115,6 – Communauté, Communautarisme

– Le communautarisme, c’est considérer comme prioritaires les liens avec notre communauté par rapport à tous les autres liens. Le retour des tribus.

– Groupe de personnes ayant au moins un droit de plus que les autres, toujours persécutées hier et souvent encore aujourd’hui, puisque le martyre s’hérite de père en fils. La seule communauté qui ne soit ni représentée ni encensée, et dont il est très mal vu de se réclamer, est la communauté locale, la communauté française.

– Toute communauté qui se réfugie dans le cocon d’une identité de groupe a besoin d’un ennemi pour fonctionner, d’un bouc émissaire. C’est souvent le raciste (tout membre qui n’appartient pas à la communauté peut l’être) qui remplit cette fonction. Cette abstraction joue le même rôle que le diable au Moyen-Âge ; à la source de tous les maux, dénoncé par tous et évidemment insaisissable, donc d’usage illimité. Sauf que le diable, étant plus poétique, avait plus de charme, et que ses incitations pouvaient, dans un premier temps au moins, s’avérer plus séduisantes.

– Les hommes ne peuvent s’unir qu’en quelque chose qui les dépasse. Quelque chose comme ce que Régis Debray appelle une verticale de référence. Le communautarisme (repli sur sa communauté) s’impose quand la société environnante plus large ne fournit plus le ciment identitaire nécessaire à une intégration plus vaste, en particulier dans les domaines moraux et spirituels. L’appartenance à une communauté procure alors au moins un statut.

– La première communauté est la famille. Et on comprend bien pourquoi la modernité s’efforce de la détruire : pour asservir complètement l’homme aux puissances dominantes.

– La communauté internationale, fumisterie, mythe pour gogos : les média qui nous en parlent sans cesse pourraient-ils nous indiquer où ils ont vu ce fantôme ? La Fontaine avait déjà décrit son fonctionnement dans Les animaux malades de la peste.

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« A partir des Lumières on a considéré comme une vérité … le fait que l’émancipation de l’homme, la libération du véritable potentiel humain, exigeait la rupture des liens de communauté et que les individus soient affranchis des  circonstances de leur naissance. Il semblerait que nous soyons à présent revenus au point de départ … L’indépendance, on la désapprouve, la dissension, on la traque, la déloyauté, on la persécute. La pression visant à maintenir le troupeau dans la bergerie ne faiblit pas ; on présente l’intimité tant désirée de l’appartenance comme le prix de la non-liberté … L’on peut facilement mettre les moi soumis, et on ne s’en prive effectivement pas, au service de l’inhumanité cruelle et gratuite des guerres intercommunautaires interminables. » (Zygmunt Bauman)

« Ne devrait-on pas plutôt appeler le communautarisme, tribalisme ? » (Zygmunt Bauman)

« Nature des passions politiques : volonté pour un groupe de mettre la main sur un bien matériel – volonté pour un groupe de se sentir en tant que particulier, en tant que distinct par rapport à d’autres. Une volonté cherche la satisfaction d’un ‘intérêt’, l’autre celle d’un ‘orgueil’. » (Julien Benda)

« Des compréhensions partagées et un sens de l’obligation, des rapports intimes et généralement directs, un accent porté sur les liens affectifs et émotionnels… » (Thomas Bender)

« Le communautarisme signifie seulement que ‘l’individu n’existe pas indépendamment de ses appartenances, qu’elles soient culturelles, ethniques, religieuses ou sociales. » (Alain de Benoist – citant Catherine Halpern)

« Le pouvoir noir qui déferla alors (dans les années 1970) indiqua une troisième voie (entre l’intégration facilitée dans les universités et les échecs et conséquences de la discrimination positive explicite) … L’intégrationnisme était uniquement une idéologie pour les Blancs et les oncles Tom … Les étudiants noirs n’étaient pas des citoyens de seconde classe parce que c’étaient de mauvais élèves, mais parce qu’on les avait obligés à imiter la culture blanche … D’où les ‘études noires’, l’enseignement d’un anglais ‘noir’ etc.  … nouvelle forme de ségrégation … les noirs vivraient et étudieraient une expérience noire plutôt que de subir la contrainte d’un enseignement accessible à l’homme en sa qualité d’homme. » (Allan Bloom) – Esquisse avant la lettre de ce qui allait devenir plus récemment le délit d’appropriation culturelle. (mélange de deux cultures, notamment au profit ou sous l’impulsion de la culture dite dominante).

« Rapprocher les gens n’est pas le plus sûr moyen de les réunir. » (Louis-Ambroise de Bonald)

« Le communautarisme … se légitime par le principe relativiste du ‘à chacun sa vérité’, à chaque groupe sa vérité et ses valeurs … Qui dit communauté, dit exclusion. On ne se sent appartenir à une communauté que si l’on perçoit ceux qui n’y appartiennent pas comme des étrangers. D’où l’importance qu’il y a pour une communauté de disposer de signes d’identification : l’argot des banlieues… » (Raymond Boudon)

« ‘Le monde est devenu une réunion de copropriété, le stade suprême de la connerie.’ Chacun ne peut plus rire que de sa communauté s’il veut éviter les ennuis. Dans un roman Michel Desgranges imagine un ‘espace de ‘délation républicaine chargé de recueillir les plaintes d’internautes traumatisés par des sites où s’expriment des opinions qu’ils désapprouvent’ et de récompenser la délation au nom du Bien. On y décerne ‘le laurier démocratique pour le signalement d’une incivilité de nature raciste ou sexiste, la grande fougère recyclable pour la dénonciation d’homophobie, le poireau vertueux pour avoir débusqué des blasphèmes écolophobes.’. Le CSA n’en est plus très loin » (Daoud Boughezala)

« Les communautés peuvent apparaître, à l’âge moderne, comme des lieux de préservation, de refuge et de qualité du lien entre les membres que la ‘société des individus’ n’est pas ou n’est plus en mesure d’offrir … Possibilité d’un ‘entre soi’ protecteur contre l’anonymat et le manque de chaleur … Les communautés qui sont en cause dans la condamnation du communautarisme sont avant tout des communautés dites identitaires (purement prescriptifs, race, ethnie, genre… ou développées sur des critères identitaires plus volontaristes, homosexualité…) … Le modèle communautaire aujourd’hui davantage compris comme un moyen de dépasser la modernité libérale individualiste stato-rationaliste que comme un retour à la tradition … Critères d’analyse de la relation communautaire : – Historicité, passé commun… – Mutualité, interdépendance et réciprocité – Pluralité, associations intermédiaires permettant de matérialiser les liens communautaires – Participation, activités communes – Intégration, institutions, normes, croyances, pratiques… On se rapproche de la ‘Gemeinschaft’ de Ferdinand Tönnies, unité morale, enracinement, intimité (voir rubrique 115, 1 à Richard Sennett) où les gens restent unis malgré les facteurs de division alors que dans le cadre de la ‘Gesellschaft’ (société) ils restent divisés malgré tous les facteurs d’unification … – Communautés d’idées, communauté ‘politique’ (gesellschaft) – Communautés de mémoire, renvoyant à la tradition, religieuses, familiales, ethniques… (gemeinschaft) – Communautés de crise, réactions à des menaces actuelles. » (Laurent Bouvet, considérations éparses sur la notion de communauté)

« Les hommes ne sont pas liés les uns aux autres par des papiers et des tampons. Ils sont conduits à s’associer par des ressemblances, des conformités, des sympathies. » (Edmund Burke)

« Les réformateurs … qui veulent abolir la hiérarchie des liens communautaires pour créer un chaos a-social, incivil et incohérent. » (Edmund Burke) – C’est fait depuis longtemps.

« Deux forces contraires sont en lutte pour  remodeler notre monde …Tandis que le monde se globalise, les revendications identitaires se multiplient … Cette tension entre le mouvement d’intégration économique et la tendance à l’autonomie sociale est à l’origine de la crise de légitimité que traversent les institutions traditionnelles … La multiplication de sources d’autorité et de pouvoir : coincé entre la logique des réseaux mondiaux et celle des identités particulières ( religieuses, sexuelles, nationales, ethniques ou culturelles), l’Etat-nation n’est plus qu’un lieu de pouvoir parmi d’autres … Plus la tradition perd son emprise, et plus la vie quotidienne se recompose en termes d’interactions dialectiques du local et du mondial, plus les individus sont forcés de négocier des choix de vie parmi toute une série d’options … Il est des mouvements qui refusent la mondialisation dans l’intérêt du capital et l’informationnalisation dans l’intérêt de la technologie. Ces lieux où des passés de rêve et des avenirs de cauchemar hantent un monde chaotique de passions, d’élans de générosité, de préjugés, de peurs, de fantasmes, de violences, de stratégies boiteuses et de coups de chance. L’humanité, en un mot … D’un côté, les élites dominantes mondiales qui habitent l’espace des flux se composent de plus en plus d’individus sans identité (les ‘citoyens du monde’) ; de l’autre, ceux qui résistent à leur asservissement économique, culturel et politique sont de plus en plus attirés par l’identité communautaire. » (Manuel Castells – Le pouvoir de l’identité – considérations éparses sur l’impact de la mondialisation)

«Notre besoin de communauté est si pressant qu’après avoir ravagé tous les liens existants, le capitalisme ne carbure plus qu’à la promesse de communauté. Que sont les réseaux sociaux, les applications de rencontres, sinon cette promesse perpétuellement déçue ? …  Le besoin de société, né du vide et de la monotonie de leur propre intérieur, pousse les hommes les uns vers les autres, mais leurs nombreuses qualités repoussantes et leurs insupportables défauts les dispersent de nouveau. »  (C. N. I.)

« Aujourd’hui, une nouvelle frénésie communautariste semble s’emparer de notre monde par le double jeu auquel se livre l’égalitarisme et le différencialisme, et cette nouvelle division de l’humanité en tribus horizontales ou verticales, en forme de réseaux ou en arborescences… » (Maurice G. Dantec)

« Un ‘nous’ suppose un ‘eux’ en face. Un collectif, pour persister dans l’’être doit s’identifier. S’identifier, c’est se démarquer. Se démarquer, c’est se confronter. » (Régis Debray)

 « Le groupe se démarque par un mythe d’origine singulier, qui peut être reculé dans le temps … (Résurrection, fuite à Médine, prise du palais d’hiver, baptême de Clovis, prise de la Bastille, siège de  Massada, le ‘thanksgiving day’,  la ‘nakba’ soit l’expulsion des Palestiniens, etc.) L’acte de se constituer en corps suppose l’intervention d’un élément qui n’en est pas constitutif. Parce qu’un espace clos engendre un besoin d’élévation, une référence en altitude. Pour faire d’un attroupement une troupe, il faut hisser un drapeau … Le principe instituant d’une communauté est d’une autre nature et d’un autre niveau que l’institué, ce qui fait société, en dernière instance, n’est pas d’ordre sociologique … Une communauté ne peut s’instaurer qu’en se délimitant et ne peut se délimiter qu’en s’ouvrant à un élément extérieur à son plan d’immanence … Un entre-soi sans rien qui dépasse, cela se disloque au premier coup de chien … Une Fédération composite privée de fédérateur (d’élément externe fédérateur) devient un puzzle en sursis … Plus de sacré en amont, plus de ‘nous’ en aval. » (Régis Debray) – Ces mythes peuvent aussi être abstraits, ne pas se référer à un événement précis, la République, la société  sans classes, le ‘melting pot’,

 « Il existe une preuve ‘a contrario’ du transcendant comme cheville ouvrière d’une cohésion durable, c’est l’avortement malheureux de la plus grandiose proposition qui ait  jamais été faite à notre espèce par l’un de ses spécimens soucieux de lui rendre  tous les honneurs, ’ la religion de l’Humanité’. Le beau projet d’Auguste Comte …  était censé nous débarrasser des dieux, des songes et des sortilèges, rendre à l’homme la pleine puissance de lui-même. Et il n’ pas tenu la route … Un détail manquait à la panoplie : un vide plein de mystère. Le catéchisme était sans révélation et supposait que l‘humanité puisse s’adorer elle-même …  Il n’y  pas d’avenir pour une autotranscendance  (la religion communiste en fut une autre, condamnée à se mordre la queue, à être jugé sur pièces) … L’humanité ne peut elle-même se tirer par les cheveux (comme le baron de Munchausen) pour se mettre au-dessus de ce qu’elle est … l’Être suprême des philosophes, exsangue et chlorotique,  sans histoire à raconter, n’a jamais pu élire domicile ici-bas. ». (Régis Debray)

 « La  démarcation d’un ‘nous’ procède d’une  altercation avec un ‘eux’, que ce soit le voisin ou le prédécesseur … Toute fermeture exige une référence à un instituant situé en dehors du plan de bouclage … Et plus une communauté se sentira à part, plus élevée sera sa clef de voûte … Là où il y a du commun, il y a  du qui-dépasse, et là où il n’y en a plus, il n’y a plus solidarité, unité et identité, mais grouillement de souvenirs, d’avidités, de jalousies, d’intérêts, ou au mieux juxtaposition passive de réflexes catégoriels…  Quelques opérations fondatrices et fondamentales seront indispensables pour inverser l’ordinaire pagaille en un agencement à peu près viable : tracer une frontière, définir une enceinte, distinguer par une membrane un dedans du dehors, se donner une origine (soit un père de convention (un Abraham ou un Jacob), un événement (fondation de Rome, baptême de Clovis), un idéal (liberté, égalité, fraternité), ou un totem (Lénine ou Mao), soit une ascendance qui permet aux membres d’un tel groupe naissant de se reconnaître et de faire alliance en se démarquant des autres loyautés concurrentes … De fait, le processus de construction imaginaire d’un ‘nous’ à partir du chaos n’est pas une partie de plaisir … Ce n’est pas parce qu’un Etat est sécularisé, c’est-à-dire soustrait  à la juridiction et au contrôle d’une institution ecclésiastique, que la société dont cet Etat est l’expression pourra se soustraire aux contraintes symbolisantes qui permettent de synthétiser une foule … Une société que nul surmonde ne viendrait hanter frôlerait vite l’hébétude, tel un chat empêché de rêver … Une humanité sans irréel serait une humanité sans communication, soit une espèce assez proche des chimpanzés ou des Bonobos. » (Régis Debray – considérations éparses sur les groupes, communautés, sociétés)

« Le communalisme ressemble beaucoup au nationalisme, mais ne se confond pas avec lui, car il entend fonder l’unité politique du groupe sur la ‘religion de groupe’ plutôt que sur l’adhésion libre des citoyens à leurs institutions politiques. » (Vincent Descombes)

« Le monde des grands récits n’était pas enchanté, loin s’en faut. Mais le monde des néotribus ne le sera pas davantage. Parce qu’aucune socialité ne peut faire l’économie de l’absence. Si l’on ne peut pas décidément se retenir d’appeler les foules à s’embarquer dans un train en partance pour l’un ou l’autre monde (idéologies), il faut dire comment, dans ce monde, le sacrifice sera consommé … Se débarrasser de Dieu apparaît tout à coup comme une rude épreuve : tout de suite est reouverte la question qui était, avec Dieu et son sacrifice, résolue une foi(s) pour toutes … S’il n’y a plus d’occurrence divine de l’absence, il faudra qu’une nouvelle occurrence de l’absence vienne occuper ce lieu constitutif du lien social. » (Dany-Robert Dufour)  – Par sacrifice, entendre essentiellement la mort. 

« Les sociétés (dites) évoluées accordent une plus grande valeur à ce par quoi les hommes se différencient les uns des autres, à leur ‘identité du je’, qu’à ce qu’ils ont en commun, leur ‘identité du nous’ (famille, village, tribu, corporation, Etat…). Mais cette inversion du rapport ‘je-nous’ ne va pas de soi, ne va pas sans résistances (communautarisme entre autres). » (Norbert Elias)

« Nous n’irons pas au but un par un. » (Paul Eluard)

« Le rêve communautaire est fortement prégnant même dans nos sociétés occidentales. Il correspond au désir d’un monde pratiquement immobile où domine l’obsession de la plénitude, où les liens affectifs sont prépondérants et les relations de pouvoir inexistantes (on sait bien qu’une telle vision est partiale et erronée, mais l’imaginaire est, souvent, bien plus fort que la réalité), où il fait bon vivre… » (Eugène Enriquez)

« La pierre n’a point d’espoir d’être autre chose que pierre. Mais de collaborer elle s’assemble et devient temple. » (Saint-Exupéry) 

« Les dérives communautaristes s’expliquent par la promotion de la ‘fraternité’, dont la contrepartie est toujours l’exclusion des individus déviants et étrangers. » (Michaël Foessel)

« La valorisation de la notion de communauté par ceux qui, hier, mettaient la classe sociale au premier plan manifeste une propension à toujours rattacher l’individu à un être collectif. Ainsi s’expliquerait le passage du collectivisme révolutionnaire au communautarisme politiquement correct. » (Etienne Frey)

« Il n’y a plus de communauté nationale unique, ou de bien commun, mais seulement une rivalité constante entre des groupes sociaux préexistants dont les objectifs spécifiques n’ont que peu de rapport entre eux. Les droits individuels de l’individu commencent à se dissoudre dans un fatras de droits particuliers et particularistes. » (Francis Fukuyama) – L’auteur parle des Etats-Unis, mais…

« Une communauté, dès lors qu’elle acquiert quelque importance, exclut autant qu’elle  inclut. » (David Goodhart) 

« Que ce soit sous la bannière de la ‘race’, du ‘peuple’, de ‘l’islam’, de ‘l’Occident’, de la ‘religion’ ou de ‘l’ethnie’, la radicalisation communautaire ou tribale procède d’un besoin de fonder des règles et de trouver des signifiants qui donnent un sens à des existences malmenées par les nouvelles normes du marché mondialisé. » (Roland Gori) 

« Il y a une grande incohérence à se plaindre  de la montée des communautarismes quand on détruit toutes les conditions de l’intégration en ostracisant le groupe qui conditionne  le processus d’assimilation. » (Christophe Guilluy)

« Dans le modèle des minorités et des majorités relatives, la classe politique ne s’adresse plus à un tout mais à des parts de marché. » (Christophe Guilluy)

« Quand on se dit frères, c’est pour s’en prendre à quelqu’un d’autre. » (Gérard Haddad)

« Le soi doit trouver son identité morale dans et à travers son appartenance à des communautés comme  la famille, le quartier, la ville et la tribu. Ce qui n’implique pas qu’il doive accepter les limitations morales de la particularité de ces formes de communauté. Sans ces particularités morales comme point de départ, on ne saurait où commencer … Quand les hommes identifient trop aisément ou trop complètement leurs causes, en réalité partielles et particulières, à la cause d’un principe universel, ils se conduisent plus mal encore qu’ils n’en ont l’habitude. »  (Alasdair Mac Intyre) – Phénomène de notre temps qu’on retrouve dans tous les humanitarismes, antiracisme et diktats imposant des comportements relevant soi-disant de principes universels, mais dictés par des intérêts ou des obsessions en réalité partielles et particulières.

« Substituer à la première personne du singulier les harmonies trompeuses de la première personne du pluriel sous la forme de la solidarité, de la camaraderie, de l’appartenance à un même milieu social, est une ruse de l’inconscient pour échapper à l’impératif de la sortie de soi. » (Jacques Julliard)

« Il y a des gens qui parviennent à joindre les avantages du monde aux bénéfices de la persécution. » (Karl Kraus) – Les multiples meutes des pleurnichards.

« Le retour aux tribus … Le filon communautariste et les ‘professionnels de l’identité’, porte-parole autoproclamés, entrepreneurs communautaires … exploitant l’idéologie de la repentance qui dégouline de l’extrême gauche culturelle … Sous l’effet des interdits et du politiquement correct on n’ose même plus penser que ceux qui parlent ‘au nom de ‘ ne représentent pas grand monde … Quand les classes sociales passent à la trappe, les ‘minorités visibles’ font leur apparition … Le droit à la différence et la différence des droits … ‘L’homme communautariste, l’homme des associations, est l’homme du ressentiment sous sa figure contemporaine. Son impuissance à être l’a conduit vers les officines où bout l’esprit de vengeance. Il lui faut sans cesse des combats, des revendications … pour se sentir être’. » (Julien Landfried – citant  (Philippe Muray)

« Peuplés d’hommes et de femmes de passage, il leur manque cette continuité qui découle d’un sentiment du lieu et de normes de conduite cultivées et transmises consciemment de génération en génération … Communautés de contemporains, au double sens où ses membres se pensent comme des jeunes gens sans âge et où la marque de cette jouvence est précisément leur aptitude à rester à l’avant-garde des toutes dernières tendances. (Christopher Lasch – sur le nouveau phénomène des réseaux)

« Au XVII° siècle, ‘la communauté en tant que lieu et la communauté en tant qu’expérience ne faisaient qu’un’. Au XIX° ce lien, fut brisé. L’expérience de la communauté doit aujourd’hui se trouver dans la compagnie de la famille et des amis … On doit apprendre à vivre dans deux mondes distincts, chacun ayant ses propres lois et ses propres attentes, et suivant des ‘loyautés multiples’. » (Christopher Lasch)

« L’estime portée aux symboles de son propre groupe s’allie au dénigrement de ceux de toute autre ethnie comparable … chaque ethnie, bien définie, incline en effet à se considérer comme une espèce propre et tend à croire que les membres des groupes culturels similaires sont des êtres inférieurs. » (Konrad Lorenz) – Le communautarisme forcené pourrait tendre à ces aberrations.

« Si, par delà toutes les sociétés visibles et mortelles, vous ne posez pas une communauté mystique, celle-là éternelle, vous laissez les êtres à leur solitude ou vous les anéantissez en les broyant; de toute façon vous les tuez, car on meurt aussi par asphyxie. » (cardinal Henri de Lubac)

« Le communautarisme ne favorise  nullement l’épanouissement de la démocratie, il est pernicieux et destructeur d’instaurer un système de quotas qui partage durablement la nation en tribus rivales. » (Amin Maalouf)

« Aux ‘identités’ épuisées succèdent la profusion orgiastique, empathiques des ‘identifications’ proxémiques. » (tiré de Michel Maffesoli –Au creux des apparences)

« La saturation de la loi du Père, loi verticale s’il en est, favorise la loi des frères, horizontale celle-là … pour aider à comprendre la multiplication et le fonctionnement des tribus contemporaines. » (Michel Maffesoli) – Donc, aussi, le communautarisme.

« Comme le bourgeoisisme triomphant avait pour vecteur essentiel l’individualisme, le modèle communautaire fut progressivement refoulé. » (Michel Maffesoli)

« A l’encontre de l’attitude distinctive qui avait prévalu durant la modernité, c’est plutôt la fusion groupale qui prend le dessus dans l’âge esthétique … Le bourgeoisisme est essentiellement distinctif. Il a pour ultime valeur l’individu et ses particularités. Par contre, la culture alternative est une culture de  groupe … une culture des sentiments, parfaitement amorale, elle repose sur le plaisir et le désir d’être ensemble sans but particulier et sans objectif spécifique. » (Michel Maffesoli) – Pour l’auteur, ce dernier âge est l’actuel, celui dit de la post-modernité.

« A l’encontre de la stabilité induite par le tribalisme classique, le néo-tribalisme est caractérisé par la fluidité, les rassemblements ponctuels et l’éparpillement. » (Michel Maffesoli) – Sans compter l’aspect actuel éminemment provisoire de tout engagement.

« Un tel tribalisme (retour des nouvelles tribus à des valeurs archaïques, fondamentales premières… tribus qui n’ont que faire du but à atteindre, du projet économique, politique, social à réaliser, qui préfèrent entrer dans le plaisir d’être ensemble, dans l’intensité du moment, dans la jouissance de ce monde ; fêtes collectives et grands rassemblements) rappelle, empiriquement, l’importance du sentiment d’appartenance à un lieu, à un groupe, comme fondement de toute vie sociale digne de ce nom … Les identifications multiples, les communions, musicales, sportives, religieuses.. » (Michel Maffesoli) – Sentiment nocif pour les mondialistes, globalistes… Tribalisme et tribus cités sans sens péjoratif. Tribus distinctes de communautés au sens où une personne peut appartenir à plusieurs d’entre elles, ou l’appartenance peut-être provisoire, accidentelle…

« Petits mondes intellectuel, médiatique, politique, syndical … administration, clubs, travail social, patronat, Eglises, etc. Le processus tribal a contaminé l’ensemble des institutions sociales … Gauche et droite confondues, ce qui prévaut est une politique de clans luttant les uns contre les autres. Lutte où tous les moyens sont bons pour abattre, soumettre ou marginaliser l’autre. » (Michel Maffesoli) – Là, certes, l’aspect péjoratif revient.

« L’anticommunautarisme dissimule bien souvent l’imposition des valeurs d’une communauté (dominante) aux autres communautés … Imposer la démocratie, la liberté, l’émancipation, l’égalité, a toujours conduit aux pires totalitarismes. » (Michel Maffesoli) – Le totalitarisme est dans l’imposition, toujours manifestation de force, pas dans ce qu’on impose.

« Le démon aime les collectivités, plus encore les assemblées ; la grandeur aussi. » (André Malraux) – La grandeur s’y montre plus rarement.

« Le groupe forme une paroi vivante qui protège les individus et les met à l’abri d’une pression trop forte d’adaptation. » (Yves Michaud)

« Si on admet que c’est seulement si on consent à faire l’effort intellectuel et moral de comprendre les multiples ‘bénéfices secondaires’ que procurent toujours aux dominés eux-mêmes leur inscription dans un cadre communautaire donné, qu’il pourra alors devenir possible de les aider à remettre ‘d’eux-mêmes’ en question les limites inégalitaires de ce cadre, ainsi que les formes de méfiance et de rejet de l’autre qui leur sont éventuellement liées. » (Jean-Claude Michéa) – L’auteur rêve. Un Bobo faire un effort intellectuel et moral !

« Un des signes les plus évidents de la ‘sécession des élites’ est la tendance de plus en plus marquée de ces dernières  à privilégier désormais l’organisation ‘en réseau’, c’est-à-dire un cadre de vie fondé sur la seule dimension affinitaire … Cette forme d’endogamie sociale ou d’apartheid volontaire, en atrophiant toute capacité de vivre avec ceux  qui ne nous ressemblent pas, ou avec lesquels nous n’avons pas d’affinité spéciale, contient en elle-même le principe de toute décomposition sociale. » (Jean-Claude Michéa – citant Christopher Lasch)

« A la verticalité chrétienne se substitue l’horizontalité parcellaire du communautarisme. » (Richard Millet)

 « La multiplication considérable de la population mondiale, et avec elle, comme son effet ou comme son corollaire qualitatif, une multiplicité se soustrayant aux assomptions unitaires, multipliant ses différences, se dispersant en petits groupes, voire en individus, en multitudes ou en peuplements … Qu’est-ce donc que la communauté si le nombre en devient l’unique phénomène, voire la chose en soi,  et si plus aucun ‘communisme’ ni ‘socialisme’, national ou international, n’en soutient plus la moindre figure ni même la moindre forme, le moindre schème identifiable … Dissémination ou émiettement ? … Cette région de l’homme ou de l’être où aucun projet communautariste ne porte plus … Disparition de la politique comme ‘destin des peuples’ … Condamnation à mort de la société et, corrélativement, établissement de communautés se refusant à faire œuvre … Au mot de communauté, substituer les expressions disgracieuses ‘d’être ensemble’, ‘d’être en commun’ et finalement ‘d’être avec’ … Sans dieu ni maître, sans substance commune, quel est le secret de la communauté, ou de ‘l’être avec’ ? »  (Jean-Luc Nancy) – Des communautés de hasard sans forme, sans objet, sans projet…

« Qu’est-ce qu’au fond que le communautarisme. C’est à la fois une pensée de la différence qui rigidifie en posant des frontières étanches qui interdisent toute communication et tout mélange entre les groupes humains, et une pensée de l’identité, c’est-à-dire de l’uniformité de tous les membres du groupe … Le communautarisme prétend que l’individu est déterminé par une nature immuable et qu’il est défini exhaustivement par une essence, qui est la propriété commune à tous les éléments de l’ensemble. » (Etienne Naveau)

« Les humains ont besoin de représentation qui les distinguent sous peine d’éprouver un sentiment de dissolution qui peut mener à la psychose, dont le racisme est une des expressions. L’érosion du signifiant national a contribué à ouvrir la boîte de Pandore des identités de proximité, plus chaudes, plus communautaires. » (Paul-François Paoli) – Nier les différences, c’est précisément susciter le racisme.

« Tout le problème des constructions identitaires contemporaines est qu’elles relèvent essentiellement d’une projection narcissique. C’est une marche des fiertés permanente. Et l’identité mise en avant ne l’est que parce qu’elle nous distingue d’une supposée majorité, parce qu’elle fait de nous un être spécial. » (Natacha Polony – à propos du communautarisme)

« La collectivité la plus simple à laquelle se joindre, la plus facile à identifier, particulièrement pour les gens à l’intelligence limitée, la forme’ d’appartenance’ et de ‘solidarité’ la moins exigeante, est la ’race’ … C’est ainsi que les théoriciens du collectivisme, les chantres ‘humanitaires’ d’un Etat absolu ‘bienveillant’ ont permis la renaissance et la nouvelle croissance virulente du racisme au vingtième siècle. » (Ayn Rand) – Il est évident, sauf pour les bobos-béats-bien-pensants, que le multiculturalisme qui implique le communautarisme est un facteur essentiel dans la promotion du racisme.

« Nous sommes ou serons confrontés à un retour à la tribalisation, qui m’apparaît comme le contraire de la civilisation. » (Jean Raspail) – Processus en accord avec l’objectif de destruction des civilisations.

« Réduire les citoyens à leur groupe de référence procède d’une approche individualiste qui décourage une véritable action collective. » (Philippe Raynaud) – Favoriser le communautarisme est donc bien utile pour un pouvoir. Couper en morceaux. Diviser pour régner.

« On ne supporte pas, ou l’on supporte mal qu’un groupe dise : ‘Je suis là, mon corps est là, je paie mes impôts, je vote éventuellement, mais je m’organise sur un autre registre’. C’est pour cela que l’on a très mal accepté la question du voile à l’école … qui n’était pas une attaque … mais n’indiquait qu’un choix individuel et non un choix de société (surtout émanant des jeunes filles les plus intégrées)… Dans un droit de type anglo-saxon … les contrats peuvent prévaloir sur le droit, dans la mesure où ils ne lui sont pas contraires. » (Olivier Roy) – Intéressant, même si discutable.

« Les seuls actes de la communauté (moderne) consistent à expulser les individus qui ne lui appartiennent pas réellement … La communauté ne peut accepter, absorber, assumer le dehors, parce qu’elle deviendrait impure. La personnalité collective s’oppose à l’essence même de la sociabilité, c’est-à-dire à l’échange humain. La communauté psychologique entre en guerre avec l’édifice social. » (Richard Sennett)

« Lorsque j’ai commencé, les maîtres-mots de la philosophie et des sciences humaines étaient l’Autre et la Différence. Aujourd’hui, ce n’est plus l’autre, mais le même, ce n’est plus la différence, mais la communauté. » (Michel Serres)

« Une société dont le sens se perd parce que son action est impossible devient une communauté et, par conséquent, se ferme, élabore des stéréotypes ; une société est une communauté en expansion, tandis qu’une communauté est une société devenue statique. » (Gilbert Simondon)

« Le comportement à l’égard des sectes montre le totalitarisme latent de la société de marché actuelle et de ses intellectuels. Car le marché totalitaire ne tolère que le modèle lâche et réfrigéré de la société en tant qu’elle est une association libre de clients, ce que les sectes ne sont justement pas. Les sectes sont des communes brûlantes, des couveuses … Elles sont plus organiques que les  masses froides d’acheteurs nomades atomisés et connectés … Or, les êtres sont d’abord des animaux de couveuse, et dans la société de consommation bourgeoise, cet agrégat de ‘derniers hommes’ couve mal ou ne couve plus. Qui doit assumer cette fonction de couveuse ? … Le communautarisme, c’est la nostalgie de la bonne secte. » (Peter Sloterdijk)

« Le primat de la coexistence des hommes avec les hommes sur le territoire. Personne ne l’a résumé de manière plus magnifique que Heinrich Heine lorsqu’il a qualifié la Bible de ‘patrie portative’ du judaïsme : un mot qui montre que ce n’est pas le territoire qui permet la communauté, mais que la communauté en soi est le lieu ou la couveuse symbolique dans laquelle ceux qui cohabitent forment leur manière spécifique d’être là. » (Peter Sloterdijk)

« Projet sociopolitique visant à soumettre les membres d’un groupe défini aux normes supposées propres à ce groupe … et à contrôler les opinions, les croyances et les comportements de ceux qui appartiennent en principe à cette communauté. » (Pierre-André Taguieff) – Donc, ne pas confondre communautés légitimes et communautarisme, pression illégitime rompant l’harmonie et la coexistence des différents groupes, ou différentes communautés.

« Dans la société, un groupe d’êtres humains se compose d’êtres qui, comme dans la communauté, vivent et demeurent pacifiquement les uns à côté des autres, mais qui, au lieu d’être essentiellement liés, sont au contraire essentiellement séparés ; et alors que dans la communauté, ils restent liés en dépit de tout ce qui les  sépare, dans la société ils restent séparés. » (Ferdinand Tönnies)

« L’universel c’est le local, moins les murs. » (Miguel Torga)

« Une communauté repose sur une autonomie fonctionnelle, elle remplit un but … Elle doit emporter l’adhésion de ses membres au-delà du simple attachement à la fonction, sorte de foi … Elle n’est pas régie par le pouvoir, mais par l’autorité qui constitue l’essence de la communauté … Elle est de nature hiérarchique, on en est membre non en fonction d’un droit prééminent mais en fonction du statut que la personne occupe dans la société (père, mère, prêtre, étudiant, soldat, professeur…)… Elle est souvent caractérisée par un sens aigu de l’honneur … Lien particulier de solidarité entre les membres … Depuis la fin du XIX° siècle, le pouvoir s’est efforcé de détruire les communautés historiques répondant aux caractéristiques précitées … au moyen du ‘War state’ puis du ‘Welfare state’ dans un deuxième temps. Le passage de deux guerres mondiales en Occident puis l’envahissement de l’Etat-providence ont permis l’aplatissement à peu près complet des communautés. » (Jean-Philippe Vincent – s’inspirant d’un auteur américain, Robert Nisbet) – Et maintenant on se retrouve avec des communautés raciales ou religieuses bien plus fermées et sans souci de l’intérêt général ; Bravo une fois de plus !

Toute sociation « qui déborde le cadre de l’association à but déterminé … peut faire naître des valeurs sentimentales qui dépassent la fin établie par la libre volonté. » (Max Weber)

On doit « du respect à une collectivité quelle qu’elle soit, patrie, famille, ou tout autre, non pour elle-même mais pour un certain nombre d’âmes humaines. » (Simone Weil) – La dérision et le mépris ont remplacé.

« A l’ombre de l’antiracisme s’avance un communautarisme racialisant dont l’une des caractéristiques est qu’il place l’intérêt holistique des religions et des cultures bien avant, notamment, le souci de libérer la femme de l’emprise de l’homme … La maîtrise des échanges matrimoniaux constitue l’arme sociale absolue de la constitution communautariste. » (Paul Yonnet) 

« Hananh Arendt défend l’idée que la propension des Juifs à s’organiser en communauté … a considérablement facilité la tâche des bourreaux nazis et amplifié le génocide ; elle tente de montrer que là où les Juifs s’étaient le mieux assimilés, ils ont été le mieux protégés. Mais c’est le discours inverse que l’on veut maintenant entendre : celui de l’organisation communautaire par ailleurs protectrice, celui de la nidation identitaire. » (Paul Yonnet) – Mais il est bien évident qu’un journaliste en sait plus sur l’histoire que madame Arendt.

« Commun n’est pas comme un. » (proverbe)

« Ouvrage commun, ouvrage d’aucun. » (proverbe)

« De communautés d’appartenance et de sentiment, la plupart ne s’édifient et ne se baptisent telles que pour masquer une vulgaire communauté d’intérêt. » (?) 

Ci-dessous quelques considérations de Roger Caillois, Instincts et société, s’adressant plus aux sectes qu’au communautarisme proprement dit.

 « C’est une loi que tout groupe minoritaire se montre plus uni et plus entreprenant que le milieu indifférent ou hostile où il est établi. Sa morale est plus ferme, les obligations de chacun plus nombreuses et mieux définies. L’entraide y est fréquente et étendue. Il attire des natures entières, anxieuses de s’engager sans réserve ni retour, avides à la fois de sacrifice et de puissance. Des exigences bénignes les laissent mécontentes … Vertu d’obéissance … Contre un monde tout de faiblesses … On n’attend pas de profit de cette coalition pure … Appétit caché mais immodéré de domination … C’est sur l’ensemble de l’existence qu’elle (la secte) a dessein d’étendre son empire … Source du secret et de l’ardeur, de la loyauté et de la puissance … La secte est ainsi faite pour séduire tout cœur exigeant et ambitieux (la société en effet n’a pas d’emploi pour les énergies trop vives) … A l’intérieur du groupe, la solidarité y est un devoir absolu … lieu d’une morale extrême. La règle y est souveraine … On n’admet ni erreur ni défaillance … Les rebelles sont peu, mais intrépides, ardents et infatigables. Ils ont du prestige, savent entraîner ou persuader ou corrompre … » Succès, accès au pouvoir  et le groupe s’effondrera par défaut d’objectifs, d’adversaires, conflits et trahisons internes, arrivisme de quelques-uns, dérivatif autant qu’élan orientant l’emploi des énergies vers l’extérieur, soit souvent la guerre… (Ceci est de l’auteur mais très résumé)

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