050,2 – Enrichissement, Riches

– But de l’existence. Frauder – Porter plainte – Réussir à s’insérer dans le monde politico-médiatique limité mais juteux – Spéculer (là rien de nouveau)… Autres idées ? Quelques attardés pensent que c’est en travaillant.

– Conformément à la pratique actuelle pour exciter le gogo et masquer la réalité, s’en prendre aux classes moyennes supérieures (4.000 euros par mois : richesse selon François Hollande, auquel ses multiples prébendes rapportent certainement encre moins, surtout vu sa carrière de grand travailleur), à ceux qui travaillent. Ne jamais parler des gamins qui tripotent habilement un ballon, des stars médiatiques et médiatisées arrogantes, qui gagnent respectivement 10 fois ou 5 fois ce que gagne un directeur ou un P.D.G. qui, lui au moins, travaille et crée de la richesse. 

On pourra consulter les extraits de Louis Chauvel, La spirale du déclassemeent,  à la rubrique Pouvoir d’achat, 050,3

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« La fortune vient en dormant, c’est pourquoi elle arrive si lentement. » (Alphonse Allais)

« L’accumulation a pour finalité elle-même. » (Aristote – déjà)

« La corruption des élus et des fonctionnaires est excusée au nom de ‘l’absence d’enrichissement personnel’, concept inexistant dans l’ordre juridique et scandaleux dans l’ordre moral. » (Nicolas Baverez) – Sans aller jusqu’à regarder chez les copains quand même. D’ailleurs à quoi cela servirait-il de s’être hissé au rang des seigneurs si on ne pouvait pas dilapider l’argent des imbéciles qui payent des impôts ?

« Autrefois, on était riche parce qu’on était puissant. Aujourd’hui, on est puissant parce qu’on est riche. » (Alain de Benoist)

« Passé un certain niveau de bien-être, la quantité de bonheur ou de malheur au sein d’une société ne dépend guère de sa richesse. » (Alain de Benoist)

« Détachés (les pauvres, des biens terrestres), ils deviendraient économes. Economes, ils deviendraient riches. Ford dit bien que si on n’est pas milliardaire, c’est parce qu’on se précipite avec trop de frénésie sur le premier dollar venu. » (Emmanuel Berl – moqueur)

« Il ne se représente pas la possession de la richesse comme un fait, ni comme un privilège, mais comme la récompense d’une supériorité morale, l’auréole glorieuse de sa sainteté. Il peut chérir l’argent d’autant mieux qu’il songe moins à le transformer en plaisirs matériels et qu’il voit seulement en lui un symbole de sa vertu. » (Emmanuel Berl – Mort de la morale bourgeoise) – C’étaient les bourgeois du temps jadis. Aujourd’hui ils ont la même arrogance, mais veulent jouir ; quant à la notion de vertu ! Eclat de rire général.

« On flatte l’épargnant … Après quoi on le traite de ‘privilégié’, ce qui est chez nous malsonnant depuis 1789, et on le rappelle non sans rudesse au devoir de solidarité. » (Emmanuel Berl)

« On veut à toute force que l’Evangile ait parlé de mauvais riche, comme s’il pouvait y en avoir de bons. » (Léon Bloy)

« Qui paie ses dettes s’enrichit, dit-on. – J’avoue ma complète inexpérience. J’ai assez souvent payé mes dettes, quelquefois aussi les dettes des autres, et je ne remarque pas que ma richesse en ait été considérablement augmentée. Cela tient peut-être à cette circonstance que je payais sans joie… » (Léon Bloy – Exégèse des lieux communs – 1, CLXXXI)

« Faire fortune, dit-on. – On fait fortune à peu près comme on fait la vie, c’est-à-dire en se surveillant assez pour ne jamais rien faire de propre ou d’utile aux autres et pouvant donner lieu à un soupçon de désintéressement … Quand on n’a pas fait fortune, au contraire, quand on a eu pitié de ceux qui souffrent, quand on a cherché, en pleurant d’amour, la Beauté et la Grandeur, on est dans les nuages ou dans les étoiles… » (Léon Bloy – Exégèse des lieux communs – 2, XXIV)

«  Faire la pluie et le beau temps, dit-on – Cela n’est possible que quand on a fait fortune…    Mais beaucoup trop d’hommes ayant fait fortune … et la volonté de tous ces hommes étant ondoyante, on ne peut jamais savoir le temps qu’il fera. C’est la pluie constante, c’est la sécheresse… » (Léon Bloy – Exégèse des lieux communs – 2, XXV)

« Les richesses brillent de plus d’éclat si on les dépense que si on les accumule, tant il est vrai que la convoitise est toujours source d’antipathie et la générosité, de gloire … L’argent ne prend de valeur que lorsqu’il passe dans d’autres mains. » (Boèce)

« Il ne vit jamais en riche, celui tremblant et gémissant qui se croit dans le besoin. » (Boèce)

« Ce ne sont pas les gens riches qui oppriment le peuple mais ceux qui veulent le devenir. » (Louis-Ambroise de Bonald)

« Il ne faut pas s’étonner si la passion des richesses est si violente, puisqu’elle ramasse en elle toutes les autres. » (Bossuet)

« Il y a deux façons de rendre les gens plus riches : en leur donnant plus d’agent, ou en restreignant leurs désirs. Les sociétés modernes ont réussi spectaculairement en ce qui concerne la première option, mais, en attisant continuellement les convoitises, elles ont contribué à annuler l’effet d’une partie de leurs succès. » (Alainde Botton)

« Il y a à l’origine des grandes fortunes, des choses qui font trembler. » (Bourdaloue)

« L’axiome sadien selon lequel être riche, c’est d’abord se réjouir de ce que les autres n’ont pas. S’enchanter que ce que tant d’hommes soient privés de ce que l’on possède . C’est moins accumuler pour soi que soustraire à autrui. » (Pascal Bruckner)

« Il est plus facile de maudire les nababs que d’arracher les déshérités au besoin. » (Pascal Bruckner – sur les politiciens et politiques de gauche) – D’ailleurs les déshérités ne troublent pas trop la bonne conscience de gauche.

« Il y  a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner. » (Warren Buffet) – Belle franchise, peu habituelle chez ses pairs.

« Le vrai rideau de fer c’est entre les riches et les miteux … Les questions d’idées sont vétilles entre égales fortunes. » (Louis-Ferdinand Céline)

« L’usage de la richesse … demande une éducation de prince (on pourra supprimer sans dommage ce privilège faute de princes) …. Il faut des idées, pas trop, et de la suite dans les idées. » (Jacques Chardonne) – Sauf exceptions (il y en a), les riches actuels ne sont que des parvenus récents, arrogants, incultes et entièrement soumis au système politico-médiatique qui a fait leur fortune en même temps que leur morgue.

« Il inventa pour s’enrichir vingt façons  de se ruiner … Il a une grande expérience des mauvaises affaires. » » (Jacques Chardonne)

« Les pauvres ont été, parfois, des rebelles ; des anarchistes, jamais. Ils sont plus intéressés que personne à l’existence d’un gouvernement régulier quelconque. Le sort du pauvre se confond avec le sort du pays. Le sort du riche n’y est pas lié. Le riche n’a qu’à monter sur son yacht et se faire conduire ailleurs … Les pauvres ont protesté parfois quad on les gouvernait mal. Les riches ont toujours protesté contre le gouvernement, quel qu’il fût. Les aristocrates furent toujours des anarchistes ; les guerres féodales en témoignent. » (G. K. Chesterton – au moins du côté des riches, cela n’a guère changé depuis l’auteur – La jet-set est mobile)

« Si le sentiment du devoir et la foi religieuse doivent un jour disparaître, ce sera par la faute des riches. » (G. K. Chesterton) – Prophétie confirmée.

« Comme les biens d’équipement peuvent caractériser le niveau de vie du prolétariat, comme les biens de consommation caractérisent celui de la nouvelle petite bourgeoisie, les biens du foncier et de l’immobilier caractérisent moyenne et grande  bourgeoisie (ancienne et nouvelle) … Alors que l’authenticité du grand bourgeois tendrait à se marquer par le non-ostentatoire, tant il est vrai que l’avoir n’a pas besoin de signe pour exprimer la hiérarchie et que la revendication de signes est signe d’une fortune non issue de l’accumulation de la dynastie familiale … le nouveau riche tend à donner les preuves de ses moyens financiers. » (Michel Clouscard)

« Le niveau de vie est l’infrastructure du genre de vie … Le prolétariat identifie son niveau de vie et son genre de vie, alors qu’au contraire, moyenne et grande bourgeoisie peuvent à partir d’un commun niveau de vie disposer de deux genres contradictoires (disons, pour simplifier une vie de privation ou une vie de jouissance). » (Michel Clouscard)

« Les riches ont échangé des usines et des banques contre du ‘vrai argent’. Les nationalisations ont ainsi fait découvrir l’argent aux possédants ! » (Sophie Coignard et Romain Gubert – sur les nationalisations des socialistes au début des années quatre-vingt) – Ce qui coïncide avec l’explosion indécente des années-fric et la généralisation de la corruption : copinage, privilèges, passe-droits, planques dorées…

« La prospérité est le véritable but de la tolérance dont la meilleure image reste l’enrichissement financier. ‘Qu’à la bourse d’Amsterdam, de Londres ou de Surate ou de Bassora, le guèbre, le banian, le juif, le mahométan, le déicole chinois, le bramin, le chrétien grec, le chrétien romain, le chrétien protestant, le chrétien quaker trafiquent ensemble : ils ne lèveront pas le poignard les uns sur les autres pour gagner des âmes à leur religion’. Tous les mythes de la ‘pax américana’ sont ici réunis, de la financiarisation mondialisée à la neutralisation des identités, du banc d’essai des religions au supermarché des croyances. » (Jean-François Colosimo – citant Voltaire)

« Le pauvre, chez nous, a des raisons d’envier le riche, du moins n’en a-t-il aucune de s’incliner devant ses qualités morales. » (Régis Debray – comparant avec les régimes totalitaires de gauche) – Mais depuis que le club politico-médiatique dominant s’est arrogé le monopole de la morale, il nous faudra aussi nous incliner devant la haute moralité de ces maîtres.

« La lutte des classes est une notion d’avant l’image pour tous, d’avant le snobisme de masse … Les ilotes, les prolos s’agglutinent devant le Majestic, le Carlton ou le Martinez, tous portables dehors, n’en revenant pas de vivre dans le même monde, ravis de se retrouver eux-mêmes dans le champ d’une divine en arrière-plan … Les limousines laquées noires aux vitres fumées déclenchent des hourras de reconnaissance éperdue … Le ‘old money’ se cachait pour se rendre acceptable. Nos super-riches mondialisés s’exhibent nonchalamment, et on dirait que les pauvres leur sont reconnaissants d’avoir fait fortune au vu et au su de tous … Le bling-bling plaît à la plèbe, voir l’Empire romain. » (Régis Debray – du festival de Cannes)

« La fortune, a-t-on dit, s’acquiert par le travail, elle s’acquiert surtout par le travail d’autrui. » (Edouard Drumont)

« La poursuite privée du plus grand gain matériel serait le meilleur remède aux passions qui poussent les hommes à la démesure, à la discorde et à la destruction mutuelle. » (Jean-Pierre Dupuy – traitant d’une thèse anglo-saxonne) – Peut-être fort peu marxiste, mais ayant sans doute  quelque pertinence, au moins provisoirement !

« On est tous pareils, tous des gens d’argent ; il suffit de commencer à en gagner. » (Marguerite Duras)

« On peut se rendre compte en suivant l’histoire de chaque société, que la vie spirituelle se réduit et tend à disparaître chaque fois que gagne le confort et que s’élève le niveau de vie (dans l’Antiquité, il n’y a eu qu’un pays vraiment riche, Tyr et ses colonies. Or, quelle culture a-t-elle laissé ? Quelle civilisation ? Quelle trouvaille spirituelle ? Elle a vécu, ainsi que Carthage, d’emprunts et d’apports extérieurs – Les U. S. A. aujourd’hui ?) … Même constatation pour la vie culturelle : la création culturelle s’amortit au fur et à mesure que le niveau de vie général s’élève ; la société entreprend alors d’aller exploiter ce qui lui a été transmis par les siècles antérieurs … puis va puiser chez les Barbares … Il n’existe pas de relation du niveau de vie avec le spirituel, la conscience, la morale, la culture … Nous voulons avoir le réfrigérateur et l’auto (écrit dans les années soixante), mais nous voulons aussi en même temps, la liberté, la vérité, la culture et tout le reste. Nous voulons gagner sur le matériel mais ne rien perdre sur le spirituel. L’argent et le Saint-Esprit, telle est notre devise. » (Jacques Ellul)

« L’antiracisme est devenu un signe extérieur de richesse. » (Alain Finkielkraut ironiquement – cité par Roland Hureaux) – Car, ce sont les ‘petits blancs’ les plus exposés.

“Je n’avais pas confiance dans les riches… » (Francis Scott Fitzgerald)

‘Création de richesses’ par qui ? Mais, pardi, par ‘les forces vives’. » (nouveaux mantras, inspirés de Viviane Forrester)

« Pourquoi les riches votent à gauche et pourquoi les pauvres votent à droite. » (titre d’un livre de Thomas Frankl – Analysant les causes de la défaite d’Hillary Clinton) – Et en France aussi où la réponse est évidente.  Le libéralisme économique, culturel et sociétal viole toutes les valeurs auxquelles le peuple reste plus ou moins consciemment attaché, plus le mépris proclamé des représentants intello-médiatiques des premiers pour les seconds

« L‘enrichissement continu sur lequel nous avions fondé, après la guerre, nos systèmes démocratiques et gagé la paix sociale apparaît crûment pour ce qu’il était : moins un destin garanti qu’une temporalité éphémère, une phase hors normes du destin occidental. » (Jean-Claude Guillebaud)

« La dénonciation des riches (les 1% de, les 26 milliardaires qui possèdent…) et de la concentration du capital permet aux catégories supérieures (partisanes et bénéficiaires de la mondialisation) de réaffirmer leur statut (prétendu) de classe moyenne … » – Et pourquoi pas, de s’assimiler au peuple. Passez muscade. « La dénonciation de l’accumulation du capital ne signifie pas que les 1% de riches sont les seuls à profiter des bienfaits de la mondialisation.. » (Christophe Guilluy)

« La souffrance des riches est la consolation des pauvres. » (Victor Hugo)

« Ces changements subits de fortune ont un grand inconvénient : les enrichis n’ont pas appris à être riches et les ruinés n’ont pas appris à être pauvres. » (Joseph Joubert)

 « Loin de se montrer odieusement envieux, les simples quidams ont toujours fait preuve de la plus grande générosité envers ceux qu’ils considèrent comme leurs chefs ou leurs supérieurs … C’est de leur plein gré que les populations ont accordé leurs faveurs aux aristocraties véritables : le sentiment prévalait que des représentants de l’humanité, qui symbolisent l’excellence, dans tous les domaines, devaient bénéficier de conditions spéciales et celles-ci leur ont été accordées de bonne grâce. Si les classes aisées ne sont pas aujourd’hui l’objet d’une même révérence, c’est que dans le jugement des populations actuelles, elles ne semblent pas satisfaire à ce critère d’excellence. On ne reproche pas à la vedette de cinéma ou au chanteur de charme les gains qu’on va contester au magnat du pétrole … pour la raison, entre autres, que les gens vont adorer la personnalité du premier et non celle d’un entrepreneur. » (Bertrand de Jouvenel) – Les foules et les médias, également stupides et serviles, vont encenser un personnage parfois aussi médiocre qu’un footballeur et oublier ses gains indécents et se déchaîner contre un entrepreneur mille fois plus utile et ses gains relativement modestes en comparaison. 

« Il  faut être immunisé contre le bien-être aussi bien que contre la petite vérole ; et lorsque l’ascension est trop rapide, les conditions préalables de cette immunisation font défaut. » (Hermann von Keyserling)

« La recherche de la richesse n’a d’autre objet que d’exciter l’admiration ou l’envie. » (Christopher Lasch) – Un peu restrictif quand même.

« Ce n’est pas la monnaie en soi qui est mauvaise … La spéculation marchande et l’usure peuvent se produire sans numéraire. Le danger réside bien plutôt dans l’existence de valeurs aliénées dans un objet fonctionnant comme réserve de valeurs, susceptibles d’accumulation et pouvant échapper au pouvoir instituant les valeurs sociales. » (Serge Latouche)

« Cette victoire de la passion du profit sur le profit des passions (ou, pour le dire comme Marx, des ‘plaisirs de l’accumulation sur l’accumulation des plaisirs’. » (Serge Latouche – « sur le triomphe de l’intérêt matériel sous sa forme d’accumulation illimitée, et donc de renonciation à la jouissance. »)

« L’expérience montre que les fortunes bourgeoises se dissolvent à la troisième génération, seul le passage à la Grande Bourgeoisie évite la catastrophe. » (Henri Lefebvre)

« L’argent de l’administration est pur, ce n’est pas le sale argent capitaliste. Cette doctrine est une aubaine, car évidemment, à l’instar de la bureaucratie soviétique, la française pullule de potentats qui accumulent les privilèges de toutes sortes, voire les avantages en nature liés à leur place. Il est pur et divin de s’enrichir sous le protectorat de l’administration ; il est impur et frauduleux de gagner l’argent en dehors de l’organisation sublime. » (Pierre Legendre)

La cupidité des capitalistes, telle qu’elle les conduirait un jour :  « à nous vendre la corde pour les pendre. » (Lénine)

« Les riches sont haïssables, sauf quand ils sont humoristes professionnels ou. footballeurs. » (Elisabeth Lévy)

« Ce qui choque, ce n’est pas qu’ils gagnent autant d’argent, mais plutôt qu’ils fustigent l’argent, eux qui n’en ont jamais manqué … plaintes sans réelle compassion … pessimisme rhétorique. » (Michel Maffesoli – sur la chasse aux riches exercée par les non moins riches politiques pendant les campagnes électorales)

« Le capitaliste, fanatique de l’accumulation. » (Karl Marx)

Pour le capitaliste « sa propre consommation privée passe pour un vol quant à l’accumulation de son capital. » (Karl Marx)

« Tels furent nos rapports avec le monde de la Fortune assise, que l’on appelle le monde conservateur, sous prétexte qu’il la conserve : trop fréquemment il n’a conservé que cela. » (Charles Maurras) – Depuis un siècle, la droite n’a pas changé.

«Les élites, ceux qui réussissent ont trop d’argent, et alors ? C’est aux pauvres de se justifier d’être si médiocres et tellement incapables d’être riches, d’être tellement nuls qu’ils ne peuvent pas compter pour quoi que ce soit …  Les pauvres ne sont plus des exploités, ce sont juste des ratés. » (Yves Michaud)

« L’inégalité y prend des formes vertigineuses dans certains métiers (sports, show-business, finance…), le gagnant ramasse la mise et les autres ce qui reste. Le chanteur à succès, la star de cinéma, le footballeur vedette, le patron-diva gagnent des sommes sans commune mesure avec les autres membres de la profession. » (Yves Michaud – à propos du travail)

 « Mon ennui a moins été de n’avoir pas d’argent, que d’avoir conscience que je n’étais pas assez habile pou en gagner. » (Henry de Montherlant – Le maître de Santiago)

« Comment voulez-vous que cet homme ne soit pas riche, ayant vendu tous ceux qui l’ont acheté ? » (Napoléon – sur Talleyrand) – Un peu injuste.

« Il faut compter ses richesses par le moyen qu’on a de satisfaire ses désirs. » (abbé Prévost)

« Il faut faire payer les riches tout en les empêchant de gagner de l’argent. » (Jean-François Revel – sur l’idéal de l’ultragauche) – Et même des socialistes bien présentables, et à condition qu’eux puissent en gagner en indemnités non imposables.

« Les mêmes moyens qui rendent un homme propre à faire fortune l’empêchent d’en jouir. » (Rivarol)

« Il y a des gens qui n’ont de leur fortune que la crainte de la perdre. » (Rivarol)

« Passions sans objet concret, comme le sont en définitive toutes les passions, le goût du pouvoir et celui de l’argent ne veulent en aucun cas entendre parler de bénéfice réel … Désir d’aucune chose réelle. » (Clément Rosset)

« Qui va donc faire peur aux riches maintenant ? » (Claude Roy – après la chute du communisme) – Qu’on ne s’inquiète pas, les envieux y pourvoiront.

« La limite de nos désirs raisonnables se rapportant à la fortune est difficile, sinon impossible à déterminer. Car le contentement de chacun à cet égard ne repose pas sur une quantité absolue, mais relative, savoir le rapport entre ses souhaits et sa fortune. » (Schopenhauer) – Sans compter l’effet d’entraînement dû aux comparaisons.

« D’abord le nécessaire. Ensuite, le suffisant … Celui qui a beaucoup en veut plus … Celui qui a suffisamment a obtenu ce qu’il n’est jamais donné au riche de connaître : la fin de son désir » (Sénèque)

« Moins on a besoin des richesses, mieux on en jouit … Si peu que je possède, j’aurai de toute  façons plus de provision pour la route que de route à faire (du moins à un certain âge). » (Sénèque)

 « Ne pas dire qu’il tient la richesse, mais la richesse ‘le tient’. » (Sénèque)

« A notre époque on se refuse à croire que le plomb puisse être transformé en or … jusqu’au moment où on reçoit la facture du plombier. » (G. B. Shaw)

« C’est quand on est pauvre que l’on tient à la famille. La gauche socialiste ne l’a pas compris. » (un socialiste) – Evidemment, puisqu’il y a longtemps qu’il n’y a plus de pauvres chez les socialistes.

« En France, s’il est de bon ton de vilipender les patrons qui gagnent très bien leur vie, il serait malvenu de rendre publiques les rémunérations de nos hauts fonctionnaires. » (Hélène Strohl)  – Quant à celles de nos politiques et leurs promptes retraites dorées ! 

« Le riche est toujours vendu à l’institution qui l’enrichit. » (Henry David Thoreau) – Politiciens, journalistes, prétendus intellectuels et experts… Tous les donneurs de leçons.

« Un homme est riche de tout ce dont il peut se passer. » (Henry David Thoreau)

« Quand les concitoyens sont tous indépendants et indifférents, ce n’est qu’en payant que l’on peut obtenir le concours de chacun d’eux ; ce qui multiplie à l’infini l’usage de la richesse et en accroît le prix. Le prestige qui s’attachait aux choses anciennes ayant disparu, la naissance, l’état, la profession ne distinguent plus les hommes, ou les distinguent à peine ; il ne reste plus guère que l’argent qui crée des différences très visibles entre eux et qui puisse en mettre quelques uns hors de pair. La distinction qui naît de la richesse s’augmente de la disparition et de la diminution de toutes les autres. » (Alexis de Tocqueville)

« L’Europe entame une étonnante et déplorable carrière, léguant au monde … le triste exemple du primat de la richesse qui ne s’était vu nulle part ailleurs si absolument établi sur les mœurs et sur toute chose. » (Paul Valéry) – C’est bien fini, pitoyable Europe.

« Le désir de richesse ne peut guère être assouvi chez quelque individu que ce soit … Jamais aucun accroissement de la richesse n’approcherait du point de rassasiement … Du fait que la lutte est en réalité une course à l’estime, à la comparaison provocante (l’aspect ostentatoire), il n’est pas d’aboutissement possible … le niveau de suffisance est profondément affecté par les habitudes de rivalité pécuniaire … En outre, la richesse confère la puissance, et c’est là un autre motif d’accumuler … Pour s’attirer et conserver l’estime des hommes, il ne suffit pas de posséder simplement richesse ou pouvoir ; il faut encore les mettre en évidence, car c’est à l’évidence que seule va l’estime. En mettant sa richesse bien en vue, non seulement on fait sentir son importance aux autres, mais encore, chose à peine moins utile, on affermit toutes raisons d’être satisfait de soi. » (Thorstein Veblen) – En finale, penser aux milliardaires accumulateurs, aussi cupides que donateurs, Bill Gates…

« Le marchand de sable ne fait pas fortune dans le désert. » (Alexandre Vialatte)

« L’attitude de base resta … Jouir de sa richesse du seul fait qu’on l’avait et non en la montrant. » (Stefan Zweig – évoquant son temps, le temps jadis, guère plus d’un siècle)

« Sans doute la monnaie est plus facile à manier et plus commode, mais comme elle ne risque pas de se détruire lorsqu’on l’accumule, les gens auront tendance à la thésauriser, au lieu de la partager avec autrui, comme doit faire un chef, et  ils deviendront égoïstes. » (un chef océanien – rapporté par un ethnologue) – Un vrai chef ! Pas celui d’une société évoluée, civilisée, avancée, démocratique et tout et tout…

« C’est s’enrichir, que s’ôter des besoins. » (proverbe)

« A quoi bon devenir l’homme le plus riche du cimetière. » (proverbe)   

« Un idiot pauvre est un idiot ; un idiot riche est un riche. » (proverbe)

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