250,3 – Diversité, Parité, Mixité, Multiculturalisme

– Les lois paritaires, et diversificatoires, et du n’importe quoi… n’ont évidemment que faire de la compétence et de l’honnêteté. L’intérêt des copains et copines est quand même plus noble que l’intérêt du public, c’est-à-dire du misérable populo. C’est déjà assez compliqué, s’il fallait en plus se soucier de la qualité des candidats à l’élection ou à n’importe quel poste rémunérateur !

– Dans les lois sur la parité, électorales notamment, on s’est empressé de contenter les groupes de pression, mais on a oublié d’obliger les partis politiques à présenter, lors de chaque scrutin, un nombre de candidats issus des catégories populaires et du monde ouvrier, des gens ayant vraiment travaillé, proportionnel à … Il est vrai que le Populo, les Populistes, les Beaufs, les Crispés, les Moisis, les Dupont-Lajoie, les Deschiens (suivant l’aimable terminologie employée par l’élite) ne peuvent rien comprendre … Omission qui n’a pas ému nos associations combattantes ni nos braves communistes, qui ne se remuent guère que pour les places sur les listes.

– La parité est aussi utilisée pour empêcher les petits partis, ou les partis que hait le système politico-médiatique en place et qui entend bien continuer à en profiter, de présenter aisément des candidats. Il suffit de compliquer la composition exigée des listes, notamment en augmentant le nombre de candidats et candidates devant y figurer.

– On recense encore des lieux assez peu paritaires, tels les monuments aux morts ; tel également le Panthéon, mais en ce qui concerne cet édifice prestigieux, nos bien-aimés dirigeants s’efforcent de combler le scandaleux retard pris par la gent féminine. Toute candidate est bienvenue, condition nécessaire de base : être défunte. Le rattrapage s’avère plus difficile à l’ossuaire de Douaumont.

– Si vous n’êtes pas issu(e) de la diversité, si vos parents et grands parents habitaient déjà la France, alors vous n’avez aucune chance d’intéresser les puissants et de réussir, partez vite n’importe où comme le font de plus en plus les meilleurs d’entre nous.

– Toute l’histoire (jusqu’à récemment, la Yougoslavie, le Rwanda, Sunnites et Chiites…) enseigne que si on veut que différentes communautés affirmées s’entendent il faut les séparer (ou les intégrer fortement sous un idéal distinct, fort et commun, souvent le fait d’une dictature ou au moins d’une poigne forte). C’est ce qu’a oublié M. Amartya Sen dans son livre Identité et Violence, extraordinaire tissu de bien-pensance infantile, de poncifs, de sidérantes banalités officielles, d’approximations et de contrevérités, que même un intellectuel laquais anglo-saxon ou européen chargé d’imposer la doxa mondialiste, moderniste et destructrice n’aurait pas osé reprendre, tels quels au moins. Dommage, c’est d’autant plus surprenant, et même contradictoire, que M. Sen cite souvent les massacres hindouistes-musulmans lors de la partition des années 1947, sans voir ni reconnaître que c’est le mélange qui en est le terreau sinon la cause efficiente, fallait-il les laisser continuer à se massacrer pour sacrifier au dieu multiculturalisme ? Alors, quand il nous donne son avis sur l’histoire occidentale ! De pire en pire. Un brillant économiste, à juste titre nobélisé, devrait s’abstenir, même par soumission mimétique, de s’aventurer hors de son domaine.

– Le multiculturalisme, idéologie fondée sur l’inversion du devoir d’intégration, qui a pour horizon l’indifférenciation culturelle obligatoire dans le cadre du compassionnel tous azimuts, est le fils tout à fait légitime de l’universalisme béat. Il réfute le vieil adage qui a permis la civilisation et une paix relative : « A Rome, vis comme les Romains ; ailleurs vit comme on y vit. » (saint Ambroise de Milan – écrivant à saint Augustin)

– La diversité est bénéfique, obligatoire… sauf en matière d’opinion où la seule admise est celle qui récite le catéchisme de la pensée unique.

-Les forcené(e)s de la diversité font semblant d’ignorer que les brassages imposés de cultures différentes ne conduisent qu’au ‘melting pot’ à l’américaine et nous forcent à adopter la culture économiquement dominante, soit la culture américaine (si on peut parler de culture à son sujet). Et c’est bien parce qu’ignares et inconscients, ils œuvrent pour l’avènement de ce monde qu’ils sont si bien vus par celui-ci.

– « Quels ingrédients mélangez-vous et pour obtenir quoi ? » (?)

– « La société multiculturelle est de plus en plus une société multiconflictuelle. » (?)

– « Quête de places et de pouvoir. » (Alain Finkielkraut – sur les excès de la parité)

– « Le multiculturalisme communautariste, cette régression dans le tribalisme. » (Ayn Rand)

– « Hommes interchangeables, cultures équivalentes. » (Ivan Rioufol) – Sur le multiculturalisme, sur le dernier point l’auteur date. La culture française est devenue la plus méprisée par nos élites avant que celles-ci ne réussissent à la faire disparaître, Macron aidant.

« Une diversité biologique et culturelle exsangue. » (Pablo Servigne, Raphaël Stevens – Comment tout peut s’effondrer) – Mais c’est bien le cadet des soucis de ceux qui réclament toujours plus de diversité (pour eux : féministes de combat, minorités réclamantes)

« Tout doit-il forcément être pluri, multi ou poly quelque chose ? » (Jérôme Blanchet-Gravel)

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« Le multiculturalisme … se traduisait inévitablement par une sorte de relativisme mou. » (Perry Anderson)

« On ne peut valoriser les mœurs d’autrui que si l’on nourrit des doutes sur la valeur des siennes. » (Jean Baechler) – Ce qui impliquerait que la valorisation des mœurs d’autrui entraînerait à terme l’abandon de ses propres mœurs, déjà délaissées. C’est hélas, fort vraisemblable.

« La ‘religion civique’ américaine offre une forte identité citoyenne. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles le multiculturalisme américain, sous les auspices de la religion civique américaine, a si bien réussi. » (Benjamin Barber) – Ce qui signifie que la réussite, ou au moins l’acceptation, du multiculturalisme suppose une identité locale de niveau supérieur rassembleuse marquée et proclamée. Ce qui implique qu’en France où on a tout démoli, où les soi-disant élites ricanent et font ricaner de tout (Guignols…), il ne peut qu’échouer malgré les incantations magiques.

« Le multiculturalisme … n’est autre qu’un voile pudique pour cacher le communautarisme ethnique, c’est-à-dire l’enfermement dans un groupe, dans des sectes religieuses ou mythiques qui sont le contraire d’une cité. Pour moi, ce slogan ressemble à un cache-sexe … Partout où il est à l’œuvre, le multiculturalisme conduit à la guerre civile. On ne compte aucune exception, du Proche-Orient à la Yougoslavie. » (Jean-Claude Barreau) – C’est bien l’objectif des tenants de la mondialisation multiculturelle pour asseoir leur pouvoir sur des peuples préalablement désespérés et démantelés.

« Il y a un paradoxe que de traquer les stéréotypes dans la cour de maternelle et à imposer la parité dans les parlements. » (Eugénie Bastié) – S’il fallait faire attention à ces détails !

« Quand la parité ne sera-t-elle plus nécessaire ? A quel moment décrètera-t-on que la société est devenue égalitaire ? Et surtout qui le décrètera ? » (Eugénie Bastié) – Rien à faire. Comme d’hab., nos descendants se débrouilleront avec les m….. que nous leur auront gentiment laissées.

« La diversité sera réelle quand on arrêtera d’en parler. » (Albert Batihe) 

« Les autres cultures, elles, n’ont jamais prétendu à l’universel. Elles vivent de leur singularité, de leur exception, de l’irréductibilité de leurs rites, de leurs valeurs. Elles ne se bercent pas de l’illusion meurtrière de réconcilier tout cela. »  (Jean Baudrillard)

« Le rêve de la pluralité, c’est que les différences s’échangent comme des qualités positives. Or, ce qui triomphe toujours dans l’échange des différences, dans le dialogue, c’est l’échange et l’addition des qualités négatives. La fusion tourne toujours à la confusion et le contact à la contamination … C’est une des formes du principe du  Mal qu’il procède toujours plus vite que le bien. » (Jean Baudrillard)

« Le multiculturalisme, l’arme culturelle de la mondialisation économique. » (Matthieu Baumier) 

« La reconnaissance du principe de parité … régression immense sur le plan des principes, puisqu’elle ruine la conception universaliste des droits de l’homme pour se rallier à une inspiration communautariste de la société, alors que tout le mouvement devrait tendre à émanciper la liberté des appartenances de religion, de croyance, de tradition, de race, de sexe … En transformant la différence des sexes en altérité des genres, en se fondant sur un facteur biologique pour instituer une inégalité des droits … la parité porte ainsi directement atteinte à la part la plus précieuse et la plus moderne de l’héritage de la Révolution française. » (Nicolas Baverez) – Peut-être bien. Mais si la démagogie imbécile permet de flatter les imbéciles et d’être élu, réélu ?

« A en croire le multiculturalisme, l’individu n’existe pas. Il n’est qu’un épiphénomène de sa culture … Les multiculturalistes … s’associent et s’allient d’ailleurs facilement avec les relativistes culturels, permettant ainsi à des despotes invoquant le droit à la différence de ne pas être inquiétés. » (Ulrich Beck)

« Plus la diversité s’étend, plus se réduit ce que les hommes ont en commun. » (Philippe Bénéton)

« Le multiculturalisme suppose que tout le monde peut s’entendre avec tout le monde. » (Philippe Bénéton) – Délire d’illuminé.

« Le principe de la parité obligatoire repose sur l’idée parfaitement irréaliste que les femmes veulent participer autant que les hommes à toutes les professions, ce qui n’est pas confirmé par l’expérience. » (Alain de Benoist) – Mais si la loi devait tenir compte de la réalité, où irait-on !

 « Elle prétend apposer sur l’immense champ des possibles, des virtualités, des dons et des compétences un quadrillage qui mécaniquement proposerait une approche quantitative au lieu d’une appréciation qualitative … On voulait faire oublier qu’on était une femme, maintenant on l’invoque telle une preuve. Je ne suis pas sûr que ce soit un progrès. » (Philippe Bilger – sur la notion de parité)

« Toute cette ‘diversité’, toutes ces ‘différences’ ont finalement enseigné le conformisme. » (Allan Bloom)

 « Une grande étroitesse n’est pas incompatible avec la santé d’un individu ou d’un peuple, alors qu’avec une grande ouverture d’esprit, il est difficile d’éviter la décomposition … Il semble que ‘l’ouverture’ soit un moyen de contraindre les hommes à céder devant la force … ruse de l’historicisme pour éliminer toute résistance à l’Histoire, équivalant de nos jours à l’opinion publique … Si ‘l’ouverture’ signifie qu’il faut aller dans le ‘sens du courant’, elle implique obligatoirement l’adaptation au présent. » (Allan Bloom) – Et ce, sans discussion ni réserve. C’est un moyen de dictature.

« L’ivresse du ‘métissage’ est aujourd’hui telle qu’on en vient à se demander ce que cache cette frénésie de mixages … Le métissage en question procède en fait la plupart du temps à l’arasage des différences culturelles par trop flagrantes au profit d’une norme de vie consensuelle alignée sur celle de l’américain moyen, mais rehaussée d’un zeste d’exotisme indifféremment asiatique ou africain … Le produit final du mélange devant convenir aussi bien aux Européens qu’aux asiatiques, aux croyants qu’aux athées, aux obèses comme aux anorexiques … ‘La fausse universalité est celle qui efface tous les modes particuliers de la culture et s’en tient à une moyenne’. » (Françoise Bonardel – citant Friedrich Schlegel)

« ‘L’ouverture qui incite à la quête implique des conditions préalables bien définies en matière d’études et de vertus … L’ouverture de l’indifférence n’est qu’un prétexte pour permettre à n’importe quelle sorte de vulgarité d’entrer en scène et d’y demeurer sans opposition’. (Allan Bloom) … Quelle arme brandir alors contre la barbarie éventuelle de telle ou telle de ces cultures quand la science leur a concédé un droit même à exister ? … Imposition d’une culture du reniement de soi. » (Françoise Bonardel)

« Le seul idéal d’humanité que nous aurions le droit de rêver repose … sur l’exclusion de tout modèle : les slogans à la mode du ‘multiculturalisme’, du ‘métissage’, de la ‘tolérance’, rendent impossible, et même impensable, l’idée d’un modèle d’humanité auquel il s’agirait de se conformer. » (Rémi Brague)

« Le multiculturalisme est une illusion et une imposture. Dans un pays donné, c’est la culture de ce pays qui prime. Sa culture et sa langue. Et rien d’autre. Refuser d’enseigner l’une et l’autre, c’est se couper les mains face à des adversaires bien décidés à prendre le pouvoir. » (Jean-Paul Brighelli) 

« Légitimer d’une manière ou d’une autre l’instinct tribal au détriment d’une culture universelle, ne peut qu’aggraver les délires des minorités les plus agissantes. » (Jean-Paul Brighelli )

 « Toute l’ambiguïté du multiculturalisme vient de ce qu’il incarcère, au nom des meilleures intentions, les hommes, les femmes, les enfants dans un mode de vie, des traditions dont ils  aspirent bien souvent à s’émanciper. Les politiques de l’identité réaffirment en effet la différence au moment où l’on veut asseoir l’identité … Un apartheid légal où l’on retrouve les accents attendris des riches expliquant aux pauvres que l’argent ne fait pas le bonheur ; à nous les fardeaux de la liberté, de l’égalité entre hommes et femmes, à vous les joies de la coutume, des mariages forcés, du voile, de la polygamie, de l’excision. Les membres de ces petites congrégations deviennent alors des pièces de musée, les habitants d’une réserve que nous voulons réserver des ‘calamités’ du progrès et de la civilisation. » (Pascal Bruckner)

« On peut ainsi au nom de la merveilleuse singularité freiner volontairement l’évolution des peuples, leur refuser les techniques, les moyens matériels du progrès, entériner une inégalité en la qualifiant du beau nom de  diversité … la louange sans retenue des ‘caractères distinctifs et des traditions peut cacher le même paternalisme retors que celui des coloniaux les plus condescendants. » (Pascal Bruckner – sur le multiculturalisme-  Le sanglot de l’homme blanc)

« N’est-ce pas au nom du multiculturalisme que chacun cherche et se trouve d’indécrottables racines ? Au nom d’une ouverture d’esprit universelle que le tourisme dévaste la planète ? » (Annie Le Brun)

« On avance la question de la diversité comme si elle pouvait désamorcer la question de l’inégalité … l’éluder, voire la nier … Elle permet d’installer l’idée selon laquelle les inégalités et la précarité sont acceptables pour peu que figurent dans les bénéficiaires … une diversité ethnique ou sexuelle satisfaisante … Personne en revanche ne s’émeut du fait que plus un seul ouvrier ne siège au Palais-Bourbon. La diversité ne coûte pas cher mais elle peut rapporter gros, c’est ce qu’ont compris beaucoup d’hommes politiques qui évitent ainsi d’aborder les questions sociales … Thème de la diversité et des minorités visibles, sujet autant apprécié à gauche qu’à droite … permettant d’évacuer les difficultés à régler les inégalités sociales … Mettant en avant quelques personnalités ‘visiblement minoritaires’ pour légitimer la perpétuation d’une situation sociale fondamentalement inégalitaire et discriminatoire. » (Gaêl Brustier et Jean-Philippe Huelin) – La lutte pour la diversité, comme la lutte contre les discriminations est essentielle pour désamorcer et même évacuer la question sociale.

« C’est toujours le mélange qu’on redoute. » (Roger Caillois) – traitant des civilisations primitives, mais en sommes-nous si loin ?

« Il faut normaliser l’homme … plus de races, plus de classes, plus de sexe, plus de nations, plus de citoyenneté bien entendu, car plus de différences entre citoyens et non citoyens … Le mot ‘diversité’ signifie maintenant le contraire de ce qu’il voulait dire … Elle est devenue le plus redoutable instrument du ‘Même’, du normalisé, de l’égalisé, aplani, écrasé, malaxé, broyé ‘produit’ … La discrimination qui fut des siècles durant le nom d’une des plus hautes et des plus nobles qualités de l’esprit est devenue celui du crime entre les crimes. » (Renaud Camus)

« Ce n’est pas la même chose d’être élu(e) parce que les électeurs vous ont choisi(e) ou bien parce que la loi exigeait qu’ils vous choisissent. » (Renaud Camus) – Idem pour tous les postes.

« L’Histoire nous enseigne qu’un Etat fort et cohérent  a besoin d’unité non moins que de diversité … La tolérance est un miracle et la diversité ne le paraît pas moins, ces causes d’enrichissement spirituel ne se rencontrent qu’en de rares lieux et durant peu de siècles … Les peuples qui se cherchent se trouvent en persécutant leurs hérétiques ou bien en chassant leurs minoritaires … l’unité nationale a besoin de victimes, faibles de préférence et qui ne puissent se venger … Car la diversité fait la richesse d’un pays, mais c’est à la condition qu’il la supporte. » (Albert Caraco)

« Les  mêmes qui prônaient à tous crins le métissage prônent désormais la pureté fantasmée de races et d’ethnies qui ont pourtant évolué au fil  de l’histoire. » (Anne-Sophie Chazaud)

« Un pays qui n’est plus conscient ni fier de ses idéaux finit seulement par appeler pluralisme ou tolérance ce qui n’est qu’impuissance. » (Jean Clair)

« Le besoin n’est pas que la femme soit reconnue comme l’égale de l’homme, mais qu’elle soit reconnue comme femme, sans comparaison récurrente avec l’homme Il n’y a qu’un cerveau masculin pour inventer l’égalité homme-femme. Le besoin c’est que la féminité prenne sa vraie place au sein de la société, et qu’elle produise ce que vingt siècles de domination masculine ont été incapables de produire … La parité en politique, par exemple, qui peut apparaître comme une victoire, est, dans la plupart des cas,  un leurre, parce que les femmes que nous qualifions de ‘politiques’ sont passées dans les mêmes canaux formateurs que les hommes. » (Frédéric Saint Clair)

« Il faut aux hommes pour qu’ils s’associent réciproquement à leurs destinées, autre chose que l’intérêt. Il leur faut une opinion, il leur faut la morale. L’intérêt tend à les isoler, parce qu’il offre à chacun la chance d’être seul plus heureux ou plus habile. » (Benjamin Constant)  – Qu’ont-ils en commun aujourd’hui où l’on a tout détruit ?

« S’il n’y avait que du multiculturel, la société éclaterait. Celle-ci fonde son unité sur un certain nombre d’éléments culturels communs … L’une des faiblesses aujourd’hui de notre société démocratique, et qui pourrait d’ailleurs la conduire à un certain écroulement est la difficulté de la représentation collective de l’unité de la société. » (Guy Coq) – L’emploi du conditionnel et le certain écroulement sont bien optimistes.

« Le système diversitaire … voit dans la culture historique de la nation un système discriminatoire résiduel à combattre, à défaire, à déconstruire. » (Matthieu Bock-Côté) – Restera un gloubi-boulga.

« La modernité ne se contente pas qu’on l’accepte. Elle exige qu’on l’encense. Il lui faut des marques d’adhésion explicite, comme autant de gages de soumission au nouveau monde. » (Mathieu Bock-Côté – sur la diversité, le multiculturalisme, les démolitions dites sociétales, etc.) 

« Le multiculturalisme rend la notion même d’intégration impensable … toute les cultures ont droit de cité, les plus récentes comme les plus anciennes. Aucune, et surtout pas celle du pays d’accueil, n’a le droit de s’imposer aux autres … On ne parle plus d’intégration mais ‘d’inclusion’. Que devient l’identité nationale dans une société d’inclusion ? Rien, son identité c’est de ne pas en avoir. » (Mathieu Bock-Côté, sociologue canadien) – Nivellement et en bon français : établissement du B….., indispensable à la mondialisation. La culture locale n’a qu’à s’écraser pour laisser la place, pour cela les autorités corrompues la méprisent ostensiblement et insultent continuellement ceux qui s’en réclament avant de les poursuivre en justice (au niveau supérieur, la hideuse Cour européenne des droits de l’homme, CEDH, est faite pour cela).

« L’Etat multiculturel juge de sa réussite à l’aune des dénonciations récoltées par ses agents, supposées prouvées que les injustices sont une réalité … On excite ainsi le sentiment d’injustice, on flatte le sentiment victimaire des mécontents … Toute forme d’inégalité sociale, culturelle ou économique est le produit d’un système discriminatoire … La politique multiculturelle ne vise rien de moins que la neutralisation, puis le démantèlement et le renversement des privilèges majoritaires … Elle sape ainsi l’un des piliers de la démocratie … Toutes les institutions sont sommées de traquer et d‘éradiquer en leur sein toute trace d’identité culturelle, ou, pour être plus précis, de l’identité culturelle majoritaire. La nation d’accueil est, au mieux, une communauté parmi d’autres, à ceci près qu’elle est coupable. » (Mathieu Bock-Côté)

« La démocratie est vidée de son sens : elle n’a plus pour objectif l’émancipation des individus, mais l’égalité des groupes identitaires. » (Mathieu Bock-Côté)

« On ne pourra plus dire ‘qu’à Rome, on fait comme les Romains’. » (Mathieu Bock-Côté) – Avec le multiculturalisme, chacun fait comme il veut.

« L’histoire de la gauche idéologique nous conduit d’un paradis terrestre à un autre : de la société sans classe, où les rapports de domination seraient abolis, nous sommes passés à la société diversitaire, où les identités circuleraient librement sans qu’aucune ne se pose comme norme de convergence …  Mais, d’un paradis terrestre à l’autre, c’est la même structure de pensée qui demeure … l’avènement de la société absolument libre sera précédé par un moment autoritaire ; l’Etat multiculturaliste est un Etat idéocratique. » (Mathieu Bock-Côté) – Il faut bien aider les hommes à avancer, puisqu’ils sont incapables de le faire sans recevoir des coups de pied au derrière de la part des avant-garde.

« La philosophie de la reconnaissance mobilisée par le multiculturalisme repose en fait sur l’oblitération préalable de la culture nationale. Le multiculturalisme entend neutraliser et même déconstruire la notion même d’une ‘culture de convergence’. » (Mathieu Bock-Côté)

« Il n’est tout simplement plus permis de témoigner d’un quelconque attachement pour une étape antérieure, puisqu’elle entrerait dans la catégorie du passé prédiversitaire. » (Mathieu Bock-Côté)

« Le multiculturalisme rend scandaleux le principe majoritaire. » (Mathieu Bock-Côté)

« Déchéance symbolique de la nation d’accueil  de plus en plus présentée comme une simple majorité démographique dont il faudra contenir la tentation tyrannique … Invisibilisation du peuple historique … Racialisation des rapports sociaux, dénonçant notamment la blanchité… » (Matthieu Bock-Côté) – L’instinct de mort qui anime le multiculturalisme a effectivement pour objectif la promotion du racisme et de la lutte finale (Apocalypse) de tous contre tous.

« La diversité est devenue le ‘gauchisme des classes supérieures’ … Les ‘amoureux de l’Autre’ ne se gênent pas pour ‘haïr quiconque pense autrement’. » (Marc Crapez – citant ?)

« La doctrine officielle de la diversité s’oppose à la solidarité et à l’égalité. » (Marc Crapez) – C’est évident, mais cela ne fait qu’accroître la confusion générale, pour le plus grand profit des dominants.

« On ne doit plus dire ‘noir’, ni ‘de couleur’ ,ni ‘black’, mais issu de la diversité. » (Marc Crapez)

 Garantie de l’égalité de tous les citoyens « admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents. » (déclaration des droits de l’homme et du citoyen, article 6) – La parité s’assoit sur cette déclaration solennelle, comme d’ailleurs sur toute justice.

« Diversité, cet alibi commode qui dispense de vouloir les conséquences de ce que l’on veut. » (Régis Debray)

« ‘Diversité, pluralisme ’esprit d’ouverture’ es-tu là ? Protestantisme et multiculturalisme ne font qu’un. C’est de fondation. Cette émancipation du croire et du faire a mis fin au monopole de la foi, le relativisme des ‘credos’ (cujus regio, ejus religio), l’idéal d’un édifice sans pinacle ni pilier central. » (Régis Debray – sur le néo-protestantisme made in USA)

« Depuis les commencements, le christianisme reconnaît des saintes tout autant que des saints, l’Eglise ne pratique pas la parité ni la comptabilité des vertus. » (Chantal Delsol) – Ce qui est évidemment ignoré, méprisé, par l’hystérie inculte et revendicatrice. Quand on va s’en apercevoir, va-t-on lui demander d’opérer un comptage d’égalité et de rectifier si on n’est pas à 50-50 ? Vu la stupidité ambiante, rien n’est exclu. Comme elle pratique aussi depuis longtemps la diversité et le multiculturalisme avant leur invention médiatique.

« Toute société (communauté), qu’elle soit englobante ou englobée, est définie par un intérêt commun et possède donc une volonté générale. Le citoyen devra alors confronter sa volonté individuelle à deux volontés générales, celle de la petite et celle de la grande société auxquelles il appartient, à l’une comme à l’autre. Le voilà participant à deux volontés générales. Comment fera-t-il pour concilier dans sa conduite… ? » (Vincent Descombes) – On connaît la réponse actuelle en France. Le multiculturalisme : individus schizophrènes ou soumission à la société englobée et rejet de la société englobante, (hypothèse ultra majoritaire).

« Le paradoxe qu’il y a à vouloir éteindre le racisme en exacerbant les identités … Forme de discrimination à fronts renversés qui servira à essentialiser les individus en fonction de leur couleur de peau ou de leur origine et à transformer la société française en une nouvelle tour de Babel. » (Alexandre Devecchio – s’’inspirant de Paul Yonnet) – C’est bien le but recherché.

« Claude Lévi-Strauss explique que la rencontre entre civilisations est enrichissante à proportion de la diversité des civilisations mises en contact, et que, dès leur contact, cette diversité s’érode. » (Jean-Philippe Domecq) 

« Alors que la justice commutative suppose une égalité entre les justiciables, la justice distributive d’aujourd’hui préconise une distribution selon le poids social des individus … Donner moins à ceux qui ont plus et plus à ceux qui ont moins … Commettre des inégalités pour rétablir l’égalité. Cela s’appelle l’équité … principe que l’on retrouve au cœur de la politique des quotas ou de la parité … Certains individus deviennent ainsi plus égaux que d’autres … Le social devient un critère pour juger de questions non sociales, comme celle des compétences … Il n’y a plus de loi parce qu’il n’y a plus de pacte postulant des individus libres et égaux. Il y a seulement des contrats, de préférence à durée déterminée, des quotas et des procédures … La guerre de tous contre tous, propre au libéralisme, est simplement enrobée d’une guimauve de bons sentiments générant de redoutables effets pervers. » (Dany-Robert Dufour) – Ce n’est d’ailleurs plus une question d’inégalité ou d’égalité, mais seulement une prime aux plus grandes gueules et / ou aux plus influents électoralement…

« Plus vous accumulez de signes victimaires, plus vous êtes assurés d’accéder aux privilèges. » (Jean-Pierre Dupuy – sur le multiculturalisme américain) – Et plus seulement américain.

« Répondre au racisme par la ‘diversité’ (ou au sexisme par la ‘parité’) est, dans le meilleur des cas une morale provisoire et, dans le pire, un contresens qui, au nom de la République mais au mépris des principes, ajoute une discrimination à une autre. » (Raphaël Enthoven)

« Tout le monde ne peut pas se rappeler l’effondrement de l’empire ottoman ou celui de la monarchie des Habsbourg. Mais on se souvient de celui de l’Union soviétique. Pendant des dizaines d’années on a tenté à grands frais d’inculquer là-bas à une société multiculturelle des sentiments de solidarité et des objectifs communs. Le résultat a été une implosion. » (Hans Magnus Enzensberger) – Il n’y a aucun exemple où une société multiculturelle ait perduré plus de quelques générations, et encore sous  une certaine contrainte.

« Il ne peut y avoir de parité qu’entre ‘pairs’, c’est-à-dire entre ceux qui se trouvent objectivement à un même niveau. » (Julius Evola) – Mais s’il fallait se soucier du sens des mots ! Pourquoi pas la parité, nourrisson-agonisant ?

« ‘Qui’ on est importe peu, c’est ‘ce qu’on’ est qui compte de plus en plus … Le baume du ‘en tant que’ étendra  ses bienfaits sur l’humanité entière. » (Alain Finkielkraut)

« Qui on est importe peu, c’est ce qu’on est qui compte de plus en plus … Maintenant que le monde est culturel de part en part (rien n’est donné ni naturel, pas même l’être, seul compte le milieu qui définit tout), les capacités sont placées sous la tutelle des identités et la société aspire d’abord à être fidèlement représentée dans toutes les instances … Le baume du ‘en tant que’ étendra ses bienfaits sur l’humanité entière. On sera respecté et représenté en tant que jeune, en tant que femme, en tant que musulman, en tant que ‘black’, en tant que Basque…, en tant qu’enseignant… » (Alain Finkielkraut) 

« Depuis toujours, depuis Platon jusqu’à Voltaire, la diversité humaine avait comparu devant le tribunal des valeurs ; Herder vint et fit condamner par le tribunal de la diversité toutes les valeurs universelles. » (Alain Finkielkraut) – Donc, à chacun les siennes !   

« On est tenu aujourd’hui de parler de la diversité avec enthousiasme. Il s’agit à la fois de la glorifier sans cesse et de ne jamais la voir à l’œuvre. Dans le même temps où l’on affirme son importance, on lui dénie toute incidence … Gloire donc aux différences, mais maudits soient ceux qui les prennent au sérieux ! Vive la diversité culturelle, mais honte au regard sur le monde actuel qui s’aviserait d’en tenir compte ! L’éloge est obligatoire, la perception frappée d’indignité … La réalité est censurée pour que la vitrine demeure immaculée. » (Alain Finkielkraut) – Toute étrangeté doit obligatoirement s’expliquer par des considérations sociales, d’inégalité…, jamais par des considérations ethniques ou religieuses ou communautaires ou, tout simplement, par des habitudes ou des personnalités…

« Ce ne sont plus les convictions qui peuplent l’espace public, mais les identités. Or, tandis que les convictions s’argumentent, les identités s’affirment et sont irréfutables. Contester la validité d’une revendication identitaire, c’est mettre en question l’être même de celui qui l’exprime, c’est donc attenter à son humanité. Ou le mariage gay ou l’homophobie, ou la reconnaissance ou le crime : cette impitoyable alternative bannit du débat tout autre affect que la haine … Le multiculturalisme ensauvage les rapports humains. » (Alain Finkielkraut) – A lire par les féministes entre autres.

« Le multiculturalisme enrôle les droits de l’homme au service de leur négation. » (Alain Finkielkraut) – Universalisme d’un côté et soutien au communautarisme de l’autre.

« Le multiculturalisme est encouragé par tous les ratés des années 60, 70. » (Francis Fukuyama – cité par Philippe Labro) – Hélas les ratés sont d’une espèce qui se perpétue de génération en génération.

« La volonté générale, indispensable à toute société, ne saurait jaillir d’aucune multitude, d’aucune agrégation. » (Didier Gaulbert – reprenant la distinction de Rousseau entre agrégation et association dans le Contrat social) – La volonté générale dans le cadre du multiculturalisme !

« La Diversité désormais se limite aux couleurs, elle ne concerne plus les opinions, elle n’est plus synonyme de pluralité. »  (Driss Ghali)

« Comment peut-on reconnaître ‘l’altérité’ et s’ouvrir à l’autre si l’on évite soigneusement toute affirmation consistante, toute conviction sensée, et si l’on ne dit rien du contenu de cette ‘altérité’ ? … Ce respect programmé de l’autre signifie en fait une manière élégante d’éviter la rencontre et le dialogue avec lui. En voulant à tout prix éviter le choc des cultures, la tentation du repli et de la fermeture, on en vient à esquiver toute confrontation sur les contenus. La rencontre se doit d’être obligatoirement souriante et bon enfant, et les fêtes en tout genre sont censées manifester un brassage des sensibilités, symbole d’une nouvelle culture universelle réduite à quelques clichés et bons sentiments » (Jean-Pierre Le Goff) – Ce qui explique la gigantesque vacuité de nos relations sociales. Relativisme et multiculturalisme.

« C’était à prévoir: alors qu’il visait officiellement à assurer le ‘vivre-ensemble’, le multiculturalisme a débouché sur un régime de vivre-séparé dans lequel les origines ethniques occupent une place prépondérante, la ‘racialocratie’. Le multiculturalisme est venu rétablir des frontières entre des groupes pourtant promis au mélange. Il s’agit en gros d’un projet d’ingénierie sociale maintenant artificiellement les communautés dans leurs bulles … D’un côté, le Canada serait ‘systémiquement’ raciste, mais de l’autre, c’est un pays où des gens ont avantage à appartenir à une minorité ethnoculturelle, et en particulier à se dire membre d’une Première Nation. C’est ‘‘payant’ d’être  membre d’une minorité opprimée … Est donc apparu ces dernières années le phénomène des ‘faux Autochtones’, signe de ce pays très  raciste où il vaut quand même mieux appartenir à un groupe ‘racisé’ pour obtenir différents privilèges … Ces imposteurs sévissent à l’université et dans la fonction publique, mais aussi dans les prisons, où les Autochtones qui ‘s’auto-identifient’ comme tels ont droit à de meilleurs repas issus du terroir. Les vrais et faux Amérindiens ont aussi le droit de fréquenter un centre spirituel où ils peuvent discuter et échanger sur leur vision très animiste du monde. Le statut d’Autochtone leur permet enfin de recevoir des visites privées, avec la possibilité de rapports sexuels et de faire instruire leur dossier plus rapidement que les détenus ‘blancs’. Une mascarade dénoncée par les représentants des ’vrais Autochtones’, lesquels hésiteraient toutefois aussi à révéler leur arbre généalogique, le métissage étant l’un des plus importants legs de la colonisation. » (Jérôme Blanchet-Gravel)  – On ne peut qu’admirer un tel chef d’œuvre de fausseté et d’hypocrisie de tous les côtés.

« Poussé à l’extrême, le multiculturalisme mène à l’apartheid. Les libéraux nous avaient promis le métissage, mais il n’adviendra jamais dans ces conditions. Les antiracistes racistes veulent nous dire avec qui sortir, manger, boire, flirter et baiser. Avant de nous marier, nous devrons leur demander une autorisation. Le nouvel antiracisme est un antilibéralisme … Le multiculturalisme est un totalitarisme soft qui impose la ségrégation avec des airs de bohême. Pour preuve, il se préoccupe même de la sexualité des gens au nom du vivre-ensemble. Le multiculturalisme est un interventionnisme moral. Dans le vaste monde multiculti, la liberté est seulement économique. » (Jérôme Blanchet-Gravel)

« L’ordre n’apparaît que si l’on s’élève au-dessus de la multiplicité … pour envisager toute choses dans l’unité … Ordre, équilibre ou harmonie, trois termes à peu près synonymes et désignant tous …le reflet de l’unité dans la multiplicité même. » (René Guénon)

« Un intellectuel italien a bien mis en évidence le contre-effet du multiculturalisme qui, tout en arborant l’étendard de la différence, fabrique des micro-conformismes encore plus contraignants que ceux de jadis. Comme l’ouvrier réel de jadis n’était respectable qu’à travers son appartenance à une ‘classe’, le jeune beur, la féministe ou l’homosexuel d’aujourd’hui ne se voient reconnus qu’à la condition expresse qu’ils adhèrent à une ‘catégorie’, répudiant du même coup leur singularité personnelle … Prétendant guérir la solitude de l’individu désaffilié, les idéologies de la différence en réalité anéantissent la différence (la différence individuelle). Elles réinventent, à l’échelle d’une minorité l’impérialisme de l’assimilation si souvent décrié. » (Jean-Claude Guillebaud)

« Insécurisante, la société multiculturelle génère aussi une forme de paranoïa collective. Car ‘l’Autre’ devient mécaniquement un sujet d’inquiétude ou de fantasme » (Christophe Guilluy)

« Les classes dominantes, celles qui ont les moyens de la frontière invisible avec l’autre, ne veulent pas de la séparation. Ce sont elles qui demandent, au nom du bien, toujours plus de ‘mixité’, qui veulent imposer la mixité … tout se passe comme si les élites voulaient créer les conditions de la tension. » (Christophe Guilluy)                                                                                                        

 « La diversité (ou mixité), une catégorie gentiment raciale, qui s’est tranquillement installée au cœur du discours républicain, ce discours ‘qui ne reconnaît ni race, ni origine, ni religion’. » (Christophe Guilluy) – Mais il y a a si longtemps que le discours officiel n’a plus rien de républicain et que, suivant l’auteur, les classes dominantes, celles qui ont les moyens de la frontière invisible avec l’autre, pratiquent l’évitement (géographique, scolaire…)

 « Accompagner en douceur l’intégration à la mondialisation libérale en rendant obsolète la question sociale et ainsi de remplacer peu à peu ‘l’égalitarisme républicain’ par un ‘égalitarisme multiculturel’, beaucoup moins exigeant socialement. » (Christophe Guilluy – sur la disparition de la vision des classes moyennes de la France périphérique des petites villes et des zones pavillonnaires appartenant à la majorité invisible au profit des ‘exclus’ des minorités visibles concentrés dans les quartiers sensibles) – Bravo le tour de passe-passe.    

 « Dans une société multiculturelle où l’autre ne devient pas soi, la question du nombre devient essentielle : combien va être ‘l’Autre’ dans ma ville, mon village, mon quartier, mon immeuble ? … Faire partie d’une minorité crée a minima une forme d’insécurité culturelle et au pire une insécurité physique. » (Christophe Guilluy – La France périphérique)

«  Substitution de la question ethnoculturelle à la question sociale … La diversité culturelle des grandes métropoles participe à un efficace brouillage de classe qui permet aux couches supérieures urbaines de maintenir leur domination. » (Christophe Guilluy)

« L’imposition, notamment à gauche, de la thématique du ghetto … Les rapports de classe disparaissent au profit d’un clivage entre des territoires ‘in’ et des territoires ‘out’ …  A partir de 1983 …la réalité sociale d’un électorat ouvrier et populaire s’efface des discours, l’immigré remplaçant alors peu à peu la figure de l’ouvrier … Attention pour les banlieues et les minorités … indifférence pour la classe ouvrière et, plus massivement encore, pour les couches populaires des espaces périurbains et ruraux … Les individus ne sont plus prioritairement définis par leur position sociale mais par une origine ethnoculturelle … La question sociale doit s’effacer derrière celle des minorités … Le développement de la politique de discrimination positive … Les étrangers étant majoritairement extra-européens, cette ‘discrimination territoriale’ est, en France, le faux nez de la discrimination ethnique … Si les élites (comprendre la gauche socialo-médiatique) sont prêtes à s’ouvrir à la diversité ethnique, peu considèrent la diversité sociale, qui remettrait en cause un système dont elles bénéficient. » (Christophe Guilluy) – Exemple type, les accès réservés aux Grandes Ecoles.

« La posture républicaine ne doit pas tromper, la réalité est que nos classes dirigeantes sont pour l’essentiel acquises au modèle multiculturel et mondialisé … Jusqu’aux années 2000, tout allait bien, sorties des écrans radars des média, les classes populaires, les invisibles restaient invisibles, personne ne portait leurs intérêts, leurs ressentiments et leur détresse … La question sociale semblait définitivement circonscrite aux banlieues (qu’il suffisait d’arroser de fric) … Les classes dirigeantes n’ont pas protégé. » (Christophe Guilluy – La France périphérique)

« La diversité permet aussi à la nouvelle bourgeoisie d’invisibiliser sa position sociale en mettant en scène sa supériorité morale … L’ouverture de façade permet à la bourgeoisie cool de masquer ses pratiques mais aussi sa représentation raciale de la société … La promotion de la diversité et de la mixité par ceux qui ne la pratiquent jamais est une arnaque … Ce concept religieux (catholique) de ‘vivre-ensemble’ de la bourgeoisie dite progressiste est bien, comme l’écologisme, un enfumage destiné à dissimuler la violence des rapports de classe et son refus réel dudit ‘vivre-ensemble’ … Le progressisme de pacotille des élites n’est qu’un vernis idéologique visant à masquer une position de classe. L’antiracisme, l’écologisme ou le féminisme ne sont en réalité que des codes culturels, l’essentiel est ailleurs : préserver son patrimoine, faire de l’argent, garder le pouvoir.» (Christophe Guilluy)

« Les différences sont célébrées dans une perspective culturelle, considérées comme contingentes et culturelles et non plus comme biologiques et essentielles. On estime qu’elles n’affectent pas la zone centrale de consensus qui caractérise les mécanismes d’intégration de l’Empire. Ce sont des différences non-conflictuelles, que l’on peut mettre de côté lorsque cela est nécessaire (on reconnaît le fameux ‘vivre ensemble’) … Aux Etats-Unis elles sont célébrées dans le cadre du multiculturalisme et sous couvert d’intégration universelle (jadis, aux Etats-Unis toujours et au début de l’industrialisation et des vagues d’immigration, les différences linguistiques, culturelles et ethniques étaient même des facteurs de stabilisation car on pouvait les utiliser comme une arme pour combattre  d’éventuelles organisations syndicales – Le pouvoir de l’Empire pourrait s’en souvenir). »  (Michael Hardt et Antonio Negri – L’Empire) – Pour L’Empire, voir à la rubrique  Mondialisation, 500, 2

« La société postmoderne se caractérise par la dissolution des corps intermédiaires. Le peuple est un, mais il est à recréer comme corps social unifié …. Certes la population se compose d’une myriade de classes et d’individus différents, mais le peuple synthétise ou réduit ces différences sociales au sein d’une entité unique … La multitude, quant à elle, n’est pas unifiée ; elle demeure plurielle et multiple … Elle se compose d’innombrables différences internes (culture, couleur, ethnicité, genre, sexualité, formes de travail et façons de vivre, visions du monde, désirs…)… Ses limites sont ouvertes … Elle n’agit pas à partir d’un principe d’unité ou d’identité, mais à partir de ce qui lui est commun, qu’elle doit découvrir … tout en maintenant ses différences internes …  L’informe et l’inordonné sont horrifiants … le caractère monstrueux, excessif et inordonné qui caractérise la chair de la multitude. » (Michael Hardt et Antonio Negri – Multitude) – Concept apparaissant semble-t-il avec la déliquescence des Etats-nations  et la montée de la globalisation.

« Ce qu’on nomme l’hyperféminisme, particulièrement virulent aux Etats-Unis, s’est fixé pour objectif … ce que Simone de Beauvoir appelle ‘l’indifférence des sexes’, l’abolition de tout ce qui peut ressembler à une différenciation de l’homme et de la femme, Y compris même, si c’était possible, physique ! L’idéologie hyperféministe s’exprime aujourd’hui dans le monde politique sous le nom de ‘parité’ … L’égalité d’accès aux fonctions, l’égalité des chances étant insuffisantes … L’objectif est qu’il y ait exactement le même nombre … Brouiller les contours, brouiller les repères comme en tout domaine. » (tiré de Roland Hureaux) – Compétences, qualités, goùts qu’importe !

« Le vivre-ensemble est une blague, une blague sanglante … Nos nations multiculturelles sont devant une alternative brutale, sans échappatoire : intégration ou guerres civiles. » (Jacques Julliard – sans doute en allusion aux attentats)

« Est-ce que la confusion est le salut de l’humanité ? … La réalité, analysée par Pierre-André Taguieff, est que les sociétés multiethniques et multiconfessionnelles sont parmi les plus violentes du monde : Beyrouth, Rio de Janeiro,  Le Cap, Lagos… » (Hervé Juvin)

« Nous sommes passés d’une période de consensus sur la valeur du multiculturalisme, à une période … où l’on se demande si le multiculturalisme ne favorise pas la ghettoïsation. » (Ruth Kelly, ministre britannique des Communautés – citée par Laurent Bouvet) – Il faut toujours beaucoup de temps aux Bisounours pour reconnaître l’évidence qui contrarie leurs illusions criminelles.

« La revendication particulariste pure, indépendante de tout contenu et de toute invocation d’une universalité qui la transcende, est une entreprise autoréfutante… Comme les exigences des divers groupes entreront nécessairement en conflit … il nous faudra faire appel à quelque principe plus général pour réguler ces conflits. » (Ernesto Laclau) – Donc à quelque principe d’universalité. Sauf, bien sûr, à préparer la lutte de tous contre tous, ce qui semble bien être le véritable objectif dissimulé des partisans du multiculturalisme.

« Je trouve  ces questions de parité stupides. A ce train-là, on va bientôt inventer la parité catholiques-musulmans. » (Brigitte Lahaie) – On y arrive.

« Le seul effet réel de la parité aura été d’apporter un avantage concurrentiel indéniable à des femmes pour la grande majorité d’entre elles parfaitement insérées dans les réseaux de pouvoir et les palais de la République. Elles n’étaient pas clairement ‘handicapées’ par ce qui gêne en général une femme en politique (absence de réseau, contraintes familiales lourdes…). »  (Julien Landfried) – Filles de Jacques Delors, d’Alain Touraine, etc., etc.

 « Dans la pratique, la diversité sert à légitimer un nouveau dogmatisme, dans lequel des minorités rivales s’abritent derrière un ensemble de croyances qui échappe à la discussion rationnelle … Chaque groupe essaye de se claquemurer derrière ses propres dogmes … L’opinion devient ainsi fonction de l’identité raciale ou ethnique, du sexe ou de la préférence sexuelle. » (Christopher Lasch – La révolte des élites)

« Sous le prétexte de respecter le droit des minorités à posséder leur ‘culture propre’ et sous celui, plus généralement, de respecter les droits des jeunes, les écoles ont abandonné tout effort réel de transmettre ‘ce que l’on sait et ce que l’on pense de mieux dans le monde’. Elles travaillent sur la base du postulat qui veut qu’une culture de haut niveau soit intrinsèquement élitiste, que personne ne devrait être obligé d’apprendre quoi que ce soit de difficile, et que les valeurs de la  classe moyenne ne devraient en aucun cas être imposées … Les enseignants américains (les Français en pire) invoquent des slogans démocratiques  pour justifier en pratique des programmes qui condamnent la plupart de nos concitoyens à un quasi-illettrisme. Ils en appellent au dogme du multiculturalisme dans le but de justifier l’échec massif de l’enseignement public. » (Christopher Lasch)

« La folie alors était proche. Elle est proche, je crois, de tout homme qui peut voir simultanément l’univers à travers les voiles de deux coutumes, de deux éducations, de deux milieux. » (T. E. Lawrence – Les sept piliers de la sagesse) – Est-ce un des bénéfices du multiculturalisme ? Est-ce pour cela qu’on nous le vante et nous l’impose ?

« La diversité, concept inventé pour déculpabiliser les élites de s’autoproclamer en cercle fermé. » (Barbara Lefebvre) – Et surtout leur permettre de continuer sous ce parapluie.

« La virginité vient abolir le malheur de la différence et restituer à l’ordre son principe d’être l’Un. » (Pierre Legendre – à propos du Droit canon, les modèles de la mère-épouse inviolée et du castré oblatif) – L’ordre ne saurait résider dans la multiplicité, qui est toujours confusion.

« On essaie de nous vendre un multiculturalisme heureux dans lequel toutes les cultures se donnent la main et où un Autre gentillet nous dit : ‘A toi la mini-jupe, à moi la burqa, vivons avec nos différences, inch’Allah’. » (Elisabeth Lévy – sur le multiculturalisme bisounours) – Ou la haine de soi des prétendues élites.

« On ne m’explique pas pourquoi la diversité serait merveilleuse en toute chose, sauf dans le domaine des idées. » (Elisabeth Lévy)

« Être de gauche, c’est adorer la diversité et détester la divergence » (Elisabeth Lévy)

« Passé à la moulinette de la pensée magique de l’époque, le constat de la diversité du monde est devenu une norme supérieure que toutes les sociétés (enfin surtout certaines d’entre elles) ont été invitées à adopter … en même temps que le critère à l’aune duquel elles seront jugées. » (Elisabeth Lévy) – D’où l’imposition, entre autres, dans le débat public des minorités visibles (et la disparition des majorités invisibles).

« Hier, on comptait les femmes, et il n’y en avait jamais assez ; aujourd’hui on compte les Noirs. » (Elisabeth Lévy)

« L’assimilation n’est pas la répudiation de ses ancêtres, mais une greffe par laquelle on s’arrime à la collectivité que l’on a rejoint. Elle n’exige pas la disparition des différences … La diversité, antonyme parfait de l’assimilation. L’une demande à la minorité de s’adapter à la majorité, l’autre traite la majorité comme une minorité parmi d’autres, un peu moins égale que les autres puisqu’elle doit payer ses privilèges passés. La première encourage l’exhibition des identités particulières quand la seconde veut faire prévaloir les facteurs d’homogénéité. L’assimilation affirme que la République est une chance pour les nouveaux arrivants, l’idéologie de la diversité que ceux-ci sont une chance pour la France. » (Elisabeth Lévy) –  « L’assimilation est peut-être la seule forme d’hospitalité véritable. Elle conjure et panse la douleur de l’exil, le déracinement, par un nouvel enracinement. … Du moins du temps où la France s’aimait, s’estimait et en savait  les raisons … Si elle proclame la préséance de l’identité nationale sur les identités particulières, si elle détache l’individu de sa communauté première, elle n’exige pas l’oubli et le mépris des origines, elle en circonscrit seulement la pratique à l’espace privé … L’espace public, espace des apparences et de la vie en commun, est le lieu de la discrétion, noble vertu bien outragée à l’heure de la revendication véhémente et venimeuse de ‘visibilité. » (Bérénice Levet)

« La parité obligatoire constitue une régression naturaliste par rapport à l’idée de citoyenneté moderne, laquelle ne connaît ni homme ni femme, ni Noir ni Blanc, mais l’être humain en tant que tel … La parité dans le droit ou dans la politique des quotas revient en effet à redéfinir les femmes comme une communauté, à les reinstituer en catégorie … Quotas et parité reterritorialisent la différence des sexes, ils véhiculent l’ancienne représentation de la femme ‘protégée’ à contre-courant … Parité imposée ou comment reproduire le ‘retard’ du politique par rapport à la société civile … L’indivision sexuelle du pouvoir n’est pas plus l’avenir des sociétés démocratiques que la société sans classes … Comment adhérer à une mesure qui préordonne la distribution de l’élite (élite ?) politique de la nation ? … Pourquoi ne pas imposer la parité pour les autres communautés et dans tous les secteurs de la vie sociale, dans toutes les professions, dans tous les grades ? » (Gilles Lipovetsky)

 « De nos jours, la société américaine est dominée par une logique de fragmentation culturelle, par l’antiuniversalisme des droits des minorités et des politiques de quotas, par la rhétorique véhémente de la différence multiculturaliste … La société qui se pense en termes d’appartenance communautariste, de diversités hétérogènes de races ou de genres exagère et creuse les différences, elle exacerbe les ressentiments et les antagonismes, elle favorise les attitudes victimaires, les suspicions et récriminations de tous les groupes. » (Gilles Lipovetsky) – Voilà ce que veut imposer la mondialisation, une société de haine, de pleurs et gémissements, de coups, sachant que la France est déjà soumise, la première comme toujours.

« Sans rites traditionnels et sans coutumes présentant un bien commun que tous les membres du groupe estiment et défendent, les êtres humains seraient absolument incapables de former des unités sociales plus grandes que le groupe familial primitif, que le lien instinctif de l’amitié personnelle peut encore tenir ensemble. » (Konrad Lorenz) – Le multiculturalisme nous condamnerait-il à la désintégration violente ?

« Le communautarisme ne favorise nullement l’épanouissement de la démocratie, il est pernicieux et destructeur d’instaurer un système de quotas qui partage durablement la nation en tribus rivales. » (Amin Maalouf)

« La prise en compte systématique et explicite des caractères distinctifs contribue à fixer les gens dans leurs appartenances et à les enfermer dans leurs ‘clans’ respectifs … Ce ‘respect’ de l’autre est une forme de mépris et le révélateur d’une détestation. C’est en tout cas ainsi que les personnes ‘respectées’ le vivent. » (Amin Maalouf)

« En écho au polythéisme des valeurs propre à nos sociétés métissées, un polyculturalisme galopant se diffracte, à l’infini, dans ce qui n’est plus une société homogène et égalitaire, mais uns mosaïque sociétale. » (Michel Maffesoli) – Ainsi l’esclavage de la mondialisation sera bien plus facilement supporté, et même applaudi par les laquais.

« Les multiculturalistes aujourd’hui imaginent qu’on peut indéfiniment accroître la diversité sans se soucier de l’unité. Plus ils sont influents, plus ils nous rapprochent d’un seuil passé lequel la diversité n’est plus que dislocation. » (Pierre Manent)

« Le développement du progrès semble lié à  l’intensification de la servitude … La domination de l’homme par l’homme croit en étendue et efficacité, et cette tendance n’apparaît pas comme un recul passager ou accidentel. » (Herbert Marcuse)

« Le multiculturalisme, ce lâche renoncement. Ce multiculturalisme n’est qu’un lâche renoncement  aux exigences du sens moral et de la raison puisqu’il met sur le même plan cultures universalistes et cultures tribales, cultures soucieuses de la dignité et de la liberté de l’Homme  et cultures qui rêvent d’un asservissement du monde  à des règles arbitraires, cultures attachées à l’égalité des droits civiques entre femmes et hommes et cultures réifiant les femmes pour en faire des possessions des hommes, ou les enfermant dans une minorité juridique perpétuelle.» (Aurélien Marq)

« Dans son poème ‘Pleine mer’, Victor Hugo voyait la diversité comme l’antithèse de l’unité. Le spectre de Babel. » (Armand Mattelart) – Les poètes plus lucides que les experts. Il est vrai qu’ils sont plus intelligents et ne sont pas achetés.

« Une fois brandie comme une ‘valeur’ de notre société, elle ne dit rien, n’apprend rien sur la place de la femme et sur la masculinité ; elle nivelle et révèle sa vacuité. A peine élaborés, ces concepts mous sont déjà usés. » (Père Vincent de Mello – sur la parité) – On peut discuter de l’utilité de la mesure, mais le diagnostic est exact, c’est un concept d’opportunité et non une valeur, car elle est vide.

« Cette approche multiculturelle, qui dit que ‘nous vivons maintenant côte à côte et que nous nous en réjouissons’, a échoué, complètement échoué. » (Angela Merkel) – On peut certes désapprouver. Mais cette phrase n’est citée que pour montrer qu’il y a encore des politiques pour énoncer leur opinion et sortir de la langue de bois. Evidemment, nous ne sommes pas en France.

 « A travers la diversité on cherche à nous faire avaler la pilule néolibérale et le cortège d’inégalités économiques et sociales qu’elle traîne. Le fait que les minorités soient représentées dans les élites et chez les nantis ne comble en rien le fossé grandissant entre riches et pauvres. » (Walter Benn Michaels)

« Il ne sert strictement à rien de promouvoir encore et toujours la diversité : celle-ci se porte très bien toute seule. » (Yves Michaud)

« Le multiculturalisme n’invite jamais, par définition, à comprendre l’universel comme la résultante dialectique d’actions communes et de situations partagées, mais uniquement comme le cadre juridique et abstrait, celui des ‘droits de l’homme’, qui est supposé rendre possible (selon la formule de John Rawls) la coexistence d’individus mutuellement indifférents. » (Jean-Claude Michéa)

« Le multiculturalisme est en quelque sorte l’aboutissement de l’idéal égalitaire. » (Richard Millet)

« Le multiculturalisme n’est que la version farcesque et totalitaire du vieux cosmopolitisme qui avait pour lui l’ironie. Sortis de l’ère de l’ironie, nous sommes tombés dans la gravité morale. » (Richard Millet)

« Naguère espace de tolérance, l’école est devenue le lieu d’exacerbation des différences ethniques ; un hall des droits de l’homme, une salle des pas perdus … Tout se passe comme s’il y avait une volonté politique de miner l’identité française au profit d’un improbable métissage ethnico-culturel dont on sait qu’il ne produit que ghettos, clivages … dont le seul langage commun est le rock, le rap et toute la sous-culture audiovisuelle et vestimentaire américaine. » (Richard Millet)

« Les rapports hiérarchiques servent aussi à diminuer l’agressivité et à modérer les combats …. Chaque fois le contact, le mélange, l’indifférenciation, l’abolition de la loi sont pris pour symbole de la fin du règne humain … La disparition des fonctions et des rôles établis, le partage de la propriété, l’égalité et la confusion des rangs, ont été constamment ressentis, décrits comme annonciateurs du retour de la nature enfouie, de l’offensive de la sauvagerie dépassée, de la ruine de la civilisation, anéantissant les efforts dépensés pour la refouler. La hiérarchie passe pour être la colonne vertébrale de tout, et ce qui la brise brise le tout … ‘Quels fléaux, quels sinistres présages, quelles discordes – Quelles tempêtes sur mer, quels tremblements de terre – Commotion des vents, terreurs, changements d’horreurs – Dévient, brisent, déchirent et déracinent – L’unité et la calme harmonie des Etats – Jusqu’en leurs fondements. Oh ! Quand la hiérarchie est ébranlée – Seule échelle qui accède à tous les hauts desseins – L’entreprise est bien malade…’» (Serge Moscovici – La société contre nature – citant Shakespeare) – Voilà tout ce que les sociétés modernes dans leur délire de bouleversement de tout sont en train d’anéantir ; promesse de retour à la barbarie.

« Satisfaire, via la loi, le désir général de retour à l’indifférenciation pré-génitale … que favorisent tous les ‘paritarismes’ possibles et imaginables, lesquels visent aussi, entre les hommes et les femmes, l’effacement de toute différence, donc de toute dialectique, c’est-à-dire de toute négativité active, et par conséquent de l’érotisme. » (Philippe Muray) – Monde de zombies, infiniment vide et plat.

« Dans certains quartiers londoniens, il n’y a plus assez de Britanniques pour ‘diversifier la diversité’ …  De même que chaque culture  a des aspects positifs, chaque culture présente aussi des aspects plus déplaisants … Le moyen qu’on trouva de créer une véritable égalité entre culture du pays d’accueil et culture importée consista à  dénigrer la première … Seuls les Européens modernes sont heureux de s’autoflageller, au milieu d’un marché international de sadiques. » (Douglas Murray)

« L’idée de ‘race’ étant tombée en discrédit, le terme ‘multiculturalisme’ semblait plus adapté … mais plutôt que d’identifier les identités elle les a  fracturées. Plutôt que de bâtir une société indifférente à la couleur de peau et à l’identité, elle  a en réalité donné à l’identité et à la couleur de peau une place prépondérante … Loin de perdre en importance (effet aussi inverse que stupidement escompté) … L’Europe du XXI° siècle est obsédée par la question de la race … Si les  groupes sociaux et les associations se réclament explicitement de la race, pourquoi les Européens s’en priveraient-ils ?» (Douglas Murray) –  Parce que à eux, masochistes honteux,  c’est interdit.

« L’accélération de la diversité peut favoriser les personnes qui étaient déjà les plus proches  du poste visé. … Le bon est féminin, le mauvais est masculin » » (Douglas Murray) – Et les plus attractives

« Nos propres valeurs ne sont peut-être pas aussi universelles qu’on le dit. » (Douglas Murray – se référant à des gens différents ayant des croyances différentes, et au fameux multiculturalisme) 

« La barbarie est la tendance à la dissociation. Toutes les époques barbares ont été des temps de morcellement humain, où pullulaient d’infimes groupes divisés et hostiles. » (José Ortega y Gasset)

« En France, notamment, la différence naturelle est souvent méconnue. On est volontiers disposé à accorder à l’un et à l’autre sexe les mêmes droits et les mêmes fonctions, et à les mêler en toutes choses. Le résultat en est détestable, à la fois par l’effet de bâtardise qu’il produit (hommes faibles, femmes déshonnêtes, les premiers contaminés par la féminité, les secondes par la virilité) et surtout par ce qu’il annonce : un monde où sauterait cette dernière barrière serait un monde inhumain. » (Mona Ozouf – commentant Tocqueville) – Bien vu Alexis, il y a près de deux siècles.

« Les cultures ne subsisteront jamais sous la forme de groupes apaisés et symétriques. » (Camille Paglia) 

« Le désir n’est jamais paritaire, et ce n’est pas Mme Vallaud-Belkacem qui va y changer quelque chose. » (Paul-François Paoli)

« Malhonnêteté pathologique du ‘correctness’ multiculturel : Machisme et violence sont permis ou excusés dans la culture des ‘dominés’ mais intolérables chez les blancs. » (Paul-François Paoli) – Qui sont tous d’horribles dominants comme chacun sait.

« L’uniformité sans diversité inutile aux autres, la diversité sans uniformité ruineuse pour nous – l’une nuisible au dehors, l’autre nuisible au-dedans. » (Blaise Pascal)

« Que les quotas ethniques soient incompatibles avec la République n’empêche pas le  Conseil supérieur de l’audiovisuel d’appeler à augmenter les taux de ‘non-blancs’ dans les médias …  ‘Diversité’ est un euphémisme entérinant l’entrée fracassante de la question raciale dans l’espace public. » (Aymeric Patricot)

« L’Assemblée nationale a supprimé le mot ‘race’ des textes législatifs … Quand on invoque l’autorité de la science pour imposer une thèse que la science ne permet pas manifestement de fonder, c‘est l’idéologie qui pointe le bout de son nez …Ce qui n’empêche pas de chanter les vertus du métissage tout en niant l’existence de sa condition de possibilité, de faire l’apologie de la diversité et des différences tout en travaillant à les effacer de l’ordre symbolique. » (André Perrin) – Personne n’a jamais imaginé qu’une Assemblée pouvait être cohérente, ni même intelligente, pas plus que de se préoccuper de l’intérêt de la nation et des représentés (voir l’incurie satisfaite  face aux catastrophes sanitaires et autres à venir)

« Le plus grand mal pour une cité étant ce qui la divise et la rend multiple au lieu d’un. » (Platon) – Mais n’importe quel militant ou journaleux est quand même bien supérieur à ce pauvre Platon. Qui est-ce d’ailleurs ?

« Une société multiculturelle est avant tout une société multi-conflictuelle. » (Jean-Frédéric Poisson) – C’est évident et chaque jour amplement démontré.

« Le principe du multiculturalisme tend à essentialiser les communautés en assignant les individus à leur identité supposée … Le fameux ‘droit à la différence’ devient un enfermement, une  assignation à résidence identitaire … Chacun est incité à porter son identité en bandoulière … L’espace public est condamné à n’être qu’un lieu d ‘affrontement, où chaque communauté se compte en s’affichant. » (Natacha Polony)

« La collectivité la plus simple à laquelle se joindre, la plus facile à identifier, particulièrement pour les gens à l’intelligence limitée, la forme’ d’appartenance’ et de ‘solidarité’ la moins exigeante, est la ’race’ … C’est ainsi que les théoriciens du collectivisme, les chantres ‘humanitaires’ d’un Etat absolu ‘bienveillant’ ont permis la renaissance et la nouvelle croissance virulente du racisme au vingtième siècle. » (Ayn Rand) – Il est évident, sauf pour les bobos-béats-bien-pensants, que le multiculturalisme qui implique le communautarisme est un facteur essentiel dans la promotion du racisme.

« Nous sommes ou serons confrontés à un retour à la tribalisation, qui m’apparaît comme le contraire de la civilisation. » (Jean Raspail) – Multiculturalisme. Processus en accord avec l’objectif de destruction des civilisations.

« Réduire les citoyens à leur groupe de référence procède d’une approche individualiste qui décourage une véritable action collective. » (Philippe Raynaud) – C’est donc bien utile pour un pouvoir. Diviser pour régner.

« Promu pour combattre la sexuation de certaines fonctions ou certains métiers … le principe de parité ne cesse, pour s’appliquer, d’attirer l’attention sur le sexe des personnes … Négligeant d’autres différences (économiques, régionales, ethniques, religieuses…) il reconnaît à la différence des sexes le statut sans équivalent dont on voudrait en même temps, qu’il n’ait pas d’incidence. » (Olivier Rey) – Tartufferie.

« Les progrès d’une représentation de la diversité favorisent, en retour, une plus grande visibilité de l’immigration. » (Dominique Reynié)

« Ces pharisiens, qui dispensent leurs leçons depuis trente ans, ne jurent que par la diversité, mais ne supportent pas des opinions divergentes ; Ils interdisent de faire référence aux origines, mais ne cessent de réclamer des discriminations positives pour les ‘minorités visibles’, de réclamer le respect de l’autre mais d’injurier leurs adversaires… » (Ivan Rioufol)

« Le multiculturalisme qui a défiguré le Liban dès l’instant où  l’islam s’est réveillé. » (Ivan Rioufol)

« Lorsqu’une culture se renie elle-même, elle n’assimile plus rien, elle s’empoisonne. Le métissage aboutit à la complète stérilité. » (Raymond Ruyer) – Excellente vue de la lamentable situation française, et pas qu’en matière culturelle.

« SOS racisme intervient dans les collèges pour prévenir le racisme et le sexisme, pendant que son partenaire de toujours, l’UNEF, organise ses réunions fermées aux hommes et aux blancs. » (E. S.) – Au pays de la profonde stupidité, qu’importe la cohérence, seules les subventions….

« Toute démocratie véritable repose sur le fait que ce qui est semblable reçoit un traitement semblable, mais encore, conséquence inévitable, que ce qui est non semblable ne jouit point d’un traitement semblable. Dans la démocratie entre donc nécessairement comme ingrédient, pour commencer, l’homogénéité, et ensuite, si besoin est, la mise à l’écart ou l’exclusion de l’hétérogène … la force politique d’une démocratie se manifeste à sa capacité d’écarter ou de tenir éloigné … celui qui menace l’homogénéité. » (Carl Schmitt) –Et la diversité alors !

« Négation à l’Etat de son caractère d’unité suprêmement englobante … L’Etat devient un groupe social ou une association qui, dans le meilleur des cas, côtoie mais jamais n’est au dessus des autres associations. L’homme singulier y vit dans une multitude de devoirs et de relations de loyauté, juxtaposés sans aucune hiérarchie (religions, syndicats, associations de multiples sortes, partis, clubs, famille…) … Partout il doit fidélité et loyauté, partout est impliquée une éthique … Pour tous ces complexes de devoirs, pour la ‘pluralité des loyautés’, il n’existe aucune ‘hiérarchie des devoirs’, aucun critère … de ce qui a priorité et de ce qui vient en second … Le lien à l’Etat n’est qu’un simple cas à côté de nombreux autres liens. » (Carl Schmitt – sur le pluralisme anglo-saxon, fantasme destructeur et désastreux pour l’individu égaré, comme pour l’Etat rabaissé et la cohésion de la société anéantie)

« Doit-on déduire qu’au nom de la diversité culturelle  nous devrions encourager le conservatisme culturel et demander aux gens de s’accrocher à leur milieu culturel et de ne pas chercher à adopter d’autres modes de vie ? cette absence de choix aboutirait à une négation de la liberté. » (Amartya Sen) – On peut nuancer, entre encouragement à l’enracinement et incitation au déracinement.

« L’humanité se trouve aujourd’hui dans un monstrueux processus de mélange et de mobilisation, un processus plein de risques et animé par des représentations très illusoires sur la compatibilité et la miscibilité de tout avec tout. Contre ce genre d’illusions on rappelle la finitude du temps de vie, l’étroitesse des lieux et des attentions, la raréfaction des énergies morales, le caractère précieux des souvenirs communs et motivants ; croire que l’empathie des êtres humains envers les autres êtres humains est inépuisable constitue une illusion irresponsable. » (Peter Sloterdijkk)

« Une représentativité basée sur les attributs physique plus que sur les idées devient la norme … Effets pervers des politiques mises en œuvre pour lutter contre les inégalités entre ‘races’. La discrimination positive, une survalorisation de l’identité pensée comme un produit fini et non pas comme une production en cours, et l’obsession de la diversité, entendue comme le droit de chacun à protéger et à entretenir sa différence, ont aiguisé les antagonismes …  Une société multiculturelle faite de camps retranchés et d’identités figées, un monde où l’empathie n’existe pas et l’ouverture une faiblesse. (comme en témoigne l’interdiction violente de ‘l’appropriation culturelle’. » (Géraldine Smith – Vu en Amérique et bientôt en France) – Quant à la vieille notion de compétence, au placard – « L’Amérique a combattu le racisme en fétichisant les races, en enfermant chaque catégorie dans une assignation identitaire …Elle est devenue une collection de tribus en état de belligérance larvée les unes avec les autres. » (Pascal Bruckner)

« Quel est l’avenir d’une société multiculturelle glorifiant la diversité et l’ouverture aux autres pendant que tous les groupes qui la composent érigent des barrières pour mieux préserver leurs différences ? » (Géraldine Smith – Vu en Amérique et bientôt en France)

« Rien n’inspire plus la tolérance chez l’intolérant qu’une abondance de croyances, de pratiques, de rituels, d’institutions et de processus communs et fédérateurs. » (Karen Stenner – citée par David Goodhart) – Oui, mais alors que deviennent la sainte diversité, le multiculturalisme béni !

« La simple proclamation de l’égalité naturelle entre tous les hommes et de la fraternité qui doit les unir a quelque chose de décevant pour l’esprit parce qu’elle néglige une diversité de fait. » (Claude Lévi-Strauss)

« Toute création véritable implique une certaine surdité à l’appel d’autres valeurs, pouvant aller jusqu’au refus, sinon même à la négation. Car on ne peut, à la fois, se fondre dans la jouissance de l’autre, s’identifier à lui et se maintenir différent. » (Claude Lévi-Strauss – Race et culture – sur le multiculturalisme)

« La compétence n’a jamais été un critère de sélection. » (Ezra Suleiman – en France) – Pour satisfaire à la parité par exemple.

 « Nos décideurs ont tout fait pour pour ôter tout attrait à l’assimilation, en même temps qu’ils accordaient une prime à tous ceux qui se retrouvaient estampillés ‘membres d’une minorité’ ou membres de la ‘diversité’ …Glorifiant tout ce qui n’est pas français, dénigrant et méprisant tout ce qui l’est … Nos élites vivent à l’heure de la préférence étrangère … En France, et de plus en plus, faire partie de la ‘diversité’ constitue un avantage, quand être français, tout court, ne présente plus guère que des inconvénients … Rester étranger tout en possédant la carte d’identité française est bien plus intéressant que d’être Français français … ce qui devient un handicap, quand être français de la ‘diversité’ fait de vous une ‘chance pour la France’. » (Malika Sorel-Sutter)

« Le multiculturalisme, érigé en politique, consiste pour l’essentiel à réethniciser l’espace social, à en légaliser la fragmentation, à en abandonner la gestion aux dirigeants communautaires ou identitaires … Il revient à emprisonner les individus dans leurs groupes d’appartenance respectifs, définis par des origines communes, et réserve en conséquence la solidarité aux membres de chaque communauté : il n’y a de solidarité qu’intra-communautaire. » (Pierre-André Taguieff)

« S’agit-il de défendre les  identités ethnoculturelles au nom du ‘pluriel’ ou de prôner leur mélange qui tend à les effacer ? Souhaite-ton le bétonnage des différences ou leur dissolution dans un mélange sans frontières ? Veut-on une France de la ‘diversité’ protégée ou bien une France du ‘métissage’ généralisé ?  Et, plus largement, une humanité respectée dans sa diversité ethnique et culturelle, ou bien une humanité en marche vers son uniformisation ? Entre le respect absolu de la différence ou l’obligation inconditionnelle du métissage, il faut choisir. » (Pierre-André Taguieff – cité par Laurent Bouvet) – Pauvres élites gauchistes, ainsi amenées à se prendre la tête, alors qu’il ne s’agit pour elles que de semer le trouble, le désarroi, la rancœur et la compétition pour garder leurs privilèges et de baver sur le peuple autochtone.

« L’acception moderne de l’authenticité en tant que différence, originalité, reconnaissance de la diversité. Une telle rhétorique (voire du multiculturalisme) peut tourner à une apologie du choix pour lui-même : toutes les options se valent, parce qu’elles se font librement et que le choix leur confère à lui seul une valeur … Mais on ne peut défendre l’authenticité en ignorant les horizons de signification (noblesse, courage…) … A moins que certaines options soient plus significatives que d’autres, l’idée même de choix personnel tombe dans la futilité et donc dans l’incohérence. L’idéal du libre choix ne fait sens que si certains critères valent plus que d’autres … il suppose donc qu’il y ait d’autres critères de sens au-delà du simple fait de choisir … un horizon de questions essentielles … Les formes de la culture contemporaine qui se referment sur l’épanouissement de soi en s’opposant aux exigences de la société et de la nature … ‘aplatissent et rétrécissent la vie’, comme l’écrit Allan Bloom. » (Charles Taylor)

« Une société fragmentée est celle dont les membres éprouvent de plus en plus de mal à s’identifier à leur collectivité politique en tant que communauté … L’inaptitude de plus en plus grande des gens à former un projet commun et à le mettre à exécution … Le sentiment d’appartenance se déplace ou périclite purement et simplement, tendance qui s’alimente aussi du sentiment de l’impuissance politique. » (Charles Taylor) – Voilà ce qu’on gagne au multiculturalisme. Voilà ce qu’on gagne en bafouant la volonté populaire (surdité du gang politico-médiatique, pensée unique, interdiction des débats, viol systématique des résultats référendaires et électoraux).

« Il n’y a pas de société qui puisse prospérer sans croyances semblables, ou plutôt il n’y en a point qui subsistent ainsi ; car sans idées communes il n’y a pas d’action commune et, sans action commune, il existe encore des hommes, mais non de corps social. » (Alexis de Tocqueville) – L’histoire (même récente, Balkans, Moyen-Orient), démontre et tout le monde sait que le multiculturalisme mène tôt ou tard à la guerre civile. Mais il ne faut pas le dire ni même y penser. D’où l’explosion à bref délai des sociétés occidentales n’est pas difficile à prévoir.

« Tout quota positif (pas moins de 40% de…) cache un quota négatif (pas plus de 60% de…). La chasse aux juifs dans les professions libérales … n’a pas commencé autrement. » (Tzvetan Todorov)

« Qui est raciste ? Celui qui discrimine l’autre à cause de ses origines, bien sûr. Mais aussi celui qui l’enferme dans sa condition de victime pour en faire l’étendard de sa propre lutte idéologique … Racisme ripoliné aux couleurs de la tolérance … On quadrille, on catégorise. Origine, sexe, couleur de peau, religion. » (Valérie Toranian)

« Le multiculturalisme est la marque politique du post-modernisme. Il induit que, dans l’Etat moderne, le critère de l’identité n’est plus la nation, mais la communauté, sauf que le cadre politique d’une telle mutation n’existe tout simplement pas. » (Shmuel Trigano – La nouvelle idéologie dominante)

« Quoi que puissent en dire des propagandes spécieuses et intéressées, les Etats pluriethniques sont voués inéluctablement aux déchirements et aux loyautés divisées … Dès que des tensions se manifestent, au sein des diasporas, chacun se sent solidaire moins du pays d’accueil que des pays représentatifs de son identité. » (Dominique Venner)

« Sur cette question qui engage leur avenir et celui de leur descendance, les Français, pas plus que les autres Européens, n’ont été consultés et ils ne le seront pas. Telle est la réalité de la démocratie qui n’offre à choisir qu’entre des futilités. » (Dominique Venner – sur le multiculturalisme) – Mépris et crainte du peuple, quel est le sentiment qui l’emporte ?

« Le grand  paradoxe du multiculturalisme c’est que toutes les cultures sont les bienvenues à l’exception d’une seule, celle du pays hôte » (Pierre le Vigan) – « Seule la culture du pays hôte n’est pas légitime. » (Alain Finkielkraut) 

« Le ‘polyculturalisme’ contient l’idée d’une cohérence des valeurs, d’un ordonnancement solidaire organique, plutôt que l’idée d’une communauté de valeurs posées côte à côte, sans vision aucune du tout social. » (Martine Xiberras – qui n’ose pas qualifier explicitement ainsi le multiculturalisme)

« Ce n’est pas une société multiraciale qui inquiète. C’est une société où les cultures, les langues, les religions, les mœurs cohabiteraient dans la cacophonie. Le nouvel antiracisme entend culpabiliser les Français d’éprouver un malaise à cette perspective … Il proclame que les Français ne sont pas plus chez eux que n’importe qui. » (Paul Yonnet)

« Le multiculturalisme américain doit nous servir de nouveau modèle, même s’il vient de l’esclavage et a longtemps flirté avec l’apartheid de fait. » (Eric Zemmour) – Mais pour les laquais français tout est bon. Même un multiculturalisme américain qui mènera l’Amérique à sa perte. Pas demain certes, mais avant après-demain.

« ‘Le métissage obligatoire est souvent associé à l’exaltation de la diversité, deux notions antagonistes’ (mais qu’importe la cohérence) … La modernité multiculturelle, fondée sur la diversité, soigne les amours-propres identitaires, mais fait accepter un formidable accroissement des inégalités économiques. Pauvre mais fier ! » (Eric Zemmour – citant Pierre-André Taguieff)

« On ne voulait pas voir que c’était l’hétérogénéité ethnique et religieuse, héritée des anciens empires, qui avait provoqué l’affrontement de peuples partageant un même territoire sans partager le même imaginaire culturel. La Pologne, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie, etc. se voulaient des Etats nationaux alors qu’ils étaient des empires multiethniques miniatures … On ne voulait pas admettre que la séparation des ethnies et des religions avait fini par apporter la paix … entre Grecs et Turcs, entre Germains et Slaves, entre musulmans et hindous, et même entre Juifs et Arabes. » (Eric Zemmour –sur l’aveuglement du XX° siècle) – Et on continue ! Jusqu’à ce que ça pète, en plus fort.

« Si toutes les parties ne partagent pas ou ne respectent pas la même civilité, alors le multiculturalisme se transforme en une ignorance ou une haine mutuelle. » (Slavoj Zizek) – Le multiculturalisme, pour fonctionner, implique évidemment le laminage des cultures et l’indifférenciation ; on comprend qu’il soit l’arme de la mondialisation américaine, soutenue par les gauchistes. 

« De la même façon que le capitalisme global introduit le paradoxe d’une colonisation sans métropole, sans Etat-nation colonisateur, le multiculturalisme induit une distance eurocentriste paternaliste et/ou un respect pour les cultures locales arrachées à la culture particulière qui était la leur. En d’autres termes, le multiculturalisme est une forme de racisme désavouée, interdite, autoréférentielle, un ‘racisme avec une distance’. Il respecte l’identité de l’Autre, le concevant comme une communauté ‘authentique’ fermée sur elle-même par rapport à laquelle l’adepte du multiculturalisme maintient, lui, une distance que rend possible sa position universelle privilégiée … Le défenseur du multiculturalisme n’est pas un raciste franc du collier, il n’oppose pas à l’Autre les valeurs particulières de sa propre culture, mais conserve néanmoins cette position comme le point vide d’universalité privilégié à partir duquel il est possible d’apprécier (et de déprécier) de manière appropriée d’autres cultures particulières … Le respect du multiculturalisme pour la spécificité de l’Autre est la forme même qu’adopte l’affirmation de sa propre supériorité. » (Slavoj Zizek)

 « La manière dont la posture idéologique prédominante d’aujourd’hui, le libéralisme multiculturel et tolérant, participe pleinement de la dépolitisation de l’économie ; pour le résumer … la tolérance multiculturelle est l’idéologie hégémonique du capitalisme global … D’où la nécessité de la réaffirmation d’une critique virulente, fortement intolérante, de la civilisation capitaliste globale. » (Slavoj Zizek)

 « Son apparition (du multiculturalisme) épouse la présence massive du Capitalisme en tant que ‘système mondial global’ : il témoigne de l’homogénéisation sans précédent du monde contemporain. Puisque l’horizon de l’imagination sociale ne nous permet plus d’entretenir l’idée d’une disparition définitive du capitalisme (tout le monde accepte en silence l’idée que le capitalisme est ici pour rester), tout se passe comme si l’énergie critique avait trouvé un exutoire de substitution dans la lutte pour des différences culturelles qui laissent intacte l’homogénéité basique du système monde capitaliste. » (Slavoj Zizek) – Difficile de dire plus clairement que la plupart des revendications sociétales sont du pipeau pour endormir les gens.

 « De manière assez significative, les mêmes adeptes du multicuturalisme qui s’opposent à l’eurocentrisme en tant que norme s’opposent également à la peine de mort, la traitant  avec dégoût comme un vestige de coutumes vindicatives barbares primitives … Leur eurocentrisme caché apparaît au grand jour (leur argumentation contre la peine de mort est strictement ‘eurocentriste’ impliquant la notion libérale de dignité et de souffrance humaine et se fondant sur un schéma évolutionniste allant des sociétés violentes primitives aux sociétés tolérantes modernes capables de venir à bout du principe de vengeance). » (Slavoj Zizek) – Difficile de dire plus clairement combien les adeptes du multiculturalisme manifestent leur mépris.

« On a beaucoup écrit sur la partialité des droits de l’homme universels, sur le fait qu’ils favorisent secrètement les valeurs et normes culturelles occidentales (la priorité de l’individu sur la communauté et ainsi de suite) … La défense multiculturelle de la multiplicité des ‘modes de vie’ est tout aussi fallacieuse : elle dissimule les antagonismes propres à chacun de ces modes de vie particuliers, en justifiant ainsi les actes de violence, le sexisme et le racisme comme expression des cultures particulières que nous n’avons pas le droit de juger à l’aune des valeurs occidentales. » (Slavoj Zizek) – Un tel bazar témoigne de la duplicité de l’Occident officiel, et surtout de sa gigantesque stupidité.

 « La loi imposant de trouver une femme de plus de 35 ans, cela suffit, surtout si des copains la poussent. » (?) – Les choses sont déjà suffisamment compliquées pour ne pas y ajouter des soucis aussi idiots que la compétence ou l’honnêteté (qu’il s’agisse d’une femme ou d’un homme).

« Finie la société sans classes, vient la société arc-en-ciel, le métissage de toutes les races, la bouillie de toutes les cultures et de toutes les manies. » (?)

« Dessinez donc une différence. » (?)

« La société multiraciale est une société multiraciste. » (?) ) – C’est l’évidence même.

Ci-dessous, extraits simplifiés et remaniés du livre de Walter Benn Michaels,  La diversité contre l’égalité. 

 « A travers la diversité on cherche à nous faire avaler la pilule néolibérale et le cortège d’inégalités économiques et sociales qu’elle traîne. Le fait que les minorités soient représentées dans les élites et chez les nantis ne comble en rien le fossé grandissant entre riches et pauvres … La question sociale se trouve désamorcée lorsqu’elle est reformulée en termes ethnico-culturels, ne s’agit-il pas simplement de répartir les inégalités sans discrimination d’origine ni de sexe, plutôt que de les supprimer ?  … La diversité n’est pas un moyen d’instaurer l’égalité, c’est une méthode de gestion de l’inégalité … La promotion incessante de la diversité et la célébration des ‘identités culturelles’ permettent au mieux de diversifier la couleur de peau et le sexe des maîtres. Sans remettre en cause la domination qui traverse toutes les autres :, celle des riches et des pauvres … On s’efforce de diversifier les élites pour les légitimer, pas pour les faire disparaître … Stratégie managériale autant que position politique … Les questions sociales fondamentales portent sur le respect des différences identitaires et non sur la réduction des différences économiques … Les pauvres ne sont plus des personnes qui manquent de ressources mais des individus qui manquent de respect … Le ‘truc’ consiste à cesser de voir la pauvreté comme un désavantage pour n’avoir plus besoin de chercher à la combattre … Exprimer ses regrets pour l’esclavage, le colonialisme, etc., manifester son respect pour les gens, leur culture, leur histoire, etc. revient moins cher que de leur verser un salaire décent … Bon usage de la ‘race’, délaissée comme entité biologique et réinventée comme entité sociale ou culturelle en glorifiant l’identité raciale … Le mot ‘culture’ devient un quasi-synonyme d’identité raciale (multiculturalisme : rien à voir avec le goût ou la détestation de la musique de Mozart !) … La question ‘Qui sommes-nous ?’ a de plus en plus tendance à se présenter comme la solution aux problèmes sociaux et pas seulement aux Etats-Unis … Un monde composé de gens qui sont différents de nous est bien plus séduisant qu’un monde composé de gens qui sont plus pauvres que nous … Le tribalisme, comme le nationalisme, ne fait pas obstacle à la mondialisation … La fonction de ces identités est de permettre aux gens de se faire une image d’eux-mêmes qui ait le moins possible à voir avec leur situation matérielle ou leurs opinions politiques, la diversité occulte tout autant les différences économiques que les différences politiques … Le fait que pour entrer à Harvard, être blanc ne procure aucun avantage particulier masque le fait que pour entrer à Harvard, il vaut mieux être riche … C’est votre supériorité qui vous fait entrer à Harvard … On n’est pas supérieur parce qu’on est riche, on est riche parce qu’on est supérieur (la fameuse égalité des chances) … Une gauche qui s’échine à réaliser l’égalité en chantant les louanges de la diversité est une gauche que tout conservateur devrait chérir … Redistribuer les richesses est une chose, s’assurer que les femmes de la ‘upper middle class’ touchent le même salaire que les hommes de la ‘upper middle class’ en est une autre (en appeler au féminisme n’est qu’un moyen de faire croire que les femmes de Wall street et les femmes de Wal-mart sont toutes également victimes du sexisme). »   – Splendide tour de passe-passe des dominants, belle idée que celle de la diversité.

Ci-dessous, extraits simplifiés et remaniés du livre L’insécurité culturelle de Laurent Bouvet.

« Le multiculturalisme ne saurait être une politique ; il s’agit d’un fait social. Ce multiculturalisme ne revêt donc aucun caractère moral. Il n’est ni bon ni mauvais. Il a été abusivement transformé en multiculturalisme normatif, notamment par les Anglo-Saxons … Afin d’établir l’espace public comme un lieu de conflits permanents par la juxtaposition d’individualités et de minorités … pour la redistribution de ressources subséquentes. »– Afin de nourrir l’insécurité culturelle des petits et de les écraser. L’Anglo-Saxon (défini comme l’Américain) toujours porté vers la pourriture.

 « Le multiculturalisme fonctionne comme un outil à double tranchant. D’un côté, positivement, il est utilisé pour désigner et étudier les minorités … De l’autre, négativement, il sert à dénoncer l’attitude des ‘petits blancs’ et autres populations ‘autochtones’ ou ‘majoritaires’ …Dresser l’une contre l’autre les deux parties du peuple … permettrait à l’élite dirigeante de conserver son pouvoir en servant ses intérêts de classe … Partant du constat que la question sociale se double d’une question culturelle, nous avons créé le concept ‘d’insécurité culturelle’ au début des années 2000 pour décrire le ressenti des catégories populaires confrontées à l’intensification des flux migratoires dans le contexte nouveau de l’émergence d’une société multiculturelle’ (Christophe Guilluy) … L’insécurité culturelle ne se déploie plus seulement suivant l’axe ‘eux-nous’, à travers la désignation d’une menace à la fois économique et identitaire  … mais suivant un axe ‘conservation-progrès’ … ‘Mariage pour tous’, mœurs … Les initiatives se voulant correctrices d’inégalités comme les politiques en faveur de la parité ou de la lutte contre les discriminations et de reconnaissance de la diversité, de la même manière que des réformes dites ‘progressistes’ … s’accompagnent d’injonctions morales et de politiques publiques en faveur de comportements longtemps considérés comme marginaux … Le glissement des élites, du social au culturel, est toujours défavorable au classes populaires (vieille tactique, auparavant pratiquée par la bourgeoisie et joyeusement repris par la gauche-bobo-caviar pour dévaluer, occulter, le social) … Derrière le sentiment de la vulnérabilité économique, figure cependant un autre sentiment : celui de l’insécurité, personnelle et sociale, une forme généralisée ‘d’intranquillité’ (Luc Rouban), intranquillité particulièrement observable dans les catégories populaires … La légitimité des revendications culturelles et identitaires reste prioritairement réservée aux minorités, et refusées aux ‘petits blancs’ et autres populations autochtones ou majoritaires … Toute surdétermination culturelle devient un élément péjoratif et illégitime lorsqu’elle concerne le groupe majoritaire (en clair : les hommes blancs, hétérosexuels, autochtones, etc.) … Toute critique de ce culturalisme normatif et sélectif est censée relever de la domination ou de la discrimination : sexisme, homophobie, racisme … Parler culture et identité ne serait légitime que pour dire les difficultés  de minorités et pour mieux leur permettre d’exprimer leurs revendications et leurs droits vis-à-vis de la ‘majorité’ … La première raison pour laquelle l’observation même de l’insécurité culturelle est profondément rejetée à gauche tient à la prévalence de ce qu’Antonio Gramsci dénonçait déjà comme ‘économisme’ : tout serait déterminé, dans l’explication comme dans la prescription des solutions, par les facteurs économiques … que tout découlerait des rapports de force qui s’établissent dans le monde productif … De là l’idée, très courante, que l’amélioration de la conjoncture économique permet de régler à coup sûr toute crise, et donc de répondre à tout questionnement identitaire … L’aveuglement économiciste consiste à voir dans l’amélioration des conditions économiques et sociales d’ensemble un remède aux difficultés multiples que traverse la société contemporaine française … La ‘bonne’ diversité, celle réservée à la promotion des minorités sur motif culturel, et la ‘mauvaise’, en tout cas secondaire, sur motif social … Il est impossible de prétendre faire reculer les inégalités les plus criantes dans la société en se contentant d’attribuer des droits individuels à quelques-uns, au nom de tel ou tel critère identitaire-culturel lié à la personne. Ce qui a été fait, bruyamment, à gauche. »

Terrible exigence que « de devoir en toute chose et en tout lieu avoir une représentation ethno-raciale exacte de la diversité française … Y compris dans l’équipe nationale de football. »  – Rien n’arrêtera la haine et la con…..

« Il est impossible de prétendre faire reculer les inégalités les plus criantes dans la société ou d’assurer un minimum de progrès social en se contentant d’attribuer des droits individuels à quelques-uns, au nom de tel ou tel critère identitaire-culturel lié à la personne. Ce qui a été fait, bruyamment, à gauche.»

« Il n’est pratiquement jamais question de diversité sociale : celle des origines sociales, des parcours, des réussites, du mérite … sinon de manière secondaire, liée à la diversité culturelle ou identitaire de tel ou telle … La ‘bonne’ diversité, celle réservée à la promotion des minorités sur motif culturel, et la ‘mauvaise’, en tout cas secondaire, sur motif social … Comment est-il possible de parler de ‘diversité’ en limitant celle-ci à certains critères considérés comme légitimes … Qui décide de ces critères et pour quelles raisons, dans quels buts ? … La diversité sociale n’est pas promue et défendue dans le discours politique … D’autant que le discours sur la diversité  peut s’accompagner de justifications moralisatrices, voire accusatrices qui renforcent encore le sentiment d’injustice. » – Lequel n’est pas qu’un sentiment mais une réalité vécue par le peuple français.

« Le mélange d’hypocrisie et de bonnes conscience des réactions que suscitent de tels ‘événements’ (dus au port du voile), notamment de la part des élus et des médias,  … entre les proclamations d’un absolu respect pour la diversité et l’altérité (comme s’il s’agissait de valeurs intangibles non discutables) et la défense des droits de la femme, qui servent de paravent à des décisions contradictoires. »  – Que notre société soit devenue complètement folle ne prête plus guère à discussion.

« La lutte sociale disparaît au profit d’une lutte identitaire.’ Intersectionnalit’é des luttes. Concept utilisé essentiellement pour rendre acceptables, tout particulièrement à gauche, les revendications identitaires et culturalistes des minorités en les assimilant à des luttes sociales menées au nom de l’égalité. Cela permet de faire d’un ‘discriminé ‘ à raison d’un critère identitaire un ‘dominé’, à l’image du prolétaire de la lutte des classes … Basculement de la légitimité de la lutte sociale et politique du côté des ‘minorités’ contre eux qui en étaient jusqu’ici les bénéficiaires, c’est-à-dire les catégories populaires masculines, blanches, hétérosexuelles, autochtones … Réduction du projet historique d’émancipation collective à une juxtaposition d’attribution de droits à une partie de plus en plus étroite de la population …  Eduquer en commun et au commun, c’est donner la possibilité à chacun, intellectuellement sinon socialement, de sortir de l’identité qui lui est assignée, par son milieu d’origine, sa famille, la société…  Vouloir agir contre les discriminations à partir d’outils inadéquats  – la diversité plutôt que l’égalité, la reconnaissance identitaire plutôt que la mise en commun de ce qui est commun aux individus et aux groupes sociaux – conduit  à un durcissement des conditions de la  lutte identitaire au détriment de la lutte sociale …  On ne peut finalement être que ce que l’on est depuis toujours, on ne peut échapper à son origine …  Amoindrissement du jeu du pluralisme dans la société, en obligeant chacun à se définir publiquement et ainsi à figer son identité personnelle … Renforcement de la dérive libérale d’une ‘société des individus’ au détriment, précisément, de l’égalité … Présentation des inégalités comme la conséquence des préjugés qui traversent la société plutôt que du système social lui-même, ce qui empêche toute critique sociale de se déployer correctement et toute remise en cause de celui-ci …  Il n’est pratiquement jamais question de diversité ‘sociale’ (celle des  origines sociales, des parcours, des réussites, du mérite…) sinon de manière secondaire, liée à la diversité’ culturelle’ ou ‘identitaire’ de tel ou telle. » – Ou, pour parler vulgairement, comment la gauche, menée par la grande bourgeoisie gauchiste a baisé le peuple. On comprend pourquoi les élites richissimes sont à ce point enthousiasmées par les luttes identitaires ; leurs privilèges sont bien à l’abri. 

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