchent ! » (Jean-Edern Hallier)

« Il rampe à terre, celui qui est trop préoccupé de sa sûreté et redoute la tempête. » (Horace)

« Il n’y a plus qu’une seule discipline olympique aujourd’hui: la lâcheté. Tout au moins dans le milieu intellectuel. » (Roland Jaccard – sur les lâchages par tous des accusés, à raison ou à tort,  par la meute) – Il est vrai que personne n’aime l’affronter. 

 « Aller dans le sens de l’irréversible, souscrire à la futurition, remettre le devenir sur ses rails : telle est en premier lieu la vocation du courage. Tout nous le dit, les yeux, les mains préhensiles, la démarche : la vocation de l’homme est de faire face … d’affronter, debout … de regarder devant soi et d’aller de l’avant. Ce qui est vrai du mouvement dans l’espace n’est pas moins vrai du devenir. » (Vladimir Jankélévitch) – Regarder devant ou perdre Eurydice.

« Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire. » (Jean-Jaurès)

« La peur tient à l’imagination, la lâcheté au caractère. » (Joseph Joubert)

« Le fait qu’on ne puisse pas toucher à un livre illustre la gélatineuse pensée contemporaine : tout est sympathique. Le consentement mou se substitue à la passion … Lâcheté d’un monde intellectuel, où l’on préfère éviter les ennuis et où l’on ne prend de risque que si on en attend un quelconque bénéfice, ou dire du bien peut apporter beaucoup, et dire du mal, guère. » (Pierre Jourde – La littérature sans estomac) – On peut élargir bien-au-delà du monde intellectuel, depuis que la lâcheté est érigée en valeur dominante et obligatoire.

« Il m’apprit aussi, au moment du combat où l’effroi voudrait se répandre, à tenir l’index allongé et à respirer calmement, car celui-là est le plus fort, qui a le mieux respiré. » (Ernst Jünger)

« Avance d’un pas. » (réponse de la mère lacédémonienne, femme de Sparte, à son fils qui se plaignait d’avoir une  épée trop courte)

 « De quoi n’avez-vous pas peur ?  En matière de santé: peur du virus, du cancer, du handicap, de la mort ? En matière d’écologie : peur des OGM, du réchauffement climatique, de la disparition de l’ozone, du glyphosate, d’une pénurie d’eau, des pesticides, de la 6ème extinction des espèces et des abeilles, de la surpopulation, de la raréfaction des ressources et du jour du dépassement planétaire,  peur pour les générations futures… ? Ne croyez-vous pas que la peur est devenue un instrument de gouvernance ? ». (Stanislas de Larminat – sur nos contemporains asservis aux média)

« Un hussard toujours vivant à 30 ans est un jean-foutre. » (le général Lassalle, général d’Empire à 27 ans, sabré à Wagram à 34, qui avait trouvé cette formule définitive pour exalter ses hussards) – Voilà un homme qui n’était pas obsédé par ses points de retraite ni castré par le principe de précaution – Le tout, ou presque, cité par Olivier Bardolle.

« De même que le politiquement correct s’est fait malgré lui le meilleur allié du politiquement abject, l’apologie du vivre fait cause commune avec l’empire de la peur. » (Alexandra Laignel-Lavastine) – A propos du terrorisme.

« Aux armes ! Non, à nos pantoufles … Du vivre à l’horizontal, du vivre couché …  Avec quelle rapidité la lâcheté et la peur s’emparent d’une société avant out animée par la passion du bien-être. » (Alexandra Laignel-Lavastine) – Tous en terrasse ! ; A propos du terrorisme.

« Jamais encore nous n’avons été aussi armés médicalement et aussi désarmés moralement ».(Alexandra Laignel-Lavastine)

« Dorlotés par Big Mother depuis le berceau, nous vivons l’irruption d’un incident comme une anomalie, une rupture du contrat tacite que nous avons signé avec l’Etat-Doudou ; des peluches contre Daech. Ce n’est pas à nous, à moi, à mon être si singulier et qui ne rêve que de ‘devenir lui-même’, d’intervenir ; c’est à la police, aux gens qui sont ‘payés pour ça’, de le faire. La veulerie commune est d’abord le fruit de l’individualisme qui détruit le corps social. » (Nicolas Lévine – sur notre lâcheté)

« La brutalisation en cours, dont l’origine est tellement évidente qu’il est interdit de la dire, est d’autant plus mortifère que nous refusons la violence … Les féministes, dont l’idéologie délirante hante tous ces papiers, ces reportages, ces ‘débats’, accusent le ‘sexisme’ des mâles qui expliquerait à la fois l’acte et l’absence de riposte. Inconséquentes, elles vitupèrent les conséquences mais ignorent les causes. Trop occupées à ‘lutter’ en faveur de l’écriture inclusive, du voile au nom du  droit à la différence ou du remboursement des tampons hygiéniques par la Sécu, elles ne comprennent pas qu’en dévirilisant le Français, elles sont des proies d’autant plus faciles pour cet Autre qui les considère souvent comme des prostituées …  En résumé, pour le dire trivialement, en castrant les mâles autochtones, la biologie étant têtue, les Européennes subissent la violence assumée de populations qui, elles, se fichent complétement – et elles ont bien raison – des lubies de Judith Butler et de ses innombrables épigones. » (Nicolas Lévine)

 « L’incroyable accumulation de bons sentiments dévoyés, de complaisances intéressées, de lâchetés inavouées, d’aveuglement volontaire et une énorme dose d’imbécillité à visée électoraliste. » (Elisabeth Lévy – sur la politique dite de la ville depuis trente ans, le clientélisme pratiqué et les petites victoires du projet politique d’islamisation)

« Un peuple va vers sa ruine quand les honnêtes gens n’ont plus qu’un courage inférieur à celui des individus malhonnêtes. » (Lincoln) – Quand ses dirigeants découragent les premiers, par leur exemple notamment.

« Les républiques et les princes vraiment puissants n’achètent pas des alliés à prix d’argent ; c’est par leur courage et la réputation de leurs forces qu’ils s’en attirent. » (Machiavel)

« Une multitude en masse est courageuse, et elle devient vite vile et lâche quand chaque individu vient à réfléchir sur son danger personnel. » (Machiavel)

« Un prince ne doit avoir cure du mauvais renom de cruel pour maintenir ses sujets unis et fidèles car, avec très peu d’exemples, il sera plus pitoyable que ceux qui par excès de pitié, laissent se poursuivre les désordres, dont naissent meurtres ou rapines : en effet ces derniers frappent d’habitude toute une collectivité, et les exécutions venant du prince frappent un individu en particulier. » (Machiavel – Le Prince)  – Impensable en démocratie pleurnicharde.

« L’action nécessite un minimum de courage. Le courage vient du cœur, qui est lui-même le lieu de la sensibilité et de la décision. » (Renaud Denoix de Saint Marc – cité par Malika Sorel-Sutter – à propos de nos politiciens)

« La vocation des armes est indissociable de la fraternité. C’est une dimension difficilement explicable à ceux qui n’ont jamais revêtu l’uniforme. Dans la vie courante les relations humaines restent  de façade … Sous l’uniforme, on ne demande ni ton nom, ni… mais seulement que est ton courage …Seul compte le danger partagé. » (Hélie de Saint Marc)

Petit exemple de lâcheté sur un bicentenaire occulté. « Il aura suffi de la publication d’un pamphlet sans queue ni tête prétendant que Napoléon anticipait Hitler pour que la plus haute autorité de l’Etat cède à l’anachronisme cathodique et renonce à célébrer les mânes de la dernière des batailles à s’inscrire dans la geste révolutionnaire d’une république en lutte contre les rois … Car ce sont les enfants des Droits de l’homme qui ont emporté la décision à Austerlitz. »  (Jacques Marseille) – Servilité habituelle d’un Jacques Chirac.

« Quand la prudence est partout, le courage n’est nulle part. » (cardinal Mercier)

« Je préfère vos condamnations à vos condoléances. » (Golda Meir – citée par Pascal Bruckner)

« Une société qui a peur de tout : du SRAS, du cancer, du coronavirus, des OGM, du nucléaire, d’Al-Qaïda, des accidents de chemin de fer ou d’avion, des criminels en série, et même du noir et de l’inconnu. Partout … il faut de la sécurité, des vigiles, des caméras de surveillance, mais en même temps, il faut se faire peur : films d’horreur, de catastrophes … Le concept de société du risque s’est abêti en  concept de société de précaution … N’a-t-on pas inscrit dans la constitution un ‘principe de précaution’ qui dit à peu près ceci : ‘il faut faire attention à tout’ ? … De l’homme prudent qui analysait avec soin les situations, on a affaire à un homme timoré qui défend le statu quo au nom du ‘on ne sait jamais’ et qui a la hantise de la responsabilité … En même temps cet être timoré se shoote au risque à la première occasion … On veut bien frôler la mort mais sans mourir … Normes et contrôles encadrent la transgression, la sécurisent, la normalisent, la banalisent. » (Yves Michaud)

« …M’étant mis volontairement en position de ne pouvoir retourner sur mes pas. » (Richard Millet)   – S’étant placé du côté du courage évidemment !

« Pourriez-vous m’aider à monter ? Pour la descente, je me débrouillerai. » (Thomas More au bourreau – au pied de l’estrade d’exécution)

« Ce besoin, sous prétexte de charité, de ne pas contredire et de ne pas  être contredit, de ne pas faire souffrir et de ne pas souffrir, de ne rien brusqué et de n’être pas brusqué, est un poison lent qui dévitalise les cœurs goutte à goutte. Ils y perdent le sens de l’affirmation, la nudité du regard et ce goût du dépaysement qui aguerrit à l’imprévu de la vie. » (Emmanuel Mounier – L’affrontement chrétien)

« Ce ne sont pas les salafistes qui vivent sous protection policière, mais ceux qui les combattent. .. Ce sont des musulmans, venus ou nés ici, qui ont défendus nos propres idéaux, dont celui de la liberté d’expression, et qui ont été cloués au pilori par leurs adversaires. Musulmans que ce qui fut jadis la société européenne ‘civilisée’ à ensuite abandonné à leur triste sort sans dire un mot. » (Douglas Murray) – Ce qui évidemment échappe aux antiracistes professionnels. Lâcheté de notre société européenne. 

« Il n’y aura pas de choc des civilisations car la vôtre va se coucher. » (un musulman) – « L’Islam ne peut que gagner parce que la modernité est intrinsèquement incapable d’étancher la soif de spiritualité de l’homme. » (un Frère musulman) – Elle fait même tout pour ridiculiser le peu qu’il en reste.

« On ne peut pas faire semblant d’être courageux. » (Napoléon Bonaparte)

« Il faut se garder de juger la valeur d’un homme d’après un acte particulier. » (Napoléon Bonaparte)

« La lâcheté devant les conséquences : un vice moderne. » (Nietzsche)

« Que Greta Thunberg puisse disposer d’une telle aura dans le monde occidental … Elle invective les adultes, elle pleure, elle crie, elle grimace, elle insulte, elle les culpabilise, elle les met en demeure, elle fait de sa jeunesse un argument … Elle apostrophe les députés français qui la reçoivent au Palais-Bourbon et applaudissent à l’engueulade qu’ils viennent de se prendre, elle invective les chefs d’Etat en leur présence … Voilà une enfant de seize ans qui ne va plus à l’école, qui prétend, quand elle admoneste, vitupère et menace, qu’elle est la science devant qui des adultes parmi les plus puissants du monde s’agenouillent et demandent pardon, adoptent des postures de soumission … et promettent, honteux, qu’ils ne recommenceront pas … Masochisme qui est tout à fait la pathologie adéquate d’une civilisation qui entre dans son stade terminal. » (Michel Onfray) – Lamentable  lâcheté.

« La bravoure ne suffit pas, la loyauté et l’obéissance passent avant. » (George Orwell)

« Il y a plaisir à être dans un vaisseau battu de l’orage, lorsqu’on est assuré qu’il ne périra point. » (Blaise Pascal) – Ainsi sommes-nous.

« A quoi bon aller faire la guerre en Afghanistan contre les Talibans si on n’a pas le courage de prohiber la burqua dans la banlieue de Paris. » (Paul-François Paoli)

« Rien n’est meurtrier comme la lâcheté. Rien n’est humain comme la fermeté. » (Charles Péguy)

« Une capitulation est essentiellement une opération par laquelle on se met à expliquer au lieu d’agir. » (Charles Péguy) – Compréhensions, explications, justifications, en un mot lâcheté.

« Quand tout est fichu il y a encore le courage. » (Daniel Pennac)

« Le secret du bonheur c’est la liberté mais le secret de la liberté c’est le courage. » (Périclès – cité par Pierre le Vigan)

« Pour ceux-là, il est plus important de protéger de la stigmatisation que de l’agression. » (Samuel Piquet – à propos des encerclements, attouchements et viols de masse) – Ceux-là : les politiques, les média pourris, les féministes. Tous et toutes des lâches.

« Je divise les contemporains, quatre ou cinq mis à part, en deux catégories : ‘les lâches courageux’ et les ‘lâches lâches’. Les premiers se bornaient à ne rien dire quand ils auraient dû parler. Les seconds hurlaient avec les loups, pour n’être pas compromis … Du moins dans les périodes de crise où tous les sentiments sont faux. » (Robert Poulet – Ce n’est pas une vie)

« N’écoutant que son courage qui ne lui disait rien, il se garda d’intervenir. » (Jules Renard)

« On a des courages, non pas un courage. » (Jules Renard)

« Contrarier l’agresseur peut le rendre agressif ! Tel est le précepte qui va inspirer toute la diplomatie occidentale. » (Jean-François Revel – à propos de la lâcheté occidentale vis-à-vis de  l’URSS de jadis) – Mais bien peu de changement depuis lors. On peut se défouler sur les faibles (la Serbie matraquée), pour les puissants, attention.

« Les voix consentantes de ceux qui supplient à répétition ‘Plus jamais ça!’ et prient pour être débarrassés de maux dont ils persistent à vouloir les causes. » (René Riesel)

« C’est un homme qu’on fuit dans les temps calmes, et qui fuit dans les temps d’orage. » (Rivarol – sur un monsieur de S…)

« Le découragement est une mort morale. » (La Rochefoucauld)

« On ne peut répondre de son courage quand on n’a jamais été dans le péril. » (La Rochefoucauld)

« On a toujours assez de courage en soi pour supporter le malheur d’autrui. » (La Rochefoucauld) 

« Le couple divin, le Courage et la Peur. » (Drieu La Rochelle)

« Le soin de me soustraire à l’injustice me coûte plus que de la subir. » (madame Roland – montant à l’échafaud) – A laquelle ses bourreaux ont refusé de donner un morceau de papier pour écrire un mot à sa descente de charrette ; honte et dommage, un tel caractère devait avoir quelque chose à dire.

« Il y a plus de sûreté à être brave qu’à être poltron. » (Petit-Senn)

« Souvent le courage qui résiste avec fierté aux grands malheurs cède aux contraintes journalières et succombe aux chagrins domestiques. » (Louis-Philippe de Ségur)

« Je n’admire pas du tout le courage du dompteur. Une fois dans la cage aux lions, il est du moins à l’abri des hommes. » (Bernard Shaw)

« Ce déclin du courage, particulièrement sensible dans la couche dirigeante et dans la couche intellectuelle dominante, qui semble aller jusqu’à la perte de toute trace de virilité, se trouve souligné avec une ironie particulière dans les cas où les mêmes fonctionnaires sont pris d’un accès subit de vaillance et d’intransigeance à l’égard de gouvernements sans force, de pays faibles que personne ne soutient ou de courants condamnés par tous et manifestement hors d’état de rendre un seul coup. Alors que leur langue sèche et que leurs mains se paralysent face aux gouvernements puissants et aux forces menaçantes… » (Alexandre Soljenitsyne – Le déclin du courage) – Description de la lâcheté occidentale.

« Le déclin du courage est ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui. Le courage civique a déserté non seulement le monde occidental dans son sens noble, mais même chacun des pays qui le composent, chacun de ses gouvernements, chacun de ses partis … Une société qui s’est installée sur le terrain de la loi sans vouloir aller plus haut n’utilise que faiblement les facultés les plus élevées de l’homme. Lorsque toute la vie est pénétrée de rapports juridiques, il se crée une atmosphère de médiocrité morale qui asphyxie les meilleurs élans de l‘homme. Et face aux épreuves du siècle qui menacent, jamais les béquilles juridiques ne suffiront à maintenir les gens debout. Faut-il rappeler que le déclin du courage a toujours été considéré comme le signe avant-coureur de la fin ? »» (Alexandre Soljenitsyne)

« Je ne suis pas sûr que le courage soit la vertu du commencement. Il en faut davantage pour continuer et maintenir. Continuer, c’est recommencer toujours, malgré la fatigue, malgré la peur. » (André Comte-Sponville)

« Heidegger a  été membre du parti de Hitler pendant neuf mois, trois jours et dix-huit heures … Ceux qui ont été membres du parti communiste pendant vingt ans pour, après, se flatter, le mot est faible, de leur départ. » (George Steiner – cité par Pierre Boncenne) – Où sont les lâches ?

« Deux choses sont impossibles à contrefaire : le courage au feu et l’esprit dans la conversation. » (Stendhal – rapporté par Jean Dutourd)

« Le lâche se dit prudent comme l’avare se dit économe. » (Publius Syrus)

« Le courage croît en osant et la peur en hésitant. » (Publius Syrus)

« Le courage civil consiste à lutter contre un entraînement populaire, à refouler un courant, à émettre devant une assemblée, dans un conseil, une opinion dissidente, isolée, en opposition avec celle de la majorité. » (Gabriel Tarde) – A s’opposer à l’abjection de la pensée unique officielle et à s’exposer à la férocité des laquais qui en vivent.

« Si tu perds courage au jour de la détresse, ta force est bien petite. » (Ancien Testament – Livre des Proverbes)

« Qu’espérait cette dame en exonérant le terrorisme islamique de toute culpabilité morale, sinon une vieille peur enfouie, déguisée en idéologie sociologique ? Sous les oripeaux d’une générosité … Elle sert surtout à se convaincre que si l’on exonère l’ennemi de ses crimes, on échappera au prochain massacre … Cette élimination de la mort individuelle est remplacée par une compassion de pure forme pour les victimes   … Ce évitement de la mort témoigne du rapport de panique savamment refoulé que les élites entretiennent avec leur propre mort … Davantage occupées à trouver des raisons aux criminels … Elles préfèrent tout ignorer en faisant des uns des ‘déséquilibrés’, des ‘loups solitaires’ ou des ‘victimes de la société ou de l’histoire’ et des autres, des gens qui se sont trouvés à la mauvaise place au mauvais moment … En cherchant des alibis aux terroristes … ils ne visent qu’à ôter aux musulmans leur dignité d’individus libres. Sous prétexte d’antiracisme, il s’agit du pire des racismes. » (Philippe Val – sur le terrorisme)

« Sourdement les âmes veules cherchent un nouveau maître. Au XX° siècle, ce fut Berlin, Moscou, puis Washington. Maintenant, le nouvel absolu, le nouvel exotisme, c’est l’Islam. Le nihilisme occidental, prenant congé d’une chrétienté flageolante…» (Philippe de Villiers)

« A la peur de l’avenir vient à succéder la peur du passé. Phénomène panique analogue au remords, ce qui devient alors ‘fautif’, ce n’est plus tellement la personne, l’individu isolé, c’est la société et son environnement immédiat … Coexistence d’un passé non seulement présent mais omniprésent et qui fait obstacle  à l’avenir … Travelling-arrière, le recul de l’histoire entraîne le retrait des acquis, la retraite du progrès … Soudain, tout fuit. Les idéaux éthiques et politiques, la pérennité des sociétés et la stabilité de l‘unité de peuplement démographique … Répulsion de l’être ici présent. A l’instar de l’effroi qui produit le retrait du corps, l’effacement de l’espoir en l’avenir provoque la régression de l’esprit, le ressentiment permanent. » (Paul Virilio) – Ce qui nous arrive avec les vagues de repentance délirantes.

 « Dans la bouche de nombre de politiques, la République est, depuis des années, le moyen commode de ne plus prononcer le mot France … C’est parce que la classe politique a voulu se débarrasser de la France qu’elle a fait de la République un tigre de papier.. » (Eric Zemmour) – «  Observons que ce mantra obsessionnel est le fruit du vide de tout le reste. Il ne nous reste que la République. Aucun autre identifiant politique ne fonctionne plus, Mais à mesure que tout un chacun se définit comme républicain, moins on sait ce que cela veut dire. » (Marcel Gauchet)

« Mieux vaut vivre un seul jour de la vie d’un lion que cent ans de la vie d’une brebis. » (graffiti)

« Le courage ne se vend pas à l’auberge. » (proverbe)

« Si ton épée est trop courte, allonge-la d’un pas. » (proverbe)

« Pauvre en courage est riche en ruse. » (proverbe)

« Grande épée inutile à petit courage. » (proverbe)

« Qu’est ce qui coule dans vos veines, de la tisane ? » (?)

« Ce qui manque à la plupart des hommes ce n’est pas le courage, c’est le long courage. » (?)

« Le découragement vient toujours une minute trop tôt. » (?)

« Prendre son courage à deux pieds. » (?) – Sur la fuite.

« L’invocation de la politesse, de la considération d’autrui et de la tolérance n’est que le masque qui sert à déguiser la faiblesse de la personnalité, son inaptitude à user d’une forme courtoise pour exprimer un fond vigoureux. Il y a une manière, dans nos existences, de dénaturer la courtoisie en la prenant comme prétexte à l’insignifiance. …Mais le vrai, l’authentique courage est de ne pas hurler avec les loups après ou, avant, quand on est assuré d’un soutien majoritaire. … Il est de ne pas systématiquement rétracter son opinion, sa conviction de la veille parce que la polémique, aussi injuste qu’elle soit, vous donne mauvaise conscience et qu’on préfère avoir tort avec beaucoup que raison tout seul…. Il n’est pas d’avoir une liberté à géométrie variable et de l’adapter à la qualité et à l’importance des contradicteurs, à l’intensité médiatique, à l’emprise de la bienséance, au souci moins de la vérité que de la décence imposée par d’autres … Il n’est pas de se sentir tenu par l’obligation impérieuse et lâche, pour justifier l’absence de crachat sur le RN, de révéler qu’on ne votera jamais pour lui ou, pour avoir le droit de parler librement de Vichy, de Pétain et de l’Histoire de cette période – comme Eric Zemmour récemment – de montrer patte blanche en précisant, ce qui va de soi pour lui, qu’on n’est ni négationniste ni révisionniste. Le courage est d’oser exister sans filet de sécurité … Le courage n’est pas de flatter la Justice en la persuadant qu’elle a la moindre légitimité pour trancher les controverses historiques en apposant sur elles les gros sabots d’une législation ayant sacrifié les nuances et la complexité … Il n’est pas non plus de haïr la personne au lieu de combattre ses idées et de se vautrer dans le sommaire d’un langage appauvri pour massacrer une civilisation du dialogue, de ressasser l’humanisme pour faire l’impasse sur ses exigences concrètes … Le courage n’est pas de dévoyer le ‘en même temps’, de le faire passer d’un moyen de plénitude intellectuelle à la déplorable rançon d’un esprit qui ne sait pas assumer ses choix et leurs conséquences  … Quand le président de la République, effrayé par ce qu’il a pourtant initié ou déclaré – par exemple pour l’écologie avec la convention citoyenne, contre la police lors de l’entretien sur Brut – dès le lendemain cherche à se sauver la mise, il est aux antipodes du courage. Le Beauvau de la sécurité, qui pourtant en soi n’est pas une mauvaise idée, est gâché parce qu’il est gangrené par la repentance, par le désir pusillanime de se renier ou de proposer un événement seulement pour atténuer le choc de la démagogie antérieure … Le courage n’est pas non plus de prendre, par démagogie, les communautés les unes après les autres – ‘les jeunes puis le troisième âge… ‘ – et de remplacer l’adresse à la France unie, aussi difficile que soit un verbe rassembleur, par une exploitation de ses ‘segments’ (selon Arnaud Benedetti)…. L’autorité de l’État, impartiale et digne de ce nom est aujourd’hui une immense béance parce que les coups de menton sans effet servent une frilosité politique qui n’a pas à s’accommoder du réel, encore moins à combattre ce qu’il a de pire. Le courage a ceci de douloureusement honorable qu’il discrimine, stigmatise, sanctionne et n’attend pas forcément l’estime. Il est le contraire de ce dans quoi notre France, notre monde aiment se lover : l’éthique verbeuse, l’illusion de l’action … Je pourrais continuer à égrener dans tous ces secteurs, social, politique, médiatique, culturel et judiciaire, les signes d’une démocratie qui non seulement n’essaie même pas, dans une tension éprouvante, de se mettre à la hauteur de cette splendide vertu, mais la fuit parce qu’elle exige trop de soi, de nous, de ceux qu’on a élus, de ceux qui nous gouvernent, de celui qui préside. … Soljenitsyne avait tout prévu et je n’ose imaginer la stupéfaction indignée de ce héros du XXe siècle face à l’état de l’Occident, au délitement de la France. 42 années ont passé depuis son discours de Harvard et son pessimisme d’alors est devenu la lumière sombre de notre temps. ‘ Le déclin du courage est peut-être ce qui frappe le plus un regard étranger dans l’Occident d’aujourd’hui’  »» (Philippe Bilger – Considérations éparses sur le courage)

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