050,5 – Fiscalité

-Au service du ressentiment.

– Un fin maniement de l’outil fiscal permet de stimuler l’envie, la jalousie, et même la haine, de diviser et de dresser les classes sociales les unes contre les autres, pour le plus grand bénéfice et la tranquillité des dirigeants. Lesquels ne sauraient être pris pour des enfants de chœur.

– Objectif d’une fiscalité dite de gauche : faire gagner les élections, en avantageant les catégories sociales supposées voter pour vous, donc en matraquant les autres, ou en faisant semblant.

 – Jadis servait à alimenter les caisses de l’Etat dans son rôle régalien et à corriger des inégalités criantes. Aujourd’hui sert à faire vivre une myriade d’élus et leur clientèle. Est devenue une fiscalité spectacle pleine de rebondissements et digne des jeux télévisés les plus stupides servant à nourrir l’inculture économique, à promouvoir les dirigeants les mieux-disant et à créer de nouvelles opportunités de fraude ou de raisons d’exil. S’appuie sur une technique dépourvue de règles sauf : le gain des élections et la crainte qu’inspirent les gros bataillons électoraux, le service des copains et des plus grandes gueules.

– La notion de plafond de ressources a pour résultat, sinon pour objectif, d’accroître la fraude, afin de rester en dessous de ces plafonds.

– La méthode du prélèvement à la source n’a pas pour but principal de simplifier la vie du contribuable (on sait au contraire que son introduction génèrera une pagaille invraisemblable et un stress énorme, les deux durables, c’est l’objectif principal de cette stupidité et la raison pour laquelle elle n’est introduite qu’en fin de mandat pour laisser la merde aux autres) comme se l’imagine le Gogo intoxiqué de propagande. Son objectif annexe est de faire faire le travail de l’Etat par les entrepreneurs, et surtout de rendre l’impôt invisible, insensible, indolore, comme tous les prélèvements dits sociaux, de permettre ainsi d’accroître encore le gaspillage, les faveurs du  copinage… Il n’y a que les imbéciles (ou les discrets bénéficiaires) pour s’en féliciter. Mais autant les bénéficiaires sont choisis et en petit nombre autant est vaste la foule des imbéciles.

– La méthode du prélèvement à la source n’a pas pour but principal de simplifier la vie du contribuable comme la matraqueuse propagande gouvernementale le répète aux gogos. Il n’y a que les imbéciles pour s’en féliciter. On sait au contraire que son introduction génèrera une pagaille invraisemblable et un stress énorme, les deux durables, ce qui sont deux des objectifs de cette monstrueuse stupidité (pendant ce temps, on ne conteste pas le gentil pouvoir). Le troisième objectif est de faire faire le travail de l’Etat par les entrepreneurs. Le quatrième, le plus important, et de rendre l’impôt invisible, insensible, indolore, comme tous les prélèvements dits sociaux, afin de permettre d’accroître sans fin le gaspillage et de distribuer plus largement encore les faveurs discrètes du  copinage… – C’est presque aussi astucieux que la trouvaille du (peu) regretté Michel Rocard faisant payer l’impôt sur des sommes déjà confisquées par l’Etat et que le contribuable n’a jamais vues dans sa poche (la CSG non déductible) – De plus, l’arnaque consiste, pour obtenir un taux,  à diviser l’impôt payé par 10 (mois) et à le prélever 12 fois (mois). A vous de vous mettre à genoux pour récupérer le trop payé en fin d’année –  Il n’y a qu’en France qu’on peut se moquer des gens aussi radicalement. Il faut dire, qu’à la suite des média, le prétendu citoyen est éduqué à la servilité, et qu’il semble aimer.

– C’est presque aussi astucieux que la trouvaille du (peu) regretté Michel Rocard faisant payer l’impôt sur des sommes déjà confisquées par l’Etat et que le contribuable n’a jamais vues dans sa poche (la CSG non déductible) – Il n’y a qu’en France qu’on peut se moquer des gens aussi radicalement

– Plus de riches qu’on ne croit acceptent de payer beaucoup, mais fort peu acceptent de se faire insulter en prime par des minables. En France, c’est l’ambiance envieuse et haineuse qui pousse au départ au moins autant que l’imposition elle-même. Derrière la fourbe expression Justice fiscale, entendre l’envie, la jalousie à l’état pur, car il a toujours été prouvé que l’excès du matraquage fiscal des dits favorisés n’améliorait et rien le sort des dits défavorisés, bien au contraire.

– Adam Smith a déjà tout dit (et serait trop long à citer), il y a presque trois siècles, sur les fiscalités abusives, donc les déplacements de capitaux, donc la ruine des pays stupides et des petits qui y restent. Mais nous sommes tellement plus malins que ce pauvre Ecossais.

– « Les impôts de la Finlande avec l’équipement  de la Mauritanie. » (Stéphane Germain)  – Cinquante mille ronds-points, pas de masques chirurgicaux … Diagnostic sur l’état de la démocratie française : gaspillage, incurie, insouciance, imprévoyance, démagogie, stupidité, je m’en foutisme, le tout sur fond de corruption.

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« Puisque les impôts ont une assiette, pourquoi mangent-ils dans la nôtre ? » (Alphonse Allais)

« Demander plus à l’impôt et moins au contribuable. » (Alphonse Allais) – Ce n’est pas qu’une boutade. Cela signifie demander plus au rendement de l’impôt et offrir moins de satisfaction à la jalousie féroce des envieux ; voir l’aberration que constitue l’ISF dont la seule justification est de faire jouir ceux qui ne le payent pas.

« Grâce à mon choc fiscal, je ferai aussi bien au cours de mon quinquennat que Louis XIV avec la révocation de l’édit de Nantes : 80.000 hauts potentiels fuient la France chaque année. C’est un désastre pour la France mais une superbe opération pour moi : ce ne sont pas mes électeurs ! » (Prêté à François Hollande par Nicolas Baverez) – Objectivement, c’est  parfaitement exact – Exil de 20.0000 grandes fortunes en dix ans, départ en quelques années de 200.000 jeunes… 

« L’impôt, moyen et instrument au service de la couverture des charges publiques, a été érigé en fin, en objectif politique et moral pour placer les Français en situation d’égalité devant la pauvreté et pour les enchaîner à la ruine de l’Etat … Et maintenant sous l’alibi de la fiscalité écologique. » (Nicolas Baverez) – Alors qu’il ne s’agit que d’engraisser la multitude d’apparatchiks.

« Comme sous l’Ancien Régime, les princes cherchent de l’argent par de nouveaux impôts sur les créateurs de richesse, alors que le système de production s’apprête à s’effondrer. »  (Nicolas Baverez) – Mais qu’importe, il faut bien faire vivre nos milliers d’élus et leurs clients. Après nous le déluge.

« Tantôt le mot ‘grandeur’, tantôt les mots ‘justice sociale’, tantôt le mot ‘tradition’, tantôt le mot ‘progrès’ étaient invoqués, mais toujours il s’agissait de dépenses supplémentaires dont on se gardait de dire par qui et par quoi elles seraient couvertes. » (Emmanuel Berl) – Depuis lors (1950), on n’invoque plus guère que la deuxième et la quatrième raison, mais quelle avalanche de dissimulation et d’hypocrisie.

« Ce n’est pas assez que l’impôt soit modéré, reparti avec intelligence, perçu avec économie ; il faut encore, il faut surtout, qu’il soit sagement administré ; et, loin de chercher les règles d’une bonne administration dans les exemples ou les systèmes des financiers modernes, je le trouve dans le livre de maison d’un particulier aisé, intelligent et honnête. » (Louis-Ambroise de Bonald) 

« John Rawls défend le principe d’un impôt proportionnel sur la consommation qu’il préfère à  l’impôt progressif sur le revenu. La raison en est que, si on suppose les inégalités de revenu justifiées, on ne peut justifier leur correction. » (Raymond Boudon – se référant à Théorie de la justice) – Raisonnement impeccable, mais….

« Les impôts ont été inventés pour que tout le monde n’ait pas envie de réussir. » (Philippe Bouvard) – Ensuite, on a dû découvrir qu’ils pouvaient aussi servir à remplir d’autres poches.

« Pourquoi aimer d’un amour particulier le pays où on paye ses impôts ? » (Bertolt Brecht)

« Cela conduit l’ultra-gauche … à réclamer la punition des favorisés plutôt que l’amélioration du sort de tous. Il faut châtier les riches : les pauvres en tireront une satisfaction symbolique. » (Pascal Bruckner) – Et ils crèveront quand tous les riches, milliardaires gauchistes donneurs de leçons les premiers, seront domiciliés en Suisse ou à New-York.

« Le paradis fiscal est en fait à la finance ce que le football est au chômage : un exutoire … Si les pays occidentaux ne peuvent qu’augmenter leur fiscalité pour faire face à leurs besoins croissants et à leurs déficits abyssaux, ils doivent dans le même temps offrir des refuges aux investisseurs (et aux prétendus élites qui se gobergent à leur tête) … Le paradis fiscal est le refuge contre l’enfer fiscal, un lieu de respiration pour une économie asphyxiée par les taxes … Mais le vrai moyen d’échapper à l’impôt, ce n’est pas de faire évader les capitaux, mais les citoyens eux-mêmes, l’exil étant sans doute la meilleure technique d’optimisation fiscale. » (Manuel Calambra) – Ce pourquoi tous les Français de valeur qui le peuvent quittent la France.

« Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 252 sortes de taxes, aurait pu dire le général de Gaulle. » (publication Causeur) – Et sans doute un peu plus. 

« À l’origine du mouvement, il y a la décision d’augmenter les taxes sur les carburants, conformément à une stratégie assumée, destinée à rendre la France plus attractive pour les investisseurs internationaux : il s’agissait de réduire les impôts sur les ressources ‘mobiles’ – les entreprises, les revenus financiers, les grandes fortunes –, car ceux qui les détiennent ont la capacité de choisir où les localiser. En échange, il fallait trouver de nouvelles recettes basées sur des ressources captives et faciles à taxer. La taxe carbone sur les carburants visait donc à répondre à un impératif de marché : rendre la France plus attractive et compétitive aux yeux des investisseurs, tout en faisant basculer la fiscalité des entreprises vers les ménages. L’ennui, c’est que, politiquement, cette stratégie impliquait de privilégier la logique marchande par rapport à la logique sociale, ce qui a été vécu comme une trahison et une injustice par une partie de la population. » (David Cayla – sur le mouvement dit des gilets jaunes)

« En France, pays fertile, on plante des fonctionnaires et il pousse des impôts. » (Clemenceau)

« L’art de l’imposition consiste à plumer l’oie pour obtenir le maximum de plumes avec le moins possible de cris. » (Colbert)

« L’abus des impôts conduit à la subversion de la justice, à la détérioration de la morale, à la destruction des libertés. » (Benjamin Constant)

« Pourquoi payer ses impôts sur le revenu puisqu’ils repartent ? » (Pierre Dac)

« Un ululement de percepteur. Je ne sais pas si vous avez déjà entendu hululer un percepteur… C’est sinistre ! inhumain ! » (Raymond Devos)

« Epargnons ! Epargnons ! C’est le mot d’ordre du ministre des Finances !  Epargnez ! Epargnez ! Et je vous épargnerai ! » (Raymond Devos)

« Il arrive un moment où une politique de transfert des plus productifs vers les autres décourage les premiers de produire, réduit donc ce qui est transférable, et finit par nuire aux plus défavorisés, la recherche de plus de justice se retournant contre elle-même … Si les plus doués reçoivent plus, c’est pour les inciter à jouer leur rôle dans un effort collectif dont la finalité éthique est d’améliorer au maximum le sort des plus mal lotis. » (Jean-Pierre Dupuy) – Donc tout le monde sait, mais ne veut pas voir, que la faillite complète est proche, d’où les dérives sociétales pour éblouir les imbéciles (gogos-bobos) afin de masquer la catastrophe.

« On a bien atteint le degré zéro de la réflexion sur les finances publiques. Plus inquiétant encore, l’aventure de la ‘cagnotte’ révèle l’absence totale de considération du long terme. C’est une conception météorologique de la politique économique qui domine. » (Jean-Paul Fitoussi)

« La force des gouvernements est en raison inverse du poids des impôts. » (Emile de Girardin)

« Odieuse et funeste armée,

« Du fisc affreuse légion,

« Dont l’ardeur, de gain affamée,

« A dévoré la nation ! » (Pierre Guingené)

« La création d’un impôt sur le capital est une satisfaction psychologique … d’ailleurs une action fortement égalitaire sur les patrimoines risque en définitive de s’effectuer davantage au bénéfice de l’Etat (c’est-à-dire au profit des politiciens) qu’à celui  des plus petits patrimoines (ce n’est évidemment pas pour le populo) … On peut bien faire payer les riches pour les punir de leur richesse. Mais il ne faut pas compter là-dessus pour enrichir les pauvres (d’ailleurs les riches ficheront vite le camp et les pauvres s’appauvriront encore plus – C’est certainement par amour des Etats-Unis que Johnny Hallyday ne vivait pas en France, et le donneur de leçons Yannick Noah…) … Abaissons  tout ce qui dépasse et délectons-nous de la jalousie satisfaite … Le français payé au SMIC qui rejette l’idée d’une distribution égalitaire en faveur du Tiers-Monde qui le priverait … n’est moralement pas fondé à demander au nom de la justice que l’on ruine les riche set que l’on rabote les hauts revenus dans le cadre d’une redistribution interne faite à son bénéfice. Certes, il a parfaitement le droit de souhaiter une spoliation des plus riches par jalousie, ou parce qu’il pense que c’est son intérêt. A la bonne heure. Mais qu’il ne parle pas de justice, car il s’interdit de le faire en ne voulant pas partager avec plus pauvre que lui. » (Jean-Louiis Harouel – Essai sur l’inégalité)

« Prendre à ceux qui possèdent pour assurer l’impunité de ceux qui ont perdu l’argent qu’ils n’avaient pas. » (Hervé Juvin – sur le rôle de la fiscalité pour solder les crises dus aux errements financiers)

« Les paradis fiscaux sont pour nos gouvernements des boucs émissaires commodes. D’autant plus qu’ils ne prennent pas les mesures qui permettraient leur disparition. Si les pays normaux ne reconnaissaient pas la validité juridique des opérations qui y sont logées, ils se videraient du jour au lendemain, si la fiscalité locale des pays dits normaux était moins lourde et délirante, il n’y aurait pas de paradis fiscaux. Cesser l’hypocrisie. » (Pierre de Lauzun)

« La peau humaine est une surface sur laquelle pousse des poils ; je m’étonne qu’on n’ait pas encore trouvé le moyen d’y faire pousser de la laine, afin de tondre les gens. » (Georg Christoph Lichtenberg)

« Il n’est chose qui se consume elle-même comme la libéralité : à mesure que vous en usez, vous perdez la faculté d’en user et vous devenez pauvre et méprisable ou bien, pour fuir la pauvreté, rapace et odieux … Il est donc plus sage de conserver le nom de ladre, qui fait naître un mauvais renom sans haine, que, pour vouloir le nom de libéral, être dans l’obligation d’encourir le nom de rapace qui engendre in mauvais renom associé à de la haine. » (Machiavel – Le Prince)  – Oui, mais l’important est de se faire réélire.  

« Sur toutes choses s’abstenir de prendre le bien de ses sujets ; car les hommes oublient plutôt la mort de leur père que la perte de leur patrimoine. » (Machiavel)

« Ils chantent, donc ils paieront. » (Mazarin) – Diffuser des paroles rassurantes, enthousiastes et optimistes pour mieux faire payer le Gogo, l’enivrer de fêtes. Mazarin a fait des émules.

« Les objectifs fiscaux de l’imposition et ses objectifs non fiscaux se contrarient mutuellement … Il n y a aucune solution à ce conflit insurmontable  … Le pouvoir de taxer est en même temps le pouvoir  de détruire. Ce pouvoir peut être employé pour détruire l’économie de marché, et c’est, chez beaucoup de gouvernements et de partis, une ferme intention que de s’en servir dans ce but  … Chaque impôt considéré en lui-même, et de même l’ensemble du système fiscal d’un pays, se détruit lui-même en dépassant un certain niveau des taux de prélèvement. » (Ludwig von Mises) – Disparition ou évasion de la masse taxable

« Premier pays du monde pour nos dépenses publiques, notamment sociales, premier pays du monde par nos prélèvements obligatoires, dans les premiers pour la dette … 474 niches fiscales ! » (Denis Olivennes)

« Recours aux paradis fiscaux –comme Johnny Hallyday ou Charles Aznavour, résident fiscal suisse ayant reçu la bénédiction post mortem du président de la République (drapeau sur le cercueil dans la Cour des Invalides, pas moins) …  Le convoi funéraire du premier, fiscalement domicilié ailleurs lui aussi, salué par les trois derniers présidents de la République. » (Michel Onfray) – Bénissons  ces excellents citoyens et matraquons les péquenots qui n’ont pas les mêmes moyens. 

« Un pauvre vous demande de l’argent par pitié pour lui ; un voleur vous en demande par pitié pour vous-même, et c’est en mélangeant ces deux manières que les gouvernements tour à tour mendiants et voleurs, ont toujours l’argent des peuples. » (Rivarol)

« La faveur que le gouvernement accorde aux sujets doit toujours être en raison de la mobilité de leurs richesses. Ainsi celui qu’on doit favoriser le plus, c’est le laboureur … dont les richesses sont immobiles comme la terre : et qui, pour produire, a besoin de l’espace, du temps … Après lui, vient le commerçant dont les richesses sont un peu plus mobiles, mais qui ne peut pourtant se passer du temps, des chemins, des fleuves et des mers. Je mets au dernier rang l’homme à argent, qui, tel un magicien, peut d’un trait de plume transporter sa fortune au bout du monde : et qui, n’agitant jamais que des signes, se dérobe également à la nature et à la société … Cette maxime est fondamentale, et on peut toujours juger d’un ministre d’après elle. » (Rivarol) – L’auteur n’a clairement rien compris à ce qu’est une fiscalité moderne, laquelle repose sur le principe : attraper ceux qui sont le plus faciles à attraper et qui sont aussi généralement les moins forts en gueule (les laboureurs d’aujourd’hui: classes moyennes et PME).

« Les contribuables sont des ‘actionnaires d’office’ dans les entreprises techniques suggérées par des clans irresponsable (mais non désintéressés) de techniciens , abusant de la facilité de l’arcane technique, à des clans également irresponsables (et pas plus désintéressés) de politiciens. » (Raymond Ruyer) – Magnétophones, films éducatifs, machines à composer de la musique, machines à enseigner, ordinateurs didactiques, analyseurs de textes… et tant d’autres gadgets depuis 1975, plus les grands fiascos, type abattoirs de la Villette, avion Concorde, portiques écotaxes…

« On n’a pas hésité à recommander le recours calculé à l’envie comme moyen de faire rentrer l’impôt … Le délateur, plus économique et plus efficace que l’inspecteur … Le fait qu’on doive tenir compte d’une envie présumée est l’un des facteurs – et non des moindres – qui entrent dans l’élaboration des lois fiscales (qui pour cela tendent à la spoliation pure et simple) , alors même qu’il est connu qu’à partir d’une certain niveau (élevé sans plus) les personnes  interrogées estiment ‘corrects ‘ou ‘justes’ des impôts très inférieurs à ceux que l’Etat prélève … Les gens simples même parmi les envieux, ne peuvent imaginer que quelqu’un soit tellement riche qu’on puisse en toute légalité lui prendre plus de 50% de ce qu’il a. » (Helmut Schoeck – remanié)

« Les gouvernements vivent des coups de dent qu’ils donnent aux citoyens. » (Luis Sepulveda)

« Tout pays qui essaierait de maintenir l’Etat providence courrait à la faillite parce qu’il serait confronté à une émigration des plus chanceux (des plus courageux comme des plus retors), qui sont censés être les payeurs, et à une immigration des malchanceux (ou des mieux informés) qui sont censés être les bénéficiaires du système. » (Hans Werner Sinn) – C’est parce que ce doit être évident que personne n’en parle.

« Un impôt inconsidérément établi offre beaucoup d’appât à la fraude. » (Adam Smith)

« Les raisonnements politiques de l’an 1500 sont totalement dépassés, l’on n’avait pas encore inventé à cette époque de faire voter l’impôt par les représentants de ceux qui doivent le payer. » (Stendhal)

« Les Français se divisent en deux partis : ceux qui vivent de l’impôt et ceux qui en meurent. » (Achille Tournier)

« Les hauts taux tuent les totaux. » (Principe d’économiste, avisé et non socialiste)

« A brebis tondue mieux vaut mesurer le vent, en attendant que toison lui pousse. » (adage) – Du temps où la voracité des pouvoirs savait quand même se limiter.

« On ne peut charger le sac sur l’ombre de l’âne. » (proverbe – il y a des réalités, des contraintes qu’on ne peut violer) – Quand tous les Français qui en ont les moyens seront partis, qui payera des impôts ?

« L’exceptionnel est à comprendre d’abord comme temporaire, puis comme définitif. » (?)

« La politique fiscale n’a rien à voir avec la justice ni avec l’efficacité économique, son seul guide est le ressentiment envers ceux qui ont plus. » (?)

Ci-dessous extraits simplifiés et remaniés du livre de Bertrand de Jouvenel, L’éthique de la redistribution.

« L’avènement de la social-démocratie réformiste correspond à un transfert du lieu d’application de la collectivisation ; de l’amont avec l’appropriation collective des moyens de production, elle s’est déplacée en aval en portant sur les revenus … En allant jusqu’à dégrader le niveau de vie des classes moyennes, les riches ne suffiront pas à financer les considérables dépenses sociales … L’objectif n’étant plus seulement de lutter contre la pauvreté mais aussi de réduire l’inégalité des revenus … La progression de l’impôt revient à interdire toute ascension, accumulation de capital et bloque donc la mobilité sociale … La redistribution plutôt qu’un transfert des riches vers les pauvres est en réalité une redistribution de pouvoir de l’individu à l’Etat, le grand gagnant c’est l’Etat qui l’emporte sur le citoyen … Tout surcroît de redistribution signifie un surcroît de pouvoir dévolu à l’Etat, ce qui est en question maintenant c’est la redistribution du pouvoir des individus vers l’Etat, et non la redistribution des riches envers les pauvres  … La croissance n’aurait d’autres fins que de distribuer ses produits … Effet dissuasif de la redistribution sur le volume de la production ? … Parce que l’Etat ampute les hauts revenus, c’est à lui de prendre à son compte les fonctions d’épargne et d’investissement, d’où centralisation et extension du rôle de l’Etat, avec transfert de pouvoir corrélatif entre individus et hauts fonctionnaires  … L’argent avait paru jadis scandaleux face à la pauvreté ; désormais, c’est la pauvreté qui devenait objet de scandale face à l’argent … Le socialisme cherche à retrouver l’unité sans la foi qui la rend possible (comparaison avec la vie monastique), il cherche à retrouver le sens du partage confraternel sans l’accompagner du dédain des biens de ce monde … En revanche, il fait sien le dogme fondamental de la société moderne suivant lequel il nous faudrait toujours jouir davantage de biens matériels. L’idéal socialiste se greffe sur une société de progrès et adhère à la vénération que cette même société voue aux biens de consommation … Ambiguïté du socialisme : si le bien de la société, c’’est l’accroissement des richesses, pourquoi cela ne serait-il pas vrai de l’individu ?

Ci-dessous, extraits (remaniés) d’un ouvrage de Philippe Nemo, Esthétique de la liberté.

« L’impôt sans contrepartie … prélevé sur certains contribuables, non en échange d’une prestation quelconque que fournirait l’Etat, mais pour le seul motif qu’étant plus riches que d’autres, ils doivent être appauvris, cependant que d’autres citoyens doivent être enrichis par l’argent prélevé (en fait, dans de nombreux Etats-providence, on ne donne pas aux pauvres, mais aux administrations et organismes subventionnés censés s’occuper d’eux) … Comme on dépense un capital qui ne sera pas reconstitué puisqu’on a créé des règles qui empêchent les citoyens de l’accumuler, on appauvrit à terme toute la société (scénario de stérilisation de l’économie illustré par l’histoire de tous les socialismes réels) … Perpétré au nom de l’Etat et de la démocratie, le caractère moralement incorrect est masqué … Idéologie et mythe ne sont que deux avatars du même invariant anthropologique qui permet de souder les groupes humains au détriment de boucs émissaires (l’auteur fait référence aux mythes sacrificiel de mise à mort, raisonnement exact dans son fondement, mais outrancier pour nos petites sensibilités actuelles) … En s’emparant par l’impôt de tous les revenus supplémentaires disponibles, le collectivisme tue dans l’œuf la libéralité et, faisant injure en cela à la nature humaine, il enlaidit l’être humain … Donner quelque chose à quelqu’un sans contrepartie, à titre habituel, revient à lui déclarer qu’il est définitivement incapable de gagner lui-même sa vie  (les socialistes, de fait, parlent sans cesse de ‘pauvres’ comme d’une catégorie à part) … Agression contre les riches d’un côté, enfermement des pauvres dans un statut d’êtres humains inférieurs de l’autre, voilà ce qu’accomplit potentiellement toute fiscalité d’inspiration socialiste … L’homme perd l’habitude de la liberté et de l’indépendance en proportion de la part de ses affaires  qu’on lui confisque … Des bureaucrates lointains se sont emparés de ses biens et c’est eux qui, à sa place et en son nom, ont fait les choix, pris les décisions … L’abus des réglementations … Dans des itinéraires étroitement balisés, la part de l’initiative individuelle se réduit comme peau de chagrin … la queue devant les prestations collectives va s’allongeant, cependant que leur qualité s’effondre … En France après avoir monopolisé l’éducation, l’Etat fait en sorte de gérer presque entièrement la culture … il subventionne (conformément aux idéologies  régnantes), il organise les fêtes et les loisirs, dicte le logement via la ‘carte scolaire’, il enseigne les règles de vie (hygiène en tout genre) … Il se transforme en une Eglise, maîtresse des pensées intimes et des mœurs … Encourageant la jalousie et l’aigreur, le système socialiste (et nous sommes en système socialiste, honteux même) crée par sa structure même les conditions d’une permanente ‘foire d’empoigne’ sociale. »

-Ci-dessous, extraits (remaniés) d’ouvrages de Frédéric Bastiat : notamment, Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Dans lesquels l’auteur, purement technique, du XIX° siècle, ne fait pas entrer dans le domaine de la fiscalité, la corruption, le gaspillage, le pillage exercé sur les faibles par les prétendues élites dominantes et leurs groupes de pression, racket qui est de tout temps, et continue très bien.

 « Habituons nous à ne pas juger les choses seulement par ce ‘qu’on voit’, mais encore par ce ‘qu’on ne voit pas’ …  Les avantages que les fonctionnaires trouvent à émarger, c’est ce ‘qu’on voit’ … Mais le désavantage que les contribuables éprouvent à se libérer, c’est ce ‘qu’on ne voit pas’ … Quand un fonctionnaire dépense cent sous de plus, cela implique qu’un contribuable dépense cent sous de moins … la dépense du fonctionnaire ‘se voit’, parce qu’elle se fait, tandis que celle du contribuable ‘ne se voit pas’ parce que on l’empêche de se faire … Quand Jacques Bonhomme donne cent sous à un fonctionnaire contre un service réellement utile, c’est exactement comme quand il donne cent sous à un cordonnier contre une paire de souliers. Donnant-donnant, quittes. Mais quand jacques Bonhomme livre cent sous à un fonctionnaire pour n’en recevoir aucun service … C’est comme s’il les livrait à un voleur. Il ne sert de rien de dire que ces cent sous seront dépensés au profit du travail national, autant en eût fait un voleur, autant en eût fait jacques Bonhomme s’il n’eût rencontré sur son chemin le parasite légal … Il s’agit d’un simple déplacement de satisfaction et de travail … Un traiteur parisien a gagné cent sous … Mais un quelconque terrassier provincial (que Jacques Bonhomme eût fait travailler) a manqué de gagner cinq francs (Toute politique de relance par la fiscalité est une absurdité) … On ne voit pas (on ne veut pas voir) où irait telle somme si un vote législatif ne la dirigeait pas vers la rue de Rivoli … Elle n’est pas tombée du ciel, elle ne reçoit une destination que parce qu’elle est détournée d’une autre … On prend un déplacement pour un gain, alors qu’on ne fait que déplacer des jouissances, des salaires (sur la question des subventions notamment, le droit du législateur va-t-il jusqu’à ébrécher le salaire de l’artisan, de l’ouvrier pour constituer un supplément de profits à l’artiste ?) … Au mieux, on fait vivre un ouvrier au lieu d‘un autre, c’est tout … les dépenses publiques se substituent toujours à des dépenses privées … Quand on ne peut justifier une entreprise ou une folle prodigalité, on a recours à cette mystification ‘cela donne du travail !’ … De tout le bien attribué à la dépense publique exécutée, il faut déduire tout le mal de la dépense privée empêchée et qu’on ne ‘voit pas’ … Derrière le bien apparent, il y a un mal plus difficile à discerner … le prétendu encouragement au travail (on dirait aujourd’hui à la consommation) fait par la dépense publique, la dépense privée l’eût fait de même … On n’a fait qu’injustement transférer le produit de l’effort de l’un, de Jacques Bonhomme, à quelque autre … Invoquer du travail (ou de la consommation) fourni, donné, est mystificateur et n’est avancé que pour brouiller les pistes, masquer, dissimuler… »

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