– Equivalent en chair et en os de la monnaie métallique ou fiduciaire. En détenir, valeur plus sûre que l’Euro (que les malheureux otages me pardonnent cette plaisanterie).
– Accueillir leur retour en fanfare, avec la pompe médiatique grotesque dont nous sommes capables, ne fait évidemment qu’inciter de futurs ravisseurs à passer à l’acte et qu’augmenter le prix de ces futurs otages. Mais qu’importe à nos politiques et journalistes, l’important pour les premiers n’est que dans les sondages, pour les seconds que dans l’audimat.
– Pour ces raisons, et peut-être bien aussi pour une vulgaire question de rançon, l’otage français semble fort apprécié dans le monde. Mais, la gloire personnelle de nos dirigeants, soutenue par la profonde stupidité des média et de l’opinion publique, importe plus que d’épargner de futurs otages (et d’économiser leur prix). Pourquoi n’y-a-t-il jamais d’otages britanniques ou israéliens ? Je ne ferai pas l’insulte à ces respectables nationaux de croire qu’ils ne valent rien, alors ?
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« Retourner à leur vie ‘sans importance’ … La pseudo-libération qui les renvoie, comme ils le disent eux-mêmes, ‘sur les bouchons du périph…’ … Comment revenir à une existence normale lorsqu’on a fait tous les jours l’ouverture du journal de vingt heures … et que l’on a vécu en héros malgré soi ? » (Olivier Bardolle)
« L’otage et le chantage sont les produits les plus purs de la dissuasion. L’otage a pris la place du guerrier. Il est devenu l’acteur principal, le protagoniste du simulacre… » (Jean Baudrillard)
« Il n’y aura jamais de monument à l’otage inconnu, tout le monde en a trop honte. » (Jean Baudrillard)
« Dans la stratégie nucléaire, les populations civiles et les grandes métropoles urbaines servent d’otages aux états-majors. » (Jean Baudrillard) – Et les mêmes aux entreprises terroristes.
« L’expérience prouve qu’il est plus facile de prendre des otages que de les relâcher. » (André Frossard)