Voir aussi aux rubriques Possession et Détachement, Renoncement, 720,1 et 2
« La plupart de nos paroles et de nos actions n’étant pas nécessaires, les supprimer est s’assurer plus de loisirs et de tranquillité. Il résulte de là qu’il faut, sur chaque chose, se rappeler à soi-même : Ne serait-ce point là une de ces choses qui ne sont pas nécessaires ? Et non seulement il faut supprimer les actions qui ne sont pas nécessaires, mais aussi les idées. De cette façon, en effet, les actes qu’elles pourraient entraîner ne s’ensuivront pas. » (Marc-Aurèle)
« Nous tendons à devenir des omnivores, des bouffe-tout, des mangeurs du monde … Saisis d’une goinfrerie universelle, nous avalons, pour ainsi dire ‘nos maisons, nos meubles, nos voitures’ … Rien n’échappe à notre boulimie… » (Hannah Arendt – citée par Alain Finkielkraut)
« L’âme s’est embarrassée dans toutes les choses qu’elle aime … S’étant engagée tout entière dans son corps et dans les choses sensibles, roulée et enveloppée parmi les objets qu’elle aime et dont elle traîne continuellement l’idée avec elle, elle ne peut plus s’en démêler. » (saint Augustin)
« Peut-être faut-il arracher la frugalité à l’idée sinistre d’abstinence : elle n’est pas une soustraction mais un plus, l’ouverture à d’autres dimensions de l’existence. » (Pascal Bruckner)
« D’une façon générale, tous ceux qui prétendaient, en France, à la frugalité, c’est-à-dire grossièrement le Peuple, furent convaincus de résistance au progrès, à la bonne marche des affaires et à l’investissement. Il fallut créer des zones d’activité, des navettes, etc. … réhabiliter, développer… » (Christian Combaz – Gens de Campagnol)
« Qu’un oiseau soit retenu par un lien de fer ou le fil le plus léger et le plus délicat, il ne pourra prendre son vol. » (saint Jean de la Croix)
« Ôtez-nous de ces biens l’affluence importune. » (La Fontaine)
« Je plaide pour une renaissance des pratiques ascétiques, pour maintenir vivants nos sens, dans les terres dévastées par le ‘show’ ; au milieu des informations écrasantes, des conseils à perpétuité, du diagnostic intensif, de la gestion thérapeutique, de l’invasion des conseillers, des soins terminaux, de la vitesse qui coupe le souffle. » (Ivan Illich)
« Un peu de tout, rien à souhait : grand moyen d’être modéré, d’être sage, d’être content … Il faut se maintenir en tel état et en telle disposition qu’on ne puisse être ni rassasié ni insatiable. Quand on a tout, on est trop plein. » (Joseph Joubert)
« La sobriété heureuse n’est bonne qu’à ceux qui la choisissent, pas à ceux qui la subissent : une sobriété subie est l’autre nom de la pauvreté. » (Michel Onfray)
« Avec la plus scrupuleuse exactitude, (l’oiseau) prend exactement ‘assez’ et rien de plus, pour éviter le plus lointain contact avec l’équivoque connaissance de l’abondance. » (Kierkegaard)
« Il n’est pas bon d’avoir toutes les nécessités. » (Blaise Pascal)
« Il serait aisé de satisfaire la nature si les hommes ne se faisaient pas une nécessité de satisfaire à ce qui n’est pas nécessaire. » (Alexander Pope)
« Nous avons exagéré le superflu, nous n’avons plus le nécessaire. » (Joseph Proudhon)
« D’abord le nécessaire. Ensuite, le suffisant … Celui qui a beaucoup en veut plus … Celui qui a suffisamment a obtenu ce qu’il n’est jamais donné au riche de connaître : la fin de son désir » (Sénèque)
« La sobriété (technique) : très peu de matière en amont – d’énergie en fonctionnement – de déchets en aval. » (Pablo Servigne, Raphaël Stevens)
« L’ascétisme, au sens fondamental, n’oppose pas de refus à la volonté, il est, au contraire, l’expression d’une forte focalisation de la volonté, le rassemblement énergique de toutes les pulsions partielles, secondaires, parasitaires et des impulsions vagabondes en un seul rayon de la volonté. » (Peter Sloterdijk)
« Un homme est riche des choses dont il peut se passer. » (Henry David Thoreau)
« Celui qui pense qu’assez c’est assez aura toujours suffisamment. » (Lao Tseu)
« Il faut boire de la vodka en deux occasions seulement ; quand on mange et quand on ne mange pas. » (proverbe) – L’origine semble claire.
« Rien n’abrège la vie comme les pas perdus, les paroles oiseuses, les pensées inutiles. » (proverbe)
« C’est s’enrichir que de s’ôter des besoins. » (proverbe)
« Moins de nécessité, plus de liberté. » (proverbe)
« Suffisance vaut abondance. » (proverbe)