555,1 – Personnes les plus aimées des…

– On ne peut aimer que ce, et ceux, qu’on peut respecter. Le respect devrait être indépendant des opinions des personnes. Il ne devrait dépendre, mais il devrait dépendre étroitement et uniquement, de la cohérence que celles-ci manifestent, jointe à une évidente honnêteté intellectuelle et morale. On en est loin.

– Un raccourci tiré des Evangiles (écrits subversifs antérieurs aux sondages) ose prétendre que « les premiers seront les derniers » ; scandaleux, pourquoi de telles insanités sont-elles encore en vente libre ? Il y a de quoi décourager nos meilleurs éléments. Quel atroce destin que se retrouver dernière dame, après avoir été la première. Pourtant, au vu de la liste, imposée par les média,  les résultats donnés (soi-disant) par les sondages sont consternants. Ainsi l’excellente place de Nicolas Hulot, l’écologiste et sa flotte d’hélicoptères !

– En France, les noms de nos rues donnent une idée assez exacte des premiers et du ‘sens de l’histoire’. En effet, si par quelque évolution politique, un personnage qui fut classé parmi les bons devient soudainement vilain, fût-il mort depuis des siècles, on s’empresse de débaptiser les lieux publics, rues, édifices, qui pouvaient porter son nom par les nouveaux héros actuels dont les plaques resteront en place tant que leur mémoire servira l’idéologie dominante, et la nécessaire éducation civique des bambins. Dans ce domaine, notre sollicitude s’étend même, et surtout, aux étrangers qui, forcément, ont consacré leur vie et leurs efforts aux gentils Français. C’est bien le moins qu’on les remercie. On irait même jusqu’à démolir des statues des nôtres, reflets de l’admiration et de la reconnaissance de nos ancêtres, qui pour notre suffisance ne pouvaient être, au mieux, que des imbéciles.

– Statistiquement, quand la meute médiatique stipendiée, et sa consœur politique, crie haro sur certains, on peut être sûr qu’il s’agissait de bons qui avaient eu le tort de déranger leurs combines. Quand elle se répand en éloges sur d’autres, on est au moins en droit, et devoir, de rester dubitatif sur leur valeur. Les seules garanties qu’ils présentent sont leur complaisance, leur docilité et leur servilité, sinon même leur lâcheté et leur corruption. Ils ne dérangeront pas l’élite dominante, ne contrediront aucun axiome de la doxa en vigueur. On serait surpris d’apprendre les turpitudes auxquels se sont livrés, et souvent se livrent encore, certaines têtes de liste, leur morgue et leur malfaisance. Il suffit de voir le classement flatteur d’un nain creux comme Chirac, spécialiste de la trahison systématique de ses électeurs, et de nos frères serbes qu’il bombardât sur ordre des Etats-Unis.

– On peut, c’est-à-dire on doit, appliquer le même raisonnement pour les chefs d’Etat étrangers. Ainsi quand les média aux ordres crachent sur Poutine, Trump ou Bolsonaro, on peut être assuré que c’est parce que ceux-ci prennent soin des peuples qu’ils représentent,  et parce qu’ils ne rampent pas forcément devant les exigences du gang mondialiste destructeur des peuples, tel par exemple le canadien Justin Trudeau.

« Fleur de cuistrerie et de méchanceté

« Au parfum de lucre et de servilité,

« Et poussée en plein terrain d’hypocrisie, »  (Paul Verlaine – Portrait académique)

– Inversez le classement officiel mettez les premiers en dernier et les derniers en premier et, sauf exceptions rarissimes, vous approcherez des vrais mérites.

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« Toutes les médiocrités que l’Opinion publique juge assez parfaites pour les investir d’une prélature et leur donner une église à paître. Le turpide badigeon d’une réclame sans frein. » (Léon Bloy)

« Un vrai tour de passe-passe qui consiste à faire dire aux Français ce qu’ils ne disent pas, en l’occurrence qu’ils plébiscitent une liste de cinquante personnalités qu’ils n’ont pas choisies … Ce baromètre ne dit pas le temps qu’il fait, mais le temps qu’il doit faire … On y croise toujours les mêmes proportions de minorités visibles, personnes à handicap, cautions morales et autres amis de la cause animale ou écologique. La société victimaire ordonne un tel échantillonnage. » (François Bousquet – sur cette bouffonnerie : les personnalités préférées des Français)

« Le contraire des bruits qui courent des affaires ou des personnes est souvent la vérité. » (La Bruyère)

« En Grande-Bretagne, Diana devançait Shakespeare. En France, ni Proust, ni Cézanne , ni Pascal, ni Montaigne ne font partie des cent plus grands français de tous les temps, contrairement à Claude François ; tandis que Coluche ou Bourvil, eux, appartiennent, aux cotés de de Gaulle, de Victor Hugo, et de Marie Curie au groupe autrement prestigieux des dix plus grands français de tous les temps … Sous les lambris dorés du Sénat, la télévision expose au peuple que Claude François lui est plus précieux que Blaise Pascal, même pas classé. » (Renaud Camus)

« Il avait tout le pouvoir médiatique contre lui. Un homme que tous les journaux et tous les éditorialistes détestent ne saurait, à moins qu’il ne s’agisse d’un tueur en série ou de quelque monstre de cette sorte, être tout à fait mauvais. Trump a fait mentir les sondages, les analystes, les prétendus experts ; il les a même ridiculisés, il a fait paraitre au grand jour la niaise absurdité de leur morgue et leur suffisance. » (Renaud Camus) – On ne le lui pardonnera pas. On peut discuter de l’homme. Mais avoir la meute hurlante et bavante contre soi est plutôt un gage de qualité, a priori.

« Dans la société spectaculaire, il suffit d’être ‘connu’ pour se croire ‘reconnu’… Les personnages admirés ne sont plus des héros, porteurs d’un message ou d’une mission ; ni des justes, porteurs d’une référence éthique ; mais des ‘vedettes’, modèles de l’homme sans intériorité, champions de l’ostensible et du visible triomphant. » (Chantal Delsol)

« Tout, y compris la vie privée, y compris la politique, y compris la vie culturelle, se transforme en espace d’exhibition, et le ‘schauspieler’ devient omniprésent … l’apparence constitue la catégorie principale de l’époque … Ce n’est pas l’homme en lui-même qui est important, c’est son image … la vie publique est une arène où les ‘schauspieler’ de tous styles et de tous âges concourent pour leur image … première place dans les concours de popularité … se maintenir en haut de l’échelle. Ceux qui sont à la pointe de la popularité, des enquêtes, représentent les sommets de la culture moderne, c’est à eux que revient l’admiration, ils sont reconnus comme des héros … Le ‘Schauspieler’ est la figure de la  ‘fin de l’Histoire’. Son essence est l’imitation, comme la ‘fin de l’Histoire’ est une imitation en grand et une grandiose production de succédanés. » – Le ‘schauspieler’ (Nietzsche – Le gai savoir) celui qui se montre, celui qui s’exhibe, qui n’est rien sans spectateurs, l’homme de l’instant, le centre de l’attention… – « Se rendre visible … Le ‘showman’ devient le personnage central de notre époque. Son entrée en scène annonce la fin de la culture. Un ‘showman’ prend la réalité pour une scène et se donne en spectacle en ‘se la’ jouant de telle ou telle manière … Avec de tels bouffons, notre époque est incapable de produire autre chose qu’une farce … Dotée des moyens techniques les plus modernes, notre époque est capable de tout, à l’exception de trois choses : révérer ce qui est sacré, avoir le sens de l’humour et respecter la dignité. La bouffonnerie est l’essence même de sa vacuité. » (Karel Kosik) 

« La corruption de ce qu’il y a de meilleur est le pire. » (Dom Dysmas de Lassus – reprenant un vieil adage latin – sur la tactique du diable) – Considérons  beaucoup de nos prétendues élites.

« Comment être le citoyen d’un pays dont X est la ‘personnalité préférée’ ? Comment expliquer l’immense dégoût qui m’envahit devant cet histrion du Bien, miroir de l’insignifiance française, symbole de l’idéologie mondialiste : sportif, chanteur de variétés, bienfaiteur de l’humanité, donneur de leçons, parfaite expression de la niaiserie du Culturel. Comment se sentir européen ou occidental ou même citoyen d’un monde où les autres personnalités exemplaires sont Lady Diana, Michael Jackson, Usain Bolt, Obama, le président-gadget de l’idéologie mondialiste. » (Richard Millet –  Fatigue du sens

Que dire d’une nation où « l’infidélité, la trahison, le rapt, la perfidie et l’injustice conduisent à la considération. » (Montesquieu – Lettres persanes) – Des Iraniens d’aujourd’hui aboutiraient aux  mêmes conclusions que les deux Persans d’alors.

« La morgue de ces princes roturiers qui confondent leurs privilèges avec des droits. » (Martin Page)

« A qui fera-t-on croire qu’il est si gratifiant de faire partie d’un peuple dont les icônes sont, paraît-il Jacques Chirac, Omar Sy et Mimy Mathy ? » (Paul-François Paoli)

« L’homme le plus populaire de France n’est autre qu’une star du ballon rond, Zinedine Zidane, succédant d’une année à Yannick Noah. Aucun indice ne dit mieux la dévoration de toutes les sphères (politique, littéraire…)  par le sportif. » (Robert Redeker – Le sport est-il inhumain ?)

« Sommée et assommée de bons sentiments et d’images jolies, la France aime donc ‘Amélie Poulain’ et s’aime en elle. Elle aime aimer une France aimante et l’invente où l’amour est la clef de la vie en société. ‘Le gouvernement aime ce que les citoyens aiment, et il haït naturellement ce qu’ils haïssent’, écrivait Tocqueville. » (Michel Schneider)

« La presse qui a besoin d’être vendue, fournit à l’homme des admirations à sa portée. » (Alexandre Vialatte)

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