195,2 – Choix

– Possibilité et exercice de liberté niés par le Relativisme. Pourquoi choisir puisque tout se vaut ?         

– Si selon Vladimir Jankélévitch le drame du choix est « l’amputation de tous les autres possibles », l’absence de choix (qui est aussi un choix) mène selon Pascal Bruckner à « la disette des possibles. »

– Il faut poser les problèmes, puis essayer de les oublier. Devant un problème il y a d’abord, et bien plus, à savoir qu’à faire. D’où nous vient ce besoin ? Cette envie est-elle bien mienne ? Est-elle encore actuelle ?

– S’il est bien rare que, dans une situation donnée, il ne se présente réellement qu’une seule voie il est très fréquent qu’on n’en aperçoive qu’une seule. Examinons bien la valeur de l’option simplificatrice qui nous ferait penser qu’il n’y a pas d’autre solution. C’est très souvent une illusion du moment, la conséquence d’un aveuglement passager, le résultat d’une obsession, parfois celui d’une angoisse située ailleurs et à éclaircir. Cela peut résulter aussi de l’abandon à la facilité qui consiste à se débarrasser d’un choix difficile, d’une hésitation pénible, en fonçant tête baissée, « en brûlant ses vaisseaux. »

– Il paraît qu’on a toujours préparé la prochaine guerre en fonction de la précédente, selon Chateaubriand « qu’on élève toujours les enfants en fonction d’un monde qui n’existe plus. »

En effet, on est fréquemment décalé, on réagit aujourd’hui en fonction d’hier. Le temps psychologique ne coïncide pas avec le temps physique. Le premier traîne et s’attarde alors que le second va son train imperturbablement. L’apparition à la conscience d’un état, d’un besoin, de ce qu’on devrait faire, est souvent à retardement.

– Ecueils, en dehors du retard : injonctions reçues dans l’enfance, préemption de personnes signifiantes mal choisies, conseils non qualifiés et directifs, remarques anodines de bavards, bouger, décider, par angoisse, alors qu’on se trouve dans un état psychologique instable–

-Assurément, nul n’est obligé de disposer d’internet à la maison, ni d’une carte bleue. Mais essayez-donc.

– L’herbe n’est pas forcément plus verte ailleurs.

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« Chaque fois qu’on me demande de choisir entre deux voies, je n’hésite jamais : je prends la troisième. » (Woody Allen)

« C’est ce que nous en faisons, et dans une moindre mesure ce que nous en pensons, qui rend un choix bon ou mauvais …  Choix d’habitation, de conjoint, de métier. Un autre choix aurait entraîné d’autres conséquences, peut-être tout aussi regrettables. » (Christophe André)

« La faute de la volonté est qu’elle procède à l’acte de choix tandis qu’elle ne regarde pas la règle. » (saint Thomas d’Aquin)

Distinction du choix et du souhait « Il n’y a pas de choix des choses impossibles alors qu’il peut y avoir souhait  (l’immortalité), le souhait peut porter sur des choses qu’on ne saurait mener à bonne fin par soi-même (la réussite de tel athlète), le souhait porte plutôt sur la fin et le choix sur les moyens (la santé et les moyens d’y parvenir ou d’y rester). » (Aristote)

 « Nous délibérons non pas sur les fins elles-mêmes, mais sur les moyens d’atteindre les fins (un médecin ne se demande pas s’il doit guérir son malade) … La fin étant ainsi objet de souhait, et les moyens pour atteindre à la fin, objets de délibération et de choix. » (Aristote)

« Ainsi peut-on dire indifféremment que le choix préférentiel est un intellect désirant ou un désir raisonnant. »  (Aristote)

« Quand les hommes ne choisissent pas, les événements choisissent pour eux. » (Raymond Aron)

« L’embarras du choix, j’y tiens passionnément, mais d’une certaine manière, j’aurais été content d’en être débarrassé. » (Raymond Aron) – C’est tellement vrai pour chacun d’entre nous, tels les ouailles du Grand Inquisiteur de Dostoîevski (Les frères Karamazov)

« Vouloir partiellement et partiellement ne pas vouloir : c’est une maladie de l’âme. Celle-ci, soulevée par la vérité, mais entraînée par le poids de l’habitude, ne peut se mettre tout à fait debout. Il y  a donc deux volontés, toutes deux incomplètes et ce que l’une possède fait défaut à l’autre … Ces volontés sont aux prises jusqu’à ce qu’intervienne un choix qui emporte, rassemble et unifie la volonté, antérieurement partagée. » (saint Augustin)

« Choisir, c’est limiter puisque c’est exclure ce qui n’a pas été choisi. En retenant certains possibles parmi tous les possibles, l’individu se restreint lui-même et nie sa propre liberté … Choisir c’est renoncer et, comme vivre c’est choisir, la vie est faite de renoncements. Mais, l’inversion des signes est aisée : renoncer c’est vivre, car c’est en construisant sa singularité que l’individu parvient à exalter ses capacités, son originalité, sa liberté. » (Jean Baechler)

« Le choix d’une idéologie, d’une religion, d’une lessive d’un goût… peut indifféremment résulter d’une motivation profonde et raisonnée pour telle solution ou de l’opposition au choix fait par autrui … Il reste une troisième solution, la plus probable, l’imitation, mais celle-ci n’est pas un choix, c’est une nécessité du point de vue de l’acteur. » (Jean Baechler) – Le choix par opposition est très fréquent quand il s’agit d’adopter une position idéologique.

« Un homme qui doit choisir, se sent interrogé : Es-tu, en agissant de la sorte, fidèle à ta première vision, à ta dernière espérance ? Es-tu ainsi à la hauteur de toi-même ? » (Père Hans Urs von Balthasar) – Réflexion qui s’applique aussi bien à des envies et des choix très matériels et existentiels.

« Choisir ! C’est l’éclair de l’intelligence. Hésitez-vous ? Tout est dit, vous vous trompez. Le goût n’a pas deux inspirations. » (Balzac)

« Si vous avez à choisir entre une idée, un résultat, un moyen et un sentiment, un plaisir, une  illusion, privilégiez l’un des trois premiers il vous donnera sans doute l’un des seconds en  prime. » (Balzac)

« Toute espèce de choix implique un mépris pour l’objet refusé. » (Balzac)

« Lorsqu’on est confronté à des choix écrasants, on ne décide plus, on se contente de cueillir passivement ce qui est disponible … 220 modèles de voiture, 250 types de céréales pour le petit déjeuner, 400 modèles de magnétoscope, 500 polices d’assurance maladie, 350 fonds mutuels et 35 pommes de douches. » (Benjamin Barber – se référant au magazine Consumer Reports)

« L’embarras du choix ; un malheur qui n’attendrit personne. » (Anne Barratin)

« Il n’y a pas de choix, il y a des rencontres. » (Anna Barratin)

« Un éclectique est un navire qui voudrait marcher avec quatre vents. » (Baudelaire)

« Ce qui compte vraiment c’est que ce soit ‘vous’ qui ayez maintenant les choses en main. Et vous devez les avoir en main : le choix vous revient peut-être, mais n’oubliez pas qu’il est obligatoire de choisir. » (Zygmunt Bauman – sur la société des consommateurs)

« La quantité de choix que nous devons faire au cours de l’existence ne cesse d’augmenter, chacun  a désormais la responsabilité de sa propre biographie. » (Ulrich Beck) – Avec en parallèle, l’augmentation des dépressions.

« Plus rien ne doit nous emprisonner par avance dans des schémas préétablis … Nous revendiquons en permanence cette liberté de choix comme une fin en soi … Le marché dit que tout doit être comparable, qu’il n’y a plus de différences (c’est la mondialisation) … Nous voulons entrer dans nos vies comme des consommateurs dans un supermarché … Et nous avons peur d’être enfermés dans nos propres choix … Cette obsession  donne un sens nouveau au fantasme de l’éternelle jeunesse. » (François-Xavier Bellamy)

 « L’individu peut à présent presque tout choisir : pays, métier, structure familiale, opinions politiques, convictions religieuses … il est révoltant qu’il ne puisse pas choisir son sexe et qu’il doive subir cette détermination. » (François-Xavier Bellamy)  – Abominable stéréotype. 

« A quoi bon user de sa raison quand le choix fondé en raison vaut le choix le plus futile, quand un sentiment raisonnable a la même valeur qu’un sentiment déraisonnable, quand les règles de vie sont purement arbitraires ? Les choix perdent toute signification … N’importe, chacun fait ce qu’il veut. Le choix est insignifiant. Si tout choix est justifiable par lui-même, s’il n’a d’autre fondement que la subjectivité pure, l‘absurde règne … Chacun est pour soi-même le maître du sens, le maître d’un sens insignifiant. » (Philippe Bénéton)

« A une époque qui attache tant d’importance à la liberté de choix, une jeune musulmane aurait le droit de choisir d’avorter, mais pas celui de porter le voile ? » (Alain de Benoist) – Exemple du grotesque de l’Occident.

« Choisir, donc exclure. » (Henri Bergson)

« Il me paraît parfaitement incohérent de soutenir, d’une part, que tous les événements sont déterminés par d’autres qui les précèdent (causalité) et, d’autre part, que, dans l’action, les hommes sont libres de choisir entre au moins deux voies … sans être déterminés dans leur choix par des causes échappant à leur contrôle … L’adhésion au déterminisme ébranlerait notre habitude de décerner blâmes ou louanges, de féliciter ou de condamner les hommes pour leurs actes … le déterminisme vide de son contenu tout un éventail d’expressions véhiculant un jugement moral. » (Isaiah Berlin)

« Refuser de choisir, c’est l’argument fallacieux de l’homme qui se prétend libre, mais c’est aussi le trait caractéristique du déprimé qui invoque pour le justifier son manque d’appétence … mieux vaut ne jamais choisir plutôt qu’endurer le souci d’affronter le contingent. » (Jean-Michel Besnier)

« Avec l’aide de la philosophie moderne, on se dirige vers des choix sans conséquences. » (Allan Bloom) – Enfin, le rêve !

« Il n’existe aucune nécessité, aucune morale, aucune pression sociale, aucun sacrifice à faire qui  milite en faveur ou à l’encontre d’aucune de ces directions, et il existe des désirs qui s’orientent vers chacune d’entre elles, avec, contradictoires entre eux, des arguments pour étayer chacun des choix …Toutes leurs relations doivent résulter d’un consentement, d’un contrat, d’un choix. Aucune n’est donnée d’avance. Ils peuvent être tout ce qu’ils souhaitent être, mais ils n’ont aucune raison particulière de souhaiter être quelque chose en particulier … ‘La jeunesse démocratique vit au jour le jour, satisfaisant le désir qui la prend, tantôt … tantôt … puis à nouveau …puis … Il n’y a ni ordre ni nécessité dans sa vie, mais la qualifiant de libre, de douce et de bénie, il la poursuit ainsi tout du long’ (Platon). » (Allan Bloom) – « Sur l’avenir indéterminé et ouvert et en l’absence de tout passé aliénant des jeunes Américains, libre du lieu, de croire en Dieu ou d’être athée ou agnostique, hétéro ou homosexuel ou les deux, mariés ou non, le restant ou non, ayant ou non des enfants, et ainsi de suite à l’infini … Comment s’étonner que ces voyageurs sans bagages se préoccupent principalement d’eux-mêmes, et de trouver le moyen d’éviter une chute libre permanente ? …  Nous sommes des solitaires sociaux. » (idem) – Situation angoissante, dépressive pour beaucoup.

« L’embarras est l’angoisse du choix. » (Albert Brie)

« ‘Trop de choses dans nos vies, grandes ou petites, ont fini par ressembler au zapping, marquées par une progression d’un choix à l’autre apparemment infinie et finalement paralysante, sans qu’il y ait le moindre guide … parce qu’il y a simplement trop de choix et personne pour nous aider à faire le tri’ … Beaucoup de ceux qui ont essayé une infinie variété de choix s’en sont tirés avec des demi-libertés et des demi-engagements. Ils finissent peut-être par avoir une vie modérée mais aussi sans relief. Leurs âmes sont teintées de gris … rien d’héroïque, rien qui inspire, rien qui donne sens à leurs vies. » (David Brooks – citant Alan Ehrenhalt)

« Celui qui espère embrasser tous les chemins risque fort de n’en étreindre aucun … Choisir, mais dans un cadre qui, en nous restreignant, conditionne aussi notre liberté. » (Pascal Bruckner)

« C’est quand on est le frère de tous qu’il fait si froid entre les hommes … La partialité dément l’altruisme, et pourtant l’altruisme présuppose cette partialité qui est sa condition contradictoirement vitale. L’étroitesse du choix garantit son authenticité. » (Pascal Bruckner)

« Les jeunes gens d’aujourd’hui qui disent ; ‘C’est mon choix’, et s’habillent des mêmes marques avec étiquette en évidence … Être avec les autres, je comprends, mais être comme les autres ? La fureur de la normalité ? » (Bélinda Cannone) – Conformisme toujours.

« Soutenir qu’il n’y a pas d’art, qu’il n’y a point d’idéal ; qu’il ne faut pas choisir, qu’il faut tout peindre ; que le laid est aussi beau que le beau, c’est tout simplement un jeu d’esprit dans ceux-ci, une dépravation du goût dans ceux-là, un sophisme de la paresse dans les uns, de l’impuissance dans les autres. » (Chateaubriand)

« Créer, c’est éliminer ; il faut choisir. » (Chesterton)

« Le sceptique sait pourtant que dés que l’on ‘sert’ on est sauvé, puisqu’on a choisi ; et tout choix est un défi au vague, à la malédiction, à l’infini. » (Emil Cioran)

« Devine si tu peux, et choisis si tu l’oses. » (Pierre Corneille)

« La vie, c’est l’élimination drastique des choix et des possibilités, jusque à la toute dernière extrémité … Des millions de spermatozoïdes pour un seul survivant. Des millions de vies possibles et une seule que vous vivrez vraiment. » (Maurice G. Dantec)

« L’usure du choix permanent.» (Pierre Dardot, Christian Laval)       

« L’homme passe sa vie à choisir, donc à se faire violence. S’il s’y refuse, il n’est plus guère qu’un fétu de paille à la dérive et perd le contrôle de son  destin. » (Raphaël Debailiac)

« L’étroitesse des choix favorise la tranquillité d’esprit. » (Luc Dellisse)

« Les esprits bouillants, les imaginations ardentes ne s’accommodent pas de l’indolence du sceptique. Ils aiment mieux hasarder un choix que de n’en faire aucun ; se tromper que de vivre incertain. » (Diderot)

« Ils sont naturellement révoltés, est-ce que des hommes révoltés peuvent être heureux ? …   La liberté leur fait peur, car  il  n’y a jamais eu rien de plus intolérable pour l’homme et la société …  En consentant au miracle des pains, tu aurais calmé l’inquiétude universelle de l’humanité … à savoir ‘devant qui s’incliner’ … Il n’y a rien pour l’homme de plus séduisant que le libre arbitre, mais aussi rien de plus douloureux … Il y a trois forces, les seules qui puissent subjuguer à jamais la conscience de ces faibles révoltés, ce sont le miracle, le mystère, l’autorité … Les hommes sont des esclaves, bien qu’ils aient été créés rebelles … L’allégresse des gamins prendra fin et leur coûtera cher. Ils renverseront les temples et inonderont la terre de sang, mais ils s’apercevront enfin, ces enfants stupides, qu’ils ne sont que de faibles mutins, incapables de se révolter longtemps … En acceptant la pourpre de César, tu aurais fondé l’empire universel et donné la paix au monde … L’indépendance, la libre pensée, la science les auront égarés dans un tel labyrinthe, mis en présence de tels prodiges, de  telles énigmes, que les uns, rebelles furieux, se détruiront eux-mêmes, les autres, rebelles, mais faibles, foule lâche et misérable, se traîneront à nos pieds en criant ‘sauvez-nous de nous-mêmes’ … Ils comprendront la valeur de la soumission définitive. » (Dostoïevski – Les frères Karamazov – morceaux du discours du Grand inquisiteur au Christ revenu sur terre)

« Ils nous soumettrons leurs secrets … et nous résoudrons tous les cas et ils accepteront notre décision avec allégresse, car elle leur épargnera le grave souci de choisir eux-mêmes librement. Des millions seront heureux. » (le grand inquisiteur de Dostoïevski s’adressant au Christ – Les frères Karamazov ; La légende du  Grand Inquisiteur)

« Les choix du Roi n’étaient pas toujours approuvés, mais ils étaient toujours applaudis. » (Charles Pinot-Duclos) – Même sans royauté, il en est toujours ainsi.

« ‘Sachant que notre propre jugement individuel est sans valeur, nous nous efforçons de nous en remettre au jugement du reste du monde … Nous essayons donc de nous conformer au comportement de la majorité ou de la moyenne’ … Celui qui gagne est celui qui devine le mieux ‘ce que la foule va faire’. » (Guillaume Erner – citant Keynes et son exemple du concours de beauté où l’on vote pour celui qui paraît le plus à même d’obtenir la majorité des suffrages … Situation de spéculateurs entre autres)

« Agis en sorte qu’autrui puisse augmenter le nombre de choix possibles. » (Von Foerster – cité par Edgar Morin)

« Le trop d’expédients peut gâter une affaire – On perd du temps au choix, on tente, on veut tout faire – N’en ayons qu’un, mais qu’il soit bon. » (La Fontaine – Le chat et le renard)

« La vocation étant un appel, les mots : ‘choisir sa vocation’ sont un non-sens. On ne choisit pas sa vocation, on la reçoit. » (Charles de Foucauld)

« Pour faire des choix, il faut la connaissance. Celle-ci ne s’acquiert que par un travail qui se fait dans le temps. » (Inès de Franclieu)  – Laisser choisir un enfant, c’est se dérober soi-même, et le charger indûment.

« Il est certain que la liberté, comme toutes les autres choses, a ses coûts. C’est une erreur que de supposer que la vie d’une personne est nécessairement améliorée, ou qu’elle ne peut pas devenir pire, quand ses options augmentent. » (Harry Frankfurt)

« L’homme est incapable de choix. Il agit toujours cédant à la tentation la plus forte. » (André Gide)

« Tout choix est effrayant … : effrayante une liberté que ne guide plus un devoir. » (André Gide – Les nourritures terrestres)

« ‘En agissant rationnellement, un acteur s’engage nécessairement dans un processus d’optimisation … Il maximise son utilité, ou encore il minimise ses coûts … La théorie du  choix rationnel est un modèle de décision, fondé sur l’intérêt individuel, qui ne considère que les résultats. » (Jacques Godbout – citant Coleman) – Théorie économique négligeant tout un pan de l’activité humaine. On a pu dire (qui ?), que la théorie s’appliquait plus aux décisions les plus simples et moins aux décisions abstraites et complexes, où d’autres facteurs psychologiques entrent fortement en jeu, jusqu’à occulter la rationalité.

« Ce paradoxe de la démocratie moderne qui la rend folle et qui consiste à présenter des choix politiques comme des non-choix imposés par des contraintes extérieures et des évolutions inéluctables dans une logique de la survie et de l’urgence. » (Jean-Pierre Le Goff)

« Nos choix sont inéluctablement liés à ceux des autres du fait même que nous vivons en société … Les individus ont certes des choix, mais dans des limites qu’ils décident rarement eux-mêmes. On ne peut pas dire qu’en fin de compte ils choisissent ‘ce qu’ils veulent’ … Plus un homme peut choisir entre un grand nombre de choses, plus il est lié aux choix qui lui sont proposés, et donc à un champ des possibles dont il n’est plus le maître. S’il se croit libre du fait qu’il peut choisir, il est piégé. » (Pierre-Yves Gomez) – Essayez donc de vous passer de  carte bleue, de téléphone portable… Notre liberté, dans ce domaine comme dans tous, est bidon.

« La science du choix est essentielle dans toutes les conditions de la vie … C’est d’elle que dépend en chaque chose le bon, le meilleur, le parfait, l’excellent … il ya des professions dont le principal exercice consiste dans un choix continuel ; celles qui ont pour fin d’instruire et de plaire … Qu’importe que l’orateur soit charmé de son discours s’il n’est pas au goût de son auditoire ? … La science du choix suppose la connaissance parfaite des circonstances qui font qu’une chose convient actuellement, ou ne convient pas … Se conduire sans choix, c’est comme saisir les choses au hasard et dans les ténèbres. » (Baltasar Gracian)

« On ne peut pas choisir sans exclure, et d’une exclusion qui va à l’infini, puisqu’on ne retient qu’un trait … Tout choix indique un jugement puisque ses motifs relèvent  d’un décret qui manifeste nos plus secrètes préférences. » (Jean Guitton)

« Pour éviter l’idée de but, de bien, le mot de choix est préféré à celui de liberté ou de libre arbitre. » (Jean Guitton)

« Dans l’être, fait d’infini et de néant, retentit le choix entre le tout et le rien. » (Jean Guitton)

« L’homme occidental reste l’âne de Buridan, écartelé entre le seau d’eau et la botte de paille : pas de modèle de société, il peut tout choisir, donc rien. » (Jean-Edern Hallier)

« Où serait le mérite à retrouver sa route, « Si l’homme, voyant clair, roi de sa volonté, « Avait la certitude, ayant la liberté ? « Non. Il faut qu’il hésite en la vaste nature.

« Qu’il traverse du choix l’effrayante aventure. » (Victor Hugo)

« Le choix suppose le déséquilibre, c’est-à-dire la préférence … Pour passer à l’action, c’est-à-dire à la nouveauté, il faut qu’une force passionnelle nous incline arbitrairement vers un possible plutôt que vers un autre. » (Vladimir Jankélévitch)

« Tout est possible avant le choix, mais à partir de l’actualisation la puissance devient impuissance devant l’impossibilité où elle se trouve de ne pas avoir choisi ce qu’elle a choisi … L’irrévocable est la rançon permanente et implicite du choix. » (Vladimir Jankélévitch)

« Le peuple sait connaître, mais il ne sait pas choisir. » ( Joseph Joubert)

« Il est très difficile d’éviter les pièges liés à notre engagement personnel dans une décision … L ‘évaluation d’un choix ne devrait jamais être laissé à ceux qui l’ont effectué . » (Joule et Beauvois) – « Nous nous informons toujours auprès des mêmes sources, celles qui correspondent à nos valeurs personnelles … au risque de tomber dans la ‘clôture informationnelle’ … Nous nous montrons sensibles aux seuls signaux que filtre notre clôture informationnelle. » (Daniel Bougnoux)

« Une vie au second degré, une vie qui se regarde elle-même passer dans la rue, une vie où il s’agit de se choisir soi-même, son âge, son sexe, son origine, sa singularité, sa culture, sa religion ; où le monde n’est plus qu’un jeu de construction de soi dont toutes les pièces doivent être disponibles en permanence pour permettre toutes les variantes du soi sur soi. » (Hervé Juvin – sur l’homme moderne)

« La globalisation, version moderne du destin. » (Karel Kosik) – ‘TINA’ ; there is no alternative, slogan de Margaret Thatcher.

« Être femme, c’est pour Sabina, une condition qu’elle n’a pas choisie. Ce qui n’est pas l’effet d’un choix ne peut être tenu ni pour un mérite ni pour un échec. » (Milan Kundera – L’insoutenable légèreté de l’être) – Elargir, être blanc, noir, jaune, colonisateur, colonisé…. Justification de la position victimaire ?

« L’individu submergé de possibilités est placé dans une logique de choix incessants à faire séance tenante … La perte de confiance dans notre capacité à faire œuvre nous conduisant à un sautillement permanent d’un instant à l’autre. » (Zaki Laïdi)

« Dans une société qui propose des choix complexes, les individus se trouvent dans l’obligation de diriger leur existence sans les appuis traditionnels qu’offraient la classe, l’ethnie ou la parenté. Cette obligation de choisir est à l’origine de ce sentiment permanent de mécontentement. »  (Christopher Lasch) – La fabrique des dépressions. 

« Si l’exercice de la liberté humaine doit se confondre avec la question des choix d’un consommateur confronté à un marché donné, chacun se retrouve légitimement fondé, pourvu qu’il y mette le prix, à exiger qu’une offre corresponde à n’importe laquelle de ses demandes, fut-elle la plus absurde ou la plus immorale. » (Christopher Lasch) – Et c’est bien effectivement ce qui se passe et ne saurait durer.

« La célébration du choix, autre élément important dans l’idéologie du progrès et de la consommation, masque le fait que le choix se restreint aux toutes dernières innovations, qu’elles répondent ou non aux buts qu’elles visent prétendument à satisfaire. » (Christopher Lasch)

« Le besoin d’effectuer des choix parmi un éventail croissant de possibilités donne lieu à de persistants sentiments de mécontentement … La liberté de choix signifie ne pas s’engager… Mais lorsque le choix n’implique plus ni engagements ni conséquences … la liberté de choix se résume en pratique à une absence de choix. » (Chistopher Lasch – Le Moi assiégé)

Nous sommes « au temps des options. Religions, philosophies, systèmes de valeurs, conceptions politiques s’alignent en bon ordre sur les gondoles d’un supermarché et chacun, selon le besoin ou l’envie du moment, prend sur un rayon ou sur un autre, les articles qu’il veut, deux packs de christianisme, trois de bouddhisme zen, deux hectos d’ultralibéralisme, un petit morceau de socialisme, et les mélange selon ses goûts en un cocktail personnel … Ce qui est faire offense au sérieux et à la dignité des religions et  de toutes conceptions … Typique est le New Age, bouillie du cœur bien intentionnée … Ce syncrétisme exacerbé est typique des moments de passage d’une civilisation à une autre : et ce n’est pas par hasard qu’il était florissant à la fin de l’Empire romain et de la civilisation antique, époque à laquelle la nôtre ressemble de plus en plus, quand prospéraient des cultes superstitieux de toutes sortes et que l’on fabriquait de nouvelles idoles avec les dieux délabrés de tous les panthéons. » (Claudio Magris) 

« Cet homme charmant, heureux, magnifique, qui aima et comprit toute chose, en gardant le don de ‘choisir’. » (Charles Maurras – du marquis d’Ivry)

 « L’augmentation du nombre des choix à faire ne va pas forcément de pair avec la réalisation de soi. La liberté d’avoir la vie que l’on veut, par exemple une vie modérée et sage, peut être en contradiction avec un excès de liberté, voire un fardeau de liberté consistant à prendre sans cesse des décisions dans un monde de bien-être placé sous le signe de la consommation. » (Yves Michaud) – Le plus de liberté, le plus de stress.

« Il s’agit typiquement d‘un homme qui ne sait pas ordonner des choix … Son drame … c’est le manque de volonté. A désirs contradictoires, volontés faibles, velléités et finalement volontarisme de la parole et de la posture …… Dialectique de la parole et de l’impuissance. » (Yves Michaud – sur Jacques Chirac)

« Reconnaître, à côté des droits naturels, inaliénables et imprescriptibles de choisir son sexe et sa couleur de peau, le droit pour tout individu de décider, en son âme et conscience de la ‘date de naissance’ qui convient le mieux à son ressenti personnel … Droit qui pourrait même, éventuellement, se voir élargi au ‘lieu de naissance’ (à l’instar des immatriculations des automobiles). » (Jean-Claude Michéa) – Ce qui donne l’occasion au même auteur de soulever la question délicate du calendrier de référence, « puisque l’idée, hélas encore trop répandue de nos jours, selon laquelle nous serions réellement en ‘2018’ ne peut évidemment avoir de sens que dans une perspective outrageusement chrétienne (voire islamophobe) et relève donc, à ce titre, d’un préjugé typiquement postcolonial et ethnocentrique … sans se cacher qu’il est toutefois peu probable que les élites religieuses de la planète réussissent à s’accorder pacifiquement sur le principe d’une divinité commune. » – Heureusement, l’habile auteur a une autre solution… Trouver une date de départ de l’ère de la mondialisation heureuse. Bravo et merci à lui.   

« Où le choix commence finissent le paradis et l’innocence. » (Arthur Miller)

« Le conflit normal oppose en moi le moi à des choix. Le conflit anormal s’installe dans le moi et le dissocie. » (Nietzsche )

« En choisissant, comme il se prive ! » (madame de Noailles – sur Charles Maurras privilégiant exclusivement les maîtres grecs et latins, négligeant, sinon même ignorant, les hispaniques, les germaniques et les slaves)

« L’indifférence nous mène à cesser de choisir. » (Louis Pauwels)

« A l’homme privé d’un contrôle vivant et d‘une référence incarnée, le problème du choix se pose dans une solitude souvent angoissante … Effet de la distance entre l’individu et la Parole fondatrice. » (Evelyne Pewzner) – L’abandon de la tradition, de la transmission orale, l’impersonnalité de la loi, la charge imposée à l’initiative personnelle du sujet…

« C’est une bonté sotte et cruelle que de consulter les enfants sur l’état qu’ils ont à prendre : il faut choisir pour eux, et ne pas les jeter dans des indécisions qui leur font perdre toute confiance en nous, sans leur en faire trouver davantage en eux-mêmes. Il en est de même des peuples et de leur gouvernement. » (Rivarol)

« La quantité excessive de choix tue le choix et crée l’angoisse ; et donc joue sur la manière de vivre le temps. Le temps de la réflexion, le temps sans information externe, le temps sans être obligé de réagir instantanément est de plus en plus court. » (Père Samuel Rouvillois)  

« Les choses qu’on ne choisit pas ont un grand avantage : elles nous protègent de nos pulsions et de nos pensées les plus primitives. Elles survivent à l’agression et à la culpabilité, et par cela même les limitent. L’ordre symbolique est ce qui assujettit l’individu, aux deux sens du terme, en lui permettant de dire ‘je’ et en limitant son vouloir. Il le libère de l’absolue liberté qui n’est qu’équivalence de tout avec tout et le dispense de la fuite dans le rien ne vaut rien. » (Michel Schneider)

« On berce les électeurs de ‘choix de société’, (l’émission : ‘C’est mon choix’) puis leur option se réduit à presque rien … Les dominés ne choisissent pas grand-chose. Ni leur quartier, ni leur école, ni leur métier, ni vraiment leur conjoint … Mais ils choisissent le chef de l’Etat ! » (Michel Schneider) – Enfin celui que l’on veut pour eux.

« Trois genres de liberté : la liberté physique, la liberté intellectuelle, et la liberté morale, laquelle constitue, à proprement parler, le libre arbitre … Liberté de vouloir : la volonté dépend-elle de quelque chose qui la précède … Une volonté libre serait une volonté qui n’est déterminée par aucune raison ou aucune cause, c’est-à-dire par rien … C’est l’indépendance de nos volontés par rapport aux circonstances extérieures qui constituerait véritablement le libre arbitre … Ou bien nos actes résultent de circonstances précédentes comme des effet qui se produisent nécessairement à la suite de leurs causes … La ‘motivation’, forme de causalité motrice agissant par l’intermédiaire de l’entendement, se situant hors de la réceptivité des excitations, caractérise le règne animal … C’est cette force motrice intérieure dont chaque manifestation individuelle est provoquée par un motif … que nous désignons sous le nom de volonté … Au contraire de l’effet produit par une cause d’excitation externe  les particularités du motif (durée, intensité…) ne changent rien dans ce cas à l’intensité de l’effet … Lorsque nous nous élevons dans la série des êtres, la cause et l’effet se différencient de plus en plus, la cause devenant de moins en moins matérielle et palpable, la cause contenant toujours moins de force et l’effet toujours davantage, leur lien devient fugitif, insaisissable … avec le motif, la cause, indépendante du moment présent et des objets immédiatement contigus, restant cachée à l’observateur et devenant une simple représentation … Si l’on admet le libre arbitre, chaque action humaine est un miracle inexplicable, un effet sans cause … Comme l’eau reste tranquille et limpide sauf lorsque des circonstances déterminantes l’amènent à un autre état (vent, pente plus ou moins forte, chute verticale, chaleur bouillante ou gel…) ; l’homme n’agit que mû par des causes, ou motifs, et alors il agit comme l’exigent les circonstances  correspondant à chaque cas et s’il ne rencontre pas de motif de contradiction impérieux (l’amour de la vie ou la crainte de la mort contrebalançant l’envie de suicide – réticence à tout donner aux pauvres, sauf caractère de sainteté…) … Les motifs opposés ayant sur moi trop d’emprise pour que je ‘fasse ce que je veux’ … Ce n’est que par l’expérience, et à mesure d’occasions, que notre connaissance de nous-mêmes s’approfondit, et c’est sur elle que repose notre confiance et notre méfiance en nos propres moyens … c’est-à-dire sur le caractère acquis (d’ailleurs l’opinion ne blâme pas tellement l’action que l’auteur, considéré comme le vrai responsable : ‘Que voilà un méchant homme, un coquin’), les actes sont le signe de la disposition intérieure  … Les actions individuelles s’enchaînent suivant un rigoureux déterminisme une fois que le caractère est donné … Chaque action individuelle est le produit de deux facteurs : le motif et le caractère individuel … Il faut que la cause active puisse agir sur ce caractère, et que ce caractère soit déterminable par une telle cause … Si la volonté est la cause nécessitante des actes volontaires, elle est nécessairement causée par d’autres choses indépendantes d’elle … ‘La volonté, comme toute chose, demande une cause qui la détermine à exister et à agir d’une manière donnée’ (Spinoza). » (Schopenhauer)

Contrairement à l’idéologie dominante, en matière de sociabilité « la multiplication des choix comporte toujours le danger d’un appauvrissement des contacts sociaux, d’une plus grande indifférence entre les individus. » (suivant Georg Simmel) – Isolement dans un vaste réseau de contacts sociaux anonymes, recentrement sur des intérêts purement individuels…

« L’acception moderne de l’authenticité en tant que différence, originalité, reconnaissance de la diversité. Une telle rhétorique (voire du multiculturalisme) peut tourner à une apologie du choix pour lui-même : toutes les options se valent, parce qu’elles se font librement et que le choix leur confère à lui seul une valeur … Mais on ne peut défendre l’authenticité en ignorant les horizons de signification (noblesse, courage…) … A moins que certaines options soient plus significatives que d’autres, l’idée même de choix personnel tombe dans la futilité et donc dans l’incohérence. L’idéal du libre choix ne fait sens que si certains critères valent plus que d’autres … il suppose donc qu’il y ait d’autres critères de sens au-delà du simple fait de choisir … un horizon de questions essentielles … Les formes de la culture contemporaine qui se referment sur l’épanouissement de soi en s’opposant aux exigences de la société et de la nature … ‘aplatissent et rétrécissent la vie’, comme l’écrit Allan Bloom. » (Charles Taylor)

« Un être moral, c’est quelqu’un qui exerce son jugement pour faire des choix en des matières importantes ou non. S’il arrive que son droit et son devoir de choisir lui soient confisqués par l’Etat, le parti ou le syndicat, ses facultés morales, sa capacité de choisir, s’atrophient et il devient un infirme moral. » (Margaret Thatcher)

« Les choix profonds et définitifs ne sont jamais des choix lucides. La lucidité est une vertu de niveau moyen. En bas, l’impulsion aveugle des appétits et des passions; en haut, l’aspect  aveuglant des dieux. Cécité ou éblouissement : on ne voit clair qu’à mi-côte. » (Gustave Thibon)

« ‘Je choisis tout’, renoncement absolu, la possession de tout passant par le rien. Choisir, c’est exclure. » (Gustave Thibon – citant Thérèse de Lisieux)

« La nécessité nous délivre de l’embarras du choix. » (Vauvenargues)

« Une partie du désarroi que l’on rencontre chez les jeunes aujourd’hui, y compris chez les jeunes très formés, vient de la grande ouverture des possibles. Nous ne sommes plus dans des tuyaux très canalisés … Grande ouverture des possibles et risques accrus … On peut être marginalisé, il n’y a plus de voie royale … C’est fondamentalement angoissant pour beaucoup, très excitant pour certains. » (Pierre Veltz)

« Ce n’est plus le moi qui part en voyage comme au XVIII° siècle, c’est le surmoi qui court le monde, à partir de la fin de la deuxième moitié du XIX°. Le surmoi, c’est-à-dire l’exemple que l’on veut imiter, l’image que l’on veut renvoyer, la pénible contrainte identitaire qui structure nos choix, tout en nous empêchant de choisir vraiment. » (Marin de Viry) – Et elle ne s’exerce pas seulement en matière de voyages.

« La plus belle vie possible m’a toujours paru être celle où tout est déterminé soit par la contrainte des circonstances soit par de telles impulsions, et où il n’y a jamais place pour aucun choix. » (Simone Weil)

« Au moment où l’on prend conscience qu’il y a un choix à faire, le choix est déjà fait – dans un sens ou dans l’autre. » (Simone Weil)

« Obligation à l’esprit de choisir :

« Entre perfectionner l’existence ou l’œuvre. » (W. B. Yeats) – Dilemme existentiel fondamental : mon bien-être ou quelque œuvre à réaliser.

 La figure parentale répressive, l’autorité symbolique : Tu dois aller à l’anniversaire de ta grand-mère … envie ou non, tu dois y aller. La figure Surmoïque : Tu sais très bien à quel point ta grand-mère a envie de te voir, néanmoins tu n’y va que si tu as envie, sinon mieux est de rester à la maison. Ce qui signifie : non seulement, tu dois rendre visite à ta grand-mère quel que soit ton désir, mais en plus tu dois être ravi de le faire ! Le Surmoi ordonne de jouir de faire ce qu’il faut faire. On imagine les exclamations si l’enfant répond : Non ! – Comment peux-tu refuser ! Comment peux-tu être si méchant ! Tu n’aimes pas ta grand-mère ! Que t’a-t-elle fait ? – L’enfer. On va la regretter la figure parentale que les féministes ont saccagé.

« Celui qui a le choix a aussi le tourment. » (proverbe)

« A celui que vous voulez embarrasser, laissez la liberté de choisir. » (proverbe)  

« On ne maîtrise pas le sens du vent, mais on oriente les voiles. » (proverbe)

« Ne lance pas une flèche que tu ne puisse retrouver. » (proverbe)

« La flèche tirée ne revient jamais. » (proverbe)

« Choisir c’est renoncer. » (? )

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