735,2 – Mensonge

– Par suppression, par addition, par déformation.

– Mensonge est un terme excessif qu’on utilisait jadis quand on n’avait pas peur même des mots. Remplacé par contre-vérité, lequel terme a l’avantage d’établir, enfin, qu’il y a une vérité, celle, irréfutable car jamais dite, imposée par la pensée totalitaire. Fake news représente une autre substitution plus récente qui a l’avantage indéniable de s’exprimer dans la langue souveraine et accessoirement de s’appliquer particulièrement au monde médiatique non moins souverain dans ce domaine.

– Un politicien ne ment jamais, seule la conjoncture, imprévisible à vue humaine, peut l’empêcher de tenir ses promesses. 

-Les présidents successifs des Etats-Unis font exception ; eux (tous depuis George Washington jusqu’à aujourd’hui avec une mention spéciale pour les plus proches de nous : le dernier des Roosevelt, Truman, Kennedy, Lyndon Johnson, les deux Bush) qui mentaient quasiment par habitude et sans aucune vergogne (quand on possède le monde, inutile même de feindre).

– Le mensonge est une habitude depuis toujours ancrée, une technique, américaine (anglo-saxonne même). C’est bien ce qu’avait compris George Bush, soutenu par le lamentable et honteux Colin Powell,  mentant effrontément en connaissance de cause, au monde entier à propos des armes de destruction massive irakiennes. Tout est bon pour pratiquer l’assassinat de masse, qu’aime tant l’Amérique.

– Avant seule la propagande mentait. Aujourd’hui, même si c’est devenu une spécialité médiatique, tout le monde ment, par omission systématiquement et par action si on y est contraint ;  et tout le monde, au fond, trouve cela normal. Les hommes d’affaires, les politiciens, les journalistes, les publicistes, les sportifs dopés… Ce n’est qu’un des signes, mais éclatant, de la progression de la pourriture dans les soi-disant hautes sphères de la société. Le plus obscène est que cet état de fait soit accepté, et même considéré comme normal, par l’immense troupeau. Cela donne quelque idée de la bassesse et de la lâcheté auxquelles nous sommes descendus.  Plus il est gros, mieux il passe.

– Un vrai, bon, gros mensonge réclame l’unanimité (les politiques unis pour clamer que le passage à l’euro n’avait pas fait augmenter les prix, la vilaine Russie, la bonne Europe…). C’est une des raisons pour lesquelles la pensée unique dictatoriale fait taire sauvagement tous les déviants, ou même simplement ceux qui refusent de participer au concert.

– Attention. Si mentir aux autres est très vilain, se mentir à soi-même est très dangereux et se paye sur le champ par quantités d’erreurs graves, dont on ne s’aperçoit que longtemps après, et encore si on fait vis-à-vis de soi-même l’effort de lucidité impitoyable. En effet, on peut vivre des décennies à côté de ses pompes, dans le déni de réalité.

– « L’image sait mentir. » (André Brincourt) – Elle ment même tellement mieux que la parole ou le texte.

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« Nous ne voulons plus accuser les autres de mensonge, nous disons qu’ils sont dans le ‘déni’ … Brouillage des frontières entre la vérité et le mensonge, la sincérité et la tromperie … Le mensonge est souvent plus plausible, voire plus tentant, que la réalité car il anticipe sur ce que l’auditeur ou le public désire entendre. Il joue sur la crédibilité alors que la réalité risque de déconcerter, voire de mécontenter, celui qui se trouve confronté à ce qu’elle a d’inattendu. » (Myriam Revault d’Allonnes – à propos de la post-vérité)

« Le Zoroastrisme excepté, aucune des grandes religions n’a inclus le mensonge en tant que tel, à la différence du faux témoignage, dans son catalogue de péchés mortels. » (Hannah Arendt) – Raison ?

« Lorsqu’un menteur, ne disposant pas du pouvoir nécessaire pour imposer ses mensonges, … prétend qu’il s’agit de son opinion (pratique de subversion devant un public politiquement immature) … L’estompement de la ligne de démarcation qui sépare la vérité de fait et l’opinion appartient aux nombreuses formes que le mensonge peut prendre, et dont toutes sont des formes d’action. » (Hannah Arendt)

« Puisque le menteur est libre d’accommoder ses ’faits’ au bénéfice et au plaisir, ou même aux simples espérances de son public, il y a fort à parier qu’il sera plus convaincant que le diseur de vérité. Il aura même, en général, la vraisemblance de son côté ; son exposé paraîtra plus logique. » (Hannah Arendt)

« Le mensonge a toujours été considéré comme un moyen parfaitement justifié dans les affaires politiques … Il est souvent plus plausible, plus tentant pour la raison que la réalité, car le mensonge possède le grand avantage de savoir d’avance ce que le public souhaite entendre ou s’attend à entendre. Sa version a été préparée à l’intention du public, en s’attachant à la crédibilité. » (Hannah Arendt – sur Les Papiers du Pentagone)

« Quand tout le monde vous ment en permanence, le résultat n’est pas que vous croyez ces mensonges mais que plus personne ne croit plus rien. Un peuple qui ne peut plus rien croire ne peut pas se faire une opinion. Il est privé non seulement de sa capacité d’agir mais aussi de sa capacité de penser et de juger. Et, avec un tel peuple, vous pouvez faire ce que vous voulez. » (Hannah Arendt) – Bonne anticipation de la société française actuelle. 

« Tel est menteur parce qu’il aime le mensonge pour le mensonge même , tel autre par désir de la gloire ou du gain. » (Aristote)

– Aristote trouvait la source de la connaissance dans « Les choses, qui ne savent pas mentir. »

« Là où on est impardonnable, et où les ravages sont les plus conséquents, parce que parfaitement inattendus, imperceptibles pour autrui … c’est lorsqu’on se ment à soi-même. » (Olivier Bardolle)

« La sincérité à quoi bon ? Aussi bien Bush que Blair ont été triomphalement réélus alors que leurs populations  respectives savaient que les deux compères leur avaient menti de manière éhontée sur la présence d’armes de destruction massive en Irak. » (Olivier Bardolle) – Ce qui démontre la servilité des dites populations démocratiques, intoxiquées par des média encore plus serviles que leurs clients.

« La vertu et l’ivresse du mensonge … c’est de faire de nous un magicien, c’est de nous permettre, comme Dieu, de créer un monde, qui est, il est vrai, un monde d’illusions, et d’obliger, au moins pour un moment, les autres hommes à y vivre d’obliger, au moins pour un moment, les autres hommes à y vivre. » (Olivier Bardolle) – Plus on est puissant comme Georges Bush ou nos politiciens français à moindre échelle, plus ces ‘autres hommes’ sont et captivés et nombreux. On pourrait faire une anthologie de la longue tradition du mensonge d’Etat américain : Roosevelt à Yalta, Kennedy lors des missiles de Cuba, Lyndon Johnson sur la prétendue agression du golfe du Tonkin, Georges Bush sur les armes de destruction massive en Irak  (cités par Jean-Michel Rabaté dans Tout dire ou ne rien dire) – « Il n’y a plus de mensonge isolé quand c’est la politique de tout un pays qui relève du mensonge officiel. » Quant aux staliniens et à leurs laquais occidentaux (Katyn….)

« Le mensonge est un kit de survie en milieu humanoïde. » (Frédéric Beigbeder)

« Il ne leur sert plus à rien de mentir, plus personne ne les croit. » (François-Xavier Bellamy – sur les politiques)

« Le mensonge peut être un droit, un devoir, pour un gouvernement chargé de maintenir le moral d’une nation en péril. Mais le mensonge ne cesse pas pour autant d’être un mensonge et, en d’autres  termes, le mensonge utile à l’Etat ne devient pas la vérité. » (Julien Benda) – De même de ce qu’on appelle les pieux mensonges.

«  Le mensonge, chez nous, cherche de moins en moins à être cru. On fausse les indices, les comptes, les  prix, les changes. Mais tout le monde le sait. L’imposture triomphante n’a  plus pour objet de faire illusion, mais de respecter un certain code de convenances, qui d’ailleurs n’est formulé nulle part … Aussi l’imposture peut-elle régner sur la France, sans que les Français, qui le savent, se révoltent contre elle, ni même s’en inquiètent. Ils pensent qu’on leur ment, mais ils pensent, non sans raison que tout le monde a toujours menti. » (Emmanuel Berl– La France irréelle) 

« Chacun n’étreint que son propre mensonge, celui pour lequel il est fait. On pèche seul, comme on meurt. » (Georges Bernanos)

« Le scandale n’est pas de dire la vérité, c’est de ne pas la dire tout entière, d’y introduire un mensonge par omission. » (Georges Bernanos)

« Un seul mensonge fait plus de bruit que cent vérités. » (Georges Bernanos)

« Le mot mensonge désigne un écart volontaire par rapport à la vérité, vérité que connaît celui qui ment. Mais ce qui caractérise l’emprise totalitaire, ce n’est pas l’attaque contre l’énonciation de la vérité, mais contre la vérité elle-même … L’homme forcé de nier l’évidence de ses sens et de sa raison, dressé à dire le contraire de ce qu’il sent, de ce qu’il pense, de ce qu’il voit, perd ses repères dans la réalité et se perd lui-même. Il souffre d’une division de son intelligence, d’une paralysie de sa volonté, accompagnées d’une honte accablante. »  (Alain Besançon – s’inspirant de Soljenitsyne) – C’est l’objectif de toutes les interdictions de dire et des obligations de mentir férocement imposées par le politiquement correct.

« Il n’y a que la vérité qui offense, dit-on     Non seulement il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à entendre, mais le profond Bourgeois nous affirme qu’il n’y a que la vérité qui l’offense. Le mensonge ne l’offense pas, ne l’offensera jamais. C’est une espèce d’oncle dont il espère toujours hériter et pour lequel il n’a pas assez de caresses. » (Léon Bloy – Exégèse des lieux communs – 1, XXXVIII)

« Le mensonge est recyclable mais il n’est pas biodégradable. » (Serge Bouchard)

« Selon saint Augustin, le péché consiste à ne pas vivre de la façon pour laquelle on a été fait, à trahir sa vocation, et donc à mentir. ‘Ce n’est pas en vain que l’on peut dire que tout péché est un mensonge’ … Le mensonge classique masquait la vérité ; le mensonge idéologique prétendait la dévoiler. » (Rémi Brague)

 « Comme l’a dit Alexandre Soljénitsyne, la pire souffrance que causait le régime idéologique, pire encore que la misère ou l’oppression … était d’obliger ceux qui y étaient soumis à mentir. » (Rémi Brague) – Voilà où on arrive avec la pensée unique, la censure, les inquisiteurs et le régime de dénonciation solidement établi et honteusement valorisé. Non contente de mentir elle-même, l’oligarchie contraint au mensonge généralisé.

« Rien ne sert de discourir, il faut mentir à point. » (Albert Brie)

« L’image sait mentir. » (André Brincourt) – Elle ment même tellement mieux que la parole ou le texte.

« L’art de mentir est l’art majeur d’un peuple décadent. Alors l’imprévoyance se fait générosité, la lâcheté calcul, la lésine industrie, l’escroquerie finesse, la trahison raison d’Etat… » (Albert Caraco) – Nous sommes chez nous.

« Le délire de mentir et de croire s’attrape comme la gale. » (Louis-Ferdinand Céline)

« Tout mensonge répété devient une vérité. » (Chateaubriand)

« Feindre de croire un mensonge est un mensonge exquis. » (Maurice Chapelan)

« Celui qui ne se ment plus à lui-même (si tant est qu’un tel être existe), combien il est à plaindre ! » (Emil Cioran)

« On ne ment jamais tant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse. » (Georges Clemenceau)

« Ce n’est pas le mensonge constant et répété de l’ancien président (François Mitterrand) dans ses bulletins de santé, pendant quatorze ans, qui retint l’attention des chroniqueurs, mais la divulgation de la supercherie par son ex-médecin » (Sophie Coignard, Alexandre Wickham – L’omertà française) – On est en France, pays de servilité médiatique garantie.

« Fausse détention d’armes chimiques à Bagdad, faux génocide des Albanais au Kosovo, faux massacre des civils à Benghazi, mais vraies bombes déversées sur les irakiens, les Serbes, les libyens. » (Jean-François Colosimo) – L’Amérique et son bras armé, l’OTAN, rois des mensonges, pour ne citer que les plus récents.

« Les hommes mentiraient moins si les femmes posaient moins de questions. » (Coluche) – En plus ce serait moins fatigant. 

« Il faut une bonne mémoire après qu’on a menti. » (Pierre Corneille – Le Menteur)

« Dans toute démocratie, un ministre de la justice qui ment doit démissionner. Pas en France…. » (Marc Crapez – sur un cas précis – Eloge de la pensée de droite) – Démissionner, pour le moins !

« Deux types de mensonge. – Le mensonge par ‘souci de protection’, motivé par la délicatesse, voire la charité – Le mensonge par ‘faire-valoir’, motivé par l’orgueil, l’égoïsme, la vanité, la lâcheté, la cupidité … Les deux pouvant bien sûr cohabiter. » (Marie-France Cyr) 

« Employer les mots du journalisme bien-pensant et les accoler aux faits suffit pour démonter la mécanique simplissime du mensonge. » (Maurice G.  Dantec)

« La suppression du régime de vérité  n’ouvre pas la voie à la tolérance mais bien plutôt au fanatisme de la particularité arbitraire … aucune résistance n’est possible sinon la violence, quel argument opposer au décret de la subjectivité ? Devant elle, on ne peut arguer du mensonge. Il n’y a plus de mensonge quand la vérité a été biffée. On ne peut que tout accepter jusqu’au moment où l’on pourra opposer la violence. » (Chantal Delsol) – Ce pourquoi nos sociétés relativistes, ou du mensonge généralisé, déboucheront sur la violence extrême.

« La forme la plus actuelle de la désinformation est la surinformation. Parmi trop de nouvelles, il devient de plus en plus difficile de faire le tri entre les mensonges, volontaires ou non. » (Jean-François Deniau)

« Dès que l’on a découvert un premier mensonge, il devient facile, trop facile même de déceler tous les autres. » (Michel Déon)

« Je crois que si le mensonge peut servir un moment, il est nécessairement nuisible à la longue, et qu’au contraire la vérité sert nécessairement à la longue, bien qu’il puisse arriver qu’elle nuise dans le moment. » (Diderot – Le neveu de Rameau)

« Il y  a trois types de mensonges : les mensonges, les sacrés mensonges et les statistiques. » (Disraeli) – On ne voit pas très bien quels sont les seconds.

« Il n’est pas douteux que la demande de mensonge monte tellement ces temps-ci que l’offre a peine à suivre. » (Jean-Philippe Domecq) – Même les gens des média s’épuisent.

« Nous mentons, mais nous sommes prêts à démontrer qu’il ne faut pas mentir. » (Epictète)

« L’ambition politique est d’une nature spécifique : elle est avant tout désir du pouvoir, de son exercice, de sa pérennité. Or, à tous les stades des processus de désignation ou de nomination, les candidats se refusent à reconnaître ce désir … Son expression reste toujours absente face au peuple. On se bat pour des idées, pour le bien de la nation, pour un programme. A l’intérieur d’un parti pour être désignés comme candidats, ou dans les élections face au suffrage populaire, les hommes ne sont plus qu’altruisme et désintéressement … Avec la candidature commence le discours mensonger. » (Alain Etchegoyen)

« Ne point mentir, être content du sien, – C’est le plus sûr : cependant on s’occupe – A dire faux pour attraper du bien. » (La Fontaine – Le bûcheron et Mercure)

« Le mensonge est un acte qui demande une très grande précision … Il exige une grande habileté, car il faut se soumettre aux contraintes objectives imposées par ce qu’on estime être la réalité. Le menteur est obligatoirement concerné par le souci de vérité ; avant de concocter un mensonge, il doit déterminer ce qui est vrai … La discipline austère du mensonge … Personne ne peut mentir sans être persuadé de connaître la vérité … Un menteur tient compte de la vérité, et dans une certaine mesure, la respecte … Le menteur et l’honnête homme jouent l’un en face de l’autre, mais respectent les mêmes règles du jeu. Ils tiennent compte tous deux des faits avérés, même si l’un obéit à l’autorité de la vérité, tandis que l’autre la  défie et refuse de se plier à ses exigences … Si certains mensonges sont prononcés pour eux-mêmes, par amour de la tromperie, pour l’unique plaisir de mentir et de tromper … d’autres sont de simples moyens justifiés par une fin distincte de la propagation d’idées fausses, parce que jugés indispensables à l’accomplissement d’une fin distincte de la création de fausses croyances. » (Harry G. Frankfurt – De l’art de dire des conneries)– « Un menteur doit toujours garder un œil sur la vérité qu’il dissimule, au risque de se trahir s’il relâche sa vigilance. » (Sebastian Dieguez) – « Il existe une distinction entre l’homme qui prononce un mensonge et le menteur. Le premier ment involontairement, alors que le second aime mentir et passe son temps à céder aux joies du mensonge. » (saint Augustin)

« Procope l’avait déjà signalé : dans une société en décadence le mensonge devient permanent et il s’affuble de protestations en faveur de la rectitude et de la franchise, jusqu’à l’outrance. » (Julien Freund) – Ceci confirme bien que nous sommes en décadence.

« Ce mensonge sera votre vérité du jour, votre ‘Pravda’, et vous aurez le devoir de la répéter autour de vous à vos enfants, à vos voisins… avec un air de conviction aussi bien imité que possible, ce qui doit immanquablement vous inspirer un tel dégoût de vous-même que vous en deviendrez incapable de révolte, but de cette intéressante procédure. Le parti vous saura gré  de votre soumission… » (André Frossard – sur l’utilité des plus énormes mensonges en régime totalitaire, et même parfois en régime non totalitaire).

« Le menteur ordinaire est en marge de la vie parce qu’il ment ; le menteur hystérique ment parce qu’il est en marge de la vie. » (Joseph Gabel – sur les gauchistes)

« Qu’est-ce que le mensonge ? Qui saurait dire où finit la vérité, où commence le mensonge ? … Dans chaque situation dialectique historico-concrète, etc. etc. C’est comme ça que se défilent depuis un demi-siècle tous nos menteurs. » (André Glucksmann)

« Un mensonge répété dix mille fois devient vérité. » ( Goebbels)

« Plus le mensonge est gros et monstrueux, plus il a de chance d’être cru, car personne n’ira imaginer qu’on a osé inventer un mensonge de semblables proportions. » (Goebbels) – Nos politiques ont retenu la leçon.

« Nos mensonges nous engagent mieux qu’aucune vérité. » (Camille Goemans)

« La France et les démocraties européennes ont cru pouvoir se mettre à l’abri des désordres du monde et des défis qu’elles doivent relever en instituant une sorte d’univers fictif, faussement rassurant et protecteur … avec sa nouvelle police de la pensée, ses gardiens justiciers et donneurs de leçons (journalistes militants et associations) devant maintenir et protéger ce monde fictif et vertueux en empêchant l’intrusion des démentis du réel et des ‘trouble-fêtes’… Un discours filandreux et bourré de bonnes intentions forme comme un cocon … Une civilisation désincarnée … Un universalisme qui noie tout dans l’indistinction et qui n’a plus grand-chose à voir avec l’idée d’un universalisme de la dignité de la personne et de la raison … Trois thèmes clés émergent de ce méli-mélo : dépréciation ou déni de notre passé et de notre culture ; appel incessant au changement individuel et collectif ; réitération des valeurs généreuses et de nobles sentiments … Surprenant redoublement des déclarations de paix et d’amour alors que l’islamisme radical proclame sa haine des mœurs des valeurs démocratiques … Discours informes et langage alambiqué (innovations, synergies, échanges, pratiques, participation, valeurs, projets, partages, bien, mieux vivre ensemble, inégalités, discriminations ; chaque substantif étant accompagné d’adjectifs, de qualificatifs séducteurs) … Bouillie langagière et conceptuelle où les mots ne veulent plus rien dire … On proclame que la théorie du genre n’est pas enseignée à l’école tout en formant les enseignants sur ce thème, on supprime les options du latin et du grec tout en affirmant qu’il n’en est rien. » (Jean-Pierre Le Goff) – Le mensonge devenu systématique.

« Pour soutenir un mensonge il en faut faire beaucoup d’autres. » (Baltasar Gracian)

« Un mensonge ‘droit dans les yeux’ est une affirmation laconique lapidaire et frontalement contraire à la vérité, assénée avec un aplomb sans faille … A un moment ou à un autre, tous les présidents de la V° République nous ont menti droit dans les yeux et avec la même solennité. » (Thomas Guénolé – Petit guide du mensonge en politique – dérivant de Bill Clinton sur l’affaire Lewinsky, comme des fameuses armes irakiennes de destruction massive, aux pratiques françaises que nous supportons honteusement.)

« Le mensonge le plus habile, et aussi le plus funeste, n’est-il pas précisément celui qui mélange de façon inextricable le vrai avec le faux, s’efforçant ainsi de faire servir celui-là au triomphe de celui-ci ? » (René Guénon)

« Quand un mensonge ne prend pas c’est qu’il est bête. » (Sacha Guitry)

« Ils mentiront tant qu’à la fin ils diront vrai. » (Henri IV)

« Les hommes sont les roturiers du mensonge, les femmes en sont l’aristocratie. » (Abel Hermant)

« Le mensonge politique élevé par manque de courage à la hauteur d’une institution. » (Jacques Julliard)

« Que ferais-je à Rome, je ne sais pas mentir ? » (Juvénal) – A Paris ?

« La propension au mensonge n’est pas un défaut accidentel du communisme : il est la condition absolue de sa santé, de sa vie, beaucoup plus que dans le cas des tyrannies non-totalitaires. » (Leszek Kolakowski)

« L’homme a toujours menti. Menti à lui-même. Et aux autres. Menti pour son plaisir, le plaisir d’exercer cette faculté étonnante de dire ‘ce qui n’est pas’ et de créer, par sa parole, un monde dont il est seul responsable et auteur. Menti aussi pour sa défense : le mensonge est une arme. L’arme préférée de l’inférieur et du faible … On n’a jamais autant menti que de nos jours (début des années 40) et on n’a jamais menti aussi massivement aussi totalement qu’on le fait aujourd’hui … Quant à la qualité, intellectuelle, du mensonge moderne, elle a évolué en sens inverse de son volume … Toute production fabriquée en masse et s’adressant à la masse est obligée d’abaisser ses standards … Si rien n’est plus raffiné que la technique de la propagande moderne, rien n’est plus grossier que le contenu de ses assertions, qui révèlent un mépris total et absolu de la vérité. » (Alexandre Koyré) – Alors on n’avait peut-être jamais menti aussi massivement aussi totalement, mais depuis les années quarante on a fait encore mieux.

« Elle croit tout ce qu’on lui dit. Pourvu qu’on le dise avec assez d’insistance. Pourvu aussi que l’on flatte ses passions, ses haines, ses frayeurs. Il est donc inutile de chercher à rester en deçà des limites de la vraisemblance : au contraire, plus on ment grossièrement, massivement et crûment, mieux sera-t-on cru et suivi. Inutile également de chercher à éviter la contradiction : la masse ne la remarquera jamais ; inutile de chercher à coordonner ce que l’on dit aux uns avec ce que l’on dit aux autres : personne ne croira ce que l’on dit aux autres, et tout le monde croira ce que l’on dit à lui ; inutile de viser à la cohérence : la masse n’a pas de mémoire ; inutile de lui dissimuler la vérité : elle est radicalement incapable de la percevoir ; inutile même de lui cacher qu’on la trompe : elle ne comprendra jamais qu’il s’agit d’elle. » (Alexandre Koyré – sur la masse) – Il s’agit des Gogos-Bobos. Le peuple, resté peuple, sait très bien, lui, quand on le cocufie. En effet, l’auteur ajoute : « Les membres de la ‘masse’ se recrutent bien souvent parmi ceux des ‘élites sociales’. »

« A-t-on encore le droit de parler de mensonge ? En effet la notion de ‘mensonge’ présuppose celle de la véracité, dont elle est l’opposé et la négation, de même que la notion du faux présuppose celle du vrai. » (Alexandre Koyré – évoquant les régimes totalitaires) – Mais aujourd’hui, on peut étendre et  se poser la question dans le cadre du relativisme ambiant.

« Mais si la guerre, d’état exceptionnel, épisodique, passager, devenait un état perpétuel et normal ? Il est clair que le mensonge, de cas exceptionnel, deviendrait lui aussi cas normal, et qu’un groupe social qui se verrait et se sentirait entouré d’ennemis, n’hésiterait jamais à employer contre eux le mensonge. Vérité pour les siens, mensonge pour les autres, deviendrait une règle de conduite… » (Alexandre Koyré) – c’est bien là où nous mène la compétition féroce qui aboutit à la lutte de tous contre tous.

« Pour un groupe secret, le mensonge sera plus qu’une vertu. Dissimuler ce qu’il est et, pour pouvoir le faire …  Simuler ce qu’il n’est pas : voilà le mode d’existence que tout groupement secret impose à ses membres … Ne pas dire ce qu’on pense … Dire le contraire. » (Alexandre Koyré) – Ces groupes sont beaucoup plus puissants et influents que ce qu’imagine le bon Gogo.

Le paradoxe autoréférentiel énoncé par Alexandre Koyré : Tous les Crétois sont des menteurs – formulé par un Crétois, signifie que les Crétois ne sont pas menteurs. Koyré va beaucoup plus loin dans l’analyse du paradoxe, mais je suis incapable de le suivre comme le fait l’auteur de la citation, Jean-Michel Rabaté – Tout dire ou ne rien dire)

« Lorsque vous devez choisir qui croire, les chiffres officiels ou vos propres yeux, vous devriez toujours croire vos yeux. » (Paul Krugman) « Ce n’était pas seulement la validité de l’expérience mais l’existence même d’une réalité extérieure qui était tacitement niée … L’hérésie des hérésies était le sens commun … Le Parti disait de rejeter le témoignage des yeux et des oreilles. » (George Orwell) – Ce n’est plus le Parti, mais le gang politico-médiatique, y a-t-il une différence ?

« Le mensonge est le refus par le moi de son être même. » (Louis Lavelle)

« Les réseaux sociaux sont aujourd’hui le principal instrument du contrôle social, donc les premiers responsables de la défaite de la pensée … Qu’on nous laisse nous débrouiller avec les mensonges privés. A tout prendre, ils sont moins dangereux qu’une vérité officielle. » (Elisabeth Lévy)

« Le commandement biblique interdisant le mensonge est bien plus consciencieusement respecté entre les individus qu’entre les collectivités … Un membre d’un conseil d’administration n’est pas un conseil d’administration … Le partage de la responsabilité en décharge manifestement le sujet pris individuellement. » (Konrad Lorenz) – D’où la progression du mensonge  et sa tolérance avec l’accroissement des groupes (entreprises, organisations, assemblées, comités, associations…). Il doit être  plus difficile à un roi, et peut-être même à un dictateur, de mentir, intentionnellement ou non, qu’à n’importe quel groupement ou assemblée ; ou du moins cela se verra plus.

« La première marque que nous puissions donner de notre véracité, c’est l’aveu de notre mensonge. » (cardinal Henri de Lubac)

« L’exagération est le mensonge des honnêtes gens. » (Joseph de Maistre)

« Pendant plusieurs mois, nous (les militaires) avons été les victimes d’un mensonge organisé, martelé, et à mon sens, monstrueux … Le général de Gaulle utilisait comme des armes courantes le mensonge, la duplicité et le cynisme. » (Hélie de Saint Marc – sur de Gaulle et les dernières années de la France en Algérie – 1958 – 1952)

« Les mots devraient nous engager autant que les actes. » (Hélie de Saint Marc)  – « Les mensonges écrits avec de l’encre ne sauraient effacer une vérité écrite avec du sang. » (Lu Xun, dissident chinois – cité par Hélie de Saint Marc) – Allez dire ça à nos politicards, nos syndicalistes, nos éditorialistes…

 « En démocratie, avoir la liberté de mentir, c’est avoir le pouvoir de transformer le réel … Le mensonge fait partie des moyens légitimes du politique … et peut avoir, sous certaines conditions, des vertus émancipatrices. » (Manuel Cervera-Marzal, sociologue) – C’est-y pas libéral, compréhensif, indulgent et tolérant, soit adapté à notre époque ?

« C’est vrai, mais on ne peut pas le dire. » (Sophie de Menthon – A propos de la censure dictatoriale qui bâillonne toute expression décrivant la réalité, France pays du mensonge)

« Tout gros mensonge a besoin d’un détail circonstancié, moyennant quoi il passe. C’est pourquoi Rabelais a dit : ‘Qu’il faut mentir par nombre impair’. » (Prosper Mérimée)

« Votre questionnement doit être concret. Vous devez amener votre interlocuteur à donner une représentation spatiale de l’événement. Il faut qu’il donne des détails de la scène … Pendant qu’il répond, scrutez ses gestes. Ceux-ci sont-ils cohérents ou est-il en train de gesticuler dans tous les sens ou bien ses gestes illustrent-ils la scène telle qu’il l’a vécue ?  … Lorsque je raconte une histoire que j’ai réellement vécue, c’est comme si j’y étais, je revis le moment que j’évoque … mes gestes ne sont pas seulement descriptifs, ils sont incarnés. Je ne revis pas la scène de l’extérieur. » (Elodie Mielczareck – Comment questionner un menteur)

« Il faut avoir une mémoire très ferme pour exercer dans le mensonge. » (Montaigne)

« Si, comme la vérité, le mensonge n’avait qu’un visage, nous serions en meilleurs termes. Car nous prendrions pour certain l’opposé de ce que dirait le menteur. Mais le revers de la vérité a cent mille figures. » (Montaigne)

« Ne pas mentir est une défense qu’on ne fait qu’aux enfants. On ne demande jamais à un adulte de ne pas mentir. » (Henry de Montherlant)

« Il est certain que la psychanalyse n’aurait jamais vu le jour sans cette intuition que les enfants sont des menteurs. » (Philippe Muray)

« Le mensonge n’est pas l’erreur, mais il n’est jamais sincère. Mentir, revient à dire non pas ce qui n’est pas ou à ne pas dire ce qui est, mais à dire ce qu’on ne pense pas ou à ne pas dire ce qu’on pense. » (Etienne Naveau)

« Nul ne ment autant qu’un homme indigné. » (Nietzsche – Par-delà Bien et Mal

« Ce qui me gêne, ça n’est pas que tu m’aies menti, c’est que désormais je ne pourrai plus te croire. » (Nietzsche) – Suivant Michel Onfray, le complotisme a été initié par les mensonges des média.

« Le pire ennemi de la vérité, ce n’est pas le mensonge mais les convictions. » (Nietzsche) – Car elles amènent à dissimuler les aspects de la réalité qui ne cadrent pas avec elles.

« Pas besoin d’intérêt pour mentir, le plaisir suffit. » (Amélie Nothomb)

« Quoique les personnes n’aient point d’intérêt à ce qu’elles disent, il ne faut pas conclure de là absolument qu’elles ne mentent point ; car il y a des gens qui mentent simplement pour mentir. » (Blaise Pascal)

« Ces mensonges qui nous ont fait tant de mal. » (maréchal Pétain – premier discours, écrit par Emmanuel Berl)

« La terre, elle, ne ment pas. » (maréchal Pétain) – Ce n’est pas parce que cette vieille expression (due à Emmanuel Berl, plume du fameux discours) a été reprise par le dit maréchal qu’elle a perdu toute valeur et tout sens, ou au contraire en a gagné. Autre formulation similaire : « la matière, elle, ne ment pas », c’est-à-dire, qu’expressions de la réalité, on ne trompe ni l’une ni l’autre.

« Un menteur est celui qui possède à la fois ‘capacité et savoir à l’égard de cette fausseté même’ … Il faut pour mentir savoir le vrai et le faux à la fois. » (Jean-Michel Rabaté – citant Platon)

« Dans la ‘menterie organique’, la falsification ne se produit pas dans la conscience, comme dans le mensonge courant … mais comme dans une manière de composer des images, des représentations ou des sentiments de valeur … Elle commence dès que l’esprit d’un homme n’admet que les impressions qui servent son intérêt ou ses attitudes instinctives. Déjà dans le processus de la reproduction mentale et du souvenir, les contenus de son expérience se trouvent modifiés dans cette direction … Ceux qui se sont laissés prendre dans un ‘menti’ généralisé se sont aussi volontairement leurrés et ces leurres volontaires se sont transformés en programmes de vie … le mensonge à autrui se double presque inévitablement d’un mensonge à soi-même. (Jean-Michel Rabaté –Tout dire ou ne rien dire)

« Un responsable politique doit être jugé ‘convaincant’  … ‘Ce que jugent les spectateurs, c’est la performance en matière de ‘mentir-vrai’. » (Ignacio Ramonet – sur les responsables politiques)

« L’ennemi de l’homme est au fond de lui. Mais ce n’est plus le même : jadis, c’était l’ignorance ; aujourd’hui, c’est le mensonge. » (Jean- François Revel – traitant de l’information)

« Le mensonge peut paraître également vrai à la classe exploitée, égarement que l’on a baptisé d’un terme : ‘l’aliénation’. » (Jean-François Revel) – L’aliénation, croire vrai et avantageux ce que la désinformation vous impose, alors même que c’est contraire à la fois à la vérité et à vos intérêts. L’aliénation s’exerce dans le champ du collectif certes, mais également dans le champ individuel des intérêts particuliers (couples, famille, petits groupes…).

« N’a pas menti, elle a commis seulement une maladresse. » (Ingrid Riocreux – sur une dame politique appartenant évidemment au camp du Bien)

« En politique on ne flétrit le mensonge d’hier que pour flatter le mensonge d’aujourd’hui. » (Jean Rostand)

« Lancer deux mensonges d’un coup pour que l’on se demande lequel est la vérité. » (Dominique de Roux – sur les procédés d’intoxication)

« Le vrai domaine du mensonge est celui des ‘sciences humaines’ presque toujours contaminées d’idéologie … Le menteur est de bonne foi, en ceci qu’il croit vraiment que son Eglise ou son parti tient la vérité essentielle, et qu’il peut donc mentir sans remords sur le détail. Il se dit : ‘C’est faux, mais cela sert la vérité’… C’est dans la bonne foi qu’ils fabriquent les ‘preuves’. Ils travaillent dans le ‘mensonge clérical sincère … Menteurs pour la bonne cause. » (Raymond Ruyer)

« C’est toujours à l’aide du vrai que le mensonge attaque la vérité. » (Sénèque) 

« L’énormité du mensonge est un moyen de l’accréditer. » (Sénèque) – Est-il nécessaire de le rappeler aux politiciens ?

« Le défi à l’intelligence l’humilie et préfigure sa défaite. L’affirmation énorme et inattendue surprend l’homme moyen qui ne conçoit pas que l’on puisse mentir ainsi. La brutalité l’intimide et rachète en quelque sorte l’imposture ; l’homme moyen, défaillant sous le choc, est tenté de dire qu’après tout cette frénésie doit avoir une justification supérieure dépassant son entendement. » (Victor Serge – à propos des procès de Moscou – Mémoires d’un révolutionnaire) – Plus c’est gros, plus ça passe.

« Je suis assez nombreux pour n’avoir jamais eu le besoin de mentir. » (Michel Serres)

« La violence ne peut vivre seule. Elle est unie au mensonge par des liens indissolubles … alliance organique … parenté de sang. La violence n’a pas d’autre recours que le mensonge, le mensonge ne peut survivre qu’à l’abri de la violence … L’une, méthode d’action, l’autre, principe normatif … Dès qu’elle prend du volume, pour survivre, elle doit plonger dans un brouillard de mensonges et se masquer sous des faux-fuyants … Du coup, elle n’ose plus toujours trancher la gorge en public, le plus souvent, elle se contente d’exiger de ses sujets un serment d’allégeance et de participation au mensonge officiel. » (Alexandre Soljenitsyne) 

« Les mensonges les plus cruels se disent souvent dans le silence. » (R. L. Stevenson)

« J’ai menti, mais c’était de bonne foi. » (Bernard Tapie) – On n’en attendait pas moins du personnage.

« Il est inconcevable que tel écrivain, qui se ferait scrupule de mentir dans sa vie privée, mente impudement, de gaieté de cœur, à cent mille, à cinq cent mille personnes qui le lisent (ou l’écoutent) ; et que beaucoup de gens sachent cela et qu’ils continuent à le tenir pour un honnête homme. » (Gabriel Tarde) – Politiciens, journalistes, prétendus philosophes…

« Du mensonge chez les êtres primitifs que l’on dit rusés. Il donne d’autant plus l’apparence de la vérité que le menteur ignore davantage les frontières entre le vrai et le faux, que le mensonge est pour lui fonction vitale (il ment comme il respire), qu’il se sert des mots comme d’un instrument, au gré de ses intérêts et de ses passions, et sans la moindre trace de préméditation. On ment de plus en plus mal dans la mesure où l’on sait distinguer la vérité du mensonge. » (Gustave Thibon)

« Le mensonge est un hommage à la vérité, comme l’hypocrisie est un hommage à la vertu. » (Gustave Thibon)

« Un mensonge peut faire le tour de la terre le temps que la vérité mette ses chaussures. » (Mark Twain)

« Le mensonge sera souvent le péché du questionneur lequel rend la vérité dangereuse. » (Paul Valéry)

« La mauvaise mémoire fait des menteurs, la bonne les aide. » (Paul Valéry)

« Rien de tel qu’un support véridique pour y suspendre un mensonge. » (Fred Vargas) 

« Le but du menteur est simplement de charmer, d’enchanter, de donner du plaisir. Il est la base même de la société civilisée et, sans lui, un dîner, même en la demeure des grands, est aussi morose qu’une conférence à la Royal Society. » (Oscar Wilde)

« Chercher derrière le mensonge la réalité du menteur pour comprendre la réalité du mensonge. » (Brochure mythique des années 72 sur les groupes gauchistes issus de mai 68 – citée par Jean-Claude Michéa)

« Qui ment pour toi mentira contre toi. » (proverbe)

« La vérité peut se promener nue, mais le mensonge doit être habillé. » (proverbe)

« ‘Presque’ et ‘Quasi’ empêchent de mentir. » (proverbe)

« La corde du mensonge est courte. » (proverbe)

« Le mensonge fait dîner, mais il ne fait pas souper. » (proverbe)       

« Quand on élève un trône pour le mensonge, on dresse une potence pour la vérité. » (proverbe)

« On peut mentir à quelques uns tout le temps, à tous un temps, mais pas à tout le monde tout le temps. » (?)

« Pas de questions, pas de mensonges. » (?)

« Nul ne ment plus qu’un homme en colère. » (?)

« Le caractère cauchemardesque du système totalitaire, c’est l’obligation du mensonge. » (?)

Section 1. Quelques exemples de mensonges éhontés émis par les dirigeants et diffusés par la presse aux ordres. Montée du cynisme et mesure de la pourriture de l’Occident. De la part des média mainsstream : mensonges, omissions, complaisances, choix orienté des sources et des documents, contribution servile à une hégémonie idéologique. Pourquoi des millions de  de gens sont devenus insensibles à  l’influence des mass-média ? Que de ‘fake’ parfaitement officiels et diffusés joyeusement par les média prétendus sérieux. Les ‘fake’ des réseaux n’étant souvent, aux yeux de ceux qui y adhèrent que des remèdes aux mensonges officiels. « Les incroyables bobards répandus par les Français (gouvernement et presse) de la guerre de 1914 (sur les atrocités ennemies, leurs armes inefficaces, leur infériorité mentale ou biologique, leurs projets démentiels…), les tromperies pendant la guerre américaine au Vietnam (mensonge initial dit du golfe du Tonkin), les faux charniers de Timisoara, les pseudo-camps d’extermination serbes, les fausses couveuses de Koweit City que les soldats irakiens débranchaient par sadisme, les armes de destruction massive en Irak et les bobards des deux guerres du Golfe, les mensonges occidentaux notamment au moment des ‘guerres  humanitaires’ qui ont suivi la chute de l’URSS (Bosnie, Yougoslavie, Kosovo…), l’espionnage électronique et la gigantesque désinformation, manipulation pratiquée par la CIA, actuellement la focalisation sur l’habituel suspect populiste poutinien, les innombrables mensonges et manipulation officiels destinés à fausser les référendums, les élections… »

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