– L’hypocrisie à grande échelle des média : Diffuser complaisamment, et même faire l’éloge de la perversion, de la violence… et déplorer en larmoyant que cette pourriture se répande dans la société. La condamnation apologétique : étaler complaisamment la turpitude sous prétexte de la condamner.
- « Le devoir d’ingérence. » – Plus hypocrite, tu meurs !
-L’adepte de la formule en même temps (Emmanuel Macron) l’utilise pour ne rien décider clairement et franchement, et/ou pour se concilier Pierre, Paul et Jacques. C’est la position de l’hésitant au mieux, de l’hypocrite ou du lâche au pire (les trois sont conciliables)
——————————————————————————————————————————
« Les hypocrites ne sont pas des menteurs délibérés, c’est qu’ils croient que penser n’est que penser. » (Alain)
« La distance qui sépare la ‘vérité’ des motifs et des sentiments intimes et leur ‘déguisement’ à l’extérieur … L’hypocrite est celui qui déguise son véritable caractère, qui se complaît à dissimuler ses intentions et ses motifs pour donner à l’extérieur le spectacle des vertus dont il est dépourvu. » (Myriam Revault d’Allonnes)
« L’hypocrite descend du traître. » (Anne Barratin)
« La star met son corps au service de l’industrie publicitaire comme elle l’a mis naguère au service de l’industrie cinématographique, tout en continuant à se plaindre d’être objet de désir. » (Eugénie Bastié – sur les lamentations et clameurs de Nathalie Portman, affichée sur les abribus parisien en tant que miss Dior 2017) – Tartufferie.
« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ! » (Baudelaire – Les fleurs du mal)
« La ressource suprême des hypocrites est d’appeler cynisme la franchise. » (Hervé Bazin)
« C’est vraiment une belle distinction que celle de l’enveloppe et de la chose enveloppée. On ne peut pas mettre en accusation la chose enveloppée au nom de l’enveloppe ; et on peut très bien défendre l’enveloppe au nom de la chose enveloppée … Les oripeaux extérieurs et l’homme intérieur … Le bourgeois se sauvera toujours, puisque c’est un domaine où tout devient vrai pourvu qu’on l’affirme. » (Emmanuel Berl – sur le double jeu du bourgeois)
« La religion de l’or a moins gâté ce pays que l’hypocrisie de l’indépendance et du désintéressement. » (Georges Bernanos)
« Qu’on n’entende point par là la constante recherche, à l’égard d’autrui, d’un alibi moral, ni rien qui se puisse confondre avec les seuls calculs de l’ambition, mais quelque chose de plus. Le goût, l’ardeur, la frénésie du mensonge, et son exercice perpétuel, aboutissant à un véritable dédoublement … monstrueux, de l’être. » (Georges Bernanos – sur un personnage de roman)
« On se forme de bonne heure un modèle en réunissant non pas les qualités vertueuses en elles-mêmes, mais celles qui plaisent, qui se concilient l’approbation générale et obtiennent le crédit de la société où l’on vit. C’est à ce modèle imaginaire qu’on cherche à ressembler, ou dont on se donne les apparences. » (Maine de Biran)
« Le monde deviendrait vite un enfer si l’hypocrisie en était bannie. » (Gustave Le Bon)
« Les hypocrites se donnent souvent plus de peine pour usurper la réputation d’honnêtes hommes, qu’il ne leur en faudrait pour la mériter. » (François-Simon Defay-Boutheroue)
« L’œil sévère de l’indignation ne contribue pas à assainir nos échanges, contribue à l’’épidémie de sensibilité … Le moindre événement, aussi banal soit-il, se transforme en enjeu moral impératif sur lequel tout le monde doit prendre position. Chacun de ces événements donne l’occasion aux individus d’exhiber leur intransigeance morale et la beauté de leur âme … Tartuffes » (Gérald Bronner)
« Par la puissance de la transparence des données collectives et notre répugnance à reconnaître le caractère discutable de nos préférences la maxime est devenue : mensonge privé, vérité publique … les individus sont des acteurs stratégiques qu tentent de concilier leurs intérêts matériels et symboliques. Ils affichent parfois dans le discours une vertu qu’ils malmènent au jour le jour (Bobos gauchistes-égalitaristes contournant la carte scolaire, fraudant le fisc et la société…)… Cédant à des satisfactions à court terme en se promettant de régler le problème à long terme. » (Gérald Bronner) – La transparence ou la promotion de l’hypocrisie.
« L’hypocrisie se complaît dans les spéculations sublimes ; car comme jamais on ne songe à aller plus loin que la spéculation, il n’en coûte rien de la faire magnifique. » (Edmund Burke) – Pour les crédules amateurs de promesses électorales.
« Il est impossible de vivre dans le monde sans jouer de temps en temps la comédie. Ce qui distingue l’honnête homme du fripon, c’est de ne la jouer que dans les cas forcés… au lieu que l’autre va au devant des occasions. » (Chamfort)
« Discours habiles et attitudes affectées dénotent rarement la vertu. » (Confucius)
« Le démocrate nouveau est arrivé … Collé à la vie, ouvert(e), sympa, blessé(e) … Crédible parce qu’authentique. Décoiffant. Tel qu’en lui-même enfin. Le bureau donne sur la chambre. Sans hypocrisie. Traduisons en bon latin : obscène, ‘ob-scenus’, ce qui reste d’un homme quand il ne se met plus en scène, quand s’exhibe ce que l’on doit cacher ou éviter … Une société qui confond le ‘surmoi’ et le ‘moi’, le ‘nous’ et le ‘je’ … la société produite par la proximité, convivialité, réactivité … Une France myope et narcissique, qui ne voit presque plus rien en dehors de ses frontières, et ne se voit plus elle-même telle qu’elle est … parce qu’elle a renoncé à prendre le recul du spectateur … qui discrédite le spectaculaire, délégitime les secrets, abandonne la distance et la retenue … Déballage et ‘coming out’ … abandon du secret de l’instruction, du secret médical … On commence par rabaisser le caquet à ceux qui se haussent du col, et l’on finit par faire rentrer dans le camp des minables, le nôtre, toutes les figures héroïques ou géniales … En chacun de nous, un maniaque du trou de serrure … Sans taillis, plus de gibier, sans coulisses, plus de scène … Gesticulations au lieu d’action … Obscène et condamné à l’échec, puisqu’un projet d’immédiate et absolue transparence, fût-il baptisé ultra ou post moderne, ignore qu’un être vivant dépérit s’il se voit privé de ses zones d’ombre. » (Régis Debray – simplifié)
« Généralement, l’hypocrisie caractérise les courants de pensée universalistes, parce que la réalité les abandonne … L’hypocrisie s’accroît lorsque depuis des décennies, des système de plus en plus inadaptés sont à la fois canonisés par les discours unanimes, et réservés aux humbles (l’école et l’université et les enfants de l’élite). » (Chantal Delsol) – La conduite biaisée de toutes les nomenklatura qui ne saurait s’appliquer la conduite recommandée (imposée) au peuple.
« C’est l’intolérance qui crée l’hypocrisie. » (Louis Dumur)
« Il y a des gens qui, par haine de l’hypocrisie, feignent des vices qu’ils n’ont pas. Ce sont des hypocrites du mal. » (Louis Dumur)
« Nos paroles démentent nos pensées, et nos actions nos paroles. C’est une double hypocrisie. » (Louis Dumur)
« Au soleil de l’intérêt toutes les hypocrisies fondent comme masque de cire. » (Louis Dumur)
« La vie quotidienne implique d’innombrables figures de cérémonial, tantôt rituel, tantôt subjectif, mais toujours intégrés à l’ensemble humain dans lequel nous vivons. L’individu a le choix entre adhérer aux règles ou bien en dissimuler la violation. Le contrôle social exerce sa pression, mais la perception de cette obligation suggère d’innombrables ruses … De multiples aménagements ou compromis sont à l’œuvre dans l’action des groupes et des individus les uns sur les autres … Une ruse qui se joue des postulations apparemment incontournables assouplit l’effet des codes et des impérieuses exigences de la religion ou de l’idéologie … La passion commence lorsque l’un ou l’autre des membres de la collectivité ne se satisfait plus des interactions autorisées ou clandestines , n’admet plus les règles du commerce des vivants entre eux … Malgré l’obsession de la cohérence, on mesure combien la vie quotidienne est formée d’équivoques, de compromis, d’ambiguïtés de ruses … Tentations auxquelles s’opposent le rêve utopique et cohérent par quelques penseurs d’une société réglée comme une machine, la ‘liturgie de l’ordre’ qu’Auguste Comte associait au progrès et dont il souhaitait que le gestion soit confiée à quelques penseurs qualifiés …. Les émotions, les sentiments, les passions ne sont pas identiques entre eux et ne différent pas seulement par la coloration que leur apporte une culture, une religion, une économie. Ils apparaissent comme autant de manière de surmonter tout à la fois les exigences de la nature, les institutions et les obstacles qui limitent, socialement, la libre interaction des êtres entre eux … Désirer des choses inconnues par les autres ne suscite d’adhésion collective que si les semences dispensées par l’hérétique peuvent engendrer des formes ultérieures de communauté, de connivence, de solidarité. » (Jean Duvignaud – considérations éparses autour des passions et de la vie en société)
« Dénoncer l’hypocrisie des hommes d’un autre temps qui prêchaient une morale et se comportaient honteusement par derrière … Mais qui encore aujourd’hui prétend à la vertu et à la piété ? Ce que nous avons gagné c’est que le même comportement s’étale au grand jour, et que le cynisme a remplacé l’hypocrisie. Ayant liquidé l’hypocrisie morale, nous avons par là même permis l’instauration du régime des camps de concentration. Aujourd’hui les hypocrites sont justement ceux qui dénoncent les valeurs d’hier, les lieux communs d’hier, et qui se parent de faux courage (il ne leur en coûte rien) et de fausse lucidité (le travail a déjà été fait). » (Jacques Ellul)
« La référence à la fois aux valeurs et à la modernisation permet de se situer toujours du bon côté dans les débats en jouant sur les deux tableaux à la fois : celui de la modernité et de la morale (revendiquant le ‘mouvement’, le ‘changement’, ‘l’ouverture’ et la ‘tolérance’) tout en continuant de s’affirmer comme l’héritier légitime de la Révolution français et du mouvement ouvrier. Tout opposant peut être d’emblée ainsi disqualifié en étant traité de dogmatique, de passéiste, de ‘ringard’, d’intolérant ou de réactionnaire. » (Jean-Pierre Le Goff)
« Les femmes poussent l’hypocrisie assez loin pour que tous les enfants puissent dire de leur mère : ‘C’était une sainte.’ » (Rémy de Gourmont)
« Le Moyen âge ne connut pas nos hypocrisies. Il n’ignora rien des éternelles turpitudes, mais dit Ozanam, il sut les haïr. Il n’usa ni de nos ménagements ni de nos délicatesses ; il publia les vices, il les sculpta sur les porches des cathédrales et dans les strophes des poètes … Mais il ne roule pas la brute dans son vice ; il l’agenouille et lui fait relever la tête. » (Rémy de Gourmont) – Comparer avec l’hypocrisie, la vulgarité et la méchanceté perverse de nos lyncheurs et lyncheuses médiatiques et facebookiens.
« Celui qui aime les autres est fou. L’hypocrisie suprême c’est qu’on ne veuille pas l’avouer. L’hypocrisie ce sont les alibis, c’est le sourire de l’humanisme, l’hypocrisie c’est que tout cela se fait au nom de la justice. On n’ose plus dire : tout cela est au nom de la charité. » (Eugène Ionesco)
« L’hypocrite n’a pas perdu totalement le sens des valeurs (La Rochefoucauld y reconnaît l’hommage que le vice rend à la vertu), d’où il s’ensuivrait ceci : que l’hypocrite n’a pas perdu totalement le sens des valeurs, qu’il a au fond une bonne et saine nature … L’hypocrite a peut-être gardé, qui sait ? la nostalgie de la sincérité ; sinon pourquoi attacherait-il tant de prix à son apparence ? » (Vladimir Jankélévitch)
« Un homme qui ne montre aucun défaut est un sot ou un hypocrite. » (Joseph Joubert)
« Il regrettait seulement de ne pas avoir poussé l’hypocrisie jusqu’au point où elle est invisible. » (Valéry Larbaud)
« L’hypocrisie n’est pas bonne, mais elle a deux avantages pratiques : l’hypocrite reconnaît dans son discours que tel critère éthique est bon ; et il est obligé de contrôler ce qu’il fait, car s’il est pris en porte-à-faux, il est plus vulnérable. » (Pierre de Lauzun) – Voir les efforts de dissimulation et de communication des politiques pour ne pas être pris la main dans le sac ou pour se disculper.
« Plus les individus sont socialisés à l’autonomie privée, plus s’impose l’impératif des droits de l’homme ; plus la société marche à l’individualisme hédoniste, plus l’individualité humaine apparaît comme valeur ultime ; plus les méga-discours historiques s’effondrent, plus la vie et le respect de la personne s’érigent en absolu ; plus la violence régresse dans les mœurs, plus l’Individu est sacralisé. » (Gilles Lipovetsky) – On reconnaît là l’optimisme béat propre à cet auteur (au moins dans les années 1980). Il est même fort probable qu’il y croit, ce qui est louable pour sa sincérité mais très discutable pour sa lucidité et ses dons de clairvoyance – C’est l’auteur du blog qui a choisi de placer ces élucubrations à la rubrique hypocrisie (non point celle de l’auteur du texte, mais celle de la société).
« S’élever contre les fautes d’autrui pour mieux goûter sa propre vertu … Comme toute passion, l’indignation est sur le fil du rasoir de l’hypocrisie … La conscience malheureuse garant de la vertu. » (Jean-François Mattéi)
« L’hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus. Le personnage d’homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu’on puisse jouer aujourd’hui, et la profession d’hypocrite a de merveilleux avantages. C’est un art de qui l’imposture est toujours respectée… » (Molière – Don Juan) – Décrivant déjà la jet-set, les milieux médiatiques et la horde des bien-pensants de son temps.
« Ce sont choses que j’ai toujours vues de singulier accord : les opinions supercélestes et les mœurs souterraines. » (Montaigne) – L’hypocrisie n’est pas d’aujourd’hui même si elle fructifie.
« ‘Ce que nos pères ont fait, nous ne l’aurions pas fait’. Au nom de l’éradication de la violence nous tournons notre violence non liquidable contre nos ancêtres ; et nous tirons de l’inoffensive confrontation avec leurs fantômes un sentiment éclatant de supériorité morale. » (Philippe Muray) – Rien de nouveau depuis les Pharisiens – « Pleins d’hypocrisie et d’iniquité. » (Mt 23 : 28) – Mais nos dominants sont encore plus menteurs et plus moralement corrompus que les Pharisiens du temps de Jésus.
« Ceux qui dénonçaient (ces écarts) réprouvaient peut-être le désordre, mais plus encore le mensonge. Ceux, en revanche, qui s’abritaient derrière (les apparences) voyaient dans la dissimulation non une seconde faute pire que la première, mais au contraire un correctif, un souci de moralité et presque enfin une vertu. » (Jean d’Ormesson) – Tout n’est pas bon à révéler.
« On convoque les caméras quand on prend ostensiblement le train pour se rendre au sommet climatique de Copenhague, pas quand on prend l’avion pour aller passer Noël aux Maldives. » (André Perrin – citant le Canard enchainé sur Cécile Duflot, grande dignitaire écologiste) – On pourrait donner des milliers d’exemples. – « Le système est injuste, mais tant qu’il existe il n’y a pas de raisons que nous soyons les seuls à ne pas profiter de son injustice. » (même auteur – résumant le beau principe de nos élites prétendues contestataires).
« Le conditionnel, tout journaliste peut en attester, n’est que le cache-sexe de l’hypocrisie, quand il n’est pas le sésame de la mauvaise foi, l’instrument des pires insinuations, des campagnes les plus nauséabondes. » (Bernard Poulet) – L’outil privilégié des dénonciateurs.
« Le titre Ier du texte s’intitule donc ‘Élargir l’accès aux technologies disponibles sans s’affranchir de nos principes éthiques’. La suite des articles révèle pourtant exactement le contraire puisqu’il s’agit précisément d’abandonner tous les principes qui avaient jusqu’à présent gouverné l’assistance à la procréation et en particulier le principe cardinal qui réservait ces techniques médicales aux pathologies reproductives dûment constatées. Dans la plus pure duplicité macronienne, le projet de loi affirme respecter des principes éthiques alors qu’il les supprime purement et simplement, l’oxymore jésuite du « en même temps » trouvant là son expression la plus aboutie. Si l’on prête quelque crédit à la formule d’Aimé Césaire selon laquelle ‘une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde’, il ne fait guère de doute que ce projet de loi consacre l’abandon définitif de la philosophie des Lumières et scelle la déchéance morale de la civilisation occidentale. La lecture de ce médiocre texte rappelle les recommandations de Philippe Muray exhortant les djihadistes à renoncer aux attentats contre un Occident ‘déjà mort’. S’il fallait en effet se convaincre de notre décadence, ce projet de loi y suffirait. » (Anne-Marie le Pourhiet – sur l’extension indéfinie et infinie de la PMA)
« Le vrai, le grand, le profond hypocrite est celui qui a su cacher à tout le monde qu’il l’est. » (Pierre Reverdy)
« Hommage que le vice rend à la vertu. » (La Rochefoucauld) – Pardon de cette banalité.
« Dés que l’amour veut être profond, essentiel, fondamental, le premier effet de l’approfondissement est de faire négliger la surface de simple politesse et d‘aimable indulgence. La courtoisie, le souci élémentaire de ne pas gêner les autres, l’attention aux points de vue variés, toutes ces conduites superficielles sont alors réputés hypocrites. L’intensité de l’amour pour les autres permet d’être à leur égard aussi grossier, aussi malappris, aussi hargneux, et finalement aussi impitoyable que l’on voudra. » (Raymond Ruyer) – Qu’est-ce que cela peut te faire que je prenne toute la place dans tous les placards et tiroirs puisque je t‘aime.
« ‘Ce qu’il y a de terrible quand on cherche la vérité, c’est qu’on la trouve’ … On la trouve et on n’est plus libre ni de suivre la pente de son entourage ni d’accepter les clichés courants … Il est trop facile pour les gens de ne pas reconnaître la vérité, notamment lorsque cela peut signifier pour eux d’avoir à rompre avec une communauté constituant une partie importante de leur identité ou d’être rejetés par elle» (Susan Sontag –sur les décennies d’aveuglement concernant les régimes communistes – citant Rémy de Gourmont) – « Nous sommes passés à d’autre illusions, à d’autres mensonges, que des gens intelligents, mus par de bonnes intentions et des idées politiques humanistes s’adressent à eux-mêmes et à leurs supporters afin de ne pas apporter d’aide à leurs ennemis ni à les encourager. » (même auteur) – Actuel festival d’hypocrisie.
« Il y a dans l’hypocrisie autant de folie que de vice ; il est aussi facile d’être honnête homme que de le paraître. » (Germaine de Staël)
« Au Moyen Äge, comme de nos jours, la force faisait tous les droits ; mais aujourd’hui la puissance cherche à donner à ses actions l’apparence de la justice. » (Stendhal) – Bien de nos jours.
« L’hypocrisie est une nécessité dans les époques où la complexité humaine n’est pas admise, où la stupidité de l’opinion impose un modèle aux personnes. Le modèle est proprement pris pour masque. » (Paul Valéry)
« Rien de plus dangereux que l’homme qui agit bien et pense mal. Le contraire ou le symétrique de l’hypocrite. » (Paul Valéry)
« Quand il est dit ‘A chacun sa vérité, sa morale et ses goûts’ on a l’impression qu’il s’agit là d’un énoncé libérateur permettant à chacun … En réalité, il y a là un énoncé autoritaire, cet énoncé aboutissant à ranger le vrai, le bien et le beau dans des cases individuelles avec prière de ne pas en sortir. Sur un mode individualiste, libérale t libertaire on a affaire à un totalitarisme … supposant une véritable police intellectuelle, mentale, morale, spirituelle, culturelle, médiatique et politique … Une liberté soigneusement et sévèrement encadrée » (Bertrand Vergely – sur l’hypocrisie des sociétés démocratiques)
« Si la lutte contre la souffrance se met à servir la logique du marché, tôt ou tard cette logique du marché va reproduire le système de la souffrance qui sert sa logique, pour son plus grand profit … Qu’un homme politique poursuivi par la justice décide de s’abriter derrière une action humanitaire afin de faire diversion est révélateur quant à l’’utilisation cynique de la souffrance pour se bâtir une image. Qu’un autre homme politique prétende inventer la charité parce qu’il se fait filmer en train de pratiquer celle-ci en dit long sur la façon … dont on manipule la générosité … Entremêlons la dénonciation du mal ainsi que la charité à nos stratégies de vente, ainsi nous serons inattaquables … je ferai de la publicité à ta souffrance si ta souffrance fait de la publicité à ma publicité. » (Bertrand Vergely) – Je n’ai pas identifié le premier homme politique (il y en a tellement dans ce cas), dans le deuxième, tout le monde a reconnu ce pantin arriviste richissime de Bernard Kouchner – « Quand tu fais l’aumône ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle … pour obtenir la gloire qui vient des hommes … afin que ton aumône reste dans le secret. » (Evangiles)
« Ces êtres dont la seule vertu se réduit à faire semblant de n’être pas hypocrites. » (Louis Veuillot)
« Je suis de plus en plus convaincu que toute la littérature de notre passé récent avait fait une mauvaise besogne en stigmatisant l’hypocrisie mondaine … C’est aussi le résultat de la bonne éducation, qui est un des moyens sociaux d’autodéfense des hommes contre eux-mêmes. C’est la capacité de savoir se dominer, sans laquelle aucun rapport normal n’est possible. Sans cette bonne éducation, la vie devient un cauchemar. Sans elle, il est tout simplement impossible de rencontrer qui que ce soit. » (Paul Watzlawick)
« L’Amérique est née dans le monde pour rendre service à l’humanité. » (Woodrow Wilson) – Typiquement anglo-saxonne.
« L’hypocrisie fut qualifiée de bourgeoise, pour mieux la déconsidérer … On se dit tout, on ne se cache rien … La discrétion protégeait la liberté individuelle ; elle serait regardée dés lors comme une entrave à la liberté individuelle, une faute contre les sentiments. » (Eric Zemmour) – On entrait dans l’univers de la délation aujourd’hui bien établi et honoré, parce que redouté (journalisme d’investigation, souvent journalisme de délation).
« Le renard cache sa queue. »(proverbe)
« La loi des trois L : je loue, je lâche, je lynche. » (?)
« L’hypocrisie se complaît dans les spéculations sublimes ; car comme jamais on ne songe à aller plus loin que la spéculation, il n’en coûte rien de la faire magnifique. » (Edmund Burke) – Pour les crédules amateurs de promesses électorales.
« Il est impossible de vivre dans le monde sans jouer de temps en temps la comédie. Ce qui distingue l’honnête homme du fripon, c’est de ne la jouer que dans les cas forcés… au lieu que l’autre va au devant des occasions. » (Chamfort)
« Discours habiles et attitudes affectées dénotent rarement la vertu. » (Confucius)
« Le démocrate nouveau est arrivé … Collé à la vie, ouvert(e), sympa, blessé(e) … Crédible parce qu’authentique. Décoiffant. Tel qu’en lui-même enfin. Le bureau donne sur la chambre. Sans hypocrisie. Traduisons en bon latin : obscène, ‘ob-scenus’, ce qui reste d’un homme quand il ne se met plus en scène, quand s’exhibe ce que l’on doit cacher ou éviter … Une société qui confond le ‘surmoi’ et le ‘moi’, le ‘nous’ et le ‘je’ … la société produite par la proximité, convivialité, réactivité … Une France myope et narcissique, qui ne voit presque plus rien en dehors de ses frontières, et ne se voit plus elle-même telle qu’elle est … parce qu’elle a renoncé à prendre le recul du spectateur … qui discrédite le spectaculaire, délégitime les secrets, abandonne la distance et la retenue … Déballage et ‘coming out’ … abandon du secret de l’instruction, du secret médical … On commence par rabaisser le caquet à ceux qui se haussent du col, et l’on finit par faire rentrer dans le camp des minables, le nôtre, toutes les figures héroïques ou géniales … En chacun de nous, un maniaque du trou de serrure … Sans taillis, plus de gibier, sans coulisses, plus de scène … Gesticulations au lieu d’action … Obscène et condamné à l’échec, puisqu’un projet d’immédiate et absolue transparence, fût-il baptisé ultra ou post moderne, ignore qu’un être vivant dépérit s’il se voit privé de ses zones d’ombre. » (Régis Debray – simplifié)
« Généralement, l’hypocrisie caractérise les courants de pensée universalistes, parce que la réalité les abandonne … L’hypocrisie s’accroît lorsque depuis des décennies, des système de plus en plus inadaptés sont à la fois canonisés par les discours unanimes, et réservés aux humbles (l’école et l’université et les enfants de l’élite). » (Chantal Delsol) – La conduite biaisée de toutes les nomenklatura qui ne saurait s’appliquer la conduite recommandée (imposée) au peuple.
« C’est l’intolérance qui crée l’hypocrisie. » (Louis Dumur)
« Il y a des gens qui, par haine de l’hypocrisie, feignent des vices qu’ils n’ont pas. Ce sont des hypocrites du mal. » (Louis Dumur)
« Nos paroles démentent nos pensées, et nos actions nos paroles. C’est une double hypocrisie. » (Louis Dumur)
« Au soleil de l’intérêt toutes les hypocrisies fondent comme masque de cire. » (Louis Dumur)
« La vie quotidienne implique d’innombrables figures de cérémonial, tantôt rituel, tantôt subjectif, mais toujours intégrés à l’ensemble humain dans lequel nous vivons. L’individu a le choix entre adhérer aux règles ou bien en dissimuler la violation. Le contrôle social exerce sa pression, mais la perception de cette obligation suggère d’innombrables ruses … De multiples aménagements ou compromis sont à l’œuvre dans l’action des groupes et des individus les uns sur les autres … Une ruse qui se joue des postulations apparemment incontournables assouplit l’effet des codes et des impérieuses exigences de la religion ou de l’idéologie … La passion commence lorsque l’un ou l’autre des membres de la collectivité ne se satisfait plus des interactions autorisées ou clandestines , n’admet plus les règles du commerce des vivants entre eux … Malgré l’obsession de la cohérence, on mesure combien la vie quotidienne est formée d’équivoques, de compromis, d’ambiguïtés de ruses … Tentations auxquelles s’opposent le rêve utopique et cohérent par quelques penseurs d’une société réglée comme une machine, la ‘liturgie de l’ordre’ qu’Auguste Comte associait au progrès et dont il souhaitait que le gestion soit confiée à quelques penseurs qualifiés …. Les émotions, les sentiments, les passions ne sont pas identiques entre eux et ne différent pas seulement par la coloration que leur apporte une culture, une religion, une économie. Ils apparaissent comme autant de manière de surmonter tout à la fois les exigences de la nature, les institutions et les obstacles qui limitent, socialement, la libre interaction des êtres entre eux … Désirer des choses inconnues par les autres ne suscite d’adhésion collective que si les semences dispensées par l’hérétique peuvent engendrer des formes ultérieures de communauté, de connivence, de solidarité. » (Jean Duvignaud – considérations éparses autour des passions et de la vie en société)
« Dénoncer l’hypocrisie des hommes d’un autre temps qui prêchaient une morale et se comportaient honteusement par derrière … Mais qui encore aujourd’hui prétend à la vertu et à la piété ? Ce que nous avons gagné c’est que le même comportement s’étale au grand jour, et que le cynisme a remplacé l’hypocrisie. Ayant liquidé l’hypocrisie morale, nous avons par là même permis l’instauration du régime des camps de concentration. Aujourd’hui les hypocrites sont justement ceux qui dénoncent les valeurs d’hier, les lieux communs d’hier, et qui se parent de faux courage (il ne leur en coûte rien) et de fausse lucidité (le travail a déjà été fait). » (Jacques Ellul)
« La référence à la fois aux valeurs et à la modernisation permet de se situer toujours du bon côté dans les débats en jouant sur les deux tableaux à la fois : celui de la modernité et de la morale (revendiquant le ‘mouvement’, le ‘changement’, ‘l’ouverture’ et la ‘tolérance’) tout en continuant de s’affirmer comme l’héritier légitime de la Révolution français et du mouvement ouvrier. Tout opposant peut être d’emblée ainsi disqualifié en étant traité de dogmatique, de passéiste, de ‘ringard’, d’intolérant ou de réactionnaire. » (Jean-Pierre Le Goff)
« Les femmes poussent l’hypocrisie assez loin pour que tous les enfants puissent dire de leur mère : ‘C’était une sainte.’ » (Rémy de Gourmont)
« Le Moyen âge ne connut pas nos hypocrisies. Il n’ignora rien des éternelles turpitudes, mais dit Ozanam, il sut les haïr. Il n’usa ni de nos ménagements ni de nos délicatesses ; il publia les vices, il les sculpta sur les porches des cathédrales et dans les strophes des poètes … Mais il ne roule pas la brute dans son vice ; il l’agenouille et lui fait relever la tête. » (Rémy de Gourmont) – Comparer avec l’hypocrisie, la vulgarité et la méchanceté perverse de nos lyncheurs et lyncheuses médiatiques et facebookiens.
« Celui qui aime les autres est fou. L’hypocrisie suprême c’est qu’on ne veuille pas l’avouer. L’hypocrisie ce sont les alibis, c’est le sourire de l’humanisme, l’hypocrisie c’est que tout cela se fait au nom de la justice. On n’ose plus dire : tout cela est au nom de la charité. » (Eugène Ionesco)
« L’hypocrite n’a pas perdu totalement le sens des valeurs (La Rochefoucauld y reconnaît l’hommage que le vice rend à la vertu), d’où il s’ensuivrait ceci : que l’hypocrite n’a pas perdu totalement le sens des valeurs, qu’il a au fond une bonne et saine nature … L’hypocrite a peut-être gardé, qui sait ? la nostalgie de la sincérité ; sinon pourquoi attacherait-il tant de prix à son apparence ? » (Vladimir Jankélévitch)
« Un homme qui ne montre aucun défaut est un sot ou un hypocrite. » (Joseph Joubert)
« Il regrettait seulement de ne pas avoir poussé l’hypocrisie jusqu’au point où elle est invisible. » (Valéry Larbaud)
« L’hypocrisie n’est pas bonne, mais elle a deux avantages pratiques : l’hypocrite reconnaît dans son discours que tel critère éthique est bon ; et il est obligé de contrôler ce qu’il fait, car s’il est pris en porte-à-faux, il est plus vulnérable. » (Pierre de Lauzun) – Voir les efforts de dissimulation et de communication des politiques pour ne pas être pris la main dans le sac ou pour se disculper.
« Plus les individus sont socialisés à l’autonomie privée, plus s’impose l’impératif des droits de l’homme ; plus la société marche à l’individualisme hédoniste, plus l’individualité humaine apparaît comme valeur ultime ; plus les méga-discours historiques s’effondrent, plus la vie et le respect de la personne s’érigent en absolu ; plus la violence régresse dans les mœurs, plus l’Individu est sacralisé. » (Gilles Lipovetsky) – On reconnaît là l’optimisme béat propre à cet auteur (au moins dans les années 1980). Il est même fort probable qu’il y croit, ce qui est louable pour sa sincérité mais très discutable pour sa lucidité et ses dons de clairvoyance – C’est l’auteur du blog qui a choisi de placer ces élucubrations à la rubrique hypocrisie (non point celle de l’auteur du texte, mais celle de la société).
« S’élever contre les fautes d’autrui pour mieux goûter sa propre vertu … Comme toute passion, l’indignation est sur le fil du rasoir de l’hypocrisie … La conscience malheureuse garant de la vertu. » (Jean-François Mattéi)
« L’hypocrisie est un vice à la mode, et tous les vices à la mode passent pour vertus. Le personnage d’homme de bien est le meilleur de tous les personnages qu’on puisse jouer aujourd’hui, et la profession d’hypocrite a de merveilleux avantages. C’est un art de qui l’imposture est toujours respectée… » (Molière – Don Juan) – Décrivant déjà la jet-set, les milieux médiatiques et la horde des bien-pensants de son temps.
« Ce sont choses que j’ai toujours vues de singulier accord : les opinions supercélestes et les mœurs souterraines. » (Montaigne) – L’hypocrisie n’est pas d’aujourd’hui même si elle fructifie.
« ‘Ce que nos pères ont fait, nous ne l’aurions pas fait’. Au nom de l’éradication de la violence nous tournons notre violence non liquidable contre nos ancêtres ; et nous tirons de l’inoffensive confrontation avec leurs fantômes un sentiment éclatant de supériorité morale. » (Philippe Muray) – Rien de nouveau depuis les Pharisiens – « Pleins d’hypocrisie et d’iniquité. » (Mt 23 : 28) – Mais nos dominants sont encore plus menteurs et plus moralement corrompus que les Pharisiens du temps de Jésus.
« Ceux qui dénonçaient (ces écarts) réprouvaient peut-être le désordre, mais plus encore le mensonge. Ceux, en revanche, qui s’abritaient derrière (les apparences) voyaient dans la dissimulation non une seconde faute pire que la première, mais au contraire un correctif, un souci de moralité et presque enfin une vertu. » (Jean d’Ormesson) – Tout n’est pas bon à révéler.
« On convoque les caméras quand on prend ostensiblement le train pour se rendre au sommet climatique de Copenhague, pas quand on prend l’avion pour aller passer Noël aux Maldives. » (André Perrin – citant le Canard enchainé sur Cécile Duflot, grande dignitaire écologiste) – On pourrait donner des milliers d’exemples. – « Le système est injuste, mais tant qu’il existe il n’y a pas de raisons que nous soyons les seuls à ne pas profiter de son injustice. » (même auteur – résumant le beau principe de nos élites prétendues contestataires).
« Le conditionnel, tout journaliste peut en attester, n’est que le cache-sexe de l’hypocrisie, quand il n’est pas le sésame de la mauvaise foi, l’instrument des pires insinuations, des campagnes les plus nauséabondes. » (Bernard Poulet) – L’outil privilégié des dénonciateurs.
« Le titre Ier du texte s’intitule donc ‘Élargir l’accès aux technologies disponibles sans s’affranchir de nos principes éthiques’. La suite des articles révèle pourtant exactement le contraire puisqu’il s’agit précisément d’abandonner tous les principes qui avaient jusqu’à présent gouverné l’assistance à la procréation et en particulier le principe cardinal qui réservait ces techniques médicales aux pathologies reproductives dûment constatées. Dans la plus pure duplicité macronienne, le projet de loi affirme respecter des principes éthiques alors qu’il les supprime purement et simplement, l’oxymore jésuite du « en même temps » trouvant là son expression la plus aboutie. Si l’on prête quelque crédit à la formule d’Aimé Césaire selon laquelle ‘une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde’, il ne fait guère de doute que ce projet de loi consacre l’abandon définitif de la philosophie des Lumières et scelle la déchéance morale de la civilisation occidentale. La lecture de ce médiocre texte rappelle les recommandations de Philippe Muray exhortant les djihadistes à renoncer aux attentats contre un Occident ‘déjà mort’. S’il fallait en effet se convaincre de notre décadence, ce projet de loi y suffirait. » (Anne-Marie le Pourhiet – sur l’extension indéfinie et infinie de la PMA)
« Le vrai, le grand, le profond hypocrite est celui qui a su cacher à tout le monde qu’il l’est. » (Pierre Reverdy)
« Hommage que le vice rend à la vertu. » (La Rochefoucauld) – Pardon de cette banalité.
« Dés que l’amour veut être profond, essentiel, fondamental, le premier effet de l’approfondissement est de faire négliger la surface de simple politesse et d‘aimable indulgence. La courtoisie, le souci élémentaire de ne pas gêner les autres, l’attention aux points de vue variés, toutes ces conduites superficielles sont alors réputés hypocrites. L’intensité de l’amour pour les autres permet d’être à leur égard aussi grossier, aussi malappris, aussi hargneux, et finalement aussi impitoyable que l’on voudra. » (Raymond Ruyer) – Qu’est-ce que cela peut te faire que je prenne toute la place dans tous les placards et tiroirs puisque je t‘aime.
« ‘Ce qu’il y a de terrible quand on cherche la vérité, c’est qu’on la trouve’ … On la trouve et on n’est plus libre ni de suivre la pente de son entourage ni d’accepter les clichés courants … Il est trop facile pour les gens de ne pas reconnaître la vérité, notamment lorsque cela peut signifier pour eux d’avoir à rompre avec une communauté constituant une partie importante de leur identité ou d’être rejetés par elle» (Susan Sontag –sur les décennies d’aveuglement concernant les régimes communistes – citant Rémy de Gourmont) – « Nous sommes passés à d’autre illusions, à d’autres mensonges, que des gens intelligents, mus par de bonnes intentions et des idées politiques humanistes s’adressent à eux-mêmes et à leurs supporters afin de ne pas apporter d’aide à leurs ennemis ni à les encourager. » (même auteur) – Actuel festival d’hypocrisie.
« Il y a dans l’hypocrisie autant de folie que de vice ; il est aussi facile d’être honnête homme que de le paraître. » (Germaine de Staël)
« Au Moyen Äge, comme de nos jours, la force faisait tous les droits ; mais aujourd’hui la puissance cherche à donner à ses actions l’apparence de la justice. » (Stendhal) – Bien de nos jours.
« L’hypocrisie est une nécessité dans les époques où la complexité humaine n’est pas admise, où la stupidité de l’opinion impose un modèle aux personnes. Le modèle est proprement pris pour masque. » (Paul Valéry)
« Rien de plus dangereux que l’homme qui agit bien et pense mal. Le contraire ou le symétrique de l’hypocrite. » (Paul Valéry)
« Quand il est dit ‘A chacun sa vérité, sa morale et ses goûts’ on a l’impression qu’il s’agit là d’un énoncé libérateur permettant à chacun … En réalité, il y a là un énoncé autoritaire, cet énoncé aboutissant à ranger le vrai, le bien et le beau dans des cases individuelles avec prière de ne pas en sortir. Sur un mode individualiste, libérale t libertaire on a affaire à un totalitarisme … supposant une véritable police intellectuelle, mentale, morale, spirituelle, culturelle, médiatique et politique … Une liberté soigneusement et sévèrement encadrée » (Bertrand Vergely – sur l’hypocrisie des sociétés démocratiques)
« Si la lutte contre la souffrance se met à servir la logique du marché, tôt ou tard cette logique du marché va reproduire le système de la souffrance qui sert sa logique, pour son plus grand profit … Qu’un homme politique poursuivi par la justice décide de s’abriter derrière une action humanitaire afin de faire diversion est révélateur quant à l’’utilisation cynique de la souffrance pour se bâtir une image. Qu’un autre homme politique prétende inventer la charité parce qu’il se fait filmer en train de pratiquer celle-ci en dit long sur la façon … dont on manipule la générosité … Entremêlons la dénonciation du mal ainsi que la charité à nos stratégies de vente, ainsi nous serons inattaquables … je ferai de la publicité à ta souffrance si ta souffrance fait de la publicité à ma publicité. » (Bertrand Vergely) – Je n’ai pas identifié le premier homme politique (il y en a tellement dans ce cas), dans le deuxième, tout le monde a reconnu ce pantin arriviste richissime de Bernard Kouchner – « Quand tu fais l’aumône ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle … pour obtenir la gloire qui vient des hommes … afin que ton aumône reste dans le secret. » (Evangiles)
« Ces êtres dont la seule vertu se réduit à faire semblant de n’être pas hypocrites. » (Louis Veuillot)
« Je suis de plus en plus convaincu que toute la littérature de notre passé récent avait fait une mauvaise besogne en stigmatisant l’hypocrisie mondaine … C’est aussi le résultat de la bonne éducation, qui est un des moyens sociaux d’autodéfense des hommes contre eux-mêmes. C’est la capacité de savoir se dominer, sans laquelle aucun rapport normal n’est possible. Sans cette bonne éducation, la vie devient un cauchemar. Sans elle, il est tout simplement impossible de rencontrer qui que ce soit. » (Paul Watzlawick)
« L’Amérique est née dans le monde pour rendre service à l’humanité. » (Woodrow Wilson) – Typiquement anglo-saxonne.
« L’hypocrisie fut qualifiée de bourgeoise, pour mieux la déconsidérer … On se dit tout, on ne se cache rien … La discrétion protégeait la liberté individuelle ; elle serait regardée dés lors comme une entrave à la liberté individuelle, une faute contre les sentiments. » (Eric Zemmour) – On entrait dans l’univers de la délation aujourd’hui bien établi et honoré, parce que redouté (journalisme d’investigation, souvent journalisme de délation).
« Le renard cache sa queue. »(proverbe)
« La loi des trois L : je loue, je lâche, je lynche. » (?)