295,1 – Europe, Union Européenne

– La seule solution c’est : Plus d’Europe ! Alors qu’elle est plus souvent ressentie comme une Europe de la perte.

– Si l’Europe déçoit, c’est parce qu’il n’y a pas assez d’Europe. Il faut toujours plus d’Europe. Rabâchage des européistes.

– Après le clair refus émis le 29 mai 2005, le peuple français fut carrément violé par la clique mondialiste parisienne corrompue et l’adoption entre copains du traité de Lisbonne. Et tout est dit.

– Privée de racines, par la légendaire lâcheté d’un Chirac notamment, elle ne peut que crever en tant qu’institution.

-Fondée par deux laquais des Américains : Le sinistre Jean Monnet (bootlegger au temps de la Prohibition, banquier à Chicago, comploteur anti-De Gaulle, agent de la CIA, atlantiste de choc, anti-souverainiste de principe), et le benêt Robert Schuman, l’Europe actuelle poursuit la mission qui lui a été confiée par ses maîtres d’outre atlantique, à savoir détruire l’industrie européenne (Alstom-Siemens, diesel…)

– Espace fourre-tout indéfini dit de Schengen. Aucune autre précision disponible. Inexplicablement, englobe l’océan Atlantique et au-delà, tout en rejetant l’Est européen. Centre décisionnel : Washington ; enceinte sacrée : Wall street.

– Au Moyen Âge elle était unifiée, on y circulait beaucoup et librement. Les universités, les maîtres, les constructeurs de cathédrales venaient de partout… Quoi qu’on puisse penser des croisades, c’est toute l’Europe qui les mena et non des pays qui, alors, n’existaient point. Les intérêts féodaux et monarchiques l’ont ensuite divisée en nations concurrentes, tâche de séparation, d’isolement et de heurts sanglants, menée avec constance par l’Angleterre (diviser pour régner) et ardemment poursuivie par les  peuples continentaux nationalistes et leurs maîtres.

– L’empire romain-germanique détenait, théoriquement au moins, la puissance unificatrice consacrée par l’origine et l’histoire romaine, l’Imperium ; Rome détenait (et détient toujours) l’autorité sacerdotale, le Sacerdotium ; Paris (la montagne sainte Geneviève) avait agrégé l’Université, le Studium (à la suite de Cordoue et de l’Andalousie) et les maîtres de toute l’Europe y enseignaient aux étudiants venus de partout. Ainsi débutait sa grandeur, de fait, sans que personne, qu’aucune oligarchie, qu’aucune bureaucratie, ne l’ait décidé.

– Au XVIII° siècle elle parlait français, auparavant, elle (les élites) parlait latin. Dans l’Europe classique les hommes cultivés lisaient à peu près les mêmes livres.

– Victime de la rivalité des nations, après l’avoir été de ce que l’on a appellé la conjonction des trois R (Renaissance, réforme, révolution)elle a fini par se suicider en 1914 (L’Europe a été mise au tombeau) ; date de la fin de son histoire (de la même manière que la Grèce antique, victime de la rivalité des cités, s’était suicidée avec la guerre de trente ans du Péloponnèse, contée à l’époque par Thucydide). Mais l’Europe avait déjà commencé son œuvre mortelle de division quelques siècles auparavant avec le schisme protestant et les luttes qui s’ensuivirent.

– On vient d’essayer, avec brutalité et à marches forcées, de la ressusciter bureaucratiquement pour remplacer les nations ; personne n’est dupe de ce dérisoire artifice. On déchante déjà. Comment des peuples civilisés ont-ils pu confier leur destin à un conglomérat d’idéologues, de technocrates, d’affairistes et de midinettes rêvant de tout niveler au plus bas niveau ? Plus de personnalité des peuples, plus de certains fromages, finie la tauromachie… tous sous la même botte culturelle (si on peut parler de culture à propos de cette machine arrogante, tatillonne et brouillonne qui ne veut même pas entendre parler de sa commune origine, chrétienne). Être pro-européen pour un chrétien, c’est proclamer qu’il apprécie les coups de pied au derrière et qu’il sait dire merci à chacun de ceux-ci. Seuls les gogos ignorent quelle est l’organisation qui tient Bruxelles.

– Ce qui faisait le charme de l’Europe c’était sa diversité, son fouillis, son nombre de petite nations et même leur fragilité pour certaines (l’hymne polonais commence par ‘La Pologne n’a pas encore péri’), ses traditions locales, sa mosaïque de langues. L’Europe actuelle des illuminés arrogants rabote tout cela, sans même cacher son mépris pour les soi-disant attardés qualifiés de souverainistes, populistes, franchouillards…

– Bruxelles : trouvaille géniale pour ‘externaliser’ les contraintes, pour servir de bouc émissaire et diluer la responsabilité des gouvernants locaux. C’est pas nous, les indigènes, qui ferions de telles sottises ! Bien pratique ; déjà que la démocratie permettait de noircir les prédécesseurs dans le cas d‘alternance en leur imputant toutes les fautes qu’il y a à rattraper.

– On ne sait plus exactement qui en fait partie et encore moins combien il y a d’employés dévoués (et faméliques) au siège et dans les succursales, nombreux si on en juge à leur frénésie réglementaire.

-La méthode communautaire, celle de l’engrenage.

– Plus personne n’a envie d’y rentrer, beaucoup aimeraient bien en sortir. Hier, queue à l’entrée, demain, bousculade à la sortie. D’autant plus qu’il semble qu’elle soit fragile. En effet, les média nous clament plusieurs dizaines de fois par an qu’elle est sauvée, ouf

-Si quelque pays avait encore envie de rentrer dans le foutoir européen, à voir le cirque du Brexit pour essayer d’en sortir, Il y  a de quoi faire fuir tous les aspirants à cette nouvelle servitude.

– Effectivement, il est essentiel pour ses commanditaires et manipulateurs que le monstre qu’est la commission européenne et ses douzaines de dépendances soit sauvegardé tant qu’il n’aura pas accompli sa tâche principale, soit la diffusion de la saleté à tout le continent ; c’est-à-dire aligner de force tout le monde sur la législation la plus pourrie détectable dans l’un des pays membres, ou même à défaut aux antipodes.

– Le fonctionnement bruxellois en vase clos : la Commission, le Conseil de l’Europe ainsi que le Parlement européen sont tous situés dans le même quartier de la rue de la Loi, comme nombre de bureaux de correspondants. Ainsi on est entre soi et on ne risque pas de rencontrer l’européen de base trop occupé à trimer ailleurs pour aider ces gens à ripailler entre eux et à insulter les petits.

– Le monstre a si peu confiance en lui qu’il vient de décréter que l’appartenance à la communauté était irréversible, rien que ça ! Les laquais qui ont voté oui à chaque référendum nous ont bien piégé. Entendre que quelques centaines d’apparatchiks bruxellois gros et gras veulent garder leurs fromages, cependant les peuples en ont viré de plus puissants et bien plus brillants.

-Quelle meilleure démonstration de l’impuissance de cette grotesque commission européenne et de nos veules politicards que cette incapacité depuis des décennies d’abroger une mesure aussi simple que le passage à l’heure d’été qui nous fait vivre en avance de deux heures sur la nature, abrogation i est réclamée par quasiment tout le monde.

– Je me souviens qu’à la fin des années 19xx, les cadres-boboïsés-stupides se gargarisaient avec le rêve : Quand l’Europe parlera d’une seule voix… – sous-entendu : on verra ce qu’on verra, le monde pliera. Maintenant on entend 28 voix discordantes, piailleries, et ce n’est qu’un début.

-La grandeur de l’Europe, la singularité de l’Europe, la puissance de l’Europe, l’influence de l’Europe, la voix de l’Europe …  (?) – Galimatias

 ——————————————————————————————————————————-

« L’Europe a deux raisons de se refuser à une conscience de décadence : c’est elle qui par ses œuvres d’abord, par ses folies guerrières ensuite, a fait franchir à l’humanité le seuil de l’âge universel. » (Raymond Aron) – Exact, mais faut-il vraiment se féliciter de la destination ?

« Comment caractériser l’idée folle de créer un monde sans frontières, une humanité nouvelle de nomades déracinés et faite d’un mélange infini de cultures et de peuples, un marché unifié ultra concurrentiel élargi à l’échelle de la planète  entière, tandis que les Etats nationaux seraient vidés de toute substance … Penser fabriquer une puissance européenne en niant les nations et en les fusionnant en une purée de pois postnationale est une vision d’illuminé. »  (Les Arvernes)

« La situation structurelle de l’Europe, perçue à l’échelle des millénaires, est dominée par une absence, celle d’un empire incluant dans une politie unique l’ensemble de l’aire culturelle continentale … A partir des XIV° et XV° siècles, six ou sept polities actives en même temps au maximum, dont les coûts de coalition étaient réduits par le petit nombre … et le fait qu’aucune politie ne pouvait l’emporter sur la coalition de toutes les autres … Situation bloquée mais équilibrée … aucune ne pouvant espérer fonder un empire, consolidation de l’intérieur et des défenses (sur tous les plans, nations…), accrochage à l’acquis. » (Jean Baechler) – Politie : groupe humain, définissant,vers l’intérieur, un espace social de pacification tendancielle pour ses membres et, vers l’extérieur, un espace social de guerre virtuelle.

« Les élites européennes distinguaient spontanément entre l’anecdote contingente du lieu d’apparition et de mise au point d’un thème culturel et la réalité essentielle qu’il s’agissait à chaque fois d’une production européenne à l’usage des Européens et peut-être même de l’humanité entière (la peinture italienne, sans la concevoir comme italienne, la philosophie allemande sans la concevoir comme allemande). Avec la démocratisation, cette spontanéité disparaît par l’élargissement du cercle des acteurs et par le renouvellement des élites, les uns et les autres mal armés ou désarmés pour réussir ces exercices de mises au point optiques. Il en est résulté un effondrement de la conscience européenne au XIX° siècle et la montée concomitante d’un provincialisme, capable de persuader les gens que l’industrie était anglaise et non pas née en Angleterre, la chimie allemande et non pas née… , l’impressionnisme français et non pas né … » (Jean Baechler)

« L’un des drames de l’Europe est qu’elle ne sait pas se donner des frontières physiques, car elle est incapable de se donner des frontières mentales. Elle ne sait pas définir un ‘eux’ et un ‘nous’. Cette frontière entre eux et nous n’est pas forcément hostile, ni imperméable ; mais pour être amicale et poreuse il faut qu’elle existe. » (Elie Barnavi) – Plus exactement, les mondialistes lâches qui la représentent ne le veulent pas plus qu’ils ne le peuvent.

« L’Union économique européenne a basculé sans transition d’un statut d’horizon insurpassable de notre temps à celui de calamité à l’origine de tous nos autres maux. » (Nicolas Baverez) – Toujours l’enflure médiatique.

« La France, dévoyée en commémo-nation impotente a contaminé l’Europe qui se transforme en commémo-Union. » (Nicolas Baverez) – Que d’occasions  d’émettre des flots de larmes de crocodile.

« Vacuité substantielle, ouverture radicale. » (Ulrich Beck – définissant l’éthique européenne) – En effet, n’étant rien et ne voulant être rien, elle ne peut se fermer à personne, baraque branlante ouverte à tous les vents.

« Cette commission européenne qui  le même mois condamne Noël parce qu’il faut être inclusif, prohibe le terme pour le remplacer par l’insipide et vulgaire incitation à la consommation bestiale, ‘bonnes fêtes’, qui finance une campagne proclamant que  ‘la joie est dans le hijab parce qu’il faut être inclusif ‘, qui demande  ‘d’éviter les prénoms chrétiens’ et de ‘privilégier Malika plutôt que Maria’, cette commission a tout fait pour nier l’Europe alors qu’elle avait pour mission de la servir. » (François-Xavier  Bellamy – cité par Aurélien Marq) – Stupidité, servilité.

« Toutes les parties de la chrétienté se signent dans ce cri de l’une d’elles :‘Nous sommes d’abord vénitiens, ensuite chrétiens.’ Bientôt, au XVI° siècle, elles briseront en morceaux distincts l’autorité chrétienne suprême. Chaque prince d’un Etat protestant, a-t-on pu dire, devient un pape localisé. Au lieu de roi, on voit maintenant des roitelets ; l’universel est oublié, chacun ne pense plus qu’à soi. » (Julien Benda)

« L’Europe sera un produit de votre esprit, de la volonté de votre esprit, non un produit de votre être.  Et si vous me répondez que vous ne croyez pas à l’autonomie de l’esprit, que votre esprit ne peut être autre chose qu’un aspect de votre être, alors je vous déclare que vous ne ferez jamais l’Europe. Car il n’y a pas ‘d’être’ européen. » (Julien Benda – Discours à la nation européenne) – Pertinent. Une Europe qui refuse ses racines chrétiennes, qui ne s’intéresse qu’à la marchandise et à coller au plus près des intérêts américains dans la plus abjecte servilité.

« L’Europe ne se fera que si elle adopte un certain système de valeurs morales … Ce n’est pas le ‘Zollverein’ (union douanière) qui a fait l’Allemagne, ce sont les ‘discours à la nation allemande’ de Fichte. » (Julien Benda) – Autrement dit, commencer l’Europe par la CECA (communauté européenne du charbon et de l’acier) revenait à la tuer dés le départ. Jean Monnet aurait dû lire Julien Benda au lieu de se courber devant ses maîtres américains mondialistes. Le méprisant Jacques Delors aurait dû penser qu’il existait des valeurs autres que sa personne.

« Il faudra que vous montriez que l’immense malheur dû au partage de Verdun… » (Julien Benda) – 843 ; consécration de la fin de la fiction d’unité européenne qui restait, subsistante de l’Empire romain, et la lointaine amorce du début des nationalités qui firent le malheur du continent pendant plus de mille ans.

« Au congrès de La Haye de 1948, deux conceptions différentes de la construction européenne s’étaient affrontées : D’un côté les ‘fédéralistes’, partisans d’une construction rapide de l’Europe politique dans le respect de la diversité des peuples, de l’autre les ‘fonctionnalistes’ ou ‘unionistes’, la position du couple Jean Monnet-Robert Schumann, d’inspiration purement économique selon qui la priorité doit être donnée à une Europe économiquement intégrée avec simple rapprochement des parlements et des gouvernements. Ce sont les seconds qui l’emporteront. Avec les résultats que l’on connaît. » (Alain de Benoist) – Sous, comme toujours la pression américaine. L’honnête Robert Schumann s’est laissé rouler par plus sournois que lui.

 « L’Europe qui a brillé avec tant d’éclats pendant des siècles et s’efforçait d’imposer au reste du monde, souvent non sans violence, la culture dont elle croyait avoir le monopole est entrée dans un état crépusculaire … Nous allons au devant d’un nouveau mélange de races et de cultures … Les penseurs russes voyaient dans la lutte entre l’Orient et l’Occident, entre la Russie et l’Europe l’image du combat entre l’esprit et sa négation … la mort  (en Europe occidentale) de la culture spirituelle, sacrée et symbolique, pour une civilisation technique et sans âme. » (Nicolas Berdiaeff) – Se référant à une opinion datant déjà de plus d’un siècle.

« Le moyen âge vécut dans le regret de l’unité romaine, le monde moderne vit dans le regret de l’unité médiévale. Le paradis perdu d’une Europe sans couture … La tendance de l’Occident à la diversité le décomposerait en une poussière d’antagonismes si l’Europe n’existait, au moins à l’état de mythe, derrière les groupes régionaux, ethniques, confessionnels ou nationaux qui la forment. » (Emmanuel Berl) – Ecrit avant l’Union Européenne, mais croit-on que cette dernière union, ne reposant que sur des bases mercantiles et non sur quelque idéal transcendant, va durer ? Alors  même qu’on a tué le mythe.

« La chrétienté a fait l’Europe. La chrétienté est morte. L’Europe va crever quoi de plus naturel. » (Georges Bernanos – Les grands cimetières sous la lune)

« Les Européens s’ennuient à périr et n’ont de cesse, à seule fin d’échapper à ce mortel ennui européen, de se mêler à tout instant et en tout lieu, des affaires de e qu’on appelle le ‘tiers-monde’. Ce côté missionnaire… » (Thomas Benrhard) – Et aussi pour se faire valoir, hypocritement. 

« L’Union européenne, une organisation internationale, humanitaro-économique, est une utopie sympathique mais absurde, celle d’un empire sans dominant, sans impérialisme et dépourvu de volonté de puissance. Un oxymore historique… » (Guillaume Bigot)

« C’est l’Europe qui découle de la paix et non l’inverse. On a beau répéter que la construction européenne protège la paix, l’assertion n’en est pas moins fausse et archi-fausse. En Europe, l’appartenance à l’UE n’est pas du tout une condition de la paix. Mieux encore, au sein de l’UE, la paix a précédé l’intégration dans l’UE. La psychologie de l’UE, sa tentation permanente à finasser, à couper les cheveux en quatre laisse mal augurer de sa capacité à stopper la guerre. Son réflexe pavlovien, si un conflit éclatait, consisterait sûrement, comme l’écrivait Albert Cohen à propos de la Société des Nations (SDN), à créer une commission, à rédiger un rapport, à publier un communiqué pour protester. Et si les atteintes aux droits humains devaient persister, à recommencer. Un enchaînement de convulsions digne d’un poisson bureaucratique en train d’agoniser et typique de toutes les institutions internationales. Car l’UE a beau avoir une monnaie et la prétention ridicule à monter sur ses ergots pour jouer aux États, elle ne dispose d’aucun outil militaire ni d’aucune volonté politique ferme et commune. Et c’est heureux. » (Guillaume Bigot) – On n’ose imaginer ce qu’en feraient les gnomes de Bruxelles.

« L’illimitation moderne …  exemple : Une Europe démocratique qui se précipite sur la voie de ‘l’illimité’ … C’est elle qui ne tolère plus aucune limite sociale et politique, c’est elle qui prétend en finir avec les frontières, c’est elle dont les lois vont jusqu’à remettre en cause le partage des sexes, en tentant de disjoindre procréation et parentalité … La mythologie de l’Europe contemporaine s’énonce comme une série de théorèmes puérils, comme ‘une axiomatique de bébé’ : le tripe refus des limites, de la guerre et d e la spiritualité. » (Jean Birnbaum – reprenant Jean-Claude Milner)

« Voyez comme souvent déjà et avec quelle évidence, face à l’Orient, et face au chaos originel de toutes les grandes religions, l’Europe est devenue une presqu’île minuscule, destinée à rechercher des contacts sous peine de mourir de son exiguïté, de son attitude purement intellectuelle et de son anémie religieuse. » (Ernst Bloch) – Malheureusement, elle les recherche du mauvais côté, du côté de l’imbécillité américaine.

« Bien avant même que la vague pénitentielle ne s’abatte sur l’Europe, devenue amnésique dès qu’il est question de ses ‘racines’, et sourde au mépris que cela ne manquera pas de lui attirer de la part de ceux qui, s’ouvrant à la modernité, ont su garder aux leurs fidélités. » (Françoise Bonardel)

« Certaines puissances émergentes font aujourd’hui clairement savoir qu’elles entendent s’ouvrir à la modernité tout en conservant leurs traditions …. Alors que les Européens, entre autres, ont tendance à s’en détourner, obsédés qu’ils sont par la crainte de démériter de l’universel. » (Françoise Bonardel) – Minable Occident qui, lui, se renie.

« Le cheval de Troie européen … L’Union européenne étant largement perçue comme le ‘cheval de Troie’ d’une mondialisation destructrice plutôt que comme un rempart efficace contre ses effets. » (Laurent Bouvet) – Evidemment puisque ses dirigeants sont des laquais de Washington.

« On peut caractériser l’histoire européenne à partir de l’attitude ‘romaine’. Celle-ci est la conscience d’avoir, au-dessus de soi, un ‘héllénisme’ qui surplombe, et au-dessous de soi, une barbarie à soumettre. Il me semble que c’est cette différence de potentiel entre l’amont classique et l’aval barbare qui fait avancer l’Europe. L’aventure coloniale de l’Europe … a souvent été ressentie comme une répétition de la colonisation romaine. » (Rémi Brague – sur le sentiment européen de ‘romanité’) – Plutôt faisait avancer l’Europe.

« On pourrait caractériser l’histoire culturelle de l’Europe comme étant celle d’une adoption inverse … La pauvreté culturelle de l’Europe (jadis) a été sa chance. Elle l’obligeait à travailler et à emprunter. ‘Le monde latin est philosophiquement pauvre et sa pauvreté lui tient lieu d’ouverture, l’obligeant à produire du sens avec des problèmes plutôt qu’avec des instruments’. Au contraire la richesse de Byzance la paralysait, l’empêchant, parce qu’elle n’en avait pas besoin, de chercher ailleurs … Les sources culturelles de l’Europe étaient en dehors d’elle. » (Rémy Brague – citant Alain de Libera)

« Faute de frontières naturelles convaincantes l’Europe n’est pas un espace défini (à l’intérieur duquel se serait développé une certaine culture), mais un espace qui s’est défini soi-même, en se détachant du reste du monde … Comme civilisation, ses sources sont extérieures. Sa culture profane est d’origine grecque ; sa religion d’origine juive … Ce sont deux villes qui symbolisent classiquement ses racines, Athènes et Jérusalem … deux villes situées au dehors de son espace. » (Rémi Brague) – Ses grotesques prétentions actuelles à une extension illimitée. Son lamentable et infantil refus actuel de reconnaître et de nommer ses racines. On voit où le cirque bruxellois nous a fait descendre, au rang de laquais des Etats-Unis.

« L’élargissement de la Communauté a quelque chose d’une prédation. Les économies avancées espèrent exploiter des réserves de main-d’œuvre qualifiée à bon marché. » (Rémi Brague)

« Ce qui règne aujourd’hui, dans certains cercles bruxellois, c’est l’idéologie. L’idéologie droits-de-l’hommiste, antiraciste, progressiste, qui en prétendant en finir avec le nationalisme arrive à nier même l’idée de nation … Le projet européen a été pris à l’abordage par des pirates idéologiques qui veulent ignorer ce qui monte du peuple. » (Rémi Brague) – Il ne s’agit pas simplement de nier les nations, il s’agit de les détruire, de tout détruire.

 « L’Europe n’a pas de pire ennemi qu’elle-même, sa culpabilité taraudante … Le devoir de pénitence … La posture évangélique type : l’auto-accusation, la fustigation publique … Comment voulons-nous être respectés si nous ne nous respectons pas, si nous ne cessons …  de nous dépeindre sous les traits les plus négatifs. » (Pascal Bruckner) – Les excuses à n’en plus finir, les repentances à répétition, colonialisme…

« L’Europe a sans doute enfanté des monstres : elle a du même geste enfanté les théories qui permettent de penser et de détruire les monstres … Elle a commis le pire et s’est donné les moyens de l’éradiquer … elle apporta au monde à la fois le despotisme et la liberté … Elle a plutôt vaincu ses monstres : l’esclavage  a été aboli, le colonialisme abandonné, le fascisme défait, le communisme mis à genoux … Elle est née de la fatigue des hécatombes …Mais elle est l’exemple d’une sortie réussie de la barbarie, d’un mariage harmonieux entre puissance et conscience. » (Pascal Bruckner) – Non, elle n’est qu’hypocrisie et soumission au monde anglo-saxon, le pire.

« Le siècle de la chevalerie est passé. Celui des sophistes, des économistes et des calculateurs lui a succédé ; et la gloire de l’Europe est à jamais éteinte. » (Edmund Burke)

« Il y a l’histoire et il y a autre chose, le simple bonheur, la passion des êtres, la beauté naturelle. Ce sont là aussi des racines, que l’histoire ignore, et l’Europe, parce qu’elle les a perdues, est aujourd’hui un désert. » (Albert Camus)

« Un continent si traumatisé par les horreurs et par les crimes dont il a été le théâtre qu’il se voue à l’oubli et ne veut plus avoir quoi que ce soit à faire avec l’histoire … Seulement entité économique, ventre sans tête, sans cœur, sans âme et sans virilité. » (Renaud Camus) – Prêt à la soumission, au moins dans sa partie occidentale.

« Il n’est rien de plus singulier que la métamorphose de ces nations de proie, que furent les européennes, en troupeaux de victimes consentantes. » (Albert Caraco)

« Les  bourgeoisies, les classes dirigeantes de l’Occident européen ne comprennent pas que l’aliénation, par elles, des identités nationales sonnera l’heure de leur propre liquidation. » (Jean Cau)

« Si l’Europe ne conservait pas la diversité spirituelle des nations qui la constituent, chacune si personnelle, ce ne serait pas l’Europe ; l’Occident perdrait son âme. » (Jacques Chardonne) – C’est fait. C’est par leur inculture effrayante autant que par la stupide obsession de l’uniformité et du nivellement (qui s’exerce, comme l’égalité, toujours par le bas) que les politiques et les fonctionnaires bruxellois lui ont ôté son âme.

« Il y a dans l’histoire de l’humanité européenne un fait étrange, mystérieux, devant lequel notre raison se tait, interdite : le monde gréco-romain, dont la culture était si haute, alla chercher la vérité auprès des pécheurs ignorants, des charpentiers et des bergers de la Palestine ; il échangea Socrate et le symposium contre Job … il accepta les paroles de Tertullien : ’Credo quia absurdum’. » (Léon Chestov) – Il choisit Jérusalem plutôt que Rome. Et maintenant, infantilement, l’Europe rejette toutes ses racines.

« Les politiques ont trompé les Français sur l’Europe. » (Jean-Pierre Chevènement) – S’ils ne les avaient trompé que sur l’Europe !

« Depuis le siècle des Lumières, l’Europe n’a cessé de saper ses idoles au nom de l’idée de tolérance. » (Emil Cioran) – Et elle continue, à ceci près que n’ayant plus d’idoles, elle en est réduite à se suicider directement.

« Ayant découvert, au bout de ses efforts, le royaume du non-vouloir, elle jubile, car elle sait maintenant que sa perte recèle un principe de volupté et elle entend en profiter. L’abandon l’envoûte et la comble. » (Emil Cioran – sur l’Europe) – Dépêchons-nous, ça ne va pas durer.

« L’Occident ? Un possible sans lendemain. » (Emil Cioran)

« Après avoir régenté les deux hémisphères, les Occidentaux sont en passe d’en devenir la risée : des spectres subtils, des fins de race … voués à une condition de parias, d’esclaves défaillants et flasques, à laquelle échapperont peut-être les Russes, ces derniers blancs… » (Emil Cioran)

« Se meurt l’Europe de l’esprit de finesse et triomphe celle de l’esprit de géométrie. » (Emil Cioran – reprenant  Pascal) 

« L’idée générale, ici, c’est que le peuple est emmerdant. Il ne pense pas comme il faudrait, il ne vote pas comme il faudrait. » (Romain Clivaz – journaliste suisse à Bruxelles) – On se doutait qu’il ne s’agissait pas d’un journaliste-laquais français.

« ‘Tout ça est combiné pour couillonner les gouvernements’. Mais comme de nos jours la plupart des gouvernements s’en accommodent fort bien, cela veut dire que désormais, ce sont les peuples qui le sont. » (Michel Clapié – sur les pouvoirs de la Commission européenne – citant Charles de Gaulle)

« Le Moyen-âge a été pour l’Europe l’ère de l’unité qui sera détruite au XVI° siècle par la Réforme. » (Auguste Comte )

« Si on voulait associer la Turquie à la construction européenne c’était justement pour faire la preuve de la vocation universaliste et multiculturelle de l’Union européenne. » (Mathieu Bock-Côté)

« L’Europe n’a pas de souveraineté véritable et n’est ‘empire’ que dans sa vassalité à la ‘République impériale américaine’, selon la dénomination de Raymond Aron. » (Vincent Coussedière)

 « Ce que la construction européenne propose en substitution à l’appartenance citoyenne, c’est l’appartenance à n’importe quel collectif identitaire … L’identité nationale, la seule identité non respectable et interdite par l’Europe … Voilà comment le peuple va se retrouver peu à peu face à une législation qu’il n’a jamais voulue. » (Vincent Coussedière) – Ceci étant valable dans tous les domaines autres que l’identité. L’objectif de l’Europe, notamment via la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), est bien de dépouiller et de soumettre les peuples.

« L’effondrement prévisible ne sera pas seulement l’effondrement financier de l’Euro, mais également l’effondrement politique de l’Union européenne. Cet effondrement ne sera pas forcément brutal, car la survie des élites ayant lié leur destin à celui de l’Europe implique d’en repousser toujours plus loin l’échéance. Il pourra prendre la forme d’une lente asphyxie économique et politique des peuples. » (Vincent Coussedière) – Gardons nos privilèges le plus longtemps possible … et après nous, le déluge.

« L’Europe n’a pas créé un espace … Nul ne dirait ‘On est en Europe’ … L’Europe ne donne pas envie d’être invoqué avec soulagement comme une communauté bienveillante … Elle édicte, en effet des conformismes qu’il serait téméraire de braver. » (Marc Crapez) – Ses thuriféraires, comme ses dirigeants, emploient mensonges, menaces et insultes contre qui ne se soumet pas.

« ‘Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, un continent se restructure en secret’. Aucun parlement national n’a eu connaissance du projet de traité de Maastricht avant sa signature. » (Marc Crapez – citant le Wall Street Journal) – Sur les malversations et les manipulations de la commission européenne. On se rappelle comment il a fallu violer des peuples pour adopter cette monstruosité.

« Les élites sont constamment obligées de vérifier que les peuples ne versent pas dans l’irrationnel et  le populisme … De tout temps elles ont incliné à croire que ceux qui ne pensent pas pareil sont des sous-doués guidés par des peurs irrationnelles. » (Marc Crapez) – Pauvres élites contraintes de se livrer à un travail de Sisyphe ; pauvre Jacques Delors contraint de rabaisser méchamment les opposants à Maastricht.

« Le meccano de comptables appelé outrageusement ‘Europe’. » (Régis Debray)

« L’Europe officielle se meurt d’horizontalité … Sans ‘verticale de référence’ … La mise en concurrence des régions, corporations, souffrances et mémoires disloque tout ce que l’histoire a pu agréger, mêler et féconder. » (Régis Debray)

« Le lien consubstantiel entre la carence mythologique de l’Union européenne et une certaine difficulté d’être. Entre l’absence d’imaginaire et l’absence de projection. Faute d’une verticale, on s’en tient aux avoirs. » (Régis Debray)

« La misère mythologique de l’éphémère Union européenne, qui la prive de toute ‘affectio sociatis’ tient en dernier ressort à ceci qu’elle n’ose savoir et encore moins déclarer où elle commence et où elle finit … Qui entend se surpasser commence par se délimiter … Ne s’incarnant en rien, l’Europe a fini par rendre l’âme. » (Régis Debray) – Dés demain. Quand on veut exister on se définit et on ne rejette pas ses racines.

 « L’Union européenne n’a pas trouvé son ‘il était une fois’, aussi tourne-t-elle en eau de boudin, comme notre pays a perdu ses légendes et ses fresques, aussi le voit-on décrocher. » (Régis Debray – sur l’indispensable ciment d’une communauté) – L’échec ou la dislocation, voilà ce qui attend qui rejette et méprise le passé.

« On avait lâché le morceau il y a quelques mois: il faut absolument que les Britanniques souffrent de cette décision de quitter l’Union européenne. Il faut les punir. Il s’agissait de faire un exemple. Derrière ces pathétiques menaces se cache la trouille que d’autres pays s’aperçoivent qu’on peut vivre sans l’Union européenne. Que quitter cette dernière comporte quelques inconvénients, mais qu’on peut aussi retirer bien des avantages à la souveraineté retrouvée. Et si la tentation de quitter l’UE devenait contagieuse, façon Coronavirus ? » (David Desgouilles)

« L’Europe grandit par l’indignation. Un vent de rébellion contre la religion, contre le pouvoir, contre la société, contre les vérités et les institutions, traverse de bout en bout son histoire. Elle use d’ironie contre le sacré et surtout contre elle-même. Tout peut y être contesté … La fuite des références ne signifie pourtant pas négation de tout au sens du refus de vénérer. Elle traduit le refus de s’identifier à rien d’englobant … Non pas refus d’obéir, non pas refus de respecter : refus de s’identifier. » (Chantal Delsol)

« Quand les centres où s’était concocté l’idée de l’unification européenne, ont mis en œuvre l’élargissement de l’Europe, il s’agissait pour eux de s’adjoindre des périphéries considérées comme ‘en retard’ … Ils ont pensé qu’ils allaient aider les périphéries à améliorer leur niveau de vie, mais aussi les aider à abandonner des mœurs devenues indésirables (libéraliser les mœurs, repousser la religion dans la seule sphère privée, jouer les admirateurs et non les contradicteurs des centres…)  Ces périphéries ‘croient encore au bien et au mal, gardent le sens de l’indignation et du dégoût’ (François Mauriac sur les provinces) … Les périphéries de l’Europe, comme les provinces au sein d’un même pays, tiennent davantage que les centres au maintien des cultures héritées, elles refusent le plus souvent d’adopter des transformations avant d’en avoir mûrement réfléchi les conséquences. » (Chantal Delsol) – L’oligarchie bruxelloise croyait étendre la pourriture à l’Europe de l’Est.

« L’Europe occidentale part du principe que toute relation est oppression  aussi supprime-t-elle tous les liens afin de libérer l’individu. Elle ne préserve que les liens voulus par l’individu, et aussi longtemps qu’ils sont voulus : elle efface donc les appartenances pour produire une société de réseaux, où l’individu surfe d’un groupe à l’autre au gré de ses envies et dans l’irresponsabilité    … Dénaturation des appartenances par la prétention de les supprimer , combat contre les identités partout où elles apparaissent   – sur  le rôle de l’Europe institutionnelle … On n’a jamais vu jusque-là une telle volonté d’éradication de l’identité, c’est-à-dire de dépouillement de soi … Or à moyen terme, aucune société sans liens ne saurait déployer l’envie de  vivre   – Il s’agit donc bien de la part des Bruxellocrates de détruire l’Europe en tant que civilisation, société pour servir les intérêts américains  (ou chinois !) . » Chantal Delsol – Le crépuscule de l’universel)

« L’Europe d’aujourd’hui, plus encore que l’Amérique, s’est amputée selon moi d’une dimension essentielle de l’humanité. Réagissant au monopole oppressant de la raison, elle a développé une hypertrophie dégénérative du cœur : ce sentimentalisme impérieux mais sans engagement réel que Bernanos résumait par ‘le cœur dur et la tripe molle’. » (Slobodan Despot)

« L’Occident a perdu le Christ, et c’est pour cela que l’Occident se meurt, uniquement pour cela. » (Dostoïevski – écrivant Les possédés) – Rien à changer à cette analyse de 1879, même si je restreins l’Occident à l’Europe.

« En 1789, l’Europe était faite, et elle parlait français. La révolution l’a tuée, Napoléon a parachevé le crime. » (Jean Dutourd – s’inspirant du prince de Ligne)

« L’optimisme, la croyance en la bonté de l’homme ont rendu l’Europe idiote pendant deux siècles. » (Jean Dutourd – attribuant l’origine de ces inepties à Jean-Jacques Rousseau)

« L’Europe entière, avec ferveur, s’est transformée en sous-province américaine. En témoignent la dégradation de la langue, mais aussi la fierté des journalistes qui se gavent de n’importe quel mot ou concept venu d’outre-Atlantique, comme s’ils en devenaient plus intelligents … On imite le pire de son modèle : ses marques bas de gamme, son langage appauvri, ses obsessions sécuritaires, sa farandole de ‘fiertés’, sa chasse au harcèlement, ses stars hollywoodiennes et son spectacle sportif ininterrompu. Convertie à ses dogmes, la société guerroie contre de supposés archaïsmes et s’applique fiévreusement à ‘déconstruire’ les stéréotypes … dans des programmes citoyens destinés à promouvoir la cause des femmes et des minorités … Telle est la conséquence du double mouvement qui d’un côté, prône la dérèglementation de l’économie et de l’autre, prend en charge l’esprit des gens en leur assénant quantité de mots d’ordre sur la santé, l’hygiène, les activités ‘responsables’, ‘l’ouverture’, le ‘respect’ et autres valeurs … En somme notre monde, comme celui d’Orwell, est une machine totalitaire que chacun préfère ignore tout en se persuadant d’agir pour le bien de l’humanité. » (Benoît Duteurtre – En marche !) – Quelle quiétude dans la servilité. 

« Si l’absolu de la philosophie a été montré en Grèce, l’absolu de la politique l’a été à Rome … dans un espace étonnamment réduit, l’homme est arrivé à concentrer la totalité de l’Eros (volonté de puissance), à dresser son front au dessus de la condition humaine … l’exaltation de l’homme trouvait sa voie … l’orgueil de l’homme … On a dit à juste titre (Henri Massis) que le christianisme avait été la maladie de l’Occident … Cette civilisation gréco-latine étant en tous points l’inverse de l’Evangile … La logique eut été au contraire une diffusion du Christianisme vers l’Orient … Le climat culturel, l’aptitude psychologique, la conjonction politique, tout, absolument tout, orientait le christianisme vers l’Orient … L’Occident marqué dans son esprit et ses œuvres par l’Eros dyonisiaque est exactement ce qui fut choisi par Dieu pour porter la révélation de l’Anti-Eros, de l’Agapé, du don au milieu du rapt, de l’abaissement au milieu des puissances, de l’esprit au milieu des structures, de la liberté au milieu des rationalités… La grandeur et le drame de l’Occident résident dans ce conflit. L’Occident n’a jamais pu s’achever parce qu’il était attaqué dans ses œuvres profondes par un Evangile qui lui était contradictoire, et qui sapait sans fin toutes ses constructions. » (Jacques Ellul) – Grandiose vision. Le songe de Paul et le Macédonien l’appelant à passer en Grèce (Actes XVI, 6-10). Tout aurait été radicalement autre si c’est l’Orient qui devient chrétien.

 « Ne pas confondre le président du Conseil européen avec le président du Conseil de l’Union européenne qui se réunit sous les formes variées de FAC, ECOFIN, JHA, COMP, ENVI, EXC, TTE et CAP (avec traductions de ces sigles dans les différentes langues, importantes au moins) … La coordination étant prise en charge par le GAC, encore appelé RAA ou CAG … sans compter le cadre du RAB, présidé (sans droit de vote) par le Haut représentant du PESC … Quant aux organismes divers, en se limitant aux premières lettres de l’alphabet on trouvera l’ACER, le CdT, le Cedefop, la CPOL, la CFCA, la CPVO, la EACEA, la EAHC, la EASA, la EAWI, la ECDC, la ECHA, la EDA, la EEA, la EFR, la EFSA, la EIGE, le EIT, la EMCDDA, le EMEA, la EMSA et la ENISA. Cela devrait pouvoir suffire pour l’instant … On ne comptera pas les innombrables agences et autres services disséminés dans toute l’Europe … plus d’un service de ce genre étant surtout fait pour offrir des emplois … ni le tout récent service d’action extérieure, SEAE (EEAS en anglais, EAD en allemand), ses ambassades ici et là (avec plaque CD sur la voiture) et ses 3.645 collaborateurs … On évitera d’oublier la belle ville de Luxembourg (comme celle de Strasbourg par ailleurs où siègent des partis bien connus de tous sous les sigles de PPE, PSE,ELDR, PGE,PDE, ADIE, AEN, EUD, ALE…)où se trouvent d’autres organismes et d’autres présidents, la CJE (cour de justice européenne, à ne pas confondre avec la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). » (Hans Magnus Enzensberger) – Le doux monstre de Bruxelles) – Je m’arrête un peu avant l’auteur, qui lui-même n’a fait qu’effleurer un si vaste monde.

 « Le fruit de ce fonctionnement s’est coagulé en ce qu’on appelle ‘acquis communautaire’, monstrueux recueil de normes … En l’an 2004, il comptait déjà 85.000 pages ; aujourd’hui (en 2010 !), il doit dépasser les 150.000. Dés l’année 2005, le ‘Journal officiel de l’Union européenne’ pesait au total plus d’une tonne, autant qu’un jeune rhinocéros. Récemment, son édition française a atteint les 62 millions de mots … Le curieux peut se tourner vers EUR-Lex où l’on peut consulter toutes les règles édictées par l’UE, recueil d’environ 1.400.000 documents (toujours en 2010). » (Hans Magnus Enzensberger) – Quant au coût, personne ne sait, ou n’avoue. D’ailleurs un fonctionnaire européen est au dessus de ça.

  « Les hauts responsables sont trop souvent des hommes politiques qu’on a placés à Bruxelles afin de les écarter de leur pays d’origine … pour diverses raisons (pour les Français, c’est généralement pour leur incompétence au dessus du seuil localement toléré, pourtant déjà très large) Ce qui frappe … c’est que quiconque s’est hissé jusqu’à ces hautes sphères se considère comme faisant partie d’une élite internationale … incarnant la raison d’Etat d’un Etat qui n’a pas d’existence. Bien au-dessus de l’horizon des pays membres et de leur esprit de clocher. » (Hans Magnus Enzensberger)

 « Les petites défaites ne l’incitent nullement à en tirer quelque conclusion générale que ce soit, ni quelle en vienne à douter de son universelle compétence … On prend bien soin dans tout cela (promulgation de directive ou de règlement tout frais) de faire le moins de bruit possible … Il faut beaucoup de bruits parasites dans l’opinion pour obtenir un recul tactique. » (Hans Magnus Enzensberger)

« L’Union considère que sa mission est d’harmoniser, le moins bruyamment possible, tout ce qui conditionne la vie sur le continent. On n’est pas en train de construire une nouvelle prison pour les peuples, mais une maison de correction. » (Hans Magnus Enzensberger)

« Le Moyen Âge catholique aussi bien que l’Empire romain ou l’inde sont des exemples d’une universalité ainsi conçue (sous un facteur vraiment spirituel, donc suprapolitique et supranationaliste) : ils nous montrent la possibilité d’une unité culturelle et spirituelle profonde, au sein de la pluralité et souvent même de la lutte d’Etats ou  de races distinctes sur le plan ethnique. S’il fallait évoquer une future conscience européenne, c’est uniquement en ces termes qu’il conviendrait de le faire. » (Julius Evola) – à propos de la notion d’Empire distincte de celle d’Etats –  Quant aux aspects culturels et spirituels de L’Union européenne, rigolons (ou pleurons).

« Un parlement européen qui reproduirait en grand le spectacle désolant et piteux des parlements nationaux, tout cela couvrirait de ridicule l’idée de l’Europe unitaire. » (Julius Evola) – Nous l’avons , ce parlement.

« Les seules initiatives ‘européennes’ concrètes et d’ailleurs partielles, des gouvernements, s’en tiennent au seul plan économique, et ne comportent aucune contrepartie, aucun engagement idéologique et idéaliste. » (Julius Evola)

« Loin de donner forme à l’existence collective, elle affirme pour les ressortissants de chacun des pays membres ‘une sorte de droit aux produits et aux services des autres pays’. » (Alain Finkielkraut – citant Paul Thibaud) – Le service allant pour chacun jusqu’à demander aux autres de rembourser les dettes dues à sa propre inconséquence.

« Il lui incombe d’accueillir ce qui n’est pas elle en cessant de s’identifier à ce qu’elle est … La haine de la maison natale et la volonté de se défaire de tout le mobilier qu’elle a accumulé au cours des siècles … Ce n’est plus son héritage que l’Europe met en avant, ce sont les valeurs de respect et de tolérance. Ce n’est pas son identité, terme honni, c’est son ouverture. Pour mieux recevoir les autres, elle fait le vide dans sa maison. Et les nations qui la composent ne pourront durablement se soustraire à ce grand nettoyage de printemps. » (Alain Finkielkraut) – L’Europe avait commencé de se suicider en 1914, Bruxelles continue la démolition ; Europe risée du monde !

« L’Europe se targue de donner l’exemple, en empruntant, pour ne jamais exclure personne, la voie rédemptrice de l’indétermination. Fuir éperdument le spécifique, l’enracinement, le charnel, l’héritage, l’appartenance : telle est la mission autocivilisatrice que s’assigne l’Europe en tant qu’Union européenne … ‘L’identité européenne est une identité  dont le principe consiste à s’ouvrir à d’autres identités’. » (Alain Finkielkraut – évoquant Natan Sharansky et citant Jean-Marc Ferry) – Ou comment devenir un zombie.

Une nouvelle ligne de faille semble traverser les sociétés européennes qui se « partagent désormais entre les planétaires et les sédentaires, entre les globaux et les locaux, entre les hors-sol et les autochtones … Les planétaires sont non seulement mieux lotis économiquement mais ils se croient politiquement et moralement supérieurs. Ils traitent les autochtones de ploucs, voire de salauds xénophobes. » (Alain Finkielkraut) – Merci Bruxelles et les eurocrates.

« Les fonctionnaires de Bruxelles sont maintenant des pions vindicatifs juchés sur le perchoir d’Auschwitz pour dépouiller les Etats européens de cette prérogative majeure de la souveraineté ; la distribution de l’appartenance. » (Alain Finkielkraut – sur l’expulsion de quelques Roms et les hurlements indécents de Bruxelles)

« Une fédération d’Etats nations aboutit nécessairement à une dilution des responsabilités. » (Jean-Paul Fitoussi) – C’est pas moi…

« Je crois qu’il serait difficile de trouver dans le monde un économiste de renom qui croit aux vertus de la monnaie unique. » (Milton Friedman)

 « Et l’on eût droit à la campagne la plus grossièrement mensongère de toute notre histoire contemporaine. » (Marie-France Garaud – le référendum de 1992 sur l’Europe entérinant le désastreux traité de Maastricht, sous Mitterrand) – Comme d’ailleurs pour tous les référendums concernant l’Europe imposée par les puissants mondialistes pour cocufier les peuples.

« Quoi de plus habile qu’une utopie pour distraire du néant. Il pousserait ses  successeurs dans les bras d’Europa. » (Marie–France Garaud – à propos de Mitterrand)

« La seule force d’appui déterminante dont elle bénéficie, c’est la peur, la peur du saut dans l’inconnu que représenterait une sortie de son cadre … L’argument, c’est celui du cycliste, il faut avancer pour ne pas tomber … Impossible d’avancer et impossible de reculer jusqu’à l’effondrement final par délitement intérieur … Si l’on ne passe pas tout de suite à la monnaie unique, ce qui a été construit va se défaire. Même genre de raisonnement pour l’élargissement à l’Est effectué sous un signe purement sentimental et compassionnel (politique de midinettes) … d’un côté l’illusion lyrique faisant office d’impératif catégorique, de l’autre, parfois, l’objectif d’accéder au tiroir-caisse européen … Ses institutions ne supportent pas la lumière ; elles ont été faites pour la clandestinité … elle est un entre-soi, ignorant du monde extérieur … Toutes les entités politiques du monde sont stratégiques ; tandis que l’Europe est un trou noir stratégique où s’est engloutie toute capacité de se définir… » (Marcel Gauchet)

« Le fait qu’à tout moment, dans quantité de métiers, une directive européenne soit introduite pour obliger à faire autrement qu’auparavant, aboutit à écraser les uns et les autres sous des contraintes ubuesques. » (Marcel Gauchet) – Mais le but est bien justement d’écœurer les gens.

« L’Europe s’est muée en terre des expiations ; elle s’est mise à redéfinir son identité à partir d’une répudiation masochiste de son histoire pouvant confiner à la haine de soi. » (Marcel Gauchet)

« Le système …  peut subsister en l’absence de toute légitimité théorique ou politique. Il a d’ailleurs été construit pour ça. Vous pouvez le détester, mais vous ne pouvez pas vous en dépêtrer. N’oubliez pas qu’il lui reste une carte maîtresse : la peur du saut dans l’inconnu que représente la perspective d’en sortir. » (Marcel Gauchet – sur Europe et mondialisme)

« Entre la démonstration de l’irréalité de la machine européenne et la déconstruction concrète du système de règles qu’elle a mis en place, il y aura un long chemin. Dès que le virus aura le dos tourné, les affaires repartiront comme par devant. En tout cas, on essaiera de le faire repartir comme par devant. Ce système arrange trop de monde, il a agrégé une telle coalition d’intérêts de toutes sortes qu’il peut subsister en l’absence de toute légitimité théorique ou politique. Il a d’ailleurs été construit pour ça : vous pouvez le détester, mais vous ne pouvez pas vous en dépêtrer. N’oubliez pas qu’il lui reste une carte maîtresse : la peur du saut dans l’inconnu que représente la perspective d’en sortir. » (Marcel Gauchet – sur l’Union européenne)

« Fédération européenne dans laquelle, suivant les rêves de ceux qui l’ont conçue, les pays perdraient leur personnalité nationale et seraient régis par quelque aréopage technocratique, apatride et irresponsable. » (Charles de Gaulle – cité par Marie-France Garaud) – Prédiction réalisée, et même au-delà.

« Une Europe déchirée, qui existait tout de même. L’Europe dont les nations se haïssaient avait plus de réalité que celle d’aujourd’hui. » (Charles de Gaulle)

« L’Europe est dans une phase de grande fatigue assez minable. Elle est malade des droits de l’homme. L’Europe étant une civilisation marchande, mère du commerce à grande distance, il faudrait rechercher la réponse du côté des invendus, des biens culturels qui n’ont pas trouvé preneurs et qui pourrissent sur étagère. Depuis deux siècles au moins, l’Europe fonctionne comme une énorme machine à concevoir et exporter des idées. Elle se spécialise dans les concepts révolutionnaires, ces ‘météorites’ qui heurtent les certitudes et illuminent d’une lumière violente toutes les possibilités de l’homme. Tel un canon, l’Europe a bombardé le monde avec ses révolutions : l’humanisme, la séparation des pouvoirs, l’Etat de Droit, l’esprit scientifique, la science moderne, le capitalisme et ses antidotes tels le communisme et le socialisme. Que des obus à fragmentation qui ont bousculé les autres civilisations ! Pour leur plus grand bien d’ailleurs. Ainsi, le Japon s’est réveillé en premier (XIX° siècle) grâce aux innovations venues d’Europe et d’Amérique du Nord (cette Europe protestante et anglo-saxonne). La Chine, elle, a été plus lente mais son éveil est désormais complet. Depuis quarante ans, les droits de l’homme sont la doctrine officielle de l’Europe occidentale, le principal bien culturel qu’elle propose au monde entier. Sauf que cette fois la Chine a dit ‘non merci’, l’Inde aussi dans une certaine mesure en s’accrochant à son système de castes, la Russie également en convoquant Poutine: voilà donc un gros tiers de l’humanité qui ferme ses frontières à ce que l’Europe a de plus précieux à proposer : un peu de son âme. Et cela va sans dire, les pays arabes dans leur intégralité refusent d’entendre parler d’égalité homme-femme, de liberté de conscience et encore moins de mariage homosexuel. Constat similaire dans toute l’Afrique noire. Et que dire de l’Amérique latine où les gangs massacrent journalistes et syndicalistes pour un oui ou pour un non ? En définitive, les droits de l’homme sont un invendu. Une belle machine que l’on n’arrive pas à exporter : un flop commercial comme le Concorde jadis pour l’aviation. Alors on a essayé de lancer un nouveau produit : l’urgence climatique. Un produit défendu par Greta, un VRP, pour le moins, déroutant. Là aussi, l’échec est au rendez-vous puisque le monde s’est lassé de Greta et de ses facéties en l’espace d’une ou deux années. C’est très court lorsqu’on sait que le communisme (Made in Europe) a marqué l’histoire du monde durant cinquante ans, au moins. Au lieu de se remettre en cause, l’Europe occidentale appuie sur l’accélérateur. Elle se transforme en un showroom pour invendus où défilent les idées moribondes, animaux blessés devenus agressifs comme tout fauve en détresse. Alors, ils se mettent à mordre: les droits de l’homme sont devenus un alibi pour les délinquants et le réchauffement climatique , une couverture pour les esprits tristes qui veulent augmenter le prix du diesel et bannir la viande. » (Driss Ghali)

 « La fausse bonne idée … qu’on peut faire un peuple en faisant des traités, et une mémoire commune avec une monnaie unique. » (Renaud Girard)

« Toutes les élites européennes ont donné tête baissée dans la boucherie militaire de 1914. » (André Glucksmann) – Et elles ne sont pas sorties de leur abaissement en 1918 ! Tant s’en faut. D’où le discrédit mondial de l’Europe.

« ‘L’Europe, ce cerveau du monde’ s’employa avec une dextérité et une ferveur qui font encore énigme à organiser sa propre disparition. » (André Glucksmann – citant Paul Valéry)

« L’Europe est né en pèlerinage et le christianisme est sa langue maternelle. » (Goethe) – Voilà qui est bien fini. La nouvelle est née à Washington et ne parle que pour répéter ce qu’on lui dit là-bas, et avec le sabir du lieu.

« Il n’y a de bon pour une nation que ce qui a jailli de son sein même et répond à son propre besoin, sans qu’elle imite en rien les autres pays. Ce qui est salutaire, à un moment donné, pour un peuple, peut être un poison pour un autre. Tout essai en vue d’introduire une nouveauté étrangère là où le besoin de celle-ci n’est pas enraciné au cœur même de la nation est une folie. » (Goethe) – Simple folie ou crime ?

« Les gens extrêmement éduqués voient souvent les préférences politiques de ceux qui le sont moins comme moralement répréhensibles ou irrationnelles et les opposent aux délibérations rationnelles des experts…. Plus on a fait des études, plus on est rationnel … Or, c’est souvent l’inverse, car les plus diplômés sont plus susceptibles d’avoir absorbé des idéologies politiques qui imprègnent leur identité personnelle  …  C’est là une des raisons de  la popularité de l’UE au sein des classes politiques en Europe car l’UE est devenue ‘une sphère protégée dans laquelle la prise de décision peut échapper aux contraintes imposées par la démocratie représentative’ ((Peter Mair). » (David Goodhart)  –  Et sans vergogne (référendums annulés, contournés…)

« L’Union européenne réalisée, c’est presque, avant tout, la monnaie unique. Jamais sans doute l’instauration d’une monnaie n’avait joué un rôle si fondateur dans la création d’un nouvel ensemble politique … Conjoncture historique inouïe, qui marque un pas anthropologique décisif … dans le statut dominant de l’économique bien au-delà de ce que la découverte de Marx au siècle dernier pouvait laisser soupçonner. » (Jean-Joseph Goux) – Ce qui explique qu’on se foute allégrement des racines chrétiennes ou de n’importe quelles autres d’ailleurs, fric d’abord et ensuite.

« Les commissaires européens sont avant tout des agents de la mondialisation américaine. Ils souffrent d’une corruption intellectuelle que leur éventuelle corruption financière ne fait que souligner. Leur militantisme en faveur de la mondialisation est la vraie face cachée de l’Europe bruxelloise. » (Jean-Luc Gréau et la corruption des Barroso, Neelie Kroes, Mario Monti…)

« Il n’existe aucune marque européenne d’ordinateur personnel. » (Jean-Luc Gréau – La trahison des économistes) – Le souci de la mafia de Bruxelles n’est évidemment pas le développement économique. La soumission aux autorités américaines et à l’entreprise idéologique de destruction de toutes les valeurs est autrement prioritaire.

« Maintenant que l’Europe, par ses fautes incroyables, se voit déchue de son antique hégémonie, la pensée se reporte avec mélancolie à l’époque où, maîtresse du monde (fin du XIX° siècle), elle a détruit de ses mains cette situation unique. » (René Grousset)

 « Nous venons de cette triple et formidable interpénétration réciproque de la sagesse grecque, du prophétisme biblique et de l’utopie évangélique … croyants ou pas, la vérité historique nous renvoie irrémédiablement à ces trois généalogies fondatrices … Le plus dangereux, c’est la haine des origines dont on dit parfois qu’elle est l’origine de la haine. » (Jean-Claude Guillebaud) – Une société comme un individu qui  renie toutes ses origines n’est plus qu’un zombie qui devient la risée du monde.

« C’est de façon négative que le projet est défini : l’Europe unie, dit-on, empêchera le retour de la guerre, évitera la déstabilisation monétaire (comme on le voit aujourd’hui !). L’unification du vieux continent est présentée comme un moyen de minimiser le mal et non plus de réaliser un bien. » (Jean-Claude Guillebaud) – Quel enthousiasme peut-il résulter d’une telle démarche de frileux ?

 « Reste de cet épisode cafouilleux (le viol du référendum sur le traité de Maastricht) : l’admonestation impatiente, le passage de l’analyse au catéchisme, de l’inquiétude à la fuite en avant, du désarroi au sermon, de la conviction à la suffisance, de l’argument à la remontrance … Climat inquisitorial, intolérance et hystérisation dés que l’Europe était en jeu. » (Jean-Claude Guillebaud – sur les différents débats (si on peut employer le terme de débats pour ces entreprises dictatoriales de terreur menées par des apparatchiks au service) : acte unique, traité de Lisbonne, Maastricht bien sûr, Schengen, constitution dite européenne…)

« Pendant soixante-quinze années, il y eut un enchaînement de causes et d‘effets dont 1914-1918 fut le ‘déclencheur’. Au terme symbolique du XX° siècle, toutes les ‘valeurs’ dont se prévalait l’Europe se retrouvèrent corrompues, tordues, salies, déconsidérées. » (Jean-Claude Guillebaud) – Ce n’est pas en s’agenouillant devant les Etats-Unis que nous allons retrouver des valeurs.

« Si la classe politique n’a de cesse de se défausser sur ‘Bruxelles’, il reste que ces structures sont le produit de la volonté de ces mêmes classes dirigeantes dont l’objectif est bien de s’extraire des réalités sociales et nationales. … En tout domaine, déplorons une situation que nous avons créée. » (Christophe Guilluy)

« Cette question de savoir si l’Europe est encore capable de porter une transcendance qui donne un sens à nos actions est aussi la plus charnelle. » (Fabrice Hadjadj) – Elle qui s’est débarrassée de ses racines. Droit à tout dans le vide de tout. Crise économique et croissance, mariage gay, euthanasie… tels sont nos idéaux.

« L’agrandissement pour l’agrandissement … Cette extension tendait …  à noyer l’abandon de l’objectif d’union politique au sens fort dans l’euphorie des étreintes continentales. » (Guy Hermet)

« Si la France et l’Allemagne, les deux nations les plus avancées, les plus civilisées du monde, pouvaient s’abandonner à cette boucherie insensée, alors c’est que l’Europe était morte. » (Michel Houellebecq) – Oui, elle s’est suicidée en 1914 (en donnant en plus au monde stupéfait un exemple magistral de stupidité), et on ne réveille pas les morts.

 « Cette profonde et presque incroyable obstination des partis politiques ‘de gouvernement’ à poursuivre un projet qui n’intéresse personne, et qui commence même à écœurer tout le monde … S’il y a une chose dont je suis sûr, quand on me demande de choisir entre Chirac et Jospin et qu’on refuse de me consulter sur la monnaie unique, c’est que nous ne sommes pas en  démocratie. »  (Michel Houellebecq – à propos de l’Europe) 

« Une guerre entre Européens est une guerre civile. » (Victor Hugo) – On en voit déjà les prémisses à l’occasion des manipulations occidentales en Ukraine et en Europe de l’Est.

« Dés le départ, l’Europe … s’est présentée comme l’affaire de ceux qui savent, de ceux qui sont gouvernés par les lumières de la Raison, de la partie éclairée, lucide et consciente de la population, contre les autres, la masse des hommes ordinaires soumis aux passions ou à l’ignorance … Le rôle des premiers est donc d’éviter de se laisser déborder par les seconds afin de faire prévaloir la voie de la raison. » (Roland Hureaux) – Et on le  fait bien voir à ceux-ci par le mépris, le mensonge, la tromperie et l’insulte. Diabolisation et ringardisation.

« Si l’union fait la force, pourquoi les partisans de l’intégration sont-ils presque toujours les plus prompts à s’aligner sur les positions des Etats-Unis ? » (Roland Hureaux)

« La construction européenne … connaît depuis 1985 et sous une forme tempérée une dérive idéologique où l’on retrouve la plupart des caractères du phénomène idéologique : conceptions abstraites à prétention scientifique, volonté d’abolir les différences inscrites dans la nature, dimension universaliste, langue de bois, bureaucratie … L’idéologie aboutit toujours à l’effet contraire de celui qu’elle vise … au lieu de favoriser la bonne entente des peuples d’Europe, susciter la discorde, au lieu de renforcer l’Europe, l’affaiblir. » (Roland Hureaux)

« La principale faiblesse de l’idée européenne libérale c’est qu’elle est fondée depuis l’origine sur des peurs plutôt que sur des réalités positives. Peur du déclin des nations européennes. Peur du communisme. Peur de l’Allemagne. » (Roland Hureaux) – Sa lâcheté n’est donc pas surprenante. Elle est aussi une création idéologique maçonnique (Jean Monnet…) fille sous tutelle des Etats-Unis.

« La ‘théorie de l’engrenage’ (du marché commun, sans frontières douanières internes, au marché unique, unifiant normes et procédures, qui ne peut être unique que si monnaie unique, laquelle implique évidemment un pouvoir central européen… » (Roland Hureaux, simplifié) – « Et la communauté elle-même n’est qu’une étape vers les formes d’organisation du monde de demain. » (Jean Monnet, auteur dans ses mémoires d’un grand traité de manipulation politique selon Emmanuel Todd, et pas seulement dans ses mémoires ; qui étaient les maîtres de cet homme de coulisse ? Sûrement pas les peuples) – Comment prendre le doigt, la main, le bras…

« Appliquer certains principes, en sus de celui de l’engrenage : évacuation du politique au bénéfice d’une coopération purement technique, primat de l’économie avant d’arriver au but suprême, l’Union politique, progressivité (grignotage par engrenage), irréversibilité (on ne sort pas de l’Europe…), institutionnalisation du processus (la bureaucratie créée se chargera elle-même, comme toute bureaucratie, de faire avancer la machine). » (selon Roland Hureaux)

« Quand l’Europe parle d’une seule voix (slogan passé des imbéciles), il est rare que ce ne soit pas la voix de l’Amérique. » (Roland Hureaux)

« L’idéologie européenne, ou plus largement le règne de la pensée unique, … pourraient se durcir à l’occasion d’un conflit… » (Roland Hureaux – suivant une intuition de Hannah Arendt) – C’est ce qui est en train d’arriver. L’un des objectifs indirects des tripatouillages des Américains et de leurs valets européens en Ukraine et à l’Est est le renforcement de l’idéologie mondialiste que l’Europe actuelle sert aveuglément.

« La seule espèce menacée dont ne se préoccupe pas l’Europe, ce sont les Européens. » (Roland Hureaux) – ……………………………………………. la France,…….. les Français.

« Le jour inéluctable où la superstructure idéologique, produit du monisme monnetiste et monétariste, viendra à s’effondrer, cela ne se fera pas sans dégâts et il y a fort à craindre qu’alors le bébé soit emporté avec l’eau du bain. » (Roland Hureaux – désirant éviter cette dernière issue, dramatique comme les drames qui ont accompagné l’effondrement de la Yougoslavie)

« Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. » (Jean-Claude Juncker) – Merci à cet éternel haut commissaire et grand apparatchik de nous faire savoir ce que même un Jacques Delors n’aurait osé que penser.

« La fonction historique de l’Union européenne a été d’assurer le consentement à cette colonisation (américaine), puis le reclassement de l’Europe en glacis continental des Etats-Unis. » (Hervé Juvin)

 « L’Union européenne, une entreprise à décerveler les peuples.  Seuls les Européens ont oublié qui ils sont. L’Union européenne ne sait tout simplement pas qui elle est ! Diplomatiquement parlant, sauf pour ne rien faire, les Européens sont très rarement d’accord entre eux. » (Hervé Juvin) – Evidemment quand on refuse ses racines (voir racines chrétiennes de l’Europe), on ne sait pas qui on est et tout le monde vous méprise. L’Europe, simple partie du monde, composée des fameux citoyens du monde, laquais aujourd’hui, esclaves demain.

« Des cinq outils primordiaux de la puissance : les armes, les hommes, l’argent, le savoir, le prestige, les membres de l’Union européenne ont quelques raisons de se demander ce qui leur reste … De quoi vivrons-nous demain ? Pourquoi le monde aura-t-il besoin de nous et acceptera-t-il de payer ? » (Hervé Juvin) – Pour nos beaux yeux bien sûr.

« Qui peut penser qu’un continent riche, dont la population est incapable de se reproduire et emploie toutes ses forces à se désarmer moralement et militairement, restera un continent vide ? Les sociétés européennes frappées d’interdit et de stupeur devant l’immigration qui les bouleverse de l’intérieur, et dont les conséquences à terme ont quelque chance d’être celles de la guerre … sanctionnant toute expression populaire de l’identité … pour substituer aux liens d’appartenance, de foi et d‘origine la règle et la loi … Où toutes les identités sont respectables, sauf l’identité française, néerlandaise, allemande ou portugaise. » (Hervé Juvin)

« Si la chute du mur de Berlin mit fin aux dictatures communistes en 1989, nul ne s’est inquiété de cet autre mur qui allait à son tour diviser le monde, ‘le mur de l’ouest’. Celui que les Etats–Unis bâtissent au centre du continent eurasiatique : séparer l’Union européenne de la Russie, le financement de la destruction des unités nationales par les ‘open sociéty foundations’ de Georges Soros, le soutien des mafieux ukrainiens, l’installation d’un Etat mafieux, le Kosovo,  au cœur de l’Europe… Eloigner le cauchemar d’une union eurasiatique, cauchemar des puissances de la mer anglaise et américaine … La corruption est devenue la première arme stratégique américaine, et le premier outil des opérations d’influence ou de contrôle … Le monothéisme du bien ne connaît pas d’adversaires légitimes, ni d’ennemis valeureux. Rien que des terroristes à éliminer ou des populations à terroriser. » (Hervé Juvin)

« l’Union européenne n’est pas le moyen de l’indépendance des nations, et le débat actuel ne porte pas sur les moyens de l’indépendance, mais bien sur le choix de son maître ; États-Unis, Russie, Chine, ou Davos ? l’Europe produit des directives, mais ni masques ni respirateurs en quantité suffisante … » (Hervé Juvin)- Ce n’est pas pour rien que l’union européenne a été fondée et est dirigée par des laquais du gang idéologique.

« Je plains ces hommes d’Europe de ne plus être remplis d’effroi sacré devant le lever du soleil. » (Hamidou Khane – cité par Christiane Singer)

« Rien n’est éternel, l’empire romain était l’Europe d’aujourd’hui et il a vécu. » (Arno Klarsfeld – à propos de la question migratoire)

« Les autorités politiques des grands Etats-nations se retrouvent sur le même plan que les sous-préfets de province naguère. » (Serge Latouche)

« Ce règne de la guerre de tous contre tous qu’on appelle mondialisation ou gobalisation des marchés, mais qui est bien plutôt le stade suprême de l’omnimarchandisation du monde, détruit les solidarités fondatrices du lien social à quelque échelle que ce soit. Ce ferment destructeur est aussi au cœur de la construction européenne. » (Serge Latouche)

« Avec la mondialisation, c’est à un véritable jeu de massacre interculturel à l’échelle planétaire que l’on assiste. Le démantèlement de toutes les ‘préférences nationales’, c’est tout simplement la destruction des identités culturelles. » (Serge Latouche) – L’Europe, partie et au service de la mondialisation.

« Toute force s’épuise, la faculté de conduire l’histoire n’est point une propriété perpétuelle. L’Europe, qui l’a héritée de l’Asie il y a trois mille ans, ne la gardera peut-être pas toujours. » (Ernest Lavisse) – C’est même, non pas une certitude, mais un fait.

« Les ravis de la crèche européenne : l’Europe, c’est la paix, l’Europe, c’est l’avenir, l’Europe, c’est la démocratie. A en juger par cette propagande frénétique … on se dit que l’européisme est le stalinisme du XXI° siècle ; le goulag en moins bien sûr. Comme le bloc soviétique naguère, l’Europe n’a plus besoin d’arguments pour sa défense puisque son objectif est forcément sublime et ses ennemis irrécupérables. » (Elisabeth Lévy)

« Célébrée par un discours qui culmine les séductions de la raison technicienne et de la mystique la plus exaltée, l’idéologie européenne prétend, par son auto-référentialité supposée échapper à tout questionnement. » (Elisabeth Lévy – sur une déclaration évidemment favorable à la monnaie unique faisant état d’une conviction en forme d’évidence) – D’ailleurs maintenant, on n’argumente plus sur rien, tout est devenu évident, indiscutable, inévitable… Madame Thatcher surnommée Tina (there is no other alternative).

« En revanche, critiquer le principe même de la construction européenne parait aussi incongru que si l’on décrétait tout à trac que l’on refusera désormais d’inhaler de l’oxygène. » (Elisabeth Lévy)

« Inutile de sortir l’Europe par les urnes, elle revient par d’autres urnes. ‘La démocratie jusqu’à ce que mort s’ensuive’. » (Elisabeth Lévy – citant le journal L’Humanité) – Suite des référendums français, danois, irlandais.

« L’Union européenne est un cas exceptionnel … Partout ailleurs, les Etats, loin de partager leur souveraineté, s’attachent à poursuivre leur renforcement, à défendre les intérêts nationaux. » (Gilles Lipovetsky, Jean Serroy) – Mais les clowns de l’Union européenne ne sont pas chargés de défendre les intérêts des européens, ils sont là pour le service des Etats-Unis, et ils s’y emploient vigoureusement.

« Je meurs avec l’Europe ! » (Joseph de Maistre – sur sa fin mais voyant déjà, il y a 190 ans, où allait l’Europe)

« La construction de l’Europe est une consolation à notre impuissance diplomatique et stratégique … Une consolation, mais non pas, ou pas encore, un remède. La somme de nos impuissances n’a jusqu’à présent produit qu’une impuissance de plus grand format. » (Pierre Manent) – L’auteur oubli de mentionner l’important, la soumission  de l’Europe aux Etats-Unis, le véritable but de ce foutoir.

« Obnubilée par l’organisation rationnelle et le développement économique, incapable d’assumer ses racines grecques et chrétiennes, poussée vers une mondialisation qui ne fait plus de notre planète un monde, mais un astre errant, l’Europe moderne a perdu le goût du dépassement vers un autre que soit. L’oubli du souci métaphysique, ce que j’appelle l’épuisement du regard transcendantal. » (Jean-François Mattéi)

 « La question du droit à la différence tend à occulter celle de l’identité. Nous le voyons dans  l’appauvrissement actuel des valeurs européennes dont le faux universalisme se réduit, selon Pierre Manent, à une ‘ouverture à l’Autre’ qui fait que ‘nous ne mentionnons l’Europe que pour l’annuler’. Dés lors ‘nous n’avons pas d’existence propre, nous ne voulons pas, … d’aucune façon qui serait particulière, d’un être propre. » (Jean-François Mattéi)

« ‘Le souci de l’âme est donc ce qui a engendré l’Europe’. C’est en effet l’intuition platonicienne, dont a hérité la culture européenne, qui établit le lien entre le désir de connaissance du monde, l’exigence de justice de la cité et la vocation de l’âme à se connaître elle-même puisqu’elle n’existe que dans la réponse à cet appel … L’obéissance à l’impératif delphique : ‘Connais-toi toi-même. » (Jean-François Mattéi – citant Jan Patocka)

« Autrefois, l’empire romain unissait toutes les patries dans la paix la plus profonde (et bien au-delà de l’Europe). La chrétienté du moyen âge enveloppait les langues diverses, les nationalités ennemies … depuis que la Réforme a coupé en deux notre Europe, la chrétienté n’existe plus, où est le genre humain pour chaque homme. » (Charles Maurras)

« Nous avons continué à laisser quotidiennement aller et venir, de pays en pays, en voiture, en train et en avion des centaines de milliers d’Européens, répandant inconsciemment le plus grand fléau de ces cent dernières années. Incapable d’agir collectivement, l’Europe n’en a pas moins imposé une obligation idéologique à chaque État, la France toujours en tête dans l’idéalisme eurolâtre, de ‘garder les frontières ouvertes‘ et ce, quelle qu’en soit le prix humain et finalement économique à payer. » (Jean Messiha et Frédéric Amoudru)  – L’Europe n’a jamais été en charge de protéger les Européens, elle est chargée de répandre et d’imposer la pourriture libéralo-libertaire dont le sans-frontiérisme est une condition d’accomplissement.

« Construction hybride (politiques nationales égoïstes, aléas périodiques des élections intérieures, des communautés d’intérêt et des particularismes historiques…) … Pour faire tenir tout cela ensemble, on a empilé les organismes : Conseil de l’Union européenne réunissant les ministres, Parlement européen, Conseil européen des chefs d’Etat, Commission européenne issue de marchandages de maquignons plaçant leurs pions et recyclant leur personnel politique, Cour européenne de justice, Cour européenne des droits de l’homme, Banque centrale européenne … plus un président, un ministre des affaires étrangères, un ministre de l’économie, un responsable de la sécurité – en attendant plus. » (Yves Michaud) – En fait il ne s’agit que de caser luxueusement les copains, tout en pourrissant la civilisation européenne.

« La mort du monde rural a été le prodrome de la fin de la civilisation européenne, donc de l’humanisme. » (Richard Millet) – N’en déplaise à l’auteur ce quasi-génocide ne date pas des années 1960 mais de la guerre de 1914 où la paysannerie française, celle-ci au moins, fut assassinée pour les intérêts anglais.

« L’infinie différence de l’Europe promise à l’Europe réalisée. On a répété … que le temps règlerait tout. Chaque phase de l’Europe réalisée était une longue marche qui mène à l’Europe promise ; le fait que la réalisation présente des défauts attestait qu’elle n’était qu’une étape … Plus de défauts, plus ils rendaient nécessaire le passage à une étape ultérieure … Plus une nouvelle étape était requise et plus on s’inscrivait dans la logique du progrès … Chacun de ses défauts, chacun de ses échecs, chacune de ses fautes méritaient d’être traitées comme la réaffirmation d’une bonne nouvelle. » (Jean-Claude Milner – La politique des choses)

« Il n’y a pas et il ne doit pas y avoir d’histoire européenne qui précède le processus d’unification … il ne doit pas et il ne doit pas y avoir d’histoire nulle part … Tout titre de légitimité qui se fonderait sur une référence historique est d’avance réputé invalide. Cette axiomatique est dans le cerveau de tous les décideurs européens, de tous leurs conseillers, de tous les commentateurs autorisés … En dehors de l’Europe, personne ne croit à cette axiomatique pour bébés …  Le véritable affolement qui a saisi les esprits devant le conflit des Balkans. Il faisait revenir les figures d’une histoire d’avant le traité de Rome … On retournait au traité de Versailles, sinon au congrès de Vienne. Impossible à l’axiomatique européenne d’absorber une réalité qui la contredisait aussi directement. Aussi fallut-il faire appel aux USA. » (Jean-Claude Milner) – Eux, au moins, ne se posent pas de questions, ils bombardent.

« Elle est un processus qui ne peut s’achever que par la compréhension complète de l’adversaire, mais, en retour, il ne peut commencer que par cette compréhension même. Bref, la paix doit commencer par la paix ; faire la paix avec un adversaire, c’est commencer par lui donner ce qu’il demande, sans rien réclamer en échange, sinon qu’il accepte ce qu’on lui donne. Si d’aventure, il n’accepte pas, alors il faut réamorcer le processus, en cherchant à comprendre ce qui était demandé au-delà de la demande, et à donner l’objet au-delà de l’objet. Si cela ne suffit pas, on recommence en faisant un pas de plus et ainsi de suite. » (Jean-Claude Milner – sur la paix à l’européenne telle qu’elle est devenue maintenant)

« Tout ce qui est demandé c’est que chaque élément apparié accepte la différence de l’autre (cela s’appelle la compréhension) et que l’intensité soit la même (cela s’appelle la modération). Alors le courant passe… » (Jean-Claude Milner – sur les politiques européennes)

« Il est toujours bon d’y mettre des Français car ce sont les seuls qui ne défendent pas les intérêts de leur pays. » (Un ministre anglais sur les institutions internationales : FMI, UE, OMC…) – Jacques Delors, Strauss-Kahn, Christine Lagarde, Pascal Lamy, Pierre Moscovici…

« L’Europe est devenue une de nos faiblesses. Aujourd’hui l’Europe est totalement submergée. » (Thibault de Montbrial) – Et, à 28, totalement incapable de s’organiser.

« La très forte pression idéologique exercée sur les peuples européens pour qu’ils constituent à brève échéance une Europe, monétairement, économiquement et même politiquement unifiée et non plus seulement une zone de libre échange et de coopération. Une zone européenne sans frontières est souhaitable pour la dynamique du marché mondial, mais il importe plus encore que ce pôle économique s’édifie au détriment de toute affirmation politique réelle … Un Etat-croupion, sans volonté propre, si ce n’est de détruire les véritables nations qui la composent … Si l’on en juge par son adhésion à la destruction de la Serbie, le zombi européen semble fort capable de vouloir sa propre mort par religion de l’Humanité. » (Flora Montcorbier) – Tout bénef. pour l’hégémonie américaine, plus de nations, un ensemble de peuples zombifiés.

 « La foi incertaine, comme chez Pascal, Dostoïevski, Unamuno, Adorno, Goldman est l’un des viatiques les plus précieux qu’ait produit la culture européenne, l’autre étant la rationalité autocritique. » (Edgar Morin)

« Cet ensemble flou,   a-conflictuel,   a-social,   a-national,   a-dramatique    (‘laïque’ et ‘démocratique’ en langage euromaniaque), c’est l’espace du oui et de rien d’autre. Du oui à tout sauf au non. L’Europe c’est là où on dit oui … L’Europe dit oui à l’Europe, laquelle est le nom qu’emprunte en Europe le mot oui. » (Philippe Muray)

« …Quand un électorat dit clairement qu’il ne veut pas de l’Europe telle qu’on la lui vend, on décide qu’il faut ‘plus’ d’Europe… » (Philippe Muray – sur un référendum récent) – Non content d’inverser le résultat, un éminent politique a osé dire que l’électeur s’était trompé, avait pris un non pour un oui ; difficile d’être plus méprisant. Et la lâcheté des électeurs supporte.

« Ce n’est pas en abandonnant le christianisme que l’Occident se sauvera. Il aura accepté le déshonneur pour ne pas disparaître ; il aura le déshonneur et la disparition … La détestation de deux millénaires ans de christianisme, c’est la haine de l’histoire. » (Philippe Muray)

« L’Europe est en train de se suicider. Du moins ses dirigeants en ont-ils décidé ainsi … Au rythme auquel elle change, l’Europe ne pourra plus ressembler à ce qu’elle était il y a juste quelques décennies … Faut-il faire de l’Europe le seul endroit qui appartienne à tout le monde … Le monde afflue en Europe au moment où celle-ci a perdu son identité et son cap … En faisant venir des gens d’autres pays, on fait venir des problèmes d’autres pays, et peut-être de nouveaux problèmes … Un continent qui fait venir les peuples du monde entier fait également venir les problèmes du monde entier … L’arrivée de millions de gens d’horizons culturels divers … dans une culture repentante, moribonde et comme frappée de convulsions ne peut provoquer qu’un désastre … Respect, tolérance, diversité ne pourront en aucun cas créer le ciment nécessaire à la survie d’une société … Dans certains quartiers londoniens, il n’y a plus assez de Britanniques pour ‘diversifier la diversité’ … L’hypothèse que tout le monde, avec le temps, pouvait se transformer en Européen, apparaît d’autant moins valide aujourd’hui que de nombreux Européens ne sont eux-mêmes pas vraiment certains de vouloir le rester … Sur ces questions les pays d’Europe de l’Est se sont clairement démarqués… Peut-être n’ont-ils pas subis l’amollissement et la fatigue qui ont atteint les pays d’Europe occidentale … Peut-être ont-ils observé ce qui se passait en Europe de l’Ouest et refusé qu’il se passe la même chose chez eux … Ils ont aussi gardé en mémoire ce qu’est le tragique de l’existence » (Douglas Murray)

« L’Europe est un monde en décadence. La démocratie est la forme décadente de l’Etat. » (Nietzsche)

« Un animal grégaire, un être docile, maladif, médiocre, l’Européen d’aujourd’hui ! » (Nietzsche) – Déjà en 1886 !

« Les temps ont existé, pleins de splendeur et de magnificence, où l’Europe était une terre chrétienne, où tout ce continent formé et façonné humainement n’était le domicile que d’une Chrétienté, avec un même et puissant intérêt commun liant entre elles les provinces les plus éloignées de ce vaste royaume spirituel. » (Novalis) – Comparez les laquais (le médiocre petit Chirac…) qui ont refusé la moindre allusion, innocente et sans conséquence, aux racines de l’Europe avec le souffle d’un Novalis.

« Pour que la nation européenne soit, il faut que la nation française ne soit plus. » (Michel Onfray) – Ce qu’ont compris les Hongrois, ce que commencent à comprendre les Polonais. Ceux qui en ont tiré les conclusions évidentes, les Anglais.

« Cette machine infernale à déstabiliser les peuples. » (Paul-François Paoli)

« Les élites françaises ont été européistes comme elles étaient libertaires, freudiennes ou marxistes, quarante ans auparavant, et comme elles auraient pu être au fond n’importe quoi d’autre, pourvu que la vanité, cet immense ressort social, y trouvât son compte. » (Paul-François Paoli)

« Le grand tournant de la vie de l’Europe occidentale semble se placer au XVI° siècle. C’est à dater de cette époque, qu’avec Francis Bacon, un autre thème, idée nouvelle du savoir et de la connaissance, à l’opposé du souci de l’âme, se porte au premier plan, accapare et transforme un domaine après l’autre : économie, politique, foi et savoir, imposant partout un style nouveau. Le souci ‘d’avoir’, l’emporte sur le souci de l’âme, le souci ‘d’être’ … le savoir devient pouvoir, seul le savoir efficace est un savoir réel. Ce qui ne valait jusque-là que pour la praxis et la production est appliqué au savoir en général. Le savoir est censé nous rendre le paradis, ramener l’homme dans un éden de découvertes et de possibilités … rendre le monde, selon le mot de Descartes, maître et possesseur de la nature … le primat de ‘l’avoir’ sur ‘l’être’ exclut l’unité et l’universalité … Fin du trait d’union pour l’Europe occidentale, plus d’idée universelle capable de s’incarner dans une institution et une autorité  unificatrices, concrètes et efficaces … Priorité au résultat sur le contenu, à la domination sur la compréhension. » (Jan Patocka) – Et, ce n’est pas l’Europe de Bruxelles qui va renouer avec l’être.

« Cette structure vieille de deux mille ans qui avait réussi à hisser l’humanité à un niveau tout à fait nouveau non seulement de conscience réfléchie mais aussi de force et de puissance, cette réalité historique qui s’était longtemps identifiée avec l’humanité dans son ensemble, tenant tout le reste pour quantité négligeable, est définitivement arrivée à bout de souffle … L’Europe a été réellement maîtresse du monde, maîtresse économique … maîtresse politique … tout cela étant lié aussi à son degré de réflexion et à la civilisation rationnelle qu’elle était la seule à posséder … Cette réalité colossale a été liquidée définitivement en une trentaine d’années, au cours de deux guerres à la suite desquelles il ne reste rien de sa puissance dominatrice du monde. Elle s’est détruite elle-même par ses propres forces. Naturellement elle a impliqué le monde entier dans ce processus, de même qu’auparavant elle se l’était approprié matériellement … Et le résultat est qu’il s’est présenté des héritiers qui n’admettront plus jamais que l’Europe redevienne ce qu’elle fut autrefois … Il y a eu une époque où on pouvait parler d’unité de l’Europe … L’expansion de l’Europe du onzième au treizième siècle est l’expansion de l’Europe comme un tout … Les croisades qui feront de l’Europe une unité fermée face au monde islamique, ensuite la poussée vers l’Est, puis la colonisation. » (Jan Patocka – Platon et l’Europe) 

« L’unité spirituelle de l’Europe grâce à laquelle des peuples de langues, de races et de culture diverses sentirent qu’ils constituaient le peuple unique de Dieu. » (Paul VI)

« L’Europe doit respirer avec ses deux poumons : celui de l’est et celui de l’ouest. » (Jean-Paul II)

« Où sont donc les forces d’antan, les Anciens, les hommes, les guides et les gardiens ?

« Allez dans les cimetières, ils ne sont plus que des noms sur des tombes ! 

« L’Europe a faim de création et soif d’avenir …

« L’Europe réclame la grande Idée dont seraient investis ces hommes forts. » (Fernando Pessoa – cité par Jean-François Mattéi)

 « La construction européenne a presque simultanément promu le modèle ultralibéral et le modèle communautariste américain … La parenté du projet fédéral européen avec son ‘patron’ américain saute aux yeus. » (Natacha Polony et le comité Orwell – citant de nombreux détails, qui ne sont pas des détails)

« L’Europe n’a pas à se laisser entraîner dans des conflits qui ne sont pas les siens. » (Natacha Polony et le comité Orwell – sur la servilité avec les Etats-Unis dans leur hostilité à la Russie et à la Chine) – Doux rêve, mais rêve !

« Aversion pour la nation et crainte de la démocratie directe forment les deux piliers sur lesquels reposent l’Europe. » (Natacha Polony et le comité Orwell)

« Le contraire de l’esclavage ou de la soumission, c’est la souveraineté. » (Natacha Polony) – On comprend pourquoi la machine européenne est conçue pour détruire la souveraineté des pays adhérents.

« Le peuple a voté … il a mal voté. Il est donc xénophobe, raciste même … Voilà déjà longtemps que les tenants de la ‘seule politique possible’ usent de ces notions de racisme et de xénophobie pour éviter de débattre de la nature et des motivations populaires. » (Natacha Polony – sur des référendums européens et les hurlements du chœur des laquais politico-médiatiques)

« Aucune des grandes décisions qui affectent la vie des citoyens et qui dessinent le visage de leur société n’a été soumise au moindre vote (dérégulations, élargissement de l’Europe, traités dits de libre-échange négociés en secret…). » (Natacha Polony)

« Le piège politique le plus magistral des dernières décennies fut de rendre interchangeables les mots Union européenne et Europe, comme si les deux notions se confondaient. » (Natacha Polony – ou comment transformer tout critique de l’union européenne en anti-européen)

« L’élargissement à marche forcée de l’union européenne n’a servi qu’à fournir aux grandes entreprises une possibilité de faire pression sur les salaires. » (Natacha Polony) – Tout en contribuant à détruire les petites entreprises. Bien joué ces messieurs-dames de la commission, les Gogos n’y ont vu que du feu, les plus serviles ont même applaudi.

« Dès lors que le Marché commun s’est transformé en marché unique totalement ouvert à tous les vents, on a détruit l’idée même d’Union européenne. » (Natacha Polony)

« De février 2005 à juin 2016, aux douze référendums organisés dans les pays membres, les peuples répondirent sept fois ‘non’. » (Natacha Polony – sur les référendums européens, malgré intimidations, mensonges, manipulations, bourrage de crâne, etc.) – Et l’oligarchie pourrie de continuer à tromper le peuple.

« ‘Jamais l’Europe n’avait été plus puissante, plus riche, plus belle, jamais elle n’avait cru plus intimement à un avenir encore meilleur’ … avant la pulsion de destruction qui, en 1914, a submergé les Européens. »  (Jacques Le Rider – citant Stefan Zweig) – L’optimisme béat de cette époque a mené à la plus grande et stupide boucherie. L’optimisme déraisonnable, la croyance abêtie au progrès,  fait toujours le lit de la haine.

 « Je regrette l’Europe aux anciens parapets. » (Arthur Rimbaud) – Et c’était encore avant l’Europe de Schengen. Même si Rimbaud pensait probablement bien plus à l’histoire, au Moyen Âge, qu’à l’immigration. –  « Les anciens parapets : Dieu, la morale, la raison, le progrès, etc. sont délabrés. L’Homme lui-même se meurt. Seul demeure l’individu. » (Claude Jannoud)

« L’Europe se fera par la monnaie ou ne se fera pas. » (Jacques Rueff) – Peut-être convient-il de lire aujourd’hui : se défera.

« Les peuples européens sont manifestement hantés par une nostalgie, De quoi au juste ? … Les aspirations sont contradictoires. Et il ne faut pas dire qu’il en a toujours été ainsi dans l’Histoire. Les aspirations ou les nostalgies sont toujours vagues, mais elles sont le plus souvent orientées. Jusqu’au XII° siècle, on rêvait d’un Nouvel Empire Romain. Puis on a rêvé d’un grand Empire chrétien. Pendant la Renaissance, on a rêvé d’un nouvel humanisme, au XVII° siècle, de l’ordre monarchique, au XVIII°, des ‘Lumières’, au XIX°, du Progrès : le siècle ‘était grand et fort, un noble instinct le menait’. Mais au XX° siècle ? Le siècle des déceptions en tout genre, un grand marché ! L’Occident rêve d’un nouveau Saint-Empire, qui ressemblerait au Saint-Empire romain germanique, avec un empereur majestueux, bien barbu de préférence, élu par quelques grands électeurs issus des vieilles nations. » (Raymond Ruyer) – Ne pas attendre quelque souffle de l’immense cohorte des fonctionnaires européens, ni des commissaires de la même entité, tous politicards incultes et grossiers, avides et arrivistes, luxueusement recyclés à Bruxelles après avoir échoués dans leurs pays. Surtout ne pas attendre que les élites ignares et corrompues se préoccupent de ce que souhaiterait le peuple.

 « La globalisation a bien correspondu à ce que les classes dirigeantes en attendaient. Elle a été un puissant instrument de remise en cause des avantages arrachés de haute lutte par les classes populaires de 1945 à 1970. Cela ne signifie pas que telle a été sa seule fonction. Mais ceci signifie que ce fut bien aussi l’une de ses fonctions. » (Jacques Sapir) – Les socialistes ayant manifesté concrètement leur enthousiasme pour la globalisation (voir la construction de l’Europe par exemple), il n’est pas surprenant que la grande bourgeoisie se soit découverte socialiste dans l’âme (comme dans le portefeuille) – « L’élargissement de l’Union européenne de 15 à 27 pays membres a joué un rôle considérable dans la pression qu’exerce la globalisation sur l’économie française … Le processus d’élargissement ne s’est révélé ni profitable aux populations des pays de ‘l’Europe de l’Est’ ni à celles de nos pays (de l’Europe de l’Ouest) … Ce processus ne prend sens que si on le conçoit comme la matérialisation de la volonté des élites de casser le modèle social ouest-européen en le soumettant très brutalement à la concurrence de ces nouveaux entrants. » (Jacques Sapir)

« Sous prétexte de construction d’une ‘Europe’ dont l’évanescence politique se combine à l’incapacité de mettre en œuvre de réelles politiques industrielles et sociales … C’est à l’Union européenne que l’on doit les politiques d’ouverture qui ont accéléré la crise structurelle de nos industries depuis les années 1990. C’est toujours à elle que l’on doit la détérioration croissante du système d’infrastructures dans le domaine de l’énergie et du transport qui fit longtemps la force de notre pays. » (Jacques Sapir) – Seuls les Anglais semblent l’avoir compris récemment, mais d’autres suivront. La France sera la dernière, comme trop souvent.

« Un peuple peut-il mourir de vieillesse, s’éteindre doucement dans la béatitude ? Y a-t-il eu dans l’histoire ou dans la préhistoire des morts douces ? N’ayez pas peur de la bombe, le péril vient d’ailleurs. » (Alfred Sauvy – L’Europe submergée, 1987) – Prémonitoire.

« Je vois mal comment le civique peut continuer à exister en dehors du cadre national où il est né en Europe, je vois mal comment des institutions politiques européennes pourront avoir la force de  contrôler les passions nées des appartenances ou des fidélités ethnico-religieuses … Je vois mal comment elles pourraient mobiliser ‘le peuple européen’. » (Dominique Schnapper) – Mais elles n’ont pas l’intention de le mobiliser, elles ne sont là que pour le soumettre à la doxa mondialiste.

« Peut-on penser que la construction d’une nouvelle entité politique, à l’échelle européenne, puisse être le simple produit de la collaboration économique et de l’extension de la protection sociale, que le politique puisse se réduire à l’économique ? » (Dominique Schnapper)

« L’Europe qu’on nous propose n’est ni libre, ni juste, ni efficace. Elle enterre la conception de la souveraineté nationale. » (Philippe Seguin – avant le honteux traité de Maastricht) – On sait que l’Europe est une machine contre la souveraineté puisque celle-ci appartient (tout à fait théoriquement d’ailleurs) au peuple.

« L’Europe a été mise au tombeau. » (Gershom Sholem – cité par Jean-Claude Guillebaud) – Sur 1914 où furent englouties : croyances, générosités…

« Quand l’Europe parlera d’une seule voix ! Nous ne pourrons plus pousser nos déficits au-delà de trois pour cent… » (souvenirs personnels) – Voilà les absurdités qui ravissaient les cadres de cette époque (années soixante, soixante-dix et encore quatre-vingt). Leur stupidité était terrifiante, égale à celle des Bobos actuels, leurs fils. Bien sûr maintenant que toutes ces élucubrations apparaissent comme ce qu’elles étaient déjà alors, des chimères et des mensonges éhontés des Jean Monnet et autres européistes-larbins, ces soi-disant cadres font mine de ne pas se rappeler de leur enthousiasme arrogant et sans réplique possible.

« L’histoire de l’Europe occidentale est un destin voulu, celle de l’Inde un destin fortuit. » (Oswald Spengler)

« Mettez-moi n’importe où en Europe et, à l’odeur, aux accents, aux noms, à la lumière sur les arbres, sur les murs des maisons, je peux vous dire au bout de quelques kilomètres où je suis. » (George Steiner) – C’était avant que l’Europe ne se prostitue à la standardisation abêtissante américaine.

« L’Européen du XIX° siècle s’est proclamé supérieur au reste du monde à cause de la machine à vapeur et de quelques autres prouesses techniques dont il pouvait se targuer. » (Claude Lévi-Strauss – cité par Alain Finkielkraut)

« L’utopie européiste n’est qu’une figure de l’utopie globaliste, un moment dans la mondialisation présentée comme inévitable … La diabolisation des frontières nationales  indispensable au marché souverain (et à la baisse des salaires par substitution de population). » (Pierre-André Taguieff) – Un instrument au service de la mondialisation, comme le montre abondamment son grotesque élargissement (qui évidemment fera tout échouer).

« Il n’y a point d’empire qui ne soit fondé sur le merveilleux. » (Talleyrand) – Le merveilleux, dans l’Europe de Bruxelles, c’est où ? Dans les normes sur les fromages ?

« Le jour où l’Amérique posera son pied en Europe, la paix et la sécurité en seront bannies pour longtemps. » (Talleyrand) – Prémonitoire .

« L’Union européenne n’est plus qu’une machine … à soumettre les individus à des changements culturels vénéneux. » (Xavier Théry)

« Un régime politique indépendant ne se propose pas les lois d’autrui. » (discours de Thucydide à Périclès à la veille de la guerre du Péloponnèse – cité par Philippe de Villiers) – Les lois des lobbies de Bruxelles.

« Leur politique est cartésienne, mercantile, sans prétention intellectuelle, encore moins spirituelle : un euro plus puissant que le dollar, un bloc capitaliste qui singera l’Amérique avec le vague propos de lui tailler des croupières. » (Denis Tillinac – sur les européistes contemporains)

« Le peuple qui viendrait à fractionner sa souveraineté, abdiquerait son pouvoir et peut-être son existence et son nom. » (Alexis de Tocqueville) – En France, c’est fait. En souvenir du viol du choix du peuple après le 29 mai 2005 par la clique mondialiste corrompue parisienne.

« Seul ce qui est sans fondement, assis sur le vide, peut être absolument universel … L’Europe institutionnelle  voudrait nous voir réunis  seulement par le destin … le passé est biffé … Pas de racines (ni chrétiennes ni autres) … Elle suppose qu’en se désarrimant de toute source,  en se donnant seulement des objectifs moraux universels comme la paix et la solidarité, elle mettra en place un destin universel qui réunira toutes les cultures … mais tout destin repose sur des fondements passés. Un destin ne s’appuie pas sur le vide … ‘Le passé n’éclairant plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres’ » .(Alexis de Tocqueville) 

« Ce n’est pas la mondialisation qui dissout les nations, mais l’auto-dissolution des nations qui produit la mondialisation … C’est l’antinationisme (terme de P-A Taguieff) des élites qui mène à la toute-puissance du capital mondialisé. Le retour d’une conscience collective centrée sur la nation suffirait à transformer le tigre de la mondialisation en un chat domestique tout à fait acceptable. » (Emmanuel Todd) – C’est bien pour empêcher ce scandale qu’on a bricolé le monstre Europe.

« On pourrait même dire que la France, si elle a toujours des classes privilégiées, n’a plus de classe dirigeante, tout simplement parce qu’il n’y a plus rien d’essentiel à diriger. Il est désormais impossible d’y faire des choix primordiaux. » (Emmanuel Todd) – Puisqu’on a tout bradé à l’Europe et aux Etats-Unis.

« L’esprit des Lumières … soulève un curieux problème : on en trouve des ingrédients à des époques variées, dans toutes les grandes civilisations du monde et pourtant il n’a pu s’imposer qu’à partir d’un moment précis, au XVIII° siècle, et dans un lieu particulier, l’Europe occidentale … Les Lumières sont la création la plus prestigieuse de l’Europe et elles n’auraient pu voir le jour sans l’existence de l’espace européen, à la fois un et multiple. Or l’inverse est également vrai : ce sont les Lumières qui sont à l’origine de l’Europe, telle que nous la concevons aujourd’hui … sans l’Europe, pas de Lumières ; mais aussi : sans les Lumières, pas d’Europe. » (Tzvetan Todorov)

« Les instances européennes voient dans l’immigration … un facteur essentiel à la survie de l’UE et à la leur. Peu importe de quels peuples l’UE sera formée pourvu qu’elle perdure On pourrait même dire que plus son peuplement. se sera diversifié, moins les adhérences aux anciennes nations seront forte et plus l’ingénierie sociale dont elle a le secret sera nécessaire pour faire advenir respect et tolérance. » (Michèle Tribalat)

« Toute race et toute terre qui a été successivement romanisée, christianisée et soumise, quant à l’esprit, à la discipline des Grecs, est absolument européenne. » (Paul Valéry)

« Partout où l’esprit européen domine, on voit apparaître le maximum de besoin, le maximum de travail, le maximum de rendement, le maximum d’ambition, le maximum de puissance, le maximum de modification de la nature extérieure, le maximum de relations et d’échanges. Cet ensemble de maxima est l’Europe, ou image de l’Europe. » (Paul Valéry – La crise de l’esprit) – Aujourd’hui, l’auteur s’adresserait aux Etats-Unis ; demain, à l’Asie ? Contrées auxquelles nous avons communiqué notre virus.

« Héritiers de la dialectique grecque, de la sagesse romaine et de la doctrine évangélique. » (Paul Valéry) – Nous ne sommes plus (Français principalement) héritiers de rien du tout puisque Bruxelles et notre oligarchie du cercle de la raison, les deux à la botte de l’Amérique,  ont tout détruit.

« Tout est venu en Europe et tout en est venu. Ou presque tout … Mais Moi, ne suis-je pas fatigué de produire ? N’ai-je pas épuisé le désir des tentatives extrêmes ? Et n’ai-je pas abusé des savants mélanges ? Faut-il laisser de côté mes devoirs difficiles et mes ambitions transcendantes ?… L’Europe deviendra-t-elle ce qu’elle est en réalité, c’est-à-dire : un petit cap du continent asiatique ? Ou bien l’Europe restera-t-elle ce qu’elle paraît, c’est-à-dire : la partie précieuse de l’univers terrestre, la perle de la sphère, le cerveau d’un vaste corps ? » (Paul Valéry – sur l’homme européen – La crise de l’esprit

« La plus juste et la plus grave critique que l’on puisse, à mon sens, adresser à la Société des Nations, c’est de ne s’être pas constituée, avant toute chose, en Société des Esprits. » (Paul Valéry) – Alors qu’aurait dit Paul Valéry sur l’Union européenne qu’il n’a heureusement pas connue !

« L’Europe entame une étonnante et déplorable carrière, léguant au monde … le triste exemple du primat de la richesse qui ne s’était vu nulle part ailleurs si absolument établi sur les mœurs et sur toute chose. » (Paul Valéry) – C’est bien fini, pitoyable Europe.

« Il n’existe pas d’exemple historique de civilisation ayant poussé à ce point le refus de survivre et la volonté de se supprimer. » (Dominique Venner)

« De grands efforts ont été faits pour briser le fil du temps et sa cohérence, pour interdire aux Européens de retrouver dans leurs ancêtres leur propre image, pour leur dérober leur passé et faire en sorte qu’il leur devienne étranger … A en croire ceux qui parlent en leur nom, les Européens seraient sans passé, sans racines, sans destin. Ils ne sont rien. » (Dominique Venner) – Rien que des zombies. La même vacuité est réservée aux nationaux, tout au moins aux Français, puisque leurs dirigeants élus s’efforcent toujours et tous de les castrer.

« En dépit des catastrophes qui ont fait de l’Europe un ensemble veule, amnésique, informe et culpabilisé, cherchant à se prémunir de la violence des Barbares par des implorations et de viles flatteries, la révolte contre cette indignité a commencé sous nos yeux… » (Dominique Venner) – La suite est bien optimiste. Les média et les lâches tiennent tout.

« Ce qui faisait jadis la force des Européens fait désormais leur faiblesse. Leurs anciennes croyances universalistes leur ont retiré leurs défenses morales … les jetant nus et désarmés dans un monde qui rêve souvent de se venger et de les humilier. » (Dominique Venner)

« Le rêve européen n’a de sens que s’il est impérial, continental, eurasien, et non une plate-forme avancée du mondialisme et du libre-échangisme. » (Pierre le Vigan) – Incluant donc la Russie.

« Pourquoi l’Europe serait-elle le seul continent qui n’aurait pas vocation à rester peuplé de ses natifs ? » (Pierre le Vigan)

« Le projet véritable de l’UE était d’abolir les nations pour installer en leur lieu et place un marché planétaire de masse qui viendrait un jour faire la jonction avec le marché américain, ‘Euroland in worldland, no limit and no frontier’, alliance du libéral et du libertaire : c’était l’idée de Jean Monnet … salarié de la banque Lazard, un américain dans l’âme était le factotum de l’Amérique. Les Américains lui ont demandé de créer ce ‘machin’ pour affaiblir définitivement les Européens et profiter de la culpabilité européenne après la guerre. Monnet a eu l’intelligence diabolique de s’allier avec les démocrates chrétiens : Adenauer, de Gasperi, Schuman … L’homme de la ‘Commission Trilatérale’ a proposé aux idiots utiles social-sacristains, en contrepartie, un symbole, le drapeau. ‘J’aurai le contenu, et vous le symbole’, leur a-t-il dit. Les trois grandes consciences, ces trois grands naïfs.. » (Philippe de Villiers) – Le traité transatlantique (Tafta) négocié (plutôt, imposé par l’Amérique) dans la clandestinité n’est que la suite logique de la vente (plutôt, du don) des peuples européens à la brutalité de l’hégémonie américaine, de leur mise sous la coupe du droit américain (rackets éhontés) ; la suite de la trahison initiale de l’Acte unique de Jacques Delors. 

« Toute cette construction européenne est une déconstruction mortifère. L’Union européenne d’aujourd’hui est une tentative thaumaturgique folle d’anéantir les Etats, les frontières et de livrer les peuples et les activités industrieuses aux maîtres de la mondialisation qui y trouvent d’immenses bénéfices. » (Philippe de Villiers) – Aidés par leurs laquais locaux.

« La manœuvre … La construction européenne n’est qu’un affichage, en réalité elle est une déconstruction … Ils (les technocrates fondateurs et leurs successeurs actuels) ne voulaient pas d’un super-Etat, d’une super-frontière, d’une super-nation, d’une super-puissance, ils le prétendaient pour tromper les peuples … Ils recherchaient (en secret) une gouvernance mondiale d’experts et de financiers, quand on aurait justement abattu toutes les frontières, abaissé les Etats, dissous les nations … L’âme du complot, ce fut Jean Monnet, un Français d’Amérique … Il lui paraissait nécessaire d’avancer furtivement, par petits pas successifs, chacun d’eux appelant le suivant, ‘système de l’engrenage’ ou du cliquet, pas de marche arrière possible, système à crans. La méthode n’est connue que du petit cercle de ses initiateurs … Il s’agissait de vivre sans politique : sans gouvernement, sans démocratie et même sans géographie ni limites … peuples, communautés nationales, territoires dissous (‘l’espace sans frontières’) … Pouvoir d’un aréopage de commissaires, de prétoriens, de banquiers… » (Philippe de Villiers) – « La méthode Monnet consistant à avancer en catimini, de traité en traité, pour ne pas effaroucher les peuples, mais aussi pour les empêcher de revenir en arrière. » (?)

« Depuis des années nos hommes politiques ne savent pas ce qu’ils signent … Ils se laissent porter par la vague, de sommet en sommet, et procèdent par petits abandons, croyant sauver leur peau, guidés par une seule hantise : qu’on ne puisse jamais les prendre en flagrant délit de ‘tiédeur européenne’ et que jamais on ne les soupçonne d’avoir cédé aux ‘égoïsmes nationaux’ … A Bruxelles, ils se mettent ‘en mode Europe’, de retour devant nos paysans, ils se mettent ‘en mode France’. » (Philippe de Villiers)

« D’où vient cette voix nouvelle qui dit : ‘Vote toujours, tu m’intéresse’ ? Tout se passe comme si les pays étaient scotchés aux milliards de lignes de code informatique qui régissent les accords commerciaux, douaniers, policiers, monétaires, interbancaires, boursiers, aériens, etc.  L’indétricotable est devenu l’alibi des processeurs pour conserver le pouvoir, avec l’appui des technocrates et des bien-pensants, devenus les idiots utiles de l’informatique, elle-même devenue presque libre, ivre de puissance … ‘Brexitez’ si vous voulez, mais il va falloir réécrire… L’Europe va devenir une grosse machine informatique. » (Marin de Viry – sur les référendums européens et sur le Brexit en particulier) – En clair, la sortie n’est pas faisable, désolé !

« L’Europe a été déracinée, coupée de cette antiquité où tous les éléments de notre civilisation ont leur origine. » (Simone Weil)

« Le ‘déficit démocratique’ tant dénoncé par les partisans de l’Europe qui firent mine de s’en lamenter, n’était pas une lacune mais un projet. » (Eric Zemmour) – D’ailleurs on le fit bien voir aux peuples qui, rarement, votèrent mal, puisqu’on les fit recommencer ou qu’on se passât de leur avis.

« L’Europe n’est plus un but en soi, mais une première étape sur le chemin grandiose de l’unité mondiale … Les élites françaises s’étaient abritées derrière l’Europe pour abandonner un modèle national qu’elles rejetaient, jugeaient injuste et inadapté aux temps nouveaux, tandis que les classes populaires s’y accrochaient au fond de leur cœur sans oser ni pouvoir le défendre dans l’espace démocratique. » (Eric Zemmour) – Espace Démocratique ! Le premier qui conteste, surtout s’il est du peuple, est traité de fasciste (pratique héritée du Komintern des années 1930). « Accusez vos adversaires de fascisme … Le temps qu’ils se justifient, vous aurez tout loisir de leur porter de nouvelles attaques. » (Dimitri Manouilski – un vieux stalinien) – recommandation du Komintern qui marche encore plus de quatre-vingt ans après.

« Comme le général de Gaulle, les communistes avaient compris que la construction européenne n’était que le cache-sexe de la pax américana et de la fin de la souveraineté nationale … les communistes (ceux d’alors, pas ceux de maintenant, couchés) ont bien compris que l’Europe faisait le lien entre l’otanisation de la France et la contre-réforme libérale … Servait aussi à éloigner le patronat et les décideurs de leurs peuples ombrageux. La ‘construction européenne’ sera l’arme absolue. » (Eric Zemmour)

« Quand je serai grand, je serai commissaire européen. Dites-le à vos enfants. Il n’y a rien de mieux. On vit très confortablement ; on est grassement payé ; on n’est pas élu, mais choisi. Et après, on peut dire ou faire n’importe quoi, aucun compte à rendre. Regardez Mme Reding… » (Eric Zemmour) – Et tant d’autres que celle-ci.

« Ce long processus de colonisation idéologique, politique et économique de l’Europe par l’Amérique. Europe n’a-t-elle pas été kidnappée une nouvelle fois par l’Occident ? Par la civilisation américaine qui décide aujourd’hui de l’établissement des valeurs mondiales en traitant de facto l’Europe comme sa province ? » (Slavoj Zizek) – Voir le traité transatlantique discrètement imposé. Aujourd’hui l’Europe n’est vue de Washington que comme un instrument de combat contre la Russie qu’il s’agit d’encercler, de déstabiliser, de balkaniser et de mettre à genoux.

« Formule pour caractériser l’époque d’avant la première guerre mondiale dans laquelle j’ai grandi : ce fût l’âge d’or de la sécurité …  Un univers où les événements du monde extérieur ne se produisaient à vrai dire que dans le journal et ne venaient pas frapper à la porte de la chambre … Jamais il ne se produisait rien de soudain : les catastrophes qui pouvaient survenir au loin, à  la périphérie du monde, ne traversaient pas les parois bien capitonnées de cette vie ‘assurée’  … Seul celui qui pouvait regarder l’avenir sans appréhension jouissait du présent avec sérénité … nous qui avons encore connu le monde de la liberté individuelle, nous savons et nous pouvons témoigner que l’Europe, autrefois, a joui avec insouciance de toutes les couleurs de son kaléidoscope … avant de céder à sa rage suicidaire … Une merveilleuse insouciance s’était répandue sur le monde, comment imaginer ce qui pourrait interrompre cet essor, contrarier cet élan … Personne ne regrettait plus comme avant le ‘bon vieux temps’ … Le monde était devenu plus beau, plus libre dans le domaine des mœurs … La terre appartenait à tous ses habitants. Chacun allait où il voulait et y restait aussi longtemps qu’il voulait. Il n’y avait pas de permissions, pas d’autorisations, ni permis, ni visas, ni tracasseries, on n’avait pas à remplir un seul de ces centaines de papiers qu’on réclame aujourd’hui … Je voyageais en Inde et en Amérique sans avoir de passeport  … On montait dans le train et on en descendait sans rien demander, sans qu’on vous demandât rien … Il y avait un tout autre rythme dans le monde. Un an, que ne se passait-il pas en un an ! Une invention, une découverte chassait l’autre (Nous exultâmes à Vienne quand Blériot franchit la manche, comme s’il était un héros de notre propre pays) … Je plains tous ceux qui n’ont pas vécu dans leur jeunesses ces dernières années de confiance dans l’Europe, cette confiance universelle … L’assaut d’orgueil et d’optimisme qui submergeait l’Europe charriait aussi des nuages. L’essor avait peut-être été trop rapide … et le sentiment de leur force incite toujours les hommes aussi bien que les Etats à en user ou à en abuser … La conjoncture avait rendu fou … Le sang montait à la tête des Etats … On en voulait toujours plus … gagner toujours plus … Il devenait finalement inévitable que l’excès de force se dégage … Notre confiance crédule dans la raison nous faisait penser qu’au dernier moment elle saurait arrêter la folie, notre optimisme déterminé par le progrès nous fit sous-estimer le danger et croire  que la force morale et spirituelle de l’Europe finirait par triompher au dernier instant critique. » (Stefan Zweig – Le monde d’hier) – La dernière partie de ce paragraphe évoque notre attitude béate (provisoirement) après l’effondrement du mur de Berlin, la chute de l’empire soviétique et la fin de la guerre froide.

« Nous avons de quoi manger (d’ailleurs pas si sûr que cela dure), mais nous n’avons plus rien à croire. » (? – sur l’Europe) – Voilà le résultat du travail de démolition des technocrates arrogants et soumis de la commission de Bruxelles (Jacques Delors en premier).

« L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure. » (?) – Avec l’Europe, nos dirigeants successifs et bien-aimés ont choisi la deuxième forme, comme si l’habituelle sujétion aux Etats-Unis ne suffisait pas.

« L’Europe n’est pas simplement une réalité géopolitique, une union économique et monétaire, mais aussi une entité culturelle et spirituelle très ancienne. » (?) – Racines qu’elle rejette comme un adolescent stupide pour imposer un nivellement mondialiste et un cosmopolitisme borné qui la détruit et en fait la risée du reste du monde.  

« L’Europe (de Bruxelles), ce monstre froid et désincarné qui méprise la diversité des peuples et les racines de leur culture commune … L’Européen voulu (par Bruxelles), post-moderne, amnésique, remplaçable, docile, utilitaire ; bon chienchien ; ouvert et stupide comme un Bobo parisien ou un fonctionnaire bruxellois. » (?)

« L’idéologie européenne ne se donnant que comme le programme local de la mondialisation économique. » (?)

« L’Europe, le pis-aller de ceux qui ne croient en rien. » (?)

« La démocratie jusqu’à ce que ‘Oui’ s’ensuive. » (? – sur les référendums européens rejetant…)

Ci-dessous extraits du livre riche et plaisant de Régis Debray, Civilisation, comment nous sommes devenus américains. Ici, passages plus spécifiquement américano-européens alors que des morceaux plus civilisationnels se trouvent à la rubrique Civilisation société, 115,1

 « ‘L’Europe aspire visiblement à être gouvernée par une commission américaine, tant sa politique s’y dirige.’ (Paul Valéry – en 1931) … Il y avait en 1919 une civilisation européenne, avec pour variante une culture américaine. Il y a, en 2017, une civilisation américaine, dont les cultures européennes semblent … des réserves indigènes … Les annales suggèrent que le rôle-titre sur la scène mondiale dure cinq siècles, au plus, avant qu’un second rôle ne monte en tête d’affiche. Du ‘quattrocento’ au siècle américain, l’Europe occidentale a rempli son contrat … les équipes sortantes tendent le plus souvent à adopter les priorités des derniers arrivés, ne serait-ce que pour rester à bord … Si l’Europe a partie liée avec le temps, l’Amérique a partie liée avec l’espace … La mise à l’écart de l’Europe aurait été impossible sans celle de la culture écrite par la culture visuelle (américaine, la selfie de trottoir succède à l’autographe), le gouvernement des perceptions, sur presque toute la planète est un bonus décisif … agrandissement du champ visuel, rétrécissement du champ symbolique … Les meilleurs élèves de la classe européenne ont étendu au Vieux Monde la culture du Nouveau (trahison ?) … Détruire un sentiment d’appartenance sans en mettre un nouveau à la place est toujours périlleux … A-t-on jamais vu un héraut de Bruxelles opposer son veto à quoi que ce soit ? … Le Moyen âge faisait mieux dans la mobilité que le programme d’échanges universitaires Erasmus, il y avait plus d’Europe à l’âge des monastères … L’Europe prenant pour postulat qu’un texte de constitution pouvait faire ancrage sans langue, ni mémoire, ni légende partagée, alors que ‘Rien de grand ne se fait sans passion.’ (Hegel) … Un bon et véritable empire (les Etats-Unis) est un empire par invitation où le client vient tirer le patron par la manche. Que font d’autre, l’Europe, les pays Baltes, l’Ukraine ?… Pour les augures du chic et choc, ce qui n’a pas éclos aux ‘States’ n’a pas ou peu d’intérêt. C’est deuxième classe. C’est province … Une Europe déclinante et déjà bien américanisée, tenue par l’obligation de positiver et de rester ‘jeune’ (la métropole n’aime pas les diminués et les fatigués). »

  

Ce contenu a été publié dans 295, 1 - COL, HIS - Europe, avec comme mot(s)-clé(s) . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.