– Réservé aux dépouilles des futurs vainqueurs prématurément privés de leur victoire. On n’y trouve jamais de vaincus. Les vainqueurs se contentent de découvrir les charniers créés par les vilains vaincus.
– Katyn (Pologne) fut longtemps attribué aux Allemands par le charitable Staline et ses innombrables admirateurs ; de l’intérêt d’être vainqueur et de pouvoir fabriquer l’histoire.
– Un exemple célèbre d’emballement, de délire et de bidonnage médiatique concernait la prétendue découverte d’un charnier, celui de Timisoara en Roumanie dans les années 90 ; festival d’âneries débitées avec emphase, larmes et gémissements – bien sûr, pas d’excuses après ; un, une journaliste, s’excuser !
– Qu’est-ce qui ressemble plus à un charnier criminel d’opposants qu’on va attribuer dans la précipitation et avec la légendaire générosité et bonne foi occidentale aux vilains vaincus qu’un charnier où ceux-ci ont enterré à la hâte les victimes des bombardements des vainqueurs. Il pourra certes exceptionnellement arriver qu’après une autorité indépendante s’aperçoive de la regrettable confusion, mais s’il fallait rectifier toutes les approximations, il faudrait aussi rectifier tous les mensonges, on n’en finirait pas ! Chut, dans une guerre pour la liberté, ce n’est pas bien grave de se tromper d’assassins.
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« Le massacre de quinze mille officiers polonais à Katyn était un crime contre l’humanité tant qu’on le croyait de la responsabilité de Hitler ; il a cessé de l’être dés qu’on a appris qu’il relevait de celle de Staline. » (Tzvetan Todorov)