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ATTENTION : Due à de fourbes manipulations (d’extra-terrestres ?), la rubrique TABLE DES MATIERES (bandeau du bas de la photo) ne s’exprime plus en langage accessible à un humain normalement constitué. Pour accéder à la Table des matières : cliquer sur la case SELECTIONNER UNE CATEGORIE en haut, à droite, de la première page de chaque rubrique et ensuite cliquer sur la rubrique désirée.

BOBBY MEDITATIONS (BOBBYMEDIT)

        Florilège d’expressions pour apprendre à voir, et à se calmer.

Mais aucune consultation de citations ne remplacera la lecture de livres. En dehors de l’énorme production actuelle, il en est de bons qui ne sont généralement pas les plus publicités, ni les plus vendus. Il en est souvent des livres comme des personnes proclamées les plus aimées des Français ; si on veut éviter le ‘charlatanisme’ et rencontrer la qualité, il convient, à fort peu de chose près, d’inverser l’ordre de la liste officiellement consacrée. Le tintamarre médiatique ne signalant pas plus la qualité qu’il n’exprime la vérité. « Lire, c’est élire. » (Jean Guitton)

Plus que d’afficher des citations, ou des parties de textes, j’ai voulu fournir des points de vue, des idées, élargir mon et votre cadre cognitif (ensemble des croyances, des représentations et des connaissances qu’un individu mobilise pour toute opération de pensée, de raisonnement et d’action ; ensemble évidemment spécifique à chaque individu selon son parcours biographique). Un exemple graphique de la difficulté d’élargir son propre cadre cognitif est figuré par l’énigme dite des NEUF POINTS (chercher à cette expression dans internet), où la solution implique la sortie de notre vision-raisonnement usuel, instinctif, acquis…

– « Tolle, Lege ! » – Prends et lis ! –  L’exclamation enfantine, anonyme,  venue du jardin d’à côté, qui fit basculer le quelconque Augustin en celui qui allait devenir le grand saint Augustin.

Juillet 22 : peu importe le nombre de citations ou de textes plus ou moins étoffés (dizaines de milliers), d’auteurs cités (n centaines), d’ouvrages plus ou moins bien exploités (centaines), répartis en quelques 400 rubriques ; la quantité n’a jamais exprimé la qualité.

En utilisant quelque citation que ce soit, n’oublions pas que celles-ci sont pertinentes et bienvenues quand elles sont bien placées, c’est-à-dire en appui (introduction, conclusion ou corps du texte) d’un raisonnement personnel. Autrement, pour ainsi dire parachutées hors du champ de toute prise de position de celui qui cite, elles ne montrent qu’un vain  étalage d’érudition.

Dans chacune des rubriques, après mes élucubrations de début, les citations sont classées par ordre alphabétique d’auteur. Cependant, quand les citations tirées d’un ouvrage sont nombreuses, on les trouvera soit dans la rubrique à la place alphabétique de l’auteur commentées en tant que considérations éparses, soit le plus souvent en fin de rubrique sous l’intitulé d’extraits  du livre ou de l’ouvrage de X…. 

Puis-je me permettre de solliciter les visiteurs de ce recueil qui l’apprécieraient de le faire connaître à leurs amis (ceux susceptibles d’être intéressés). Actuellement à 6.000 ou à 12.000 visites mensuelles (suivant les deux outils statistiques dont je dispose et qui évidemment ne sont pas d’accord), je n’ai pas d’ambition d’expansion ni d’intérêt autre qu’intellectuel (aucune publicité, sinon insérée à mon insu). Simplement, s’il peut rendre quelque service à qui vous jugerez bon, c’est-à-dire leur révéler, comme à moi-même des idées, des points de vue, des perspectives qu’on ne trouve pas dans les médias-perroquets.   En espérant ne pas trop hérisser des lecteurs par mes remarques acides. Amicalement – L’auteur.

                           PLAN de cette rubrique d’accueil visiteur :

– Citations remarquables.  (# 800)

– Elucubrations et précisions.

– Liste non exhaustive des auteurs les plus sollicités.

– Liste non exhaustive des livres consultés.

– Complément à Table des matières.

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D’abord, ci-dessous, près de huit cent citations ou courts textes que j’ai estimé pertinents et  notables, ou même simples phrases, idées,  points de vue  qui m’ont et plu et parlé (qu’on retrouvera dispersés à leur place dans les différentes rubriques). A mon âge, avancé, celles-ci me parlent, certaines assez rudement, d’autres m’amusent, toutes m’instruisent ; les plus récentes, moins de trois mois, sont précédées de ***, et placées au début de la liste et, elles, sont classées par ordre d’enregistrement et non par auteur.

Mais, auparavant, un avis aux Gogos-Bobos béats, quitte à nous priver de  leurs visites ; ce blog n’est pas porté à endosser la doxa, les médias suffisent à cet indécent vacarme – « Je n’ai pas envie d’avoir pour lecteurs des gens dont je ne voudrais pas pour amis. » (Jacques Chardonne)

Pour commencer et pour relativiser ce recueil de citations : « La faculté de citer est un substitut commode à l’intelligence. » (Somerset Maugham) – « Il est indigne d’un homme d’âge mûr d’aller butiner des sentences, de s’appuyer sur une poignée de citations rebattues … Il est temps qu’il prenne appui sur lui-même. Qu’il invente au lieu de réciter ! …’Zénon a dit cela’, ‘çà, c’est de Cléanthe’’ – ‘Et toi, qu’est-ce que tu dis ?’ » (Sénèque) – Pour répondre à Sénèque et me justifier vis-à-vis de lui, l’auteur du blog s’exprime lui-même souvent (trop ?) en début de rubrique et en commentaires à la suite du nom de l’auteur de la citation.

-Pour ceux qui ne rechignent pas à l’évocation fournie de la stupidité  et parfois de la pourriture mentale de notre époque, ils pourront se référer aux extraits du livre de Michel Onfray, La nef des fous, concernant la seule année

*** « La transmission première, celle de la langue, n’a pas eu lieu . Le témoin est tombé par terre. Les enseignants s’adressent à leur classe dans une langue qu’ils croient commune et ils s’aperçoivent qu’ils parlent une langue étrangère. » (Alain Finkielkraut)  

*** « Elle a substitué à la lutte des races à la lutte des classes. » ( ? – sur la gauche)

*** « Les hommes, et tout particulièrement les jeunes hommes, ont toutes les raisons du monde de se demander quels rôles notre monde féminisé leur réserve, et plus globalement à quoi ils servent. » (Jean-Michel Delacomptée)

*** «* Si on va au bout de la révolution féministe, on s’apercevra certainement qu’on a perdu le bonheur des rôles sexués et qu’on s’ennuie à mourir dans une monotonie relationnelle sans épices, sans surprises et sans grâce. » (Jean-Michel Delacomptée)

*** «  Ah ! le vécu ! » – L’excellente et complète réponse faite à quelqu’un qui énonçait que le risque de devenir aveugle l’avait amené à modifier quelque peu son opinion (jusqu’alors très négative) sur l’euthanasie. ‘Le vécu’, seul enseignant, quelle que soit la valeur morale ou l’utilité matérielle de son enseignement.

*** « Le petit bourgeois n’a plus d’existence idéologique en soi, dans notre monde de moi fatigués, ce qui lui reste d’identité est négatif : il n’aspire plus qu’à être le contraire d’un lépéniste. Le lepéniste rejette les migrants, le petit bourgeois les accueillera donc à bras ouverts. » (Emmanuel Todd)

*** « Le droit d’expression réduit à un droit à la dérision et à la moquerie (à ce prix, ce n’est plus Spinoza qui serait l’incarnation exemplaire de cette vertu, mais des émissions de télévision comme en France, ‘Les guignols de l’info’.)  » (TzvetanTodorov –  à propos des caricatures , publiées au Danemark puis par  Charlie-Hebdo )

*** « Nous ne vivons plus dans le monde des choses, mais dans celui de l’information … ‘L’ordre terrien est aujourd’hui remplacé par l’ordre numérique’ et celui-ci ‘déréalise le monde en l’informatisant’ … Les choses sont remplacés par ces non-choses que sont les informations qui nous submergent et nous empêchent de voir le monde réel … ‘La masse d’informations qui recouvre la réalité empêche les expériences de la présence’… Le GPS comme fin de la dimension sensible de l’espace, suppression de l’autre et de l’empathie par la prééminence des écrans  et l’abolition du regard … Nous n’habitons plus le ciel et la terre, nous habitons Google earth et le cloud. » (Pierre Lurçat -s’inspirant du coréen, Byung-Chul- Han La fin des choses,  bouleversements du monde de la vie

*** « Il est très difficile d’éviter les pièges liés à notre engagement personnel dans une décision … L ‘évaluation d’un choix ne devrait jamais être laissé à ceux qui l’ont effectué . » (Joule et Beauvois) – « Nous nous informons toujours auprès des mêmes sources, celles qui correspondent à nos valeurs personnelles … au risque de tomber dans la ‘clôture informationnelle’ … Nous nous montrons sensibles aux seuls signaux que filtre notre clôture informationnelle. » (Daniel Bougnoux)

*** « Au commencement, il n’y a pas de chemin, il faut marcher. C’est en marchant que se fait le chemin. » (saint Jean de la Croix)

*** « L’aspiration à l’universalité risque la perte de contact avec le concret et la volonté d’imposer une vérité universelle peut conduire à la terreur. A l’inverse, la défense du concret conduit au particularisme  clos, et même au mythe abstrait de la concrétude (la terre, le sang…). » (Edgar Morin)

*** « Ils sont naturellement révoltés, est-ce que des hommes révoltés peuvent être heureux ? …   La liberté leur fait peur, car  il  n’y a jamais eu rien de plus intolérable pour l’homme et la société …  En consentant au miracle des pains, tu aurais calmé l’inquiétude universelle de l’humanité … à savoir ‘devant qui s’incliner’ … Il n’y a rien pour l’homme de plus séduisant que le libre arbitre, mais aussi rien de plus douloureux … Il y a trois forces, les seules qui puissent subjuguer à jamais la conscience de ces faibles révoltés, ce sont le miracle, le mystère, l’autorité … Les hommes sont des esclaves, bien qu’ils aient été créés rebelles … L’allégresse des gamins prendra fin et leur coûtera cher. Ils renverseront les temples et inonderont la terre de sang, mais ils s’apercevront enfin, ces enfants stupides, qu’ils ne sont que de faibles mutins, incapables de se révolter longtemps … En acceptant la pourpre de César, tu aurais fondé l’empire universel et donné la paix au monde … L’indépendance, la libre pensée, la science les auront égarés dans un tel labyrinthe, mis en présence de tels prodiges, de  telles énigmes, que les uns, rebelles furieux, se détruiront eux-mêmes, les autres, rebelles, mais faibles, foule lâche et misérable, se traîneront à nos pieds en criant ‘sauvez-nous de nous-mêmes’ … Ils comprendront la valeur de la soumission définitive. » (Dostoïevski – Les frères Karamazov – morceaux du discours du Grand inquisiteur au Christ revenu sur terre)

*** « Il y a déjà longtemps qu’elle n’existait plus, à moins de compter des jours qui ennuient. » (Chateaubriand – à propos de madame de Rambouillet ) – «  On compte ses aïeux lorsqu’on ne compte plus. » (Chateaubriand) – Sur la vieillesse . 

*** « Ce jeu, où les persécutés se font sans faute et à leur tour persécuteurs et où les défenseurs des victimes s’honorent de devenir bourreaux. » ( Raymond Abellio) –« Le rôle de victime conduit souvent à celui de bourreau. » (Edgar Morin)

*** « Jouir sans entraves, le slogan idéal pour un capitalisme sans frein. » (Denis TIillinac–sur ce slogan de mai 1968)

*** « La modernité est une mystique de l’éphémère, un manichéisme amoral qui remplace les vieux couples historiques du Bien et du Mal, du Beau et du Laid, du Juste et de l’Inique par ce couple d’impuissants sans âge : le branché et le ringard … ‘Moderne’ c’est-à-dire vacants, sans arrimages, neutres. » (Denis Tillinac)

*** « D’où vient son charme si difficilement résistible ? ll me semble que c’est du pouvoir de faire honte. Parlant au nom de tous les dominés, de tous les démunis, elle offre ce choix à l’interlocuteur : ou bien il la rejoint, ou bien il confesse son appartenance au clan du pouvoir, de la bêtise et de la marchandisation du monde … toujours le ‘masochisme moralisateur’ … Celui qui proclame haut et fort qu’il a honte d’être ce qu’il est s’applaudit de sa lucidité et fait honte à tous les autres de leur bonne conscience et de leur léthargie heureuse … la radicalité occupe la place la plus enviable, celle de l’Accusateur. » (Alain Finkielkraut – à propos de la gauche)

*** « La gauche contemporaine est la partie de la société ayant le privilège de se pardonner ses propres erreurs … elle réclame un don d’innocence en sa faveur. Tout est pardonné, selon elle, à ceux qui ont la bonne volonté de changer le monde. Tout est permis à ceux qui sont la conscience  … Tout se passe comme si les ‘crimes de gauche’ étaient des crimes sans auteurs. » ( Peter Sloterdijk) – Il est tellement plus reposant en effet,  d’être une conscience plutôt que d’en avoir une. » (Alain Finkielkraut)

*** « Un climat de persécution a envahi l’espace public. La liberté d’expression est en pleine dégénérescence. Personne ne pense plus que l’autre dit ce qu’il veut dire. Le ‘politically correct ’ déclenche une paranoïa généralisée … Indécente conversion de l’espace public en cirque romain … Ce penchant français vers l’hyperbolisme robespierriste qui considère la politique comme la scène où se déroule une lutte titanesque entre le crime et la vertu … ‘Ce qu’il faut pour ce mode de pensée, ce n’est pas que l’adversaire soit un adversaire, c’est qu’il soit … un scélérat’  (André Malraux) … Nos scandales ridicules et le retour tonitruant de l’adjectif ‘réac’ … révèlent l’incapacité de la vie intellectuelle à sortir de la radicalité .» (Alain Finkielkraut) – « C’est l’esprit de l’arène qui fait feu de tout  bois et l‘objectif du succès devient le dernier culte de la civilisation  … Si la forme du scélérat est l’unique façon de concevoir l’ennemi, on est déjà embrouillé dans le massacre imaginaire … Les intellectuels se sont transformés en gladiateurs et en histrions. » (Peter Sloterdijk)

*** « Pourquoi respecterait-on la Nature quand n déconstruit allègrement la ‘nature humaine’ à laquelle le transhumanisme s’apprête à donner le coup de grâce ? » (Françoise Bonardel)

*** « Les demandes de justice et de réparations sont en fait des demandes de vengeance. » (Douglas Murray) – Sur les innombrables plaintes.

*** « Le but majoritaire de la quête sexuelle n’est pas le plaisir, mais la gratification narcissique, l’hommage rendu par des partenaires désirables à sa propre excellence érotique. » (Michel Houellebecq)

*** « Libéré des entraves que constituaient les appartenances, les fidélités, les codes de comportement rigides, l’individu moderne est ainsi prêt à prendre place dans un système de transactions généralisées au sein duquel il est devenu possible de lui attribuer … une ‘valeur d’échange’. » (Michel Houellebecq)

***« Produit résiduel de l’impermanence, l’information s’oppose à la signification … Une société ayant atteint un certain palier de surchauffe n’implose pas nécessairement, mais elle s’avère incapable de produire une signification, toute son énergie étant monopolisée par la description informative de ses variations aléatoires …  Ce monde a besoin de tout, sauf d’informations supplémentaires.  » (Michel Houellebecq)

*** « Qui peut croire en l’homme ? L’homme lui-même ? Mais ‘croire en soi’, c’est le critère même de la folie. » (Rémi Brague)

 *** « Il importe de briser l’idée sotte, mais répandue, qui fait que l’on identifie (positivement ou négativement) le péché au plaisir … La réduction du péché au plaisir, et au plaisir sexuel, est un phénomène datable. Il ne vient pas du christianisme (qui ne fait guère là que de reprendre les lieux communs philosophiques ou médicaux de l‘Antiquité classique ou du monde médiéval : Dante place le péché de la chair, comme le moins grave de tous, au tout début de son ‘Enfer’.) Ladite réduction coïncide avec la rationalisation de l’esprit occidental lié à l’économie capitaliste et aux Lumières : il fallait promouvoir le sérieux du travail, l’épargne, ne pas mettre sa santé en péril .… La réduction du péché à la sexualité est un des signes de l’effrayant manque d’imagination de l’homme moderne : ne pas trouver de péché plus intéressant que les excès sexuels me semble le symptôme d’une grave platitude d’esprit … Le péché ne coïncide nullement avec le plaisir par rapport auquel il est indifférent … Il est des péchés dont l’exercice même est un déplaisir, le meilleur exemple est sans doute le péché d’envie, lequel n’a rien de subalterne (il figure dans les sept péchés capitaux). » (Rémi Brague)

*** « ‘Comprendre’ ne veut point dire ‘justifier’ … Mais il est plus facile de porter un jugement  moral sur tel épisode historique ou sur tel phénomène social que de les comprendre, car comprendre suppose à la fois information et compétence analytique. Porter un jugement moral ne suppose en revanche aucune compétence particulière …  de plus il peut être socialement rentable … la ‘dévaluation du savoir’ peut s’accompagner d’une ‘surévaluation de la morale’, d’une exacerbation des exigences en matière d’égalité aux dépens des autres valeurs. … La multiplication des ‘belles âmes’» (Raymond Boudon) – Le vaste domaine des innombrables imbéciles : aucun savoir,  hurlements de moralisateurs.

*** « Il y a longtemps qu’elle n’existait plus, à moins de compter des jours qui ennuient » (Chateaubriand – à propos de madame de Rambouillet)

*** « L’humanitarisme constitue au fond un grand ‘y a qu’à’ : l’homme est bon, pas question de péché originel. Le mal résulte de malentendus. Il suffit d’un peu de bonne volonté, et tout s’arrangera. Il suffit d’évier les désaccords par l’éducation et le dialogue, il suffit d’éliminer les quelques rares méchants par une thérapie appropriée. » (Rémi Brague – sur les orgueilleux imbéciles aux mains ensanglantées du camp dit du bien et l’ oubli du tragique de l ’histoire  – Après l’humanisme…) – Et-y-a-t-il une thérapie plus appropriée que l’assassinat pur et simple ?  Toujours au nom du bien tel qu’imposé dans l’Occident dépravé.

« Rien n’est plus dangereux qu’une idée quand on n’a qu’une idée. » (Alain)  –  « Tout craindre de ‘l’homme d’un seul livre’ »  (saint Thomas d’Aquin)

 «L’idée d’humanité, ‘instrument idéologique’ particulièrement utile ‘aux expansions impérialistes, et sous sa forme éthique et humanitaire, un véhicule spécifique de l’impérialisme économique’ … Il est toujours possible de refuser à l’ennemi sa qualité d’être humain, de le faire déclarer ‘hors la loi’ et ‘hors l’humanité’ et  de pousser la guerre jusqu’aux limites de l’inhumain. Le concept ‘humanitaire’ d’humanité se retourne ainsi contre lui-même dans la mesure où il aboutit non seulement à la criminalisation mais à l’inhumanisation du camp adverse ‘jusqu’à l’extermination de tout sujet sans valeur et indigne de vivre’ » ( Myriam Revault d’Allonnes – citant Carl Schmitt) – Nous avons vu que cela marchait très bien.

« Quand on a fait 50 successions, on n’a plus d’illusions sur la nature humaine. » (un ami, notaire) – Parodiant ce que les mauvaises langues prêtent aux prêtres qui, selon elles, penseraient de même en eux-mêmes, mais en substituant le mot confessions.

« S’il peut y avoir la moindre chance d’atteindre l’oreille de l’autre, ce n’est qu’en donnant le plus de tranchant possible à son propos. Voilà pourquoi le trait est ici accentué. Les temps heureux où l’on pourrait s’en dispenser, où l’on pourrait éviter l’outrance et faire dans la sobriété, ne sont pas encore venus. » (Günther Anders)

«  Agent de convivialité, un nouveau métier d’avenir. » (une annonce de pôle emploi) -l’absurdité de notre temps n’a plus de limites.

« Heureux le touriste qui a tout vu avant l’arrivée des touristes. » (Bernard Arcand) – « Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui ! » (Baudelaire – Le voyage) – « Voyageurs ? Plutôt voyeurs. » (Bernard Charbonneau) –  « Il ne suffit plus d’être en vacances ; il faut ‘partir en vacances’, ‘faire le Japon ou le Costa Rica’ pour être moderne. C’est une injonction ! Le tourisme est un  ‘parasite mondophage’, et le touriste un être paradoxal, qui  déclare son amour à cette planète qu’il visite dans ses moindres recoins et, ce faisant, qu’il contribue à épuiser impitoyablement. Le touriste un insatisfait perpétuel qui surfe, zappe, naviguant au gré de ses envies géographiques. » (Rodolphe Christin – Manuel de l’anti-tourisme) – « Les voyages, ça sert surtout à embêter les autres, une fois qu’on est revenu. » (Sacha Guitry) –  « Ces Leica, ces Zeiss ; les gens n’ont-ils plus d’yeux ? » (Paul Morand) – « Les pays ne sont même plus des pays mais des destinations. » (Philippe Muray) – « Les imbéciles se sentent partout chez eux, c’est pourquoi ils aiment tant voyager. » (Charles Régismanset) –  « Tout en prétendant voyager pour se faire plaisir, le touriste moderne tente désespérément d’affirmer son statut social dans un monde où les modes de consommation sont le seul vecteur de reconnaissance. Radiographie du mensonge touristique. (Olivier Rey) – « La fuite en avant des nantis dont la démence ambulatoire et touristique n’est jamais que le symptôme clinique d’une perte de repères, d’une désorientation soudaine. » (Paul Virilio) – « Qui bête va à Rome, tel en retourne. » (proverbe) – L’auteur de ce recueil se flatte de n’avoir jamais participé au ravage de la planète et au saccage de civilisations estimables au sein de hordes d’avides retraités, dont il aurait eu honte de faire partie, alors qu’il y  a tant à faire dans son quartier, parmi ses proches familialement ou en proximité.

« L’autorité a été abolie par les adultes et cela ne peut signifier qu’une chose : que les adultes refusent d’assumer la responsabilité du monde dans lequel ils ont placé les enfants … C’est comme si chaque jour les parents disaient : ‘Vous devez faire de votre mieux pour vous en sortir.’ » (Hannah Arendt)

« Les deux sexes ne sont plus séparés que par un bloc opératoire. » (Claude Arnaud)

« Les hommes aiment tellement la vérité que, lorsqu’il leur arrive d’aimer quelque chose d’autre, ils veulent que cette autre chose soit la vérité ; et comme ils ne veulent pas qu’on les convainque d’erreur, ils refusent d’être éclairés ; aussi finissent-ils par haïr la vérité, au nom précisément de ce qu’ils se sont mis à aimer à sa place. » (saint Augustin)

« Je n’aimais pas encore, et j’aimais à aimer. » (saint Augustin) –  « Il est parfois difficile de distinguer l’adoration de l’être aimé de l’adoration de soi. » (Zygmunt Bauman) – « Certains aiment surtout leur amour, c’est-à-dire leur propre sentiment, ils aiment leur amour plus que l’objet de leur amour. Ils aiment aimer en quelque sorte. Ils s’exaltent … L’autre a peu d’importance dans cette affaire, il n’est qu’un point de fixation, une sorte de paratonnerre attirant le coup de foudre. » (Olivier Bardolle) – « Par les lettres, par la présence, nous avons épuisé tout le pur de la joie à laquelle notre amour peut prétendre. » (André Gide ) « Les plus belles missives produisent le plus souvent les entrevues les plus froides. » (baron d’Hermenches) – « Fénelon recommandait à l’amant d’aimer non point ‘pour aimer’, mais ‘pour l’aimé’ … L’amour qui revient sur soi en refermant le cercle est un morne raté de l’amour … Aussi suspect qu’un amant bavard : celui qui parle trop s’aime lui-même et aime l’amour en croyant aimer son aimée. » (Vladimir Jankélévitch) « Amoureux de son image au point de s’identifier à elle … Narcisse ne vivait plus en tant qu’être conscient, à partir de son soi-même … mais à partir d’une image représentée de lui-même. Par là sa propre vie lui devint un spectacle qu’il contemplait. » (Hermann von Keyserling) « Belle, mais fausse flamme de la sensualité, quand c’est l’esprit qui prend feu. » (Karl Kraus) – « Qu’il soit clair, qu’être amoureux est un fait personnel qui ne regarde pas l’objet aimé. » (Cesare Pavese) – « Il y a des gens si remplis d’eux-mêmes que, lorsqu’ils sont amoureux, ils trouvent moyen d’être occupés de leur passion sans l’être de la personne qu’ils aiment. » ‘(La Rochefoucauld)  –  « Être amoureux est un état ; aimer est un acte. » (Denis de Rougemont) – « Les individus enthousiastes tout pleins de leur capacité à s’enthousiasmer, plus encore que de l’objet de leur enthousiasme. » (Arthur Schnitzler) « L’être aimé, la vitre à travers laquelle chacun adore l’image idéale de lui-même … J’adore en toi l’image idéale de moi-même … Et la déception grandit à mesure que l’expérience substitue dans mon esprit le reflet de mon moi empirique à celui de mon moi transcendantal … L’être aimé n’est pas aimé pour lui-même, mais comme un miroir qui nous renvoie, embellie et sécurisante, notre propre image. » (Gustave Thibon) –  « Amants de plume ne sont pas amants de peau. » (adage) – Attention jeunes filles.

« Une certaine clandestinité est indispensable à l’homme pour préserver sa part de monde. » (Kostas Axelos) – « Chassez les ombres, et la lumière devient insoutenable. » (Jean Baudrillard)  « Ce qui caractérise l’enfer, c’est qu’on y discerne tout, jusqu’à la moindre chose, avec la dernière netteté. » (Jean Baudrillard) –  « Dans les sociétés de la transparence, l’idée même du conflit n’a plus de place. Il faut le brider, le maîtriser. Il n’est plus acceptable que sous sa forme unidimensionnelle ; celle de l’affrontement, de la lutte du bien contre le mal, de la santé contre la maladie, de la sécurité contre l’insécurité. » (Miguel Benasayag, Angélique del Rey) –  « Dans un système de transparence généralisé, celui qui s’y soustrairait serait accusé d’avoir quelque chose à cacher. » (Renaud Camus)  – « Que deviendra le MOI, lorsque toutes les pensées seront communes comme les désirs, lorsque tous les esprits se verront comme ils sont vus ? » (Emil Cioran) –   « Il y  a des choses qu’on détruit en les montrant. » (Emil Cioran) – « Je viens d’un coin d’Europe où les débordements, le débraillé, la confidence, l’aveu immédiat, non sollicité, impudique est de rigueur, où l’on connaît tout de tous, où la vie en commun se ramène à un confessionnal public, où le secret précisément est inimaginable et où la volubilité confine au délire. » (Emil Cioran) -« Ne cherchez pas à vous immiscer dans les affaires dont vous n’avez pas la charge. » (Confucius) – « Celui qui prétend tout dire et tout montrer avoue en même temps son propre néant. » (Chantal Delsol) – « Sous le masque de la transparence, derrière la volonté de lever les paravents, c’est d’abord la servitude volontaire qui donne le jour à l’illusion d’en finir avec l’illusion. » (Raphaël Enthoven) – « On pourrait croire que les médias, assistés par certains hommes publics, nous ont collectivement transformés en valets de chambre. » (Michaël Foessel) – « La transparence livre les citoyens à une conception de la société qui favorise un pouvoir sans aucune limite. C’est bien l‘idée du régime totalitaire. » (Dominique Lecourt) – « Ce qui est nouveau c’est que chacun (et plus encore chacune) se croie autorisé, et même encouragé, à livrer à ses concitoyens son ‘misérable petit tas de secrets’ » (Elisabeth Lévy) – « Ce n’est pas la transparence qui nous attend mais la surveillance généralisée. » (Elisabeth Lévy) – « la dénudation généralisée est l’avenir radieux de ce nouveau monde-monstre. » (Philippe Muray) – « Le principe qui règne aujourd’hui est une curiosité universelle : chacun montre sa belle âme, raconte ses secrets. Qui a le malheur de ne pas s’y intéresser est un monstre. » (Roger Nimier) – « L’ennui est la conséquence logique de l’intimité considérée comme un marché d’échange ; L’autre n’est plus un inconnu ; ‘Il n’y a plus rien à se dire’. » (Richard Sennett) – « Cet idéal, la transparence, supposant une vertu et une intelligence d’autrui inaccessibles, a pour seul effet l’extension de la surveillance et de la délation. » (Alain-Gérard Slama) – « Quand on pense qu’il y  a des gens qui s’épouvantent de la lutte antiterroriste et de l’état d’urgence parce qu’ils permettent des écoutes téléphoniques et une surveillance numérique, alors que dans le même temps, ils sont en train de tout révéler d’eux-mêmes sur les réseaux sociaux… » (Philippe Val) – « Pour vivre heureux vivons cachés. » (proverbe) –« Le strip-tease psychique qui nourrit le voyeurisme devenu aujourd’hui universel.»   (?)

« ‘L’invasion des imbéciles’ (un journaliste québécois) .On a assisté à un tsunami de bêtise. On pensait voir surgir une fontaine de bon sens, on a été douchés par un déluge de stupidité. » (Olivier Babeau – à propos des réseaux sociaux)

« La sensibilité exacerbée rend la confrontation des idées impossible. Le citoyen postmoderne est devenu une frêle petite chose que la moindre évocation d’une pensée non conforme traumatise …  On ne sait plus distinguer une  affirmation d’une démonstration, une opinion d’un fait, on parle  ‘en tant que X ou Y’ … Chaque locuteur est désormais renvoyé  à son statut supposé dans l’architecture sociale victimaire. Il doit d’abord déclarer ‘d’où il parle’, quelle est sa couleur  de peau, etc., ce qui fera de lui  une victime patentée ou au contraire un coupable par construction. » (Olivier Babeau)

« La peur, la catastrophe, l’apocalypse hantent les scènes de la modernité à la façon de vieux monstres de retour. Une culture de l’effroi se greffe sur le corps mouvant de la culture actuelle. »   (Georges Balandier)

« C’est la pensée moderne qui opère les ruptures, qui évacue la tradition porteuse de permanence et appréhende toute chose sous l’aspect du mouvement … Cette époque est vue comme celle de la simulation, des simulacres, d’une hyperproduction en quoi tout s’annule ; il y a effondrement de l’ordre symbolique, prolifération des informations, annulation des contenus remplacés par de pures images : ainsi se crée un pseudo-réel pourtant très réel … La modernité, c’est le mouvement plus l’incertitude. » (Georges Balandier)

« Si Dieu descendait sur la terre tous les peuples se mettraient à genoux, excepté les Français qui diraient : ‘Ah, vous voilà ! Enfin ! C’est pas trop tôt ! Venez par ici, qu’on  discute un peu !’ » (lord Balfour) 

« Pour montrer la lourdeur de l’espèce humaine, Céline utilisait l’image de la poule à qui il faut donner un bon coup de pied pour la faire décoller, et pas longtemps. » (Olivier Bardolle)

« Des millions d’années pour parvenir à se tenir debout et quelques décennies pour se retrouver à plat ventre, affalé sur le canapé du salon devant la Star Ac » (Olivier Bardolle)

« Une demi-culture détruit l’instinct sans lui substituer une conscience. » (Maurice Barrès) – On reconnaîtra nos Bobos.

« La délation érigée en vertu civique (les campagnes ‘Balancetonporc’ et ‘Meetoo’) … La lutte au nom du bien se permet tout. Tout est bon contre le cochon … ‘Meetoo’ est symptomatique de la schizophrénie de l’époque, déchirée entre frénésie exhibitionniste et fureur répressive … S’exhiber et punir. » (Eugénie Bastié) – « La délation fait son ‘coming out’ … Mouchard et fier de l’être. » (Gabrielle Cluzel) – « Le grand délathon a commencé. » (?) –  « Un déferlement assez ignoble. » (Catherine Deneuve) – « La délation érigée au rang de vertu. » (Bérénice Levet) – « La délation, devenue compétition nationale. » (Paul Bensussan) – « Devenant un acte social valorisé, la délation appelle la délation. » (Florence Rault) –  « La parole libérée : la dénonciation officialisée. » (?) – « Où règne la dénonciation permanente un devoir civique. » (Françoise Bonardel) – « La dénonciation est non seulement une spécialité française, mais encore un des plus bas instincts humains et il importe de le flatter. » (Richard Millet) – «  Une idéologie de la dénonciation. Au nom du bien égalitaire, elle est permise et recommandée. » (Philippe Val) – « L’idéologisation des droits de l’homme … nourrit une condamnation de tous les instants des manquements de la société à l’humanité. Il s’est forgé ainsi une culture de la dénonciation qui est aujourd’hui l’un des idiomes de base de la sphère publique médiatique. » (Marcel Gauchet) – « La version démocratiquement acceptable qui donne à la délation un alibi ‘solidaire’ et maquille l’indiscrétion en ‘vigilance conviviale’. » (Raphaël Enthoven) – « La diffamation vertueuse, douce et diluée, la délation bien-pensante et mimétique donnent son style à la chasse aux sorcières à la française. » (Pierre-Patrick Kaltenbach) – « La croyance trop répandue dans le milieu médiatique et politique que ‘la fin justifie les moyens’. Et que pour dénoncer ‘l’humain, trop humain’, il conviendrait de recourir à la dénonciation, voire à la délation … Nos justiciers à la petite semaine, sous prétexte d’éradiquer la corruption et le mensonge, instaurent un climat de défiance généralisée, d’espionnage perpétuel, bien contraire au but recherché … L’esprit prêtre n’est pas mort. Et l’inquisition ne manque pas de renaître périodiquement de ses cendres. » (Michel Maffesoli)  – « Aujourd’hui, dénoncer n’est plus un tabou. » (journal Le Parisien, c’est même glorieux, avant de devenir un devoir puis une obligation légale !) – Quel dommage que les réseaux sociaux (ces déversoirs du tout à l’ego) n’aient pas existé au temps de la Gestapo et ensuite des épurateurs, on aurait réalisé des économies substantielles de papier à lettres.

« Impitoyable dictature que celle de l’opinion dans les sociétés démocratiques ; n’implorez d’elle ni charité, ni indulgence, ni élasticité quelconque dans l’application de ces lois aux cas multiples et complexes de la vie morale. » (Baudelaire)

« Le rêve de la pluralité, c’est que les différences s’échangent comme des qualités positives. Or, ce qui triomphe toujours dans l’échange des différences, dans le dialogue, c’est l’échange et l’addition des qualités négatives. La fusion tourne toujours à la confusion et le contact à la contamination … C’est une des formes du principe du  Mal qu’il procède toujours plus vite que le bien. » (Jean Baudrillard)

« Férocité métaphysique main dans la main avec conformisme politique … ‘Qu’est-ce que c’est que ces intellectuels (français) qui ne jurent que par Sade, Nietzche, Artaud, et qui signent des pétitions démocratiques pour les droits de l’homme ou contre la guerre ?’ Idéologues intellectuellement incorrects, et qui ont un inconscient politiquement correct … Dont toutes les références sont subversives et le comportement parfaitement conforme … En somme, on peut transgresser en majuscules, tout en adhérant en minuscules. » (Jean Baudrillard – citant Francis Fukuyama)

« Il y a une complicité, non pas secrète, mais affichée entre l’Universel et le capitalisme marchand. C’est le capital qui le premier s’est alimenté … de la déstructuration de tout référentiel, de toute fin humaine, qui a brisé toutes les distinctions idéales du vrai et du faux, du bien et du mal pour asseoir une loi radicale des équivalences et des échanges. » (Jean Baudrillard) – « Gigantesque machine à dissoudre les singularités et les identités fortes, à abolir les différences réelles (de naissance, de statut, etc.) pour en produire des superficielles et des artificielles … Pour que les individus consomment des produits standard, il est impératif qu’ils appartiennent à une culture identique, que leur conception du bien et du mal, du nécessaire et du superflu, soit commune. » (tiré de Jean Baudrillard par Ludovic Leonelli)

« Tout étant techniquement disponible dans un monde parfaitement opérationnel, il n’y aura plus besoin de parler … Le monde accompli sera la fin du langage. La quête d’un monde parfait, d’un homme parfait, d’une information totale, d’une efficacité totale, celle qui hante notre monde actuel, est donc parfaitement criminelle… le destin que nous sommes en train de nous fabriquer : un monde parfaitement opérationnel dont nous serons exclus automatiquement en tant qu’êtres humains. Tout en croyant fabriquer un monde à notre image  … Jouer à Dieu avec Dieu ! Avec le monde pour enjeu … Stratégie qui précipite le monde vers sa fin dans l’effort même de l’élucider et d‘en faire un monde idéal. » (Jean Baudrillard)

 « Quand la situation est monopolisée par la puissance mondiale, quand on  a affaire à cette formidable condensation de toutes les fonctions par la machinerie électronique et la pensée unique … En ramassant toutes les cartes, le système lui-même force l’autre à changer les règles du jeu, il crée les conditions objectives de la rétorsion brutale, soit du terrorisme. » (Jean Baudrillard)

«  Si on supprime l’hypothèse d’un Dieu maître du monde, je n’arrive pas à comprendre sur quelle réalité on peut asseoir la notion d’un droit permettant à l’individu, monade isolée, de se poser en face des autres êtres qui l’entourent et de leur dire : ‘il y a en moi quelque chose d’intangible que je vous somme de respecter parce que son principe est indépendant de vous.’ » (Antoine Baumann) – « Si en effet on nie le Dieu transcendant, créateur, dont l’homme est le vivant reflet, où trouvera-t-on le principe de la dignité humaine, de ce prix infini, de cette valeur absolue de chaque ‘âme’, corrélatifs d’un absolu de vérité et de justice, que le christianisme nous a révélés ? »  (cardinal Henri de  Lubac)

« L’identification (l’identité) est toujours contextuelle, elle s’effectue en situation. On est manceau par rapport à un Parisien, français par rapport à un Allemand, européen par rapport à un Africain, catholique par rapport à un protestant, chrétien par rapport à un juif ou un musulman, étudiant par rapport à son professeur, employé vis-à-vis de son patron ou de son entreprise… et patient sur le fauteuil de son dentiste … Ce qui signifie que l’identification est toujours relationnelle. Elle est un rapport à l’autre plutôt qu’à soi. » (Jean-François Bayart)

« Toute lecture trop attentive est un empêchement à une saisie approfondie de son objet, la plupart du temps nous faisons avec les livres ce que Valéry recommande de faire avec Proust ; nous les parcourons … ‘Pour apprécier la qualité et le cru d’un vin, point n’est besoin de boire tout le tonneau’ (Oscar Wilde – ‘La critique est un art’). » (Pierre Bayard) – A titre de justification personnelle.

« L’hygiénisme physique (coronavirus…) se double d’un hygiénisme mental. Le politiquement correct devenu intolérance de masse. » (Frédéric Beigbeder)

 « Notre modernité triomphante a bien accompli la déconstruction libératrice qu’elle s’était donnée pour but : plus de tradition, plus de transmission, plus de médiation. » (François-Xavier Bellamy)

« L’obscurité de la transparence nous paralyse : puisque ‘l’on sait tout’ alors ‘on ne peut rien’. Une fois les choses ‘sues’ tout demeure à l’identique, ou pire, tout se voit à nouveau renforcé et légitimé par la force des ‘choses’. » (Miguel Benasayag)

« L’individu, ce personnage triste et ridicule qui prétend être responsable de ce qu’il a choisi et décidé, se scandalise à imaginer que sa vie ne puisse pas être tout entière le fruit de sa volonté consciente. » (Miguel Benasayag) – Sur les  Bobos.

 « Et dés lors, unifiée en une immense armée, en une immense usine, ne connaissant plus que des héroïsmes, des disciplines, des inventions, flétrissant toute activité libre et désintéressée, revenue de placer le bien au-delà du monde réel et n’ayant plus pour Dieu qu’elle-même et ses vouloirs, l’humanité atteindra à de grandes choses, je veux dire à une mainmise vraiment grandiose sur la matière qui l’environne, à une conscience vraiment joyeuse de sa puissance et de sa grandeur. Et l’histoire sourira de penser que Socrate et Jésus-Christ sont morts pour cette espèce. » (Julien Benda – La trahison des clercs, fin)

« Règle fondamentale de l’indépendance d’esprit : la suspension du jugement quand la pensée n’est pas suffisamment armée pour se prononcer. » (Philippe Bénéton)

 « La tentation du centre est le recours des Français qui ne comprennent rien et qui ont peur de tout. » (Cyril Bennasar)

« Nos convictions se fondent moins sur des valeurs ou des vérités aperçues que sur les vices et erreurs de celles dont nous ne voulons pas. » (Jean-Marie Benoist) – Plus exactement sur celles dont ne veut pas le gang politico-médiatique dominant.

« ‘Il est évident que l’accumulation du capital (ou croissance) ne pourrait se poursuivre très longtemps si elle devait s’accommoder en permanence de l’austérité religieuse, du culte des valeurs familiales, de l’indifférence à la mode ou de l’idéal patriotique’. Le système capitaliste a très vite compris qu’il avait tout intérêt à encourager (et à satisfaire) l’explosion des désirs subjectifs et la revendication générale d’émancipation. Inversement, ceux qui en mai 68 voulaient ‘jouir sans entraves’ ont très vite compris, eux aussi, qu’ils avaient tout intérêt à rallier le système capitaliste qui, plus qu’aucun autre, leur permet de satisfaire leurs envies. Déjà ravi d’avoir mis les ménagères au travail … le système marchand a vu dans la libération des mœurs une nouvelle source de profit. » (Alain de Benoist – citant Jean-Claude Michéa) – La complicité objective entre le capitalisme, par les média notamment, et le libertarisme gauchiste n’est plus, espérons-le, à démontrer.

« Aujourd’hui, les médias sont presque tous gagnés à l’idéologie dominante et ce sont eux qui jouent les chiens de garde en appelant à censurer. L’autre fait nouveau, c’est que les pouvoirs publics ont privatisé la censure en la confiant aux multinationales comme Facebook et Twitter. Cela ne s’était encore jamais vu. S’y ajoute l’apparition de  tribunaux d’opinion dont les réseaux sociaux sont les relais … Le résultat est quasi soviétique ; en public, on n’ose plus rien dire. L’inculture régnante fait le reste. » (Alain de Benoist)

« Le point commun entre e la crise sanitaire et la cancel culture est l’hypersensibilité. Nous sommes entrés dans une ère douillette. Non seulement nous n’acceptons plus d’être malades, mais nous refusons même d’être vexés. Tout le monde s’improvise flic… » (Frédéric Beigbeder) – « Epidémie de sensibilité … Prise en compte permanente de la sensibilité de l’autre, le crime majeur serait de le blesser par l’expression de nos propres convictions. » » (Gérald Bronner) – L’ère des zombies

« Il est crucial pour l’avenir que l’art reste une zone incontrôlable par l’Empire du bien … J’aime les moralistes, je hais les moralisateurs … Pourquoi  les êtres les plus humanistes et les plus progressistes finissent toujours par réclamer la censure, l’effacement, l’interdiction ? … Il fait se méfier de la bienveillance car elle a toujours dégénéré en délire sécuritaire … tant qu’il y aura des gentils sauveurs de l’humanité qui voudront imposer leur bonté  à ceux qu’ils auront désigné comme les malveillants. Depuis l’Antiquité, la bienveillance est l’autre visage de l’autoritarisme. » (Frédéric Beigbeder)

« A un certain stade de veulerie, la tentation de l’exil s’offre comme un salut. » (Georges Bensoussan) 

« La nausée particulière que donne le souvenir des actions mauvaises. » (Emmanuel Berl)

« Cet avilissement des esprits devenus incapables d’apercevoir ce qui les gêne, de constater un fait, même évident, s’il contrarie leurs systèmes ou dérange leurs attitudes. » (Emmanuel Berl)

 « C’est une phrase banale que ‘on n’arrête pas le progrès’. On s’étonne qu’elle puisse être si fréquemment répétée sans provoquer de réaction … Car il serait bien terrifiant que l’homme ait perdu les commandes de la machine qu’il a construite mais sur laquelle il est monté … Que le pilote de l’avion soit amené à dire qu’il ne peut  plus ralentir son moteur … Le progrès suppose un surmenage proportionnel à sa propre vitesse … Le progrès veut la vitesse ; il ne lui suffit pas que les travaux soient faits, il exige qu’ils le soient dans le temps le plus bref. » (Emmanuel Berl)

 « Que ce monde a besoin de tendresse ! Le jour va venir où il donnera volontiers toute sa puissance et tout son or pour un peu de clairvoyance et de douce pitié ! » (Georges Bernanos) 

« La part en chacun de nous qui est digne d’être sauvée – Ma vie est déjà pleine de morts. Mais le plus mort des morts est le petit garçon que je fus – Une fois sorti de l’enfance, il faut très longtemps souffrir pour y rentrer, comme tout au bout de la nuit on retrouve une nouvelle aurore – Si l’enfance existe encore en vous, gardez-la. Il est peu croyable qu’il vous en reste assez pour vous aider à vivre, mais ça vous servira sûrement pour mourir – N’était ce doux scandale de l’enfance, l’avarice et la ruse eussent, en un siècle ou deux, tari la terre –Restez fidèle à l’enfance ! Ne devenez jamais une grande personne. » (Georges Bernanos – écrivain de l’enfance)

« La chrétienté a fait l’Europe. La chrétienté est morte. L’Europe va crever quoi de plus naturel. » (Georges Bernanos – Les grands cimetières sous la lune)

 « L’optimisme est l’alibi sournois des égoïstes, soucieux de dissimuler leur chronique satisfaction d’eux-mêmes. Ils sont optimistes pour se dispenser d’avoir pitié des hommes. » (Georges Bernanos)

 « On ne comprend rien à la civilisation moderne si l’on n’admet pas qu’elle est d’abord une conspiration universelle contre toute forme de vie intérieure. » (Georges Bernanos)

« ‘La contre-civilisation moderne’ s’apprêtait ‘à risquer l’homme’ pour s’accomplir … ‘Ou l’expérience échouera, ou elle avilira l’homme pour qu’elle puisse se poursuivre coûte que coûte’. » (Georges Bernanos – La France contre les robots ?) – Depuis un peu plus d’un demi-siècle l’avilissement de l’homme a été réussi, maintenant il s’agit de détruire les conditions de la vie. Cela ne demandera pas plus de temps.

« Chacun de nous a des déceptions à sa mesure … Après tout, c’est nous qui nous décevons nous-mêmes, même s’il nous plaît mieux d’incarner nos déceptions, de les nommer du nom du premier venu … comme les superstitieux rendent responsables de leur malheur une échelle ou une salière. » (Georges Bernanos) – Et ces déceptions sur nous-mêmes sont les plus douloureuses.

« La damnation ne serait-elle pas de se découvrir trop tard, beaucoup trop tard, après la mort, une âme absolument inutilisée, encore soigneusement pliée en quatre, et gâtée faute d’usage ? » (Georges Bernanos)

« La question n’est plus de savoir si une chose est intrinsèquement condamnable au regard de principes moraux supérieurs … mais de mesurer sa conformité à ‘ce qui se fait’, à ‘ce qui ne se fait pas’, à ‘ce qui se dit’, à ‘ce qui ne se dit pas’ … Adaptation et exigence morale ne font pas bon ménage. » (Harold Bernat)

« Je viens je ne sais d’où –  Je suis-je ne sais qui –  Je meurs je ne sais quand –  Je vais-je ne sais où –  Je m’étonne d’être aussi joyeux. »  (épitaphe de Martinus von Biberach, XV° siècle)

« Rebelle : Celui qui propose un désordre nouveau et n’a pas réussi à l’établir. » (Ambrose Bierce – Le dictionnaire du diable)

 « Cet argument sempiternel de l’extrémisme – dernière injure à la mode qui ne veut plus rien dire ! – est devenu le salut de ceux qui ne veulent plus argumenter ni contredire mais seulement se donner raison par l’invocation d’un prétendu excès que rien ne démontre. Cette notion d’extrémisme est un concept vague dont on ne connaît pas la référence – par rapport à qui, à quoi ? – et qui offre le grand avantage de ne jamais avoir à démontrer la validité de son reproche. » (Philippe Bilger)

« Le caractère universel sur tous les plans et dans tous les domaines de cette obsession de déstructurer, de briser l’ordre et la cohérence, de dégrader l’harmonie, d’éradiquer tout ce qui a pu faire sens, inspirer une forte et admirative adhésion, de favoriser une homogénéité par le bas, une grisaille qui avec acharnement viendrait effacer, étouffer tout ce qui aurait pu laisser apparaître une différence de qualité, donc un privilège, donc une injustice. Le beau, dans cette conception, constitue à l’évidence une discrimination puisque cet avantage n’est pas partagé … Déconstruire tout et partout devient un devoir, une mission, un humanisme à l’envers, le but d’un monde qui, ne sachant plus jouir de ce qu’il a eu de meilleur, a décidé de casser les paradis d’hier pour leur substituer l’universelle déconstruction d’aujourd’hui.  Il est dur de construire, de faire durer, de magnifier, il est malheureusement trop aisé de réduire en miettes la splendide certitude qui nous faisait vivre, estimer, admirer, nous battre, défendre, préserver, rendre meilleur. Déconstruire nous tue. » (Philippe Bilger)

 « La formule clé, celle dont la puissance d’intimidation n’a rien perdu de nos jours, tient en quatre mots : ‘faire le jeu de’. Sur la scène intellectuelle comme dans l’arène partisane, elle réduit toute opposition à une trahison … ‘C’est une sorte de formule magique ou d’incantation, destinée à cacher des vérités dérangeantes. Quand on vous dit qu’en affirmant telle ou telle chose vous ‘faites le jeu’ de quelque sinistre ennemi, vous comprenez qu’il est de votre devoir de la boucler immédiatement’ … Ce type de procès a toujours servi à fermer la bouche des esprits libres … ‘faire le jeu de ‘, l’un des grands anathèmes propres  aux ‘méthodes totalitaires de la controverse … Admettre qu’un adversaire peut être à la fois honnête et intelligent est ressenti comme intolérable’ … Si bien que toute vérité factuelle, dès lors qu’elle sort de la bouche d’un ‘ennemi’, est décrétée fausse. Gare à qui la reprendrait à son compte ! »»  (Jean Birnbaum – citant George Orwell)

« Nous ne pouvons pas donner la vérité à qui veut décider de quoi elle doit avoir l’air. » (Gunnar Björling)

« On est si sûr d’avoir raison dans le ciel qu’on congédie non seulement la raison dans le monde, mais le monde de la raison. » (Maurice Blanchot – sur les intellectuels d’aujourd’hui asservis)

« Dans leurs relations avec les femmes, ils n’ont guère leur mot à dire ; admettant l’injustice de l’ordre ancien dont ils étaient responsables, ils sont bien incapables de modifier la direction de l’énorme machine de guerre que les femmes ont mise en marche et ils attendent patiemment qu’on leur dise ce qu’il faut faire, essayant de s’adapter, mais prêts à tout moment à s’éloigner et à reprendre leur mise… La situation n’est pas nette. » (Allan Bloom – sur les hommes)

« Je ne suis qu’un très humble et très ingénu vociférateur. » (Léon Bloy)

« Il y a toujours dans un livre, même mauvais, une phrase qui bondit au visage du lecteur comme si elle n’attendait que lui. » (Christian Bobin)

« Les hommes politiques font comme s’ils étaient à l’écoute  d’une opinion publique dont la voix pèserait sur leurs décisions. Or les objets et les personnes – sondages d’opinion, journaux, télévisions, conseillers, porte-parole, politologues,  journalistes,  manifestants,  Internet,  Audimat – qui prétendent révéler cette opinion publique, force qui existerait en dehors d’eux et qu’ils ne feraient que mettre en lumière, en fait, s’apportent les uns aux autres leur concours pour la construire et faire croire qu’elle existe … Les hommes politiques professent des opinions pour plaire à une opinion publique qui est elle-même le résultat de l’artefact des sondages et de l’imposition par les politologues et les journalistes des catégories qui sont celles des hommes politiques. » (Luc Boltanski)

« Quant  à la dignité de la personne, que l’euthanasie est censée préserver, on ne peut à la fois affirmer qu’elle est consubstantielle à l’être humain en tant que tel (déclaration des droits de l’homme) et qu’elle peut lui être enlevée par le vieillissement ou la maladie en fin de vie. » (Françoise Bonardel)

« J’ai commis le pire des péchés : je n’ai pas été heureux. » (Jorge Luis Borges)

 « Où tout le monde peut faire ce qu’il veut, nul ne fait ce qu’il veut ; où il n’y a point de maître, tout le monde est maître ; où tout le monde est maître, tout le monde est esclave. » (Bossuet – cité par Eric Zemmour)

« La lutte sociale disparaît au profit d’une lutte identitaire. ‘Intersectionnalité’ des luttes. Concept utilisé essentiellement pour rendre acceptables, tout particulièrement à gauche, les revendications identitaires et culturalistes des minorités en les assimilant à des luttes sociales menées au nom de l’égalité. Cela permet de faire d’un ‘discriminé ‘ à raison d’un critère identitaire un ‘dominé’, à l’image du prolétaire de la lutte des classes … Basculement de la légitimité de la lutte sociale et politique du côté des ‘minorités’ contre eux qui en étaient jusqu’ici les bénéficiaires, c’est-à-dire les catégories populaires masculines, blanches, hétérosexuelles, autochtones … Réduction du projet historique d’émancipation collective à une juxtaposition d’attribution de droits à une partie de plus en plus étroite de la population …  Eduquer en commun et au commun, c’est donner la possibilité à chacun, intellectuellement sinon socialement, de sortir de l’identité qui lui est assignée, par son milieu d’origine, sa famille, la société…  Vouloir agir contre les discriminations à partir d’outils inadéquats  – la diversité plutôt que l’égalité, la reconnaissance identitaire plutôt que la mise en commun de ce qui est commun aux individus et aux groupes sociaux – conduit  à un durcissement des conditions de la  lutte identitaire au détriment de la lutte sociale …  On ne peut finalement être que ce que l’on est depuis toujours, on ne peut échapper à son origine …  Amoindrissement du jeu du pluralisme dans la société, en obligeant chacun à se définir publiquement et ainsi à figer son identité personnelle … Renforcement de la dérive libérale d’une ‘société des individus’ au détriment, précisément, de l’égalité … Présentation des inégalités comme la conséquence des préjugés qui traversent la société plutôt que du système social lui-même, ce qui empêche toute critique sociale de se déployer correctement et toute remise en cause de celui-ci …  Il n’est pratiquement jamais question de diversité ‘sociale’ (celle des  origines sociales, des parcours, des réussites, du mérite…) sinon de manière secondaire, liée à la diversité’ culturelle’ ou ‘identitaire’ de tel ou telle. » (extraits épars de Laurent Bouvet) – Ou, pour parler vulgairement, comment la gauche, menée par la grande bourgeoisie gauchiste a baisé le peuple. On comprend pourquoi les élites richissimes sont à ce point enthousiasmées par les luttes identitaires ; leurs privilèges sont bien à l’abri. 

« Pour beaucoup de nos contemporains,’ être libre’ c’est l’être à la manière dont un taxi est libre. Cela signifie qu’il est vide, qu’il va nulle part en particulier, qu’il peut être emprunté et hélé par quiconque… » (Rémi Brague)

« Je ne sais qui a la nostalgie des ‘sixties’ ; certainement pas ceux qui les ont connues. » (Jean-Paul Brighelli)

« Abaissez la barre et tous sauteront. » (Jean-Paul Brighelli – sur l’Education Ntionale))

« Sur la masse des prédateurs supposés, il y en a un certain nombre qui sont blancs comme neige. Mais subsistera quand même la satisfaction d’avoir sali quelqu’un, ce qui permet de se sentir bien propre. On vit décidément une époque formidable. » (Jean-Paul Brighelli)

« En donnant la parole à tout le monde, l’informatique a transmué en intellectuels tout ce qui s’agite sur Tweeter, Facebook, TikTok et Instagram — et les autres. Sous prétexte que la parole lui était offerte, le premier crétin venu s’estime en droit de donner son avis. On écoutait jadis ce que disaient Bernanos, Sartre ou Camus ; on s’écoute désormais soi-même. » (Jean-Paul Brighelli)

« L’école, en destituant le savoir, en laissant les problèmes de la cité envahir le sanctuaire, sous prétexte de s’ouvrir au monde, en ‘respectant’ toutes les opinions, comme si elles étaient toutes respectables, en dévalorisant le travail, en bannissant l’autorité, a condamné à la rue tous ceux qui en viennent … On ne reverra plus un fils de plouc de Monboudif devenir Président de la République (Georges Pompidou). » (Jean-Paul Brighelli)

« La passion qui paraît nous posséder est celle de la prise en compte permanente de la sensibilité de l’autre et le crime majeur serait de le blesser par l’expression de nos propres convictions … Epidémie de sensibilité. » (Gérald Bronner) – Comment on fabrique une génération de zombies apeurés et  impuissants.

« La plupart d’entre nous ont le sentiment d’être moralement supérieurs aux autres, mais encore nous désirons que les autres s’en aperçoivent. »  (Gérald Bronner)

« Exprimer son indignation est une bonne façon d’attirer l’attention sur soi et d’exhiber sa belle âme. » (Gérald Bronner)

« L’œil sévère de l’indignation ne contribue pas à assainir nos échanges, contribue à l’’épidémie de sensibilité … Le moindre événement, aussi banal soit-il, se transforme en enjeu moral impératif sur lequel tout le monde doit prendre position. Chacun de ces événements donne l’occasion aux individus d’exhiber leur intransigeance morale et la beauté de leur âme … Tartuffes » (Gérald Bronner)

« L’indignation, par exemple, en un temps sécuritaire où les possibilités de faire preuve d’héroïsme sont devenues si rares, est un bon vecteur collectif où chacun a l’occasion d’exprimer sa belle âme … Les initiateurs de l’indignation étant, c’est bien normal, un peu plus récompensés que les autres.. » (Gérald Bronner)

 « L’hémiplégie intellectuelle.  Le monde intellectuel est hypersensible du côté droit. A la moindre démangeaison, à la moindre douleur, il craint que le cancer frontiste ne se soit emparé  de cette partie de son corps .… Ce qui m’étonne le plus, c’est la relative insensibilité de son côté gauche. » (Gérald Bronner)    

« Ce dont il s’agit sur le marché concurrentiel de de l’information et de l’attention à capter, c’est de faire de son discours un signe reconnu par autrui dans le bruit ambiant. La polémique et le clash, pour utiliser un terme à la mode, sont de bons outils de distinction. » (Gérald Bronner)

– Il semble utile de signaler qu’un  certain nombre de notions importantes et assez proches en ce qu’elles concernent la manière dont nous comprenons les événements et adoptons des croyances, souvent émanant d’ouvrages de Gérald Bronner, se trouvent à ou vers la fin des rubriques  Connaissance, Savoir, 155, 1  et Croyances, foi1, 175, 1

« Quand le marché se met au service de la morale et prétend promouvoir l’entraide et la solidarité, c’est la morale qu’il met à son service parce qu’elle est devenue rentable. » (Pascal Bruckner)

 « La bonne conscience a deux visages : celle de l’être repu, satisfait de soi ; celle du révolté qui s’endort mécaniquement dans l’insulte et finit par devenir un rentier de la dénonciation. » (Pascal Bruckner) – Nos sociétés occidentales réussissent à cumuler les deux attitudes dans le même individu. Bravo !

« Chaque fois que l’euphémisme envahit une langue et qu’on n’ose plus dire les choses comme elles sont, il faut se méfier, un mauvais coup se prépare. » (Pascal Bruckner)

« La plus-value du cœur sous l’œil des caméras est l’engagement favori du show-biz. » (Pascal Bruckner)

«C’est un savoir inutile que celui-là ; le devoir de mémoire ne nous a jamais rendu plus lucides sur le mal actuel, n’a empêché ni le Cambodge, ni le Rwanda…   Le devoir de mémoire n’est brandi par les uns que pour susciter le devoir de  pénitence chez les autres. On exalte moins les vertus pédagogiques de la connaissance que les vertus punitives de l’inculpation … Déterrer tous les cadavres, c’est déterrer toutes les haines, appliquer la loi du talion à des siècles de distance … Ce qu’on appelle ‘devoir de mémoire’ est le plus souvent l’imposition d’une histoire officielle où les rôles sont distribués d’avance, un savoir coagulé qui ressemble à de la propagande, paralyse la recherche, bloque l’investigation … Congélation. » (Pascal Bruckner) 

« Toute l’ambiguïté du multiculturalisme vient de ce qu’il incarcère, au nom des meilleures intentions, les hommes, les femmes, les enfants dans un mode de vie, des traditions dont ils  aspirent bien souvent à s’émanciper. … Un apartheid légal où l’on retrouve les accents attendris des riches expliquant aux pauvres que l’argent ne fait pas le bonheur ; à nous les fardeaux de la liberté, de l’égalité entre hommes et femmes, à vous les joies de la coutume, des mariages forcés, du voile, de la polygamie, de l’excision. Les membres de ces petites congrégations deviennent alors des pièces de musée, les habitants d’une réserve que nous voulons réserver des ‘calamités’ du progrès et de la civilisation. » (Pascal Bruckner)

« La logique du complot trahit un sentiment de dépossession. Quand nous ne maîtrisons plus notre destin, il nous plaît e penser qu’une force occulte travaille dans l’ombre à notre perte. » (Pascal Bruckner)

 Comment en sommes-nous arrivés là, c’est-à-dire à la prédominance  du racial sur le social, de l’ethnique sur le politique, du minoritaire sur la norme, de la mémoire  (des mémoires !) sur l’histoire ? » (Pascal Bruckner)  –  «Le mâle blanc hétérosexuel est l’aimant qui attire à lui toute la limaille des idéologies … Il est au carrefour, à l’intersection de toutes les luttes, celles des féministes naturellement, des ‘diversités ethniques’, des minorités sexuelles, des mouvements LGBT,  mais non moins des écologistes des végans, des animalistes …. Parler la langue des identités, s’orienter selon les catégories du ‘genre’, de la ‘race’, de la ‘sexualité’, réclamer la visibilité en tant que ‘femme’, ‘Noir’, ‘gay’, ‘lesbienne’, ‘trans’, que sais-je encore, représente une rupture civilisationnelle pour la France, dans un pays qui fut longtemps fier de son universalisme»  (Bérénice Levet)

« La nation entière n’est qu’un immense syndicat de plaignants (5 millions de plaintes chaque année). Et nous donnons à nos moindres difficultés le caractère fantastique d’une tragédie. » (Pascal Bruckner) – « Chacun a la prétention de se présenter comme une victime afin d’engranger les bénéfices de la compassion : on devait autrefois éviter de se lamenter et de s’expliquer, on a tout à gagner aujourd’hui à se plaindre d’un trauma fondateur … L’industrie compassionnelle n’a que trop tendance à accorder à quiconque sait parler, le titre qu’il réclame, sans la moindre légitimité parfois » (Claude Arnaud)  – « On est aujourd’hui dans une génération de geignards : ‘mes ancêtres, ma couleur, ma religion, mon sexe…’  … Une civilisation de la plainte perpétuelle. Certains se plaignent encore de leurs ancêtres et vont vous dire ‘mes ancêtres il y a trois siècles étaient des esclaves donc je me plains’. Bon ça va quoi ! … » (Michel Onfray)

 « Il n’y a pour l’homme qu’un vrai malheur, qui est de se trouver en faute, et d’avoir quelque chose à se reprocher. » (La Bruyère) – Heureusement : « Nos pires fautes nous restent inconnues et peut-être par une disposition providentielle : nous ne saurions en supporter la vue. » (Alain Besançon)

 « ‘Commencer par soi, mais non finir par soi ; se prendre pour point de départ, mais non pour but ; se connaître, mais non se préoccuper de soi’  … ‘Pourquoi n’as-tu pas été toi-même ?’ … Le trésor de l’accomplissement de l’existence,  le lieu où se trouve ce trésor est le lieu où l’on se trouve … C’est dans le milieu que je ressens comme mon milieu naturel, dans la situation qui m’est échue en partage, dans ce qui jour après jour m’arrive, dans ce qui jour après jour me réclame, c’est là que réside ma tâche essentielle, là est l’accomplissement de l’existence qui s’offre à ma portée. » (Martin Buber – reprenant la doctrine hassidique)

  « Nous sommes dans un temps où les hommes, poussés par de médiocres et féroces idéologies, s’habituent à avoir honte de  tout. Honte d’eux-mêmes, honte d’être heureux, d’aimer et de créer … Il faut donc se sentir coupables. Nous voilà traînés au confessionnal laïque, le pire de tous. »  (Albert Camus)

« Toutes les politiques écologiques sont parfaitement vaines, représentent des milliards jetés par les fenêtres et des efforts surhumains gâchés pour rien, tant que la croissance démographique planétaire n’est pas enrayée et renversée, et qu’elle annihile systématiquement leurs efforts et leurs effets. » (Renaud Camus)

« La question qui se pose n’est pas : ‘Ceci est-il vrai ou ne l’est-il pas ?’, mais bien : ‘Peut-on le dire ou ne le peut-on pas ?’ Et le plus souvent on ne le peut pas. La masse de ce qui ne peut pas être dit s‘accroît de jour en jour. » (Renaud Camus)  

« Nous vivons dans une société qui a instauré avec le passé un type de relation tout à fait original et inédit : le désinvestissement complet … Le rapport au passé est au mieux touristique. On visite l’Acropole comme on va aux Baléares. » (Cornelius Castoriadis)

« Personne ou presque ne s’arrête pour se demander : ‘qu’est-ce’ que le développement, ‘pourquoi le développement,’ développement ‘de quoi et vers quoi’’. Le terme développement a commencé à être utilisé lorsqu’il devint évident que le ‘progrès’, ‘l’expansion’, la ‘croissance’ n’étaient pas des virtualités intrinsèques, inhérentes à toute société humaine, dont on aurait pu considérer la réalisation comme inévitable, mais des propriétés spécifiques, possédant une valeur positive, des sociétés occidentales. L’Occident se pensait comme modèle pour l’ensemble du monde. L’état normal … était la capacité de croître indéfiniment … Le problème principal des autres était défini comme ‘obstacles au développement’ » (Cornelius Castoriadis)

« Qui veut une mule sans défaut doit se résoudre à aller à pied. » (Miguel de Cervantès)

« L’acharnement judiciariste comme compensation rageuse au désastre des existences particulières, la négation de la différence sexuelle, la chasse aux délits d’opinion, l’inversion de toutes les anciennes valeurs… » (Bruno de Cessole – commentant Philippe Muray.) – Quels désastres personnels cachent les aboyeurs de la meute pour être aussi excités et haineux ?

« Les instituts de sondage sont loin d’enregistrer, comme ils le prétendent, des ‘états de l’opinion’’. Ils contribuent surtout  à faire croire qu’il existe, sur tout ou presque, une ‘opinion publique’, qui est en permanence mouvante et fluctuante … Si l’opinion que les instituts prétendent mesurer était vraiment ‘publique’, elle devrait être au moins approximativement connue de tous et la publication des résultats des sondages ne devrait guère, comme on l’entend pourtant souvent, ‘surprendre’ ou ‘bouleverser’ des ‘idées reçues’ » (Patrick Champagne)

«  La blessure la plus proche du soleil. » (René Char – sur la lucidité)

« Un esprit libre le sera dans la mesure où il sépare ce qui peut venir des sentiments et ce qui vient de la raison. Les ‘sentiments’, c’est l’esclavage ; la raison froide permet toute la liberté possible. Un homme de ‘gauche’ ou de ‘droite’ par sentiments, est en servitude … Un homme libre est un homme qui a plus de goût pour la vérité, dans la mesure où on peut la saisir, qu’il n’en a pour ses propres goûts ; c’est un homme capable de faire abstraction de lui-même et de sa servitude naturelle. » (Jacques Chardonne)

« Un monde d’où le père a disparu est un monde dans lequel la capacité même de penser a été annihilée. L’union du père et de la mère ne donne pas seulement naissance à l’enfant mais à l’intellect avec sa pleine  aptitude à fonctionner  … Essence fondamentalement délétère d’une conception du monde d’où le père serait chassé au profit d’une fusion  avec la mère … Les tentatives de réaliser cet univers-là se confondent avec l’instauration de la barbarie … Le monde du père est celui de l’esprit tandis que  celui de la mère est le monde de l’âme.  » (Janine Chasseguet-Smirgel)

« Il y a des temps où il faut être économe de son mépris étant donné le grand nombre de nécessiteux. » (Chateaubriand)

« La recristallisation en masse des inégalités, la mobilité descendante, l’écrasement du pouvoir d’achat des salaires relativement au prix des biens immobiliers (accroissement de l’écart revenu / patrimoine), la paupérisation de cohortes entières de jeunes surdiplômés et la globalisation porteuse d’une montée aux extrêmes de la concurrence forment ensemble une spirale de déclassement aux effets potentiellement dévastateurs … Le processus collectif de déni de la réalité sociale (imposé dictatorialement par les élites politico-médiatiques dominantes) retire aux individus la possibilité de comprendre que leur échec n’est pas le signe d’une insuffisance personnelle mais résulte d’un dysfonctionnement collectif … L’échec est ainsi vécu le plus souvent sur un mode personnel, alors qu’il s’agit avant tout d’une spirale du déclassement systémique d’une société à la dérive. »  (Louis Chauvel – La spirale du déclassement) – Cette stratégie de déni de la part des dominants aboutissant ainsi à diminuer les intéressés, à les culpabiliser, et à déminer toute velléité de rébellion. D’où, à titre de compensation la « psychologisation du mal-être social … La pratique du ‘projet individualisé’ qui remet entre les mains des individus la responsabilité de construire le monde dans lequel ils vivent. »  (François Sicot)

« Il se pourrait bien qu’il faille dire que ‘les voyages forment la seniorité. » (Louis Chauvel) – A voir les hordes de retraités se bousculant pour voyager, du moins avant la Covid !

« Tout ici est spectacle : l’indignation, la vulgarité, les injures, tout est de pacotille. L’hystérie, en revanche, est bien réelle. La judiciarisation aussi … L’emballement du rythme des polémiques, l’hystérisation des propos, y compris ceux qui mériteraient d’être exprimés intelligemment et calmement, la théâtralisation des réactions suscitées, l’obsessionnel désir de pénal qui anime la quasi-totalité des protagonistes de ces mises en scène grotesques, finissent par rendre impossible tout débat de fond, toute réflexion, ce qui est sans doute l’objectif.»  (Anne-Sophie Chazaud – sur l’hystérie des soi-disant débats télévisés et l’hystérie de notre société folle)

 « Le suprême bonheur ici-bas ? C’est d’écouter la chanson d’une petite fille qui s’éloigne après vous avoir demandé son chemin. » (un Chinois)

*« Tout le monde peut retourner sa veste. Mais il faut une certaine habilité pour la remettre à l’endroit ! » (Churchill)

« Les fascistes de demain s’appelleront eux-mêmes antifascistes. » (Winston Churchill) 

 « S’il tient à préserver une quelconque dignité spirituelle, l’homme doit négliger son statut de contemporain. »  (Emil Cioran)

 « Je fais peu de cas de quiconque se passe du Péché originel. J’y ai recours, quant à moi, dans toutes les circonstances, et, sans lui, je ne vois pas comment j’éviterais une consternation ininterrompue. » (Emil Cioran) 

 « Collés à l’immédiat, les gens se nourrissent de vulgarité. De quoi peut-on parler avec eux sinon des hommes, des faits-divers, des objets et des soucis ; jamais des idées … La noblesse de l’abstraction leur est inconnue … La vulgarité : l’absence d’abstraction. » (Emil Cioran) – L’auteur n’a guère pu connaître la vulgarité, bien pire, elle immonde, de certains animateurs télé et d’une certaine presse dite satirique.

« Le préjugé est une vérité organique, fausse en soi, mais accumulée par générations et transmises : on ne saurait s’en défaire impunément. Le peuple qui y renonce sans scrupules, se renie successivement jusqu’à ce qu’il n’ait plus rien à renier. La durée et la consistance d’une collectivité coïncident avec la durée et la consistance de ses préjugés. » (Emil Cioran) – « Ils avaient appris à douter de toutes les croyances avant de croire eux-mêmes à quoi que ce fût …  L’esprit qui, à l’origine, est sans préjugés est un esprit vide. » (Allan Bloom – sur des étudiants)

« Ce qui m’attriste le plus, c’est de constater que les Français n’ont pas l’air de souffrir de leur déclin Et c’est moi, rebut des Balkans, qui me désole de voir sombrer la langue française. » (Emil Cioran)

« Le savoir, ayant irrité et stimulé notre appétit de puissance nous conduira inexorablement à notre perte. La ‘Genèse’ a mieux perçu notre condition que n’ont fait nos rêves et nos systèmes. » (Emil Cioran)

« Que deviendra le MOI, lorsque toutes les pensées seront communes comme les désirs, lorsque tous les esprits se verront comme ils sont vus ? » (Emil Cioran –sur le diktat de la transparence)

« Les idéologues s’inventent un paradis dans le temps situé soit aux origines, soit dans l’avenir, selon que l’on cultive la nostalgie du passé ou l’idolâtrie du progrès … Cette idée est liée à ce ‘grandiose non-sens’ de la perfectibilité humaine, et de cette illusion naissent tous les fanatismes. » (Emil Cioran)

« En permettant l’homme, la nature a commis beaucoup plus qu’une erreur de calcul : un attentat contre elle-même. » (Emil Cioran)

« Serf, ce peuple bâtissait des cathédrales ; émancipé, il ne construit plus que des horreurs. » (Emil Cioran)

« Tout Occidental tourmenté fait penser à un héros dostoïevskien qui aurait un compte en banque  …  C’est en vain que l’Occident se cherche une forme d’agonie digne de son passé …  L’Occident fait des progrès, il arbore timidement son gâtisme. » (Emil Cioran)

« Pour passer des cavernes aux salons, il nous a fallu un temps considérable ; nous en faudra-t-il autant pour parcourir le chemin inverse, où brûlerons-nous les étapes ? » (Emil Cioran)

« En permettant l’homme, la nature a commis beaucoup plus qu’une erreur de calcul : un attentat contre elle-même. » (Emil Cioran)

« La quantité d’exaltés, de détraqués et de dégénérés que j’ai pu admirer ! Soulagement voisin de l’orgasme à l’idée qu’on n’embrassera plus jamais une cause, quelle qu’elle soit. » (Emil Cioran)

 « Le fait de naître est plus inexplicable que celui de disparaître. Celui-ci est de l’ordre de la nécessité. Mais  celui-là, ‘naître’, de quel impératif vient-il ? Ce qui vit doit mourir. Ce qui n’existe pas encore, d’où peut-il venir ? On peut écrire des Mémoires d’outre-tombe, mais garde-t-on des souvenirs d’outre-berceau ? … On peut comprendre qu’un organisme meure. Mais peut-on comprendre pourquoi un être vient au monde ? … ‘Un enfant nous est né’. L’origine garde son énigme. » (Jean Clair)

 « L’homme connaît le monde non point par ce qu’il y dérobe mais par ce qu’il y ajoute :  lui-même. » (Paul Claudel)

 « Dans un monde qui ne connaîtrait plus ni Dieu ni diable, il ne resterait plus à la pauvre humanité qu’à se débrouiller avec le péché en nous organisé. » (Paul Claudel)

« Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être l’organisateur. » (Jean Cocteau) – Quel bon conseiller en communication gouvernementale il eût fait.

« Le côte-à-côte menace de plus en plus de se transformer en face-à-face. » (Gérard Collomb)

 « La France va mieux, oui, non pas mieux que l’année dernière, mais mieux que l’année prochaine ! » (Coluche)

« La mode (médiatique) du ricanement. » (Christian Combaz)

« Être conforme ça forme des cons ».  – Bonne définition du conformisme

« L’on avait inventé, durant la révolution française, un prétexte de guerre inconnu jusqu’alors, celui de délivrer les peuples du joug de leurs gouvernements (de nos jours, les peuples irakien, afghan, lybien…) qu’on supposait illégitimes ou tyranniques. Avec ce prétexte on a porté la mort chez les hommes, dont les uns vivaient tranquilles sous des institutions adoucies par le temps et l’habitude, et dont les autres jouissaient depuis plusieurs siècles de tous les bienfaits de la liberté … en ajoutant au scandale … par des protestations mensongères de respect pour les droits de l’homme et de zèle pour l’humanité !  Une chose est de défendre sa patrie, autre chose d’attaquer des peuples qui ont aussi une patrie à défendre. L’esprit de conquête cherche à confondre ces deux idées. » (Benjamin Constant – De l’esprit de conquête) – Les généreux Bernard Kouchener et BHL n’ont rien inventé ; modestes copieurs.

« Les médias sociaux ont redonné vie à la foule lyncheuse. » (Mathieu Bock-Côté)

« La gauche a tellement l’habitude de dominer que lorsqu’elle est contestée, elle se croit assiégée. » (Mathieu Bock-Côté)

« A la suite de Michel Foucault, la sociologie progressiste résumera : tout est un construit social, car le monde humain ne serait constitué que d’une série de conventions arbitraires traduisant symboliquement des mécanismes de pouvoir … Tout est construit, tout peut être déconstruit et reconstruit à souhait (les institutions, l’école, la famille, tous les rapports sociaux…)  Parce que le monde sociohistorique est conventionnel, il est donc tout artificiel … La domination est partout, on fera la révolution partout et tout le temps … La furie de la déconstruction est une furie nihiliste … fantasme de toute puissance démiurgique pour remettre le monde à zéro … La fureur nihiliste qui anime la passion de la déconstruction est tendue vers une quête religieuse de l’homme originel, de l’homme d’avant la  chute.» (Mathieu Bock-Côté) – La réforme, maître mot, mais bien au-delà, la destruction permanente, la table continuellement arasée.

« Idiot cherche village. » (Pierre Dac – petite annonce)

 « Nos mobilisations spontanées, très émotionnelles, cachent de plus en plus mal notre impuissance collective à considérer la menace terroriste à sa juste mesure … Ce que nous glorifions comme des sursauts civiques, admirables par ailleurs, trahit une vulnérabilité psychologique qui n’échappe pas à nos bourreaux. » (Arnaud Danjean) – « Les média ne se contentent pas de constater un état du monde, ils ajoutent au monde un état. Le terrorisme qui n’arrive que pour qu’on en parle. Le terroriste calcule et maximise sa média-dépendance …  Le terrorisme ne peut que prospérer dans notre nouvelle écologie médiatique mondialisée qui doit faire de l’audience, donc produire des chocs. » (Daniel Bougnoux)

« Aujourd’hui, le racisme, soit la catégorisation des humains selon la couleur de leur peau et  leurs origines sociales et/ou ethniques, nous est imposé par ceux-là mêmes qui se vantent de le combattre. » (Maurice G.  Dantec)

 « Les citations sont utiles dans les périodes d’ignorance ou de croyances obscurantistes. » (Guy Debord)

 « La première phase de la domination de l’économie sur la vie sociale avait entraîné dans la définition de toute réalisation humaine une évidente dégradation de ‘l’être en avoir’. La phase présente de l’occupation totale de la vie sociale par les résultats accumulés de l’économie conduit à un glissement généralisé de ‘l’avoir au paraître’, dont tout ‘avoir’ effectif doit tirer son prestige et sa fonction dernière. » (Guy Debord)

« Le lien consubstantiel entre la carence mythologique de l’Union européenne et une certaine difficulté d’être. Entre l’absence d’imaginaire et l’absence de projection. Faute d’une verticale, on s’en tient aux avoirs. » (Régis Debray) 

« Ce n’est pas parce qu’un Etat est sécularisé, c’est-à-dire soustrait  à la juridiction et au contrôle d’une institution ecclésiastique, que la société dont cet Etat est l’expression pourra se soustraire aux contraintes symbolisantes qui permettent de synthétiser une foule … Une société que nul surmonde ne viendrait hanter frôlerait vite l’hébétude, tel un chat empêché de rêver … Dès qu’un réservoir de ferveur s’épuise, un substitut entre en fonction, fût-il bricolé ou latéral, ou même régressant du religieux au superstitieux … Là où il y a du commun, il y a  du qui-dépasse, et là où il n’y en a plus, il n’y a plus solidarité, unité et identité, mais grouillement de souvenirs, d’avidités, de jalousies, d’intérêts, ou au mieux juxtaposition passive de réflexes catégoriels … Une humanité sans irréel serait une humanité sans communication, soit une espèce assez proche des chimpanzés ou des Bonobos. » (Régis  Debray)  – Ainsi et heureusement, il nous reste comme surmonde : l’Elysée et son dieu Jupiter, les centres commerciaux, la téléréalité et la délation haineuse sur les réseaux sociaux.  

« Gagner une élection : nous placer sous les yeux un épouvantail et se dresser là contre en ultime recours et chevalier blanc. Immanquable contrepoint de la trouille et de la  promesse. Crier au secours, les Barbares sont aux portes (les rouges, la droite, l’Islam, la gauche, une dame trop dure ou un sieur trop mou). Avec moi, vous serez sauvés, désendettés, protégés, prêts pour une nouvelle vie. J’affole et je ramasse. C’est un piano mécanique qui revient tous les cinq ou sept ans sans lasser apparemment. » (Régis Debray)

« L’intellectuel … n’est pas celui qui noircit du papier dans son coin C’est celui qui a un projet ‘d’influence’ et y travaille par tous les moyens à sa disposition … Réformer la conduite de ses contemporains … Chaque état social a son créneau ou son cœur de métier ; la femme reproche, le politique promet, le goupillon bénit, le banquier spécule et l’intellectuel ‘accuse’ … Non pas expliquer, explorer, reconstituer, comprendre mais chapitrer, morigéner, dénoncer, fustiger. Raisonnement facultatif, allumage recommandé … Le verdict sans l’instruction, l’oukase sans l’enquête. » (Régis Debray) – Les chiens aboyant en tête de la meute lyncheuse.

« Pourquoi ne pas reconnaître que nous sommes des professionnels de la transformation et de la déformation, de la désinformation et du formatage, de la surinformation et du refus d’informer ? Rien qu’en choisissant le titre et les intertitres d’une interview, nous pouvons en changer le sens à notre guise. Nous avons le pouvoir de transformer l’or en boue, et la boue en lingot. Un navet en chef-d’œuvre, et vice-versa, par la grâce des commentaires et de la présentation. Une manchette aujourd’hui est déjà un édito, un décret non signé, sans exposé des motifs,  débat préalable ou contrôle de légalité … Et il n’y a pas à en rougir. La seule déontologie qui vaille serait de le dire bien clairement … ‘L’information est fausse par essence. Un journaliste professionnel est un homme qui déforme les faits. La version maison sort de lui comme d’un moule.’ (François Mauriac) …Un directeur de la rédaction, qui contrôle la mise en page, peut tailler les événements … rien qu’en hiérarchisant et en découpant les nouvelles … Il peut tirer du néant pour quelques jours un sous-ministre, un beau-frère de, un brave syndicaliste, et même un folliculaire quelconque  … il nous anesthésie avec ces petits mots qui jugent à l’instant de nommer : ‘raciste’ ou ‘souverainiste’, ‘néo-libéral’ ou ‘totalitaire’, ‘judéophobe’ ou ‘communautariste’… » (un interlocuteur de Régis Debray sur les journalistes) 

« Le groupe se démarque par un mythe d’origine singulier, qui peut être reculé dans le temps … (Résurrection, fuite à Médine, prise du palais d’hiver, baptême de Clovis, prise de la Bastille, siège de  Massada, le ‘thanksgiving day’,  la ‘nakba’ soit l’expulsion des Palestiniens, etc). L’acte de se constituer en corps suppose l’intervention d’un élément qui n’en est pas constitutif. Parce qu’un espace clos engendre un besoin d’élévation, une référence en altitude. Pour faire d’un attroupement une troupe, il faut hisser un drapeau … Le principe instituant d’une communauté est d’une autre nature et d’un autre niveau que l’institué, ce qui fait société, en dernière instance, n’est pas d’ordre sociologique … Une communauté ne peut s’instaurer qu’en se délimitant et ne peut se délimiter qu’en s’ouvrant à un élément extérieur à son plan d’immanence … Un entre-soi sans rien qui dépasse, cela se disloque au premier coup de chien … Une Fédération composite privée de fédérateur (d’élément externe fédérateur) devient un puzzle en sursis … Plus de sacré en amont, plus de ‘nous’ en aval. » (Régis Debray) – Ces mythes peuvent aussi être abstraits, ne pas se référer à un événement précis, la République, la société  sans classes, le ‘melting pot’.

 « Tout se passe comme si nous héritions d’une seule page blanche et d’un seul crayon, de surcroît indélébile … Pouvoir, avant de mourir, regarder sa propre vie comme une œuvre … la désigner comme un ensemble plutôt que comme un tas. » (Chantal Delsol)

 « Le principe de précaution est grandement loué quand il concerne les OGM ou l’usage profitable de la nature, il est vilipendé lorsqu’il s’agit des mœurs. » (Chantal Delsol)

« Le caractère idéologique est bien visible dans la récusation contemporaine de la ‘tolérance’… L’intolérance postmoderne signifie la raideur et la prétention des certitudes idéologiques sous couvert de relativisme général. » (Chantal Delsol

 « On ne façonne plus d’utopies. Mais une religion du progrès moral, au sens où elle repose sur la sacralisation des avancées morales … progrès moral, universel, obligatoire, intolérant … Morale séculière, sans Dieu …La recherche de la perfection temporelle remplace la foi perdue … La morale humanitaire a pris l’aspect d’une religion fanatique ….  La morale défendue par l’Occident, ensemble construit et poursuivant des exigences précises, comme l’individualisme et le matérialisme….  Rivalité ou contradiction entre le déploiement de la permissivité morale, due à la chute des barrières chrétiennes et à l’apanage moderne de la seule raison, et la moralisation concomitante … Au relativisme moral des années 1960, succède à peu d’intervalle une rigide obligation de vertu ; les anciens soixante-huitards sont des apôtres de l’Ordre moral  (pédophilie…) … Une ‘ère abolitionniste’  (lutte contre l’alcoolisme, la prostitution, la peine de mort, et même la guerre, les harcèlements, etc.) .» (Chantal Delsol) 

« La vague anti mondialisation est un refus de la dilution dans le tout, de la décomposition des parties, comprise comme une mort au sens du retour du chaos … Sentiment diffus d’un rapt d’identité. » (Chantal Delsol

 « Aller à la rencontre de qui, si on est tous les mêmes ? Si on est tous les mêmes, il n’y a plus d’autre … Il devient de plus en plus compromettant d’être soi-même, de ne pas être comme tout le monde.  » (Gérard Depardieu)

 « Avant, ils levaient la tête pour regarder le ciel, compter les étoiles, ou la tenaient droite pour regarder l’horizon. Aujourd’hui, ils ont la tête baissée. Leur seul horizon, c’est leur écran …  Il ne reste plus de regards pour le monde d’alentour. » (Gérard Depardieu)

« Une démocratie n’est pas nécessairement libérale. Quelque chose qui n’est pas libéral peut encore être démocratique. Les sociétés basées sur le principe étatique de la démocratie libérale ne seront vraisemblablement pas capables, dans les prochaines décennies, de préserver leur compétitivité mondiale … L’Etat que nous bâtissons en Hongrie est un Etat ‘illibéral’, un Etat non libéral. Cet Etat ne nie pas les valeurs de base du libéralisme, telles que la liberté et d’autres que je pourrais citer… mais il ne met pas cette idéologie au centre de l’organisation de l’Etat et relève d’une approche nationale spécifique qui s’écarte de cette idéologie. » (Viktor Orbàn) –« Il n’en fallait pas plus pour que le premier ministre hongrois soit accusé de dérive autoritaire. » (Alexandre Devecchio)

« Les grands aînés, les rebellocrates de Mai 68 décidés à ne laisser pour seul héritage qu’un monceau de non-sens métaphysiques, d’errances morales et de dettes économiques ou environnementales. » (Alexandre Devecchio) – « La génération de Mai 68 prétendait nous émanciper du poids des traditions, du savoir, de l’autorité à l’école mais s’est d’abord émancipée de ses propres responsabilités. » (?)

« Nos démocraties contemporaines sont des simulacres. On choisit des candidats puis celui qui occupe la fonction suprême mais à la condition que ces candidats soient validés et préfiltrés par le système lequel est le système financier et le lieu de pouvoir de ces 1% de la population qui possède plus de 99% de la richesse mondiale (8 personnes au monde possèdent même en patrimoine ce que possède la moitié de la population planétaire la plus pauvre) … cela permet de comprendre que nos démocraties sont aujourd’hui des simulacres. » (Régis Desmarais, sur le blog de Médiapart !) Récemment, chez nous, s’il est indispensable parfois d’inventer d’urgence des candidats bénis par le système (E. Macron), il peut être aussi nécessaire d’en virer d’autres non validés et cependant désignés par le peuple incompétent (F. Fillon)

« Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme ; le socialisme, c’est le contraire. » (proverbe des dissidents de l’Europe de l’Est)

« Ce n’est pas une époque où l’on argumente. Quand vous n’allez pas dans le sens du consensus culturel, on fait silence, ou on vous fait un procès d’intention : on ne discute pas le texte, on discute la personne et toutes les intentions qu’on lui prête à loisir. » (Jean-Philippe Domecq)

« L’homme a été créé physiquement incapable d’aimer son prochain – Aimer les hommes comme ils sont est impossible – Il faut qu’un homme soit caché pour qu’on puisse l’aimer ; dès qu’il montre son visage, l’amour disparaît. » (personnages de Dostoïevski) – « Une connaissance parfaite des uns et des autres ne peut s’obtenir en cette vie ; peut-être même ne devons–nous pas la désirer … La connaissance pourrait desservir l’amour ; car qui peut se flatter de l’absolue netteté de son cœur ? … Il n’y aura de bonheur à connaître que là  où il n’y aura plus de souillures. » (saint Bernard)

« L’enfer c’est la souffrance de ne plus pouvoir aimer. Une fois, dans l’infini de l’espace et du temps, un être spirituel, par son apparition sur la terre, a eu la possibilité de dire : ‘Je suis et j’aime’. Une fois seulement lui a été accordé un moment d’amour actif et vivant ; à cette fin lui a été donnée la vie terrestre, bornée dans le temps; or, cet être heureux a repoussé ce don inestimable, ne l’a ni apprécié, ni aimé, l’a considéré ironiquement, y est resté insensible… » (Dostoïevski – Les frères Karamazov, Entretiens du starets Zosime) – « Un jour nous sommes conduits à aimer morts ceux auxquels, vivants, notre affection ainsi libérée aurait pu causer une immense joie. Mais nous ne les connaissions pas, ni nous-même, ni personne. » (Robert Poulet) -« Apprenons à manifester notre amitié à un homme de son vivant, plutôt qu’après sa mort. »(Francis Scott Fitzegald – Gatsby, le magnifique) – Que l’on sache que vieux, notre joie sera dans le souvenir des actes d’amour, ou de simple affection, que nous aurons pu faire, des preuves que nous en aurons pu en donner, ici et là ; que notre peine viendra du rappel des souffrances que nous aurons pu infliger, ici et là. Heureux celui qui, sur le tard, peut s’avouer que s’il lui était offert de recommencer sa vie, il n’y changerait pas grand-chose.

« Tu n’as pas voulu priver l’homme de la liberté. As-tu oublié que l’homme préfère la paix et même la mort à la liberté de discerner le bien du mal ? Il n’y a rien de plus séduisant pour l’homme que le libre-arbitre, mais aussi rien de plus douloureux. Et au lieu de principes solides qui eussent tranquillisé pour toujours la conscience humaine, tu as choisi des notions vagues, étranges, énigmatiques. Tu as accru la liberté humaine au lieu de la confisquer et tu as ainsi imposé pour toujours à l’être moral les affres de cettte liberté. » (Dostoïevski – discours du grand inquisiteur à Jésus – Les frères Karamazov) – Qui peut prétendre que dans nos sociétés occidentales où règnent depuis quelques décennies une prétendue liberté illimitée, du moins de façade (les institutions et la technologie décidant dictatorialement pour nous), les dépressions, l’angoisse, la désespérance, la peur de tout et de n’importe quoi et la violence conséquence ne se sont pas accrues de façon exponentielle ?  Et qu’il ne s’agit que du tout début du processus qui mènera à la folie générale, précédant l’anéantissement dans la lutte de tous contre tous.

« L’effondrement symbolique actuel, combiné à la course à l’innovation technologique ne peut déboucher que sur un projet : celui d’une re-création (de la nature et de l’homme) … C’est un projet insensé, fondé sur une folie rationnelle, qui prête à la technologie le pouvoir de tout résoudre, à commencer par les dérèglements considérables infligés à l’économie du vivant par … la technologie. » (Dany-Robert Dufour)

« Le nouveau capitalisme a très vite repéré le parti qu’il pouvait tirer de la contestation … endossant un ‘parfum libertaire’ fondé sur la proclamation de l’autonomie de chacun et sur ‘l’extension indéfinie de la tolérance dans tous les domaines’. C’est pourquoi il porte avec lui la désinstitutionnalisation, soit l’exigence de moins de tout ce qui pourrait entraver la circulation de la marchandise … En vertu de sa logique d’expansion continue, on pourrait dire que le marché a grand intérêt à l’existence d’identités, y compris d’identités sexuelles, extrêmement flexibles, variables et mouvantes … Son rêve est de pouvoir fournir des kits en tout genre, y compris des panoplies identitaires : des discours, des images, des modèles, des prothèses, des produits … Faire exister des individualités transitoires susceptibles d’acheter ou consommer autant d’identités que possible … Tout l’être entrant dans l’orbe de la marchandise. »  (Dany-Robert Dufour)  

« La nature n’a pas lu les droits de l’homme ; elle continue à nous faire inégaux. » (Will Durant)

« Il rêvait de proclamer : je vous laisse sans regrets, car votre futur représente tout ce que je déteste … Sa conviction que le monde déclinait ressemblait ainsi à une réaction biologique faite pour aider l’homme vieillissant à supporter sa disparition. » (Benoît Duteurtre) – Autant pour moi ?

«   La vertu maoïste a triomphé dans notre société : dénoncer toutes les turpitudes cachées de nos voisins au nom du sexisme ou autres discriminations, pousser chaque suspect à faire son autocritique publique afin qu’il soit pénalement, et sévèrement réprimandé, pour que ses victimes puissent ‘se reconstruire’. Ce qui constituait la société totalitaire maoïste se retrouve dans notre société postcapitaliste … Parallèlement à la montée de la violence et de la délation, on assiste à une crétinisation de l’opinion publique. » (Benoît Duteurtre)

« Dans mon livre, il y a souvent en arrière-plan cette influence culturelle profonde du maoïsme alors même que les ex-maos sont devenus des notables de la République. La vertu maoïste a triomphé dans notre société : dénoncer toutes les turpitudes cachées de nos voisins au nom du sexisme ou autres discriminations, pousser chaque suspect à faire son autocritique publique afin qu’il soit pénalement – et sévèrement – réprimandé pour que ses victimes puissent ‘se reconstruire’  …Ce qui constituait la société totalitaire maoïste se retrouve dans notre société post-capitaliste …  L’encouragement de la délation est- une façon de donner aux individus une importance qu’ils n’ont pas dans la société … Chacun a besoin de son quart d’heure de gloire ! Et celui-ci peut prendre la forme d’un livre visant à dénoncer l’homme – rarement la femme – qui vous a fait souffrir il y a longtemps et exhiber cette blessure qui vous a rongé de l’intérieur. C’est aussi une façon de se mettre en scène dans le rôle de la victime, figure sacralisée par la psychologie et qui ne peut être contredite … Chacun est encouragé à tout mettre sur la table, faute de quoi il sera considéré comme complice. »  (Benoît Duteutre –  – Dénoncez-vous les uns les autres) 

« Garde-toi de toi-même, tu auras fait bonne garde. » (Maître Eckhart)

« L’homme qui se sent coupable perd en même temps son efficacité et le sens de son combat. » (Jacques Ellul) – Objectif, désarmer les populations blanches par la culpabilisation et les exigences continuelles d’excuse et de repentance.

« Comment peut-on dire que le langage est vecteur de l’idéologie de la classe dominante, des idées reçues… quand on constate que dans l’histoire, c’est la parole qui a été constamment le ferment des idées révolutionnaires (Robespierre, Saint-Just, Marx, Lénine…) … Quelle folle sottise de croire qu’avec la destruction du langage, sa déstructuration, sa désignification, on fait œuvre révolutionnaire. La propagande ne fonctionne justement qu’avec un langage désignifié … Lutter contre le langage construit, haïr la parole, c’est faire le travail de la bourgeoisie, poussant un grand soupir de soulagement quand on passe du langage de Marx à celui de Dada ou d’Artaud … Le langage ne disant plus rien, il n’y a plus rien à craindre … C’est la parole et non pas le film, l’image qui est attaqué. L’image visuelle a un tel prestige ! » (Jacques Ellul) – Aux imbéciles déconstructeurs de tout.

«  La manière de mourir dépend de la question de savoir si le mourant a le sentiment, et dans quelle mesure, que sa vie a été bien remplie, pleine de sens, ou au contraire vide de contenu et de signification … Il est permis de supposer que la mort sera plus facile pour celui qui a le sentiment d’avoir accompli sa tâche, plus difficile pour celui qui sent qu’il a  perdu sa vie. » (Norbert Elias) – Et même avant, plus difficile sera celle de vieillir. – « C’est de la manière dont on a employé la jeunesse que dépend le sort de l’extrême vieillesse. » (Stendhal) – « Heureux celui qui n’aura pas à se repentir de son fragment de vie ! » (Johann Gottfried Herder) – « Reconnaître que vous vous êtes trompé jusqu’au bout, accueillir l’humiliation extrême d’avoir manqué votre existence de part en part. » (Fabrice Hadjadj)

« Laissez-moi seul juger ce qui m’aide à vivre. » (Paul Eluard – reprenant un notable algérien de jadis s’adressant à un gouverneur français – et employant alors le nous)

« Depuis 1991, les Américains ont tout fait pour humilier la Russie. » (Hélène Carrère d’Encausse)

« Il y a toujours un pléonasme un peu comique à parler du déclin de l’Occident puisque son nom ne recouvre rien d’autre que les pays de la nuit qui vient. » (Lucien Febvre)

« Rien de plus malléable qu’une bonté sans pensée ; rien de plus terroriste qu’une bonté qui s’appuie sur un savoir congelé, sur une pensée irrévocable, et qui prétend avoir réglé, une fois pour toutes, le problème de l’Autre. La première ne délibère pas, mais répond, avec une disponibilité inlassable, aux appels qui lui sont adressés : ce qui permet au diable aussi bien qu’à Dieu de la prendre à son service. La seconde a délibéré et ne fait jamais que mettre en pratique ses conclusions morales. Et c’est parce que la sagesse et l’amour ne sont pas des divertissements… mais des charges lourdes à porter, que l’humanité oscille entre les deux pôles d’une morale sans délibération et d’un impérialisme sans morale. »  (Alain Finkielkraut)

« Notre époque …  attribue à la lutte contre l’exclusion le rôle central que l’idéologie marxiste conférait à la lutte contre l’exploitation. » (Alain Finkielkraut) – Nos bons gauchistes toujours spontanément au service du grand capital.

 « La lecture est une passion cérémonieuse, un protocole intime, une rencontre ‘laïque’ puisque les livres y détrônent le Livre, mais aussi une manifestation sacrée, c’est-à-dire disjointe de la vie profane, soustraite au flot des informations quotidiennes, irréductible au monde du souci et à son agitation incessante … ‘Quand je lis Homère, je fais société avec le poète’ (Alain). » (Alain Finkielkraut)

« L’engagement de beaucoup d’intellectuels était naguère motivé par la honte d’être bourgeois. Ils expiaient leurs privilèges en se mettant au service des prolétaires. Voici venu le temps de la honte d’être blanc et de la honte d’être homme. Ceux qui se sentent coupables de leur visage pâle cherchent la rédemption dans le soutien inconditionnel aux Indigènes de la République.» (Alain Finkielkraut) – Et dans tout ce qui peut les mépriser, les diminuer. On reconnaît bien là la vieille et honteuse servilité masochiste du gang intellectuel officiel français.

« On a cessé de vivre caché, on se montre, on s’exhibe, on ne laisse rien ignorer de ses menus, de ses manies, de ses humeurs, de ses orientations, de ses coups de mou, de ses anniversaires. Sans fracas ni soubresauts, une révolution anthropologique a eu lieu : le désir d’apparaître pour être quelqu’un a pris le pas sur le sens de la pudeur. Quand ce ne sont pas les individus eux-mêmes qui arrachent le rideau protecteur, des malveillants s’en chargent (via les réseaux sociaux). » (Alain Finkielkraut)

 « Chaque monde sera jugé sur ce qu’il aura considéré comme négociable et non négociable. » (Charles Péguy) – Qui, de son temps, ne pouvait songer à la GPA, Gestation pour autrui et location de ventres. – « Tout se monnaye, nulle sphère de l’existence n’échappe à l’échange. »  (Alain Finkielkraut) 

« C’est ainsi que nous nous débattons, comme des barques contre le courant, sans cesse repoussés vers le passé. » (Francis Scott Fitzgerald – Gatsby, le magnifique)

« Assurons-nous bien du fait avant que de s’inquiéter de la cause. » (Fontenelle)

« Avec ‘Balance ton porc’ Twitter est devenu un prétoire dans lequel la ‘libération de la parole ‘ constitue un exutoire et la cause de la femme se réduit à une chasse à l’homme … Une démocratie se doit de combattre l’arbitraire avant l’impunité, parce qu’une culpabilité ne se décrète pas sur les réseaux sociaux, mais se questionne judiciairement … Il ne s’agit pas de dénonciation mais de délation, pas de plaignantes, mais de balances, pas de justice mais de vengeance. En esquivant la sphère judiciaire, les preuves à apporter et le principe contradictoire, on condamne un homme avec une violence telle qu’il n’y a plus guère de réponse possible. Les victimes n’ont pas à décider du sort infligé à leur présumé harceleur en contournant la sphère judiciaire ». (Stanislas François et Marie Dosé) – Pour salir l’existence et briser la carrière d’un homme il suffit de l’accuser, sans aucun début de preuve, de viol (utiliser le terme maximum toujours), d’autant plus que l’on peut compter sur les média qui adorent exciter encore plus la meute. Convenons que c’est bien pratique.

  « Pire que le bruit des bottes, le silence des pantoufles. »(Max Frisch) – A l’intention des oreilles dites de droite.

 « La globalisation identifiée au cosmopolitisme libéral … Le féminisme et Wall Street, parfaitement incarnés par la personne d’Hillary Clinton … Le néolibéralisme progressiste représente une alliance des principaux mouvements sociaux (féminisme, antiracisme, multiculturalisme, défense des droits LGBT) et des secteurs de pointe à forte valeur ajoutée des industries de la  finance et des services (Wall Street, Silicon Valley et Hollywood). Cette alliance est effectivement celle des forces progressistes et  des forces du capitalisme cognitif … Les premières ayant contribué … au renforcement des secondes en leur prêtant leur aura (et les secondes ayant remboursé cette aide bienveillante et bienvenue en finançant les lobbies et leurs leaders) … L’assaut mené contre la sécurité de l’emploi fut recouvert d’un vernis pseudo-émancipatoire emprunté à la rhétorique des mouvements sociaux … Tandis que les régions industrielles étaient littéralement ravagées, l’Amérique bruissait de délicieux babils au sujet de la ‘diversité’, de ‘l’autonomisation des femmes’ et de la ‘lutte contre les discriminations’ … Les partisans de l’émancipation pactisèrent avec les partisans de la financiarisation faisant dès lors équipe. » (Nancy Fraser)  – « … Les élites urbaines amasser des richesses et défendre les droits des minorités sexuelles et culturelles … Le monde ouvrier a été détruit par le capitalisme financier et a été dévalué par les élites culturelles progressistes. » (Eva Illouz)

« Il n’y a peut-être aucun phénomène qui contienne autant de sentiment destructeur que ‘l’indignation morale’ qui permet à l’envie ou à la haine de se manifester sous l’apparence de la vertu. La personne ‘indignée’ a pour une fois la satisfaction de mépriser et de traiter une autre personne ‘d’inférieure’ tout en ayant le sentiment de sa propre supériorité et de sa propre rigueur morale. » (Erich Fromm, psychanalyste, et  marxiste) – « On rentre en indignation comme on rentre en religion. » (Gabriel Robin) – « L’Occidental tourmenté fait penser à un héros dostoïevskien qui aurait un compte en banque. » (Emil Cioran) – « Avoir dépassé l’âge de la révolte et se déchaîner encore, c’est se faire à soi-même l’impression d’un Lucifer gâteux. » (Emil Cioran) – « Qui peut souhaiter devenir un vieux déchaîné, un rebelle gâteux, un révolutionnaire cacochyme ? Passé la cinquantaine, comment peut-on encore s’indigner avec crédibilité ? » (Olivier Bardolle)

 « Il est toujours possible d’unir les uns aux autres  par les liens de l’amour une plus grande masse d’hommes à condition qu’il en reste en dehors d’elle pour recevoir les coups (l’antisémitisme fasciste) … Qu’entreprendront les Soviets une fois tous leurs bourgeois exterminés ? » (Sigmund Freud) – Qu’entreprendront nos humanistes-humanitaires si bien pensants une fois tous les machos, tous les blancs, etc. disparus ?

« Tout ce qui est techniquement faisable sera fait, toujours. » (Dennis Gabor) – Nos descendants ne l’éviteront pas plus que nous, mais ils s’en repentiront.

« Nouvelle insulte stigmatisante, le complotisme compense avantageusement les deux lacunes des accusations de nazisme et de fascisme. Son caractère d’apparence sociologique englobe un champ d’application plus vaste que le seul aspect politique. En outre, il permet d’occulter la dérive des démocraties occidentales vers un autoritarisme étatiste à tendance sanitaire fondé sur une idéologie scientiste et progressiste et qui obéit à des intérêts financiers gigantesques, conjonction qui n’est pas dépourvue de tout lien avec ces deux régimes. » (Arnaud le Gall)

« Je vous croyais du marbre dont on fait les statues, vous n’êtes que de la faïence dont on fait les bidets. » (Marie-France Garaud – à un président de la république à la jonction des XX° et XXI° siècles)

 « La volonté de non-savoir … ‘Désormais, il ne s’agit plus de savoir si tel ou tel théorème est vrai, mais s’il est bien ou malsonnant, agréable à la police ou nuisible au capital (aujourd’hui d’autres censeurs ont surgi).  La recherche désintéressés fait place au pugilat payé’ (Karl Marx) … Les chercheurs en sciences sociales donnent plutôt l’impression … qu’ils restent sciemment muets sur ce qu’ils préfèrent ignorer … L’attitude la plus répandue consistera à faire comme si l’on ne voyait pas ce dont la bienséance ou la prudence commande de ne point dire mot … Certes, aujourd’hui comme hier, tout chercheur qui  se  respecte se fait fort de rendre intelligible des phénomènes sociaux dont la logique ne saute pas aux yeux. Mais ce travail de décryptage (terme en vogue dans la profession) va de pair maintenant avec un travail parallèle d’occultation qui requiert au moins autant d’efforts que le précédent … Ils sont plus que jamais imprégnés de ‘catégories de pensées impensées qui délimitent le pensable et prédéterminent la pensée’ (Pierre Bourdieu) … Que les prises de position actuelles de chercheurs épris jadis de ‘contestation’ aient quelque chose à voir avec la position sociale qu’ils sont parvenus à occuper, c’est là un secret de polichinelle … Toute tentative de contestation de leurs prises de position sera ressentie comme une atteinte insupportable à leur indépendance autoproclamée, un crime de lèse-majesté scientifique, comme si elles jouissaient d’un droit divin d’exterritorialité idéologique. » (Jean-Pierre Garnier) – Pas besoin de censure officielle

« On se trouve devant des individus qui voudraient tenir tout seuls, exister par eux-mêmes, ne pas appartenir et qui en sont en réalité à demander l’assurance d’exister à cette entité insaisissable. » (Marcel Gauchet) – La politique, la collectivité…

« L’approfondissement des principes démocratiques qui a pour effet, en rompant les équilibres établis, de rendre la démocratie immaîtrisable au nom même de la démocratie … Eclipse de la souveraineté du peuple au profit de la souveraineté de l’individu … Plus de droits pour chacun, c’est moins de pouvoir pour tous … En un mot, mieux la démocratie règne, moins elle gouverne … A quoi bon se voir intronisé acteur souverain, si c’est pour ignorer sa propre identité, telle que l’histoire l’a modelée, et se retrouver ballotté par un devenir dont on ne comprend pas plus la direction que l’on n’aperçoit de moyens de l’infléchir. L’impuissance collective est difficile à vivre, surtout quand s’y ajoute, de surcroît, la dépossession intime. Le paradoxe d’une liberté sans pouvoir est intenable à terme. » (Marcel Gauchet)

 « Les bons sentiments sont un moyen de ne pas penser et de se dispenser d’agir. Puisque nous compatissons, puisque nous marquons notre reconnaissance, tout va bien, ne nous demandez pas en plus de réfléchir aux raisons de votre dénuement et à la manière de les corriger. A-t-on mieux payé les policiers après Charlie ? Paiera-t-on mieux demain les héros du quotidien dont vous parlez ? Remettra-t-on l’utilité sociale et la qualité du travail au centre des valeurs collectives et de la façon de les traduire concrètement ? J’aimerais bien, c’est même mon rêve le plus cher, mais j’ai des doutes, tellement ce serait une rupture complète avec la logique qui nous mène depuis quarante ans. » (Marcel Gauchet – à propos du dévouement du personnel hospitalier et du sempiternel : Rien ne sera plus comme avant !)

« Vous serez comme des dieux. » (Genèse 3, 5) – Le démon tentant Eve. Nous n’avons que trop essayé de tenir la fallacieuse promesse ; à notre grand dam. Et ce n’est hélas qu’un début.

 Nous n’avons pas eu besoin du corona pour vivre dans un monde sans journalistes. Nous les avons remplacés, il y a longtemps, par des moralistes. Les rédactions font le travail qui était auparavant du ressort des églises : contrôler ce que nous pensons, nous ramener au droit chemin et prescription de ne pas  lire les livres interdits. » (Driss Ghali)

« Soyons sincères avec nous-mêmes, le virus n’est qu’un prétexte pour prolonger la décadence de notre civilisation.  Après la phase festive et ludique, nous sommes entrés dans la phase triste et punitive de notre déchéance. Nous sommes passés de l’orgie à l’incendie (de Rome). La jouissance sans entraves s’est métamorphosée en punition collective. Hier, il était interdit d’interdire. Aujourd’hui, il est interdit de respirer librement. Hier, on refusait d’emprisonner les fichés S. Aujourd’hui, on met en garde à vue les restaurateurs qui veulent travailler.  Le spectacle est le même, c’est la chute de l’Occident. Après l’Acte I, flamboyant, nous sommes en plein Acte II, terne et déprimant, un chef d’œuvre de désespoir. Le virus a, tel un coup de sifflet providentiel, invité le chef d’orchestre étourdi à changer de partition. Depuis, les notes stridentes de la tragédie ont couvert les mélodies légères de la comédie … » (Driss Ghali) 

« La tristesse n’est pas toujours cette grisaille qui rabat nos joies, ce fardeau qui entrave nos élans. Elle est aussi la frange de lumière adoucie qui nous relie à tout ce qui, dans nos vies, s’est enfui … Notre mémoire, notre trait d’union entre ce que nous sommes et ce que nous avons été … Ecoute ta tristesse, elle en sait plus long que toi sur toi-même, elle sait plus sûrement que toi ce dont tu as besoin … Par elle, je suis ici et un peu avec tout ce que j’ai perdu. Je suis aussi là-bas, dans tous les là-bas de ma vie … Elle dessine les contours, même si c’est en creux et dans une encre douloureuse, de la vie désirable … Elle nous apprend le véritable prix des choses … Ta tristesse connaît le chemin de la maison du Père. » (Emmanuel Godo)

«  Préoccupations et inquiétudes n’appartiennent pas en propre aux écologistes associatifs ou politiques. Mais ces derniers en ont fait leur fonds de commerce militant, se présentant comme les  seuls légitimes à s’approprier ces questions en les intégrant dans une révolution culturelle qui ne dit pas son nom … Ces conceptions écologistes s’érigent en une théorie globale du monde qui détiendrait les nouvelles clés de l’histoire, fixerait la hiérarchie des valeurs et des bons comportements quotidiens. Envisagée de la sorte, l’écologie a tous les traits d’une nouvelle ‘religion séculière’ … Elle ne saurait prétendre être le dépositaire du nouveau sens (à rebours) de l’Histoire, de la vérité et du Bien. » (Jean-Pierre Le Goff) – Sous la férule d’une gamine, Greta Thunberg.

« Le discours idéologique de la modernisation : – Dresse un tableau mouvant et chaotique du monde et de la société, qui rend ces derniers incompréhensibles – Il s’affirme dans une logique adaptative de la survie et de l’urgence, s’adapter au plus vite aux évolutions inévitables (technologiques, mobilité, réactivité, flexibilité…)  – Il donne à ces évolutions une portée sociale et culturelle telle qu’elle implique une rupture radicale dans nos façons de vivre, d’agir et de penser, les anciennes sont considérées comme obsolètes – Il appelle à une mobilisation et à une participation générales et incessantes (se motiver, actifs, participatifs, autonomes, responsables, acteurs du changement…)  … Rhétorique molle qui dit tout et son contraire … Désorientation, déstabilisation, confusion et désarroi. » (Jean-Pierre Le Goff)

« Tout doit-il forcément être pluri, multi ou poly quelque chose ? » (Jérôme Blanchet-Gravel)

« Waterloo de la mondialistion … Mais c’est aussi tout le marché du déracinement qui est remis en question. La mondialisation n’est pas seulement la libre circulation des biens et des capitaux, mais aussi celle des dizaines de millions de touristes annuels, élites volantes économiques et migrants. » (Jérôme Blanchet-Gravel – à propos d’une pandémie)

« En général, aucune civilisation n’est détruite du dehors sans être tout d’abord ruinée elle-même, aucun empire n’est conquis de l’extérieur, qu’il ne se soit préalablement suicidé. Au V° siècle, l’empire romain allait s’effondrer de lui-même, bien plus que sous le coup des grandes invasions, omnipotent et impuissant, chargé de tout, il succombait sous sa charge. L’empire romain allait tomber pour les raisons économiques qui menacent la société moderne. » (René Grousset) – Prémonitoire. C’est fait, pour la France en particulier, pour l’Europe occidentale en général – Mais, si l’on en croit Georg Simmel « La culture riche et variée, l’impressionnabilité illimitée et la compréhension ouverte à tout, qui sont les caractères distinctifs des époques de décadence. » Ouf ! Nous ne serions pas tout à fait en époque de décadence, en effet, si les critères d’impressionnabilité larmoyante  et d’universelle béate compréhension au n’importe quoi sont satisfaits, on ne peut dire que notre culture soit riche et variée. 

« L’appel fait aux affects seuls, au mépris de la raison logique, signe les visées totalitaristes. »   (Béla Grunberger, Jeanine Chasseguet-Smirgel)

« La compassion a commencé à prendre le pas sur la Justice … Ce sentiment de compassion peut venir prendre la place du politique qu’il envahit et qu’il détruit … l’émotion qui libère le sentiment de compassion se substitue à la justice, à la responsabilité et à la notion même de réalité. Elle vient fonder le droit et la morale à la place de la justice et de la politique … ce qui signifie la ruine de la démocratie … Ce qui frappe dans le compassionnel c’est qu’il peut coexister avec diverses formes de violence … (Béla Grunberger, Jeanine Chasseguet-Smirgel)

« La nouvelle bourgeoisie, souvent de gauche, s’inscrit dans la droite ligne de la bourgeoisie traditionnelle qui ne pouvait percevoir les classes populaires que comme des classes dangereuses, incultes et infantiles qu’il fallait éduquer de toute urgence. Rien de changé. » (Christophe Guilluy)

« La diversité, une catégorie gentiment raciale, qui s’est tranquillement installée au cœur du discours républicain, ce discours ‘qui ne reconnaît ni ‘race, ni origine ni religion. » (Christophe Guilluy)  

« La classe dominante dispose d’une arme idéologique qui  a  fait ses preuves depuis des années : la ‘déconstruction’. Déconstruire, atomiser, complexifier le réel pour l’invisibiliser … ‘C’est bien plus compliqué que cà’ … pour rendre invisible le conflit de classes au plus grand bénéfice de la classe dominante et, accessoirement, remettre en selle tous ceux qui avaient été pris de court par un mouvement qu’ils n’avaient pas vu venir … Il s’agit non seulement de délégitimer, mais aussi de minoriser en ethnicisant, en fractionnant,  en politisant  un mouvement qui se revendique majoritaire, unitaire et apolitique … C’est alors qu’Emmanuel Macron lança l’opération ‘Grand Débat’ (organisée comme un grand oral de Sciences Po)… afin de s’extraire au plus vite de la réalité par le détail et donc le morcellement. » (Christophe Guilluy) – à propos du mouvement des gilets jaunes, mais la tactique est bien plus ancienne et parfaitement rodée, les média comprennent sans avoir besoin qu’on leur fasse de dessin.

« L’écologisme, qui permet fréquemment de justifier une augmentation des taxes (point de départ du mouvement des gilets jaunes) pourrait tout à fait légitimement légitimer demain une baisse du pouvoir d’achat ou de la consommation des plus modestes. Dévoyé, il prendrait alors la forme, comme l’antifascisme, d’une arme de classe…. L’injonction à moins polluer et à moins consommer adressée aux classes populaires par les catégories qui polluent et consomment plus que la moyenne est perçue comme une provocation et un instrument de domination. » (Christophe Guilluy) 

« La diversité permet aussi à la nouvelle bourgeoisie d’invisibiliser sa position sociale en mettant en scène sa supériorité morale … L’ouverture de façade permet à la bourgeoisie cool de masquer ses pratiques mais aussi sa représentation raciale de la société … La promotion de la diversité et de la mixité par ceux qui ne la pratiquent jamais est une arnaque … Ce concept religieux (catholique) de ‘vivre-ensemble’ de la bourgeoisie dite progressiste est bien, comme l’écologisme, un enfumage destiné à dissimuler la violence des rapports de classe et son refus réel dudit ‘vivre-ensemble’ … Le progressisme de pacotille des élites n’est qu’un vernis idéologique visant à masquer une position de classe. L’antiracisme, l’écologisme ou le féminisme ne sont en réalité que des codes culturels, l’essentiel est ailleurs : préserver son patrimoine, faire de l’argent, garder le pouvoir.» (Christophe Guilluy)

.« A la fin de notre vie, c’est l’enfant que nous fûmes qui nous jugera et qui nous demandera :’Qu’as-tu fait de mes espérances ?’ » (Fabrice Hadjadj)

« Le message de l’Occident, c’est : ‘combien ?’ » (Jean-Edern Hallier) – Mais l’Orient sait très bien copier.

« Dans sa nouvelle version, la démocratie est devenue fondamentalement le culte de l’universel et l’obsession de l’ouverture à l’autre, avec dévalorisation corrélative de la souveraineté du peuple … On a décidé que les valeurs de la religion des droits de l’homme étaient les seules valeurs démocratiques. Celles-ci étant exclusivement universalistes et placées au-dessus de la souveraineté des citoyens … aucun peuple européen ne peut plus se sentir légitime puisque seule l’humanité est légitime. » (Jean-Louis Harouel)

« La gauche de gouvernement a répudié son vieux projet socialiste, se focalisant sur l’apologie du socialisme, la propagande immigrationniste et les réforme sociétales, du mariage homosexuel à la féminisation de l’orthographe … Il y a eu un simple basculement interne à la gauche du fait du remplacement de l’utopie d’un paradis égalitariste et collectiviste d’inspiration millénariste par l’utopie d’inspiration gnostique d’un paradis mondialiste et cosmopolite, sur la base d’une absolutisation de l’individu qui réunit le libéralisme sociétal, l’immigrationnisme et la religion libre-échangiste. » (Jean-Louis Harouel) – Ce virage avait aussi l’avantage de n’avoir plus à fréquenter ouvriers et bouseux pour se mettre au service de classes sociales plus attrayantes et plus fortunées.

« Même si elle sera plus tard laïcisée par le XVIII° siècle, l’idée de progrès a indiscutablement une origine religieuse et mystique qui remonte à Joachim de Flore et à ses trois âges de l’humanité (voir début de la rubrique Esprit, 280, 1) dont la prophétie est un millénarisme obéissant à une dynamique (il ne s’agit plus du retour à une perfection première, mais d’un progrès linéaire constant) … Elle est le fruit de cette union du millénarisme et de la gnose qui a été célébrée par l’abbé de Flore … Le dogme progressiste est né du mariage de deux hérésies chrétiennes. » (Jean-Louis Harouel)

« Pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ? » (Martin Heidegger – après Leibniz et d’autres) – Mon existence, la matière, l’univers… Pourquoi, et pourquoi pas le Néant, s’il est concevable qu’il existe, que le Rien existe ? La question fondamentale de la philosophie – « D’où vient, comment comprendre que quelque chose existe ? » (Henri Bergson)

 « Le roi n’a rien vu, le roi n’a rien entendu. » (cri des Hérauts précédant chaque nouveau roi de France à son entrée dans Paris, alors souvent ville agitée et frondeuse. Le roi oublie et pardonne) – Comparez.

L’expansion des pathologies mentales. « Perturbation psychique dans la recherche de compromis entre des possibilités d’action alternatives … Réponse disproportionnée, inadaptée, associée à l’embarras du choix et à l’anticipation d’une mauvaise décision. » (Karen Horney) – « Sentiment moderne, la peur généralisée et souvent désespérée de la liberté que la modernité ouvre à chaque individu, et le désir d’échapper à l liberté par tous les moyens possibles. » (Marshall Bermann) – « La modernité a tardé à voir que l’épuisement de la capacité de la consommation à produire du bien-être pouvait être l’indice qu’ils est des besoins … de protection qui appellent un souci et un soin sans lesquels la liberté se retourne contre l’individu … Croyant toujours marcher dans la direction d’une émancipation, la modernité pourrait avoir tendu la corde à l’excès et conduite … à outrepasser les limites de l’adaptabilité individuelle. … L’une des sources des pathologies mentale des modernes est l’affaiblissement des protections émotionnelles que fournissaient la famille et la communauté locale. » (Hugues Lagrange) – « Si l’on dit aux enfants qu’ils ont les mêmes chances de réussite pourvu qu’ils se donnent du mal et que les maladies frappent au hasard, on construit des frustrations et du ressentiment. On favorise des pathologies mentales en donnant aux individus l’idée qu’étant foncièrement égaux, ils sont coupables de leur relatif insuccès …  Alors que à, l’encontre du sens commun, à l’âge adulte les différences d’aptitudes cognitives imputables au milieu social sont très faibles en regard des héritages génétiques.  » (Hugues Lagrange) .- Ce qui est par ailleurs plutôt triste.  

« Les techniques d’apprentissage du changement se donnent pour objectif de créer des individus indéfiniment mutables, débarrassés de toute rigidité intellectuelle ou émotionnelle. Libérés des entraves que constituaient les appartenances, les fidélités, les codes de comportement rigides, l’individu moderne est ainsi prêt à prendre place dans un système de transactions généralisées au sein duquel il est devenu possible de lui attribuer, de manière univoque et non ambiguë, une valeur d’échange. » (Michel Houellebecq)

« Ce monde a besoin de tout, sauf d’informations supplémentaires. » (Michel Houellebecq) 

« Son regard est plein d’amour, mais aussi d’indulgence et de tristesse parce qu’elle a déjà probablement compris que je vais la trahir, et que l’histoire va se terminer … Sur le quai …  mise à pleurer, pas vraiment à pleurer, quelques larmes ont coulé, elle me regardait … jusqu’au départ du train son regard ne m’a pas quitté une seule seconde … d’autres larmes se sont mises à couler, et je n’ai pas bougé, je n’ai pas sauté sur le quai, j’ai attendu que les portes se referment … Pour cela je mérite… » (un personnage de Michel Houellebecq – Sérotonine) – Une bonne question à se poser, peut-être la seule qui vaille : Qui aujourd’hui je contribue à rendre heureux ? En espérant ne pas répondre comme un personnage de Scott Fitzgerald dans Tendre est la nuit « Je ne dois plus être capable d’apporter le bonheur à quelqu’un. », ou bien pire de s’apercevoir qu’on rend ou qu’on a rendu alheureux. – « Nous aurions pu être heureux ensemble. » – Un mot féminin, longuement médité sans doute, (déploration définitive  ou ultime appel ?) qui dit tant sur elle… et sur sa légèreté à lui, qui n’a alors pas compris qu’il n’était peut-être pas encore trop tard, ou pire pas voulu. Et lui de penser, trop tard, 40 ans après, “Nous aurions pu vieillir ensemble”  et de ressentir en lui ce mot de Marin de Viry « Je t’aime plus encore que lorsque j’ai oublié de t’aimer. »   Infinie tristesse.                                                                                                                                    -La seule question qui vaille est : Qui ai-je rendu heureux ? Du moins passé un certain âge, mais il vaut mieux s’en préoccuper avant.

 « … Dieu laisse

« Aux âmes un instant pour rêver : la vieillesse,

« Le droit à la fatigue et le droit au remords. » (Victor Hugo)

« Les femmes se prennent comme les lapins, par les oreilles. » (Victor Hugo ) – Mais se gardent autrement.

« ‘Pour réussir, j’ai dû coucher’, dit l’une. ‘Pour coucher, j’ai dû réussir’, dit l’autre. Les féministes occidentales  voudraient que les hommes n’aient pas besoin de briller et d’éblouir. Mais ils en ont besoin et ils le savent. » (Nancy Huston) – Ils n’en auront peut-être plus besoin quand les femmes changeront leurs comportements,  et ce n’est pas demain la veille !

« Il n’est pas nécessaire, il n’est probablement pas réalisable et il n’est certainement pas souhaitable de fonder la limitation des sociétés industrielles sur un système partagé de données écologiques dont il faudrait dans l’intérêt général qu’un pouvoir policier impose l’observance. » (Ivan Illich) – Et c’est bien d’un tel pouvoir, s’exerçant  à leur profit, dont rêvent les khmers verts que sont nos écologiques. 

« Le pouvoir de l’amour est qu’il rehausse l’image de soi à travers le regard de l’autre, il exalte le moi en lui fournissant une perception accrue de sa puissance … On s’imagine transfiguré, plus fort, plus riche, plus parfait  … Les enjeux que représentent l’amour, la rencontre et le sexe ont acquis une importance capitale par leur capacité à établir le sentiment de sa valeur personnelle et sociale. » (Eva Illouz)

« La rencontre comme entretien d’évaluation … l’abondance de partenaires potentiels confère à l’évaluation un caractère formel (faisant la part entre ‘bons’ et ‘mauvais ‘ candidats) … L’abondance déclenche une dévaluation parce que, dans cette situation, les objets et les personnes ont tendance à devenir interchangeables … Points de référence fluctuants qui affaiblissent la capacité du sujet à attribuer de la valeur, à s’accrocher à un seul sujet, à le singulariser et à s’engager … La recherche de partenaires s’est transformée en une entreprise entièrement  personnelle, qui repose sur le choix, les besoins et la valorisation de sa propre identité (comme on achète de nouveaux vêtements) … La sélection du partenaire se déroule désormais sur un marché hautement compétitif  (une arène où règne une lutte féroce) où le succès … effet des modes de stratification préexistants  a , à son tour, des effets stratifiants … La liberté sexuelle crée l’abondance, ce qui, à son tour, crée le problème de l’assignation d’une valeur à l’objet du désir … ’Surcharge émotionnelle’ : disposer de trop nombreuses options incite à faire des comparaisons, ce qui diminue la capacité à prendre des décisions rapides fondées sur l’intuition … L’imagination médiée par internet est saturée d’informations … fondée sur des attributs, ce savoir induit des comparaisons systématiques des personnes et de leurs attributs, atténuant ainsi le processus d’idéalisation … L’évaluation ne se fonde pas sur le corps, sur la reconnaissance visuelle, mais sur une accumulation d’attributs (communiqués via l’échange linguistique et des informations textuelles). » (Eva Illouz – sur l’amour et la sexualité)

« Les processus verbaux peuvent perturber les décisions qui font appel à notre intuition, à notre perspicacité, à notre faculté d’émettre des jugements instantanés … On parle ‘d’obscurcissement verbal’ …  Les mots perturbent les jugements instantanés, la capacité à décider rapidement, capacité qui définit l’attirance sentimentale …  Le processus de reconnaissance visuelle et corporelle est perturbé par la prépondérance du langage, par l’accumulation de connaissances intellectuelles ; l’imagination est obscurcie par les mots » (Eva Illouz sur les rencontres via Internet)

« Il faut survoler son temps, être au-dessus, passer à travers pour ne pas disparaître avec lui …  Être en retard sur son temps, cela signifie en réalité ‘ne pas se laisser faire’, ‘ne pas se laisser prendre’. » (Eugène Ionesco) 

« Les révolutions culturelles sont des destructions de la culture, les révolutions culturelles brûlent les livres, détruisent les monuments … Toutes les révolutions détruisent les bibliothèques d’Alexandrie. » (Eugène Ionesco) – La cancel culture actuelle des fanatiques borné(e) ne fait que reprendre ces monstruosités.

« Le rituel post-attentat a repris avec ce refrain : ‘Il nous faut vivre comme avant’. Et si, justement, c’était l’erreur à ne pas commettre. Si, tout en refusant de se laisser terroriser par les terroristes, il nous fallait au contraire revoir le mode de vie aseptisée et vide de sens de nos sociétés occidentales. » (Antoine-Marie Izoard) – C’est l’évidence, mais – « Et si le peuple, plutôt confiant et clément, et occupé à cultiver son hédonisme, n’avait pas envie d’être dérangé ni que l’on puisse entamer son désir de jouir de l’instant présent. L’hédonisme, c’est l’opium des peuples occidentaux de notre époque … La poursuite de la satisfaction du bien-être personnel, un horizon indépassable. » (Malika Sorel-Sutter)

« Vieillir, c’est être plus préoccupé par son propre corps que bouleversé par celui d’autrui. » (Roland Jaccard)

« Bon débarras. » (épitaphe imaginé par Roland Jaccard pour lui-même)

« Comment se fait-il qu’en 1969 la grippe de Hong-Kong (plus d’un million de morts dans le monde et plus de trente mille en France) soit passée inaperçue – juste quelques entrefilets dans la presse – alors qu’elle saturait les hôpitaux et remplissait les morgues ? Peut-être avait-on alors des idéaux (religieux, politiques, esthétiques…) et que le reste paraissait secondaire ? Peut-être sommes-nous devenus vieux et lâches, incapables de regarder la mort en face ? » (Roland Jaccard)

 « La lucidité vous rend sec, libre, sans illusions : elle vous coupe de l’humanité … C’est la façon la plus élégante de se conquérir et de se détruire à la fois. » (Roland Jaccard – interprétant Henri-Frédéric Amiel)

 « L’humanitarisme est sans doute … la manière la plus malhonnête de célébrer nos propres vertus sans se soucier des conséquences les plus catastrophiques de notre aide. » (Roland Jaccard)

« La vision que ses yeux venaient d’avoir lui nommait comme en lettres de flamme la chose qu’il avait si totalement et si absurdement manquée … Elle ne lui était point venue, cette révélation, sur les ailes de l’expérience : elle l’avait frôlé, basculé, renversé, avec l’irrévérence du hasard, l’insolence de l’accident. Mais maintenant que l’illumination avait commencé, elle embrasait jusqu’au Zénith, et ce qu’à présent il demeurait à contempler, c’était, sondé d’un coup, le vide de sa vie … La vision dont l’effroyable limpidité le glaça d’un froid aussi grand … Il aurait pu échapper à son destin en l’aimant. » (Henry James – La Bête dans la jungle) – L’infinie et incurable tristesse quand on s’aperçoit aussi brutalement que soudainement et à travers un rien combien on a pu passer toute sa vie à côté de : l’évident, l’essentiel, le sens, le bonheur, la paix… pour que se révèle à soi-même le sinistre : trop tard !

 « Aussi suspect qu’un amant bavard : celui qui parle trop s’aime lui-même et aime l’amour en croyant aimer son aimée. » (Vladimir Jankélévitch) – « Les plus belles missives produisent le plus souvent les entrevues les plus froides. » (baron d’Hermenches) – « Il est parfois difficile de distinguer l’adoration de l’être aimé de l’adoration de soi. » (Zygmunt Bauman) – « Certains aiment surtout leur amour, c’est-à-dire leur propre sentiment, ils aiment leur amour plus que l’objet de leur amour. Ils aiment aimer en quelque sorte. Ils s’exaltent … L’autre a peu d’importance dans cette affaire, il n’est qu’un point de fixation, une sorte de paratonnerre attirant le coup de foudre. » (Olivier Bardolle) – « L’erreur que fait chacun de nous lorsqu’il tombe amoureux, celle d’imputer l’expérience extraordinaire qu’il est en train de vivre avec les qualités de l’être aimé. » (Francesco Alberoni) « Amoureux de son image au point de s’identifier à elle … Narcisse ne vivait plus en tant qu’être conscient, à partir de son soi-même … mais à partir d’une image représentée de lui-même. Par là sa propre vie lui devint un spectacle qu’il contemplait. » (Hermann von Keyserling)« Fénelon recommandait à l’amant d’aimer non point ‘pour aimer’, mais ‘pour l’aimé’ … L’amour qui revient sur soi en refermant le cercle est un morne raté de l’amour. » (Vladimir Jankélévitch) –  « Par les lettres, par la présence, nous avons épuisé tout le pur de la joie à laquelle notre amour peut prétendre. » (André Gide – La porte étroite)Attention, jeunes filles.  

« Longtemps avant que d’arriver, j’ai senti que je n’aurais pas dû revenir. D’un coup, la peur m’a pris de gaspiller bêtement une image fragile qui me restait encore, de m’en priver pour toujours. J’aurais dû la laisser dormir, cette image, la laisser reposer dans sa lumière d’époque, si chaude, si dorée. » (Lucien Jerphagnon)

 « Le grand inconvénient des livres nouveaux est de nous empêcher de lire les anciens. » (Joseph Joubert)

« Une question difficile ?  Adressez-vous aux jeunes hommes, ils savent tout. » (Joseph Joubert) 

« Ces jeunes gens qui au lieu de chercher à comprendre cherchent à juger. » (Joseph Joubert)

« Ne coupez pas ce que vous pouvez dénouer. » (Joseph Joubert)

 « N’épluchons pas ce qui n’est pas douteux. » (Joseph Joubert)

« Peu d’esprits sont spacieux ; peu même ont une place vide et offrent quelque point vacant. Presque tous ont  des capacités étroites et occupées par quelque savoir qui les bouche. Quel supplice de parler à des têtes pleines et où rien d’extérieur ne peut entrer … Que peut-on faire entrer dans un esprit qui est plein ? (plein de lui-même). » (Joseph Joubert)

« Trois choses important au Césarisme : – Que les membres les plus anciennement libres dans la société perdent leur crédit moral et deviennent incapables de communiquer une fierté d’allure gênant le pouvoir – Que s’élève une classe nouvelle de capitalistes, ne jouissant d’aucune autorité morale et qu’une richesse excessive fait divorcer du reste des citoyens – La réunion de la force politique avec la faiblesse sociale dans une large classe de dépendants. » (Bertrand de Jouvenel)  –  Regardons bien chez nous aujourd’hui. 

« C’est au soin de gens depuis longtemps disparus que nous devons des beautés durables, sources de plaisirs actuels. J’espère qu’à notre tour nous en faisons autant … Eh bien, non ! Nous n’en faisons pas autant et même nous faisons tout le contraire. » (Bertrand de Jouvenel)  – Et encore quand l’auteur écrivait, dans les années 1970, il ne pouvait deviner à quel degré de pourriture nous parviendrions sous la dictature américaine de l’esprit woke, de la cancel-culture, d’un féminisme et d’un racisme à l’envers devenus férocités hystériques.

 « Le Pouvoir … est au vrai le maître de la société.  D’autant plus incontesté qu’il prétend émaner d’elle. D’autant plus irrésistible qu’il ne rencontre aucune puissance en dehors de lui capable de le limiter. Le renversement de la foi ancienne, qui liait l’Etat même a laissé un vide de croyances et de règles  qui permet au Pouvoir d’édicter et d’imposer les  siennes … Un maître immensément distinct et impersonnel … Etendue du Pouvoir, étendue de la Guerre : La guerre était petite parce que le pouvoir ne disposait pas de ces deux leviers essentiels : l’obligation militaire (il suffit d’un ordre pour remplir les casernes ) et le droit d’imposer, ce qu’un monarque médiéval n’aurait pas même osé rêver (le régime social qui donne le moins à la guerre est le régime aristocratique, parce que c’est le plus contraire à l’expansion du  Pouvoir) . .. C’est précisément de ces charges  qui lui paraissaient les plus odieuses que le peuple a cru se débarrasser en renversant le Pouvoir royal (les intendants royaux ont été remplacés par les préfets) …  Qui a détruit ces corps puissants sur lesquels les monarques de jadis n’osaient point porter la main? … ‘Toutes les révolutions n’ont faites que rendre plus parfaite la machine gouvernementale au lieu de la briser, les partis voyaient dans la conquête de l’énorme édifice d’Etat la proie offerte au vainqueur.’ (Karl Marx) … En ouvrant à toutes les ambitions la perspective du pouvoir, ce régime (démocratie) facilite beaucoup son extension, aucun prétendant n’a intérêt à diminuer une position à laquelle il espère accéder, ‘Les hommes de parti se regardent comme des héritiers et ménagent leur propriété future’ (Benjamin Constant) … De régime en régime, plus d’impôts, plus de lois, plus de fonctionnaires … Le pouvoir reniant sa juste cause et sa juste fin, se détachant de la société pour se situer  au-dessus d’elle, comme un corps distinct et oppresseur, se révélant capable d’exister comme pur commandement … Domination parasitaire d’une petite société sur un agrégat d’autres sociétés … Le pouvoir n’arrêtera le pouvoir (les fameux contre-pouvoirs) que si chacune des institutions distinctes est l’organe d’une force existante dans la société. Non, si elles émanent de la même force (de l’unique pouvoir qui les désigne et y nomme ses laquais) … Comment les dirigeants (forts de leur compétence et de la connaissance des dossiers) ne se convaincraient-ils pas qu’ils sont supérieurs et indispensables  ? Ils forment corps, naissance d’une petite société  … Tout pouvoir commence sa carrière en  abaissant ce qui est élevé, et en élevant ce qui est abaissé (le roi, homme seul, détruit les ‘Grands’, ses compagnons de conquête et s’appuie sur la masse, les révolutions ne font rien d’autre) …Conflit avec l’aristocratie, alliance avec la plèbe, dans  sa croissance, le Pouvoir a pour victimes prédestinées et pour opposants naturels les puissants dans la société …  L’Etat trouve dans les plébéiens les serviteurs qui le renforcent, les plébéiens trouvent dans l’Etat le maître qui les élève …  La noblesse est une limite au Pouvoir, on ne peut nulle part et en aucun temps construire un Pouvoir envahissant avec les aristocrates. … De même, plus les croyances d’une société sont stables et enracinées, plus les comportements sont prédéterminés, moins le pouvoir est libre dans son action (d’où les tentatives actuelles de démolition-déconstruction) … Tout changement de gouvernement est, comme une reproduction réduite d’une invasion barbare (distribution des places et prébendes) … En refusant de reconnaître qu’il y a  deux entités distinctes, on a livré la Nation au Pouvoir, qui accueillerait comme sédition ce que la monarchie accueillait comme remontrance et le peuple reste sans défenseur … Le Minotaure est indéfiniment protecteur, mais il faut aussi qu’il soit indéfiniment autoritaire … Il a besoin d’être convaincu et, pour être obéi, de convaincre ; il réunit le magistère spirituel au temporel, il rassemble les deux pouvoirs que la civilisation occidentale avait toujours tenus séparés … Une métaphysique destructrice a méconnu le rôle des autorités morales et de tous les pouvoirs sociaux intermédiaires qui encadrent, protègent et dirigent l’homme ; elle n’a pas prévu que la destruction de toutes ces entraves et de tous ces remparts déchaînerait le désordre des intérêts égoïstes et des passions aveugles. » (Bertrand de Jouvenel)

« La diffamation vertueuse, douce et diluée, la délation bien-pensante et mimétique donnent son style à la chasse aux sorcières à la française. » (Pierre-Patrick Kaltenbach)

 « On ne reconnaît jamais son ignorance que quand on s’est instruit. » (Hermann von Keyserling)

« L‘envie est une admiration qui se dissimule. L’admirateur qui sent l’impossibilité du bonheur en cédant à son admiration, prend le parti d’envier. Il tient alors un autre langage où maintenant ce qu’au fond il admire ne compte plus, n’est que bêtise insipide, qu’étrangeté, extravagance. L’admiration es un abandon heureux de soi-même, l’envie une revendication malheureuse du moi. » (Kierkegaard)

« Chaque génération commence comme si elle était la première, elle n’a pas une tâche  différente de celle qui l’a précédée, pas plus qu’elle ne la dépasse … … Ainsi, nulle génération n’a enseigné l’autre à aimer, nulle génération ne part d’un point qui ne soit autre que le commencement, nulle, plus jeune, n’a une tâche moindre que la génération précédente. » (Kierkegaard)

« Il y a des gens qui parviennent à joindre les avantages du monde aux bénéfices de la persécution. » (Karl Kraus)

« Ce que la syphilis a épargné sera saccagé par la presse. Vu les ramollissements cérébraux à venir, on ne pourra plus établir les causes avec certitude. » (Karl Kraus) – Connaisseur, car homme de presse qui, cependant, ne pouvait connaître en son temps le médiatique déferlement abrutissant.

« Chez la femme, l’adorateur vénère la féminité, alors que le misogyne donne toujours la préférence à la femme sur la féminité. N’oubliez pas qu’une femme  ne peut être vraiment heureuse qu’avec un misogyne. L’adorateur ou poète peut apporter à une femme le drame, la passion, les larmes, les soucis, mais jamais aucun plaisir. » (un personnage de (Milan Kundera – Le livre du rire et de l’oubli)

« Quand une conversation d’amis … est diffusée publiquement … ce ne peut vouloir dire qu’une  chose : que le monde est changé en camp de concentration, qu’il s’agit d’un monde où l’on vit perpétuellement les uns sur les autres, jour et nuit. Le camp de concentration, c’est l’entière liquidation de la vie privée. » (Milan Kundera)  – Et c’est bien ce que veulent, de nos jours, tous les inquisiteurs, les furieux et furieuses de la transparence, de la délation organisée.

« Il y a un lien secret entre la lenteur et la mémoire, la vitesse et l’oubli … Un homme marche dans la rue. Soudain il veut se rappeler quelque chose, mais ce souvenir lui échappe. A ce moment, machinalement, il ralentit son pas. Par contre, quelqu’un qui essaie d’oublier un incident pénible qu’il vient de vivre accélère à son insu l’allure de sa marche comme s’il voulait vite s’éloigner de ce qui se trouve, dans le temps, encore trop proche de lui … Deux équations élémentaires : Le degré de la lenteur est directement  proportionnel à l’intensité de la mémoire ; le degré de la vitesse est directement proportionnel à l’intensité de l’oubli … On peut dire que notre époque s’adonne au démon de la vitesse et que c’est pour cette raison qu’elle s’oublie elle-même, mais plutôt que  notre époque est obsédée par le désir d’oubli et que  c’est afin de combler ce désir qu’elle s’adonne au démon de la vitesse ; elle accélère le pas parce qu’elle veut nous faire comprendre qu’elle ne souhaite plus qu’on se souvienne d’elle ; qu’elle se sent lasse d’elle-même,  écœurée d’elle-même… » (Milan Kundera – La lenteur)

« Les journalistes avaient compris que le questionnement n’était pas seulement la méthode de travail du reporter, enquêtant le calepin à la main … mais bien une façon d’exercer le pouvoir. Le journaliste n’est pas celui qui pose des questions, mais celui qui détient le droit sacré de les poser, et de les poser à n’importe qui, sur n’importe quel sujet … Mais n’avons-nous pas tous ce droit ? … Le pouvoir du journaliste ne se fonde pas sur le droit de poser une question, mais sur le droit d’exiger une réponse … Après un discours de deux heures d’un homme politique, c’est le journaliste qui décidera laquelle, parmi les  milliers de  phrases prononcées, paraîtra dans les journaux ou sera citée à la radio. » (Milan Kundera) – « Que reste-t-il du journalisme … quand il ne fait plus que compter le nombre de tweets et en commenter le contenu ? … La plupart du temps, on expédie le sujet pour en arriver à ce qui intéresse la presse people … Les interviews  dérivent sur Poutine, sur la France, sur l’alcool, sur n’importe quoi.  Ils sont à l’affût. Ils attendent le dérapage, ils le provoquent s’il ne vient pas. » (Gérard Depardieu)

« La loi des trois L : je loue, je lâche, je lynche. » (?)

« La vie quotidienne a commencé de prendre modèle sur les stratégies de survie  imposés aux êtres exposés à une forte adversité (emballement technologique, désastres écologiques , sentiment d’insécurité, fragilisation de l’économie…). Apathie sélective, désengagement émotionnel vis-à-vis des autres, renonciation au passé et au futur, détermination à vivre au jour le jour … Si l’on tient à ce que le navire reste à flot, il convient de jeter ses bagages émotionnels par-dessus bord … Assiégé, le moi se resserre sur lui-même jusqu’à ne plus former qu’un noyau défensif, armé contre l’adversité … Dans une époque troublée, jouissant de conforts matériels sans précédents mais néanmoins obsédée par l’idée du désastre, le problème de la survie éclipse des préoccupations plus nobles … La vie quotidienne endosse peu à peu certaines des caractéristiques les plus indésirables et les plus inquiétantes  du comportement en situation extrême :  observation de soi ironique, individualité changeante, anesthésie émotionnelle, concentration sur les petits obstacles immédiats, sur le présent et l’environnement immédiats, l’individu passant du Moi assiégé au rôle d’observateur détaché, perplexe et ironique, en recherche de l’invulnérabilité …. En rejetant l’espoir le survivant rejette aussi le désespoir. » (Christopher Lasch)

  « Incapable de saisir l’importance de la différence de classe dans la formation de nos attitudes envers la vie, les libéraux de la bourgeoisie aisée (upper middle class) ne parviennent pas à prendre la mesure de la dimension de classe caractérisant leur obsession pour la santé et la droiture morale …  Lorsqu’ils se trouvent confrontés à de la résistance devant ces initiatives, ils révèlent la haine venimeuse qui ne se cache pas loin sous le masque souriant de la bienveillance bourgeoise. La moindre opposition fait oublier aux humanitaristes les vertus généreuses qu’ils prétendent défendre. Ils deviennent irritables, pharisiens, intolérants. Dans le feu de la controverse politique, ils jugent impossible de dissimuler leur mépris pour ceux qui jugent avec obstination de voir la lumière » (Christopher Lasch)

« Protégées par l’anonymat, des bonnes âmes se sont fait plaisir, appuyées par un système de délation appelé ‘libération de la parole’, et venant probablement, à leur insu, servir un engrenage bien pensé. » (Jean-François Laville – Viré –  traitant de son licenciement de France Télévisions sous accusation de sexisme et de harcèlement)

« Parce qu’il ne peut plus compter sur l’autre pour poser la limite, le sujet d’aujourd’hui, pour que cette opération ait lieu, ne peut plus compter que sur lui-même. Mais recevoir la limite de l’autre ou devoir se l’imposer soi-même n’est pas du tout équivalent. Se l’imposer soi-même, tâche à recommencer sans cesse, est beaucoup plus difficile et lourd à porter … Tout peut-être à chaque fois renégocié, tout est toujours susceptible d’être remanié …  La pyramide organisée hiérarchiquement ne reposait que sur un leurre, une illusion, celle de l’extériorité radicale d’un ‘Autre’ substantiel, en l’occurrence, et ‘in fine’, celle de Dieu, sur l’existence non discutable d’une place d’exception absolue ; démasquée, nous nous sommes retrouvés face à un système qui avait perdu ce qui lui donnait sa consistance … La vie collective ne se soutient plus d’un ordre préétabli qui transmet des règles, mais d’un ordre qui doit émerger des partenaires eux-mêmes, si tant est qu’on consente à ce qu’il émerge … Forts de ce que le’ grand Autre’ n’existe pas (nous étant débarrassés de ses incarnations), nous nous sommes libérés de la transcendance … et  dans la foulée, de tout ce qui relève du transcendantal. » (Jean-Pierre Lebrun) – Plus de place d’exception absolue, plus de transmission, plus de hiérarchie, fut-elle fictive, illusoire, plus de discours possible affirmant, plus de contestation édifiante, plus d’être consistant, plus de civilisation, magma pluraliste. Nous y sommes.

« L’obligation de communiquer … qui nous précipite dans des flots de bavardages quand elle ne nous soumet pas à d’incessants bombardements d’information, remplit avec une efficacité peut-être plus grande encore le même rôle que la censure hier : anesthésier la langue de chacun … Une fois le manège social lancé à toute allure autour de son axe économique, il n’est plus besoin d’arrimer les individus : la vitesse de rotation leur interdit de lâcher prise une seconde. » (Bertrand Leclair)

 « On reconnaît un humoriste à ce qu’il s’en prend aux riches, dénonce les homophobes, condamne le racisme et attaque le Front national. Comme ce répertoire-là est assez limité, l’humoriste utilise quelques trucs humoristiques. Le premier consiste à dire du mal de Nadine Morano : c’est facile, c’est pas cher, on appelait cela jadis le ‘comique de répétition’. Un autre truc, d’une efficacité confirmée, vise à choquer le bourgeois en sortant des vulgarités. Mots grossiers, blagues salaces, vannes ordurières ; la nouvelle génération d’humoristes se régale de pets, de touche-pipi et de caca-boudin … c’est un peu infantile certes, mais qu’est-ce que ça fait marrer. » (Bernard Lecomte) – « On se demande comment Jacques Chancel a su captiver son auditoire pendant un demi-siècle sans avoir recours à ces procédés comiques que sont le pipi, le caca et le cucul. Heureusement les heures les plus noires de la culture télévisuelle sont derrière nous. » (?)

« Chacun d’entre nous est invité à une constante mise en scène de lui-même … L’exhibitionnisme et le voyeurisme font partie des perversions majeures de notre temps … Le monde extérieur n’a plus d’intérêt et de réalité que si j’en constitue la figure centrale paysages. » (Dominique Lecourt) – « ‘je selfie, donc je suis’. Narcissisme ? Triomphe du virtuel ? Retour du tribal ? Un peu de tout cela. Défaite de la pensée et du langage … Voir et être vu se substituant au propos raisonné. » (Elsa Godart) « moi et les pyramides, moi et le Parthénon, moi et le Colisée, moi  et les cocotiers… Le monde n’existe que pour servir d’écrin à ma personne ; les pyramides m’attendaient… » (Michel Onfray)

« Ceux qui admettent une réalité, un ‘monde réel ’s’opposant à un ‘monde du désir’, passent pour répressifs et par conséquent pour ‘fascistes’. » (tiré de Henri Lefebvre)

« Il y a un ‘On’ soudé, qui énonce un défense d’entrer au  ‘Je’ … On se sent bien dans une foule. Il y a la joie d’être ensemble au nom d’une cause, ou contre une injustice. Mais cette joie ne vient pas seulement de la  cause défendue et de sa légitimité, elle vient aussi du bonheur éprouvé de n’avoir plus de rapport à sa propre vérité … de la disparition de l’angoisse engendrée par le fait même d’avoir à se positionner comme sujet … ‘Les foules adorent adorer, pour ressentir la vibration d’un ‘Nous’. (Frédéric Gros). » (Clotilde Leguil)

« La gauche se retrouve – sauf le PCF – avec cette image de puritains qui veulent régir votre rapport au sexe, à la bouffe, à votre origine ethnique mais se foutent comme de l’an quarante de vos fins de mois. » (Jérôme Leroy)

« Les femmes ne comprennent pas que la séduction représente la maîtrise de l’univers symbolique, alors que le pouvoir ne représente que la maîtrise de l’univers réel … le domaine des apparences, des codes, des règles du jeu leur appartient. Elles sont en ce domaine législatrices (selon Stendhal), si elles ne l’admettent pas, elles en ont parfaitement conscience et en jouent. » (Bérénice Levet)

« Où que nous tendions l’oreille, c’est inlassablement la même histoire, celle de l’Occident comme grande fabrique de victimes – les femmes, les Noirs, les musulmans, les minorités sexuelles, et, ‘last but not least’, la nature et les bêtes – et, à la manœuvre, invariablement le même protagoniste, l’homme blanc hétérosexuel, chrétien ou juif, ayant pour seul éperon la domination et la prédation de tout ce qui n’est pas à son image. » (Bérénice Levet)

« Le capital, qui a bien saisi tout le profit qu’il peut tirer de la mort des nations, encourage et finance même l’érection de la nouvelle Babylone. » (Nicolas Lévine)

« D’un côté, ils brandissent leurs différences comme des étendards et réclament pour elles de la ‘visibilité’, d’ailleurs ils  se définissent comme des minorités visibles. De l’autre, quand on voit ces différences, ils hurlent à l’agression raciste. ‘Voyez-nous sans nous voir’. » (Elisabeth Lévy)

« Les Français sont sommés à la fois de ne pas voir la différence et de l’adorer.  D’un côté, on brandit ses différences comme des étendards et on réclame pour elles de la ‘visibilité’, d’ailleurs on  se définit comme des minorités visibles. De l’autre, quand on voit ces différences, on hurle à l’agression raciste. ‘Voyez-nous sans nous voir’. » (Elisabeth Lévy)

« Le fade cauchemar d’un univers de plus en plus homogène où finalement ‘l’un est l’autre’ n’est-il pas en train de nous aspirer dans sa suavité informe ? » (Simon Leys)

 « Toute impartialité est artificielle. L’homme toujours a un parti pris. L’impartialité elle-même est partisane. Il était du parti des impartiaux. » (Georg Christoph Lichtenberg)

 « La pensée est d’essence si rare que partout où l’on en découvre une manifestation l’on est tenté, non seulement de la goûter, mais de l’approuver. » (cardinal Henri de Lubac) 

« Le monde considère comme une injure et une provocation toute existence qui n’est pas selon lui. » (cardinal Henri de Lubac) 

« Ceux qui n’ont pas eu d’autres soucis que de ‘marcher avec leur temps’, épousant ses goûts, ses idées, ses passions, ses préjugés, ses engouements, ses manies, ceux-là seront vite vieillis, dépassés. Ils sont, comme on dit, ‘à la page’ ; mais une page est vite tournée. » (cardinal Henri de Lubac) – « Il faut être bien léger pour être dans le vent. » (Bertolt Brecht) – « A être dans le vent on risque de s’enrhumer. » (Jean Dutourd) – « Qui épouse l’esprit du temps sera vite veuf. » (Kierkegaard) – « Être dans le vent : ambition de feuille morte. » (Gustave Thibon) – Dédié à tous les progressistes.

« J’adorerais être de gauche, c’est un souhait. Mais je trouve que c’est tellement élevé comme vertu que j’y ai renoncé […] Quand t’es de gauche, c’est l’excellence : le génie moral, le génie de l’entraide. C’est trop de boulot. » (Fabrice Luchini)

« Toute pratique discriminatoire est dangereuse … Non seulement parce qu’on remplace une injustice par une autre, et qu’on renforce la haine et la suspicion, … mais tant que la place d’une personne dans la société continue à dépendre de son appartenance à telle ou telle communauté, on est en train de perpétuer un système pervers qui ne peut qu’approfondir les divisions. » (Amin Maalouf)

« En Occident, la barbarie n’est pas faite d’intolérance et d’obscurantisme, mais d’arrogance et d’insensibilité. » (Amin Maalouf)

 « La prise en compte systématique et explicite des caractères distinctifs contribue à fixer les gens dans leurs appartenances et à les enfermer dans leurs ‘clans’ respectifs … Ce ‘respect’ de l’autre est une forme de mépris et le révélateur d’une détestation. C’est en tout cas ainsi que les personnes ‘respectées’ le vivent. » (Amin Maalouf)

« Notre époque croit aux secrets dévoilés. D’abord parce qu’elle pardonne mal son admiration, ensuite parce qu’elle espère obscurément parmi les secrets dévoilés, trouver du génie. … Sous l’artiste on veut atteindre l’homme. Grattons jusqu’à la honte la fresque, nous finirons par trouver le plâtre … La foule, dans sa bassesse, se réjouit de contempler les humiliations des grands et les faiblesses des puissants ; en découvrant toute espèce de vilenies, elle est enchantée : ‘il est petit comme nous !’ ‘il est vil comme nous !’ » (André Malraux – Les voix du silence)

« La vie, c’est un type dans le métro, avec une valise au bout de chaque bras. Il est frénétique, il s’occupe des meilleurs changements pour arriver le plus tôt possible, à quelle dernière station ? A la mort. Mais il tient tellement à ses valises … La vie ne consiste aucunement à être obsédé par ses valises, elle consiste à s’en délivrer … Les valises permettent de ne pas penser au reste, c’est-à-dire à l’essentiel … Elles sont pleines des passions du moment … L’ambition écartée, que contiennent-elles ? Les tient-on à la main pour ce qu’on transporte, ou parce qu’on transporte ce qui permet d’oublier le voyage ? » (Anecdote – contée par André Malraux – Les chênes qu’on abat)

 « Le politiquement correct est la langue de gens qui tremblent à l’idée de ce qui pourrait arriver s’ils arrêtaient de mentir. » (Pierre Manent)

« Fausse conscience prenant la forme d’une interprétation inexacte de soi-même et de son propre rôle … cas où certaines personnes essaient de déguiser leurs rapports ‘réels’ avec elles-mêmes et avec le monde et de fausser pour elles-mêmes les faits élémentaires de l’existence, en les déifiant, en les romantisant, ou en les idéalisant, en ayant recours au stratagème, .d’échapper à elles-mêmes et au monde. » (Karl Mannheim) – « C’est la posture de la belle âme hégélienne. » (Paul Ricœur)

 « Sans le mystère, le monde serait irrespirable.’ » (Gabriel Marcel)

« Autrefois, l’adolescence était le moment où l’on s’émancipait de son statut de sujet pour devenir un individu à part entière. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus douloureux, car le voyage se fait en sens inverse. Habitué à être traité en individu depuis l’enfance, l’adolescent doit se subjectiver en apprenant à accepter la place de l’autre, à s’amputer de sa toute-puissance illusoire pour s’intégrer dans la société. » (Daniel Marcelli –pédopsychiatre)

« La France, ‘la start-up nation !’,  n’a pas attendu la tragédie de Notre Dame pour tomber en ruines. Notre lâcheté se paiera cher. Les autres catastrophes, celles qui s’avancent à pas comptés, celles qui s’insinuent dans votre quotidien comme des coulées d’eaux bourbeuses, celles qui corrompent jour après jour ce que vous me permettrez d’appeler votre intégrité spirituelle, celles qui flétrissent les rares ferments de transcendance et de sacré que l’individualisme auto-entrepreneurial n’a pas balayés comme autant d’ornements inutiles et surannés … Je ne peux m’empêcher de voir, dans cet événement, le condensé ravageur de tout ce qui, ces dernières années, n’a suscité ni larmes collectives, ni stations éplorées dans la rue, ni images chaotiques complaisamment partagées. Soit dit en vrac (au diable l’ordre, dans ces circonstances) : le patrimoine devenu objet de consommation éhontée, la ruine d’un système éducatif qui avait fait les preuves de son excellence, la corruption généralisée d’une langue attaquée et humiliée de toutes les façons possibles, l’identité nationale décrétée péché mortel, la désublimation sans vergogne de toutes les grandes figures qui ont fait ce pays, le rétrécissement dramatique de l’imaginaire collectif, l’amnésie historique et l’impossible adossement à nos traditions les plus fortes, l’anéantissement de toute littérature et de toute pensée par la promotion frénétique et incontrôlable des médiocres – j’en passe à foison, » (Pierre Mari)

« Le triomphe de la bourgeoisie a noyé les frissons sacrés de l’extase religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque et de la sentimentalité à quatre sous dans les eaux glacés du calcul égoïste. » (Karl Marx – Friedrich Engels) – Pour l’éloquence du style pamphlétaire, au temps jadis où on savait d’exprimer.

 « La mondialisation n’est que la face économique de la socialisation. Ce n’est que dans un monde uniformément socialisé, dont les comportements des divers groupes humains sont unifiés, que la mondialisation est réalisable. La généralisation du mode économique dominant, le système libéral, n’est actualisable que sous l’effet de la généralisation du mode existentiel dominant, le système social. » (Jean-François Mattéi) –  D’où le rôle indispensable, et préalable, des bouleversements en matière sociétale, donc l’apport des gauchistes et autres excité(e)s, en tant qu’idiots utiles suivant la formule de Lénine.

« Il ne faut pas essayer d’entrer dans la vie des êtres malgré eux … Il ne faut pas pousser la porte de cette seconde ni de cette troisième vie que Dieu seul connaît. Il ne faut jamais tourner la tête vers la ville secrète, vers la cité maudite des autres, si on ne veut pas être changé en statue de sel. » (François Mauriac – La Pharisienne) – La transparence totale est une idée de voyeur-sadique.

« Les êtres ne changent pas, c’est là une vérité dont on ne doute plus à mon âge ; mais ils retournent souvent à l’inclination que, durant toute une vie, ils se sont épuisés à combattre. Ce qui ne signifie point qu’ils finissent toujours par céder au pire d’eux-mêmes. » (François Mauriac)

 « Leur opinion privée fait l’opinion publique. Mais, cette opinion privée, il reste à savoir qui la fait. » (réponse de Charles Maurras à propos d’un quelconque gogo qui arguait de son opinion, bien à lui)

« La diversité n’est pas un moyen d’instaurer l’égalité, c’est une méthode de gestion de l’inégalité. Les pauvres ne sont plus des personnes qui manquent de ressources mais des individus qui manquent de respect … Le ‘truc’ consiste à cesser de voir la pauvreté comme un désavantage pour n’avoir plus besoin de chercher à la combattre … Le bon usage de la ‘race’, délaissée comme entité biologique et réinventée comme entité sociale ou culturelle en glorifiant l’identité raciale … Le mot ‘culture’ devient un quasi-synonyme d’identité raciale (multiculturalisme, rien à voir avec le goût pour la musique de Mozart !) … Un monde composé de gens qui sont différents de nous est bien plus séduisant qu’un monde composé de gens qui sont plus pauvres que nous … La fonction de ces identités est de permettre aux gens de se faire une image d’eux-mêmes qui ait le moins possible à voir avec leur situation matérielle ou leurs opinions politiques. » (Walter Benn Michaels)

Deux capitalismes : « celui du XIX° siècle, accumulateur et industrialisateur, ne s’articulait pas encore à une société de consommation généralisée. Cela signifie qu’il valorisait l’ l’épargne, la sobriété, le sens de l’effort, et, d’une manière générale l’austérité, et non pas, comme à présent le papillonnement infini du désir, l’obligation de jouir et le culte de la transgression. » (Jean- Claude Michéa)

 « En persistant à se définir comme le ‘parti du changement’ et l‘ensemble des ‘Forces de Progrès’, la Gauche moderne, c’est-à-dire celle qui n’avait même plus l’excuse d’affronter pratiquement les puissances traditionnelles de l’Ancien Régime (éliminées par les deux guerres mondiales), se trouvait donc à peu près condamnée à refermer définitivement le piège historique sur les travailleurs et les simples gens … la référence ‘socialiste’ ne pouvait devenir qu’un ’autre nom’ du développement à l’infini du nouvel ordre industriel et, d’une façon générale, de l’approbation précritique de la modernisation intégrale et illimitée du monde (mondialisation des échanges, tyrannie des marchés financiers, urbanisation délirante, révolution permanente des technologies de la surcommunication, etc.) … La peur pathétique d’être dépassé par quoi que ce soit ainsi que son inévitable complément spirituel, l’esprit ‘libéral-libertaire’ … L’appel de la Gauche à innover sur tous les fronts de l’ordre humain, et à rompre radicalement  avec la moindre trace de mentalité ‘archaïque’ ou ‘conservatrice’ avait un mal croissant à se distinguer des autres exigences culturelles du système capitaliste. » (Jean-Claude Michéa – évoquant George Orwell)

« Le ‘libéralisme des mœurs’ dont Jean-Pierre Garnier rappelait encore récemment que sa fonction première était de ‘camoufler la perpétuation du libéralisme tout court’ … Le flamboyant ’libéralisme culturel (dernier marqueur électoral de la gauche) ne constitue que le corollaire ‘sociétal’ logique du libéralisme économique. » (Jean-Claude Michéa)

« La dynamique d’illimitation du capitalisme, loin de trouver sa source première dans une idéologie ‘conservatrice’ ou a fortiori, ‘réactionnaire, reposait bel et bien, et cela depuis Adam Smith et Voltaire, sur des valeurs fondamentalement ‘de gauche’ (individualisme radical, refus de toutes les limites et de toutes les frontières, culte de la science et de l’innovation technologique, mythe du progrès…) … C’est bien du reste pourquoi Marx n’a jamais eu l’étrange idée de se définir comme un ‘homme de gauche’ … Engels appelait ‘la queue de la classe capitaliste, son aile d’extrême gauche’ (‘L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’Etat’). » (Jean-Claude Michéa)

« Il n’est pas exclu de connaître un jour à la fois la légalisation du cannabis et l’interdiction du tabac ; la pénalisation simultanée de l’homophobie et de l’islamophobie  (alors que l’homosexualité est considérée comme un crime par le Coran) ou encore l’interdiction de la prostitution et la proposition parallèle de créer un corps ‘d’assistantes sexuelles’ pour satisfaire la libido des personnes handicapées. » (Jean-Claude Michéa)

« Chaque homme est une humanité, une histoire universelle et pourtant cet être, en qui tenait une généralité infinie, c’était en même temps un individu spécial, un être unique, irréparable, que rien ne remplacera. Rien de tel avant, rien après. Dieu ne recommencera point … Il en viendra d’autres, sans doute le monde qui ne se lasse pas amènera à la vie d’autres personnes, meilleures peut-être, mais semblables, jamais, jamais. » (Michelet)

«L’aversion que m’inspirait les journalistes venait de l’extraordinaire entreprise de falsification du réel qui se mettait en  place dès cette époque   ( 1976) et qui visait à redoubler le monde d’une vérité fabriquée à partir des restes de la grande cuisine philanthropique ; la seule qui fut acceptable dans l’édification d’une dictature démocratique universelle, laquelle, avec ses droits de l’homme, son antiracisme, et son sens démesuré de l’expiation, serait une sorte de protestantisme définitivement sorti du christianisme et voué aux seuls intérêts de libéralisme économique. » (Richard Millet)  – Encore quand l’auteur écrivait il pouvait ignorer la cancel-culture, le wokisme , qui expriment  aujourd’hui la volonté hystérique et furieuse de tout détruire.

« Une fois qu’on admet le principe qu’il est du devoir du gouvernement de protéger les individus contre leur propre stupidité, l’on ne peut plus avancer d’objections contre de nouveaux empiètements. » (Ludwig von Mises – cité par Zygmunt Bauman) – De la prohibition de l’alcool et de la nicotine à l’obligation du port du masque, puis à la chasse aux fake news on va  allégrement et au pire à la censure des opinions qui déplaisent au gang progressiste. 

« L’erreur fatale qui consiste à confondre changement avec amélioration, et l’évolution avec un passage à des formes de vie supérieures. » (Ludwig von Mises)

« La compréhension ne doit pas être confondue avec l’approbation. » (Ludwig von Mises)

 « Dans les épreuves décisives, on ne franchit correctement les obstacles que de face. » (François Mitterrand)

« Nous n’avons pas changé de meubles, nous avons démoli la maison. » (Thomas Molnar – sur la modernité)

 « Il faut frotter sa cervelle à celle des autres. » (Montaigne)

« Chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition. » (Montaigne)

« Chaque vertu cardinale de l’homme est pour lui une cause de solitude. L’intelligence isole. L’indépendance isole. La franchise isole. Le courage isole. La sagesse isole. » (Henry de Montherlant)

« On aimait l’or parce qu’il donnait le pouvoir et qu’avec le pouvoir on faisait de grandes choses. Maintenant on aime le pouvoir parce qu’il donne l’or et qu’avec cet or on en fait de petites. » (Henry de Montherlant)

« Vous n’avez pas à être ce que vous êtes mais à être ce que vous devez être. » (Henry de Montherlant)

« C’est quand la chose manque qu’il faut y mettre le mot. » (Henry de Montherlant)

« Par ‘mœurs honnêtes’, j’entends surtout cette qualité d’un être, grâce à laquelle le mal le dégoûte comme une vulgarité. » (Henry de Montherlant)

« La vertu du mépris, parmi les vertus capitales qu’un homme doit posséder. » (Henry de Montherlant)

« Napoléon n’est pas bref parce qu’il est empereur, il est empereur parce qu’il est bref. » (Paul Morand)

« La compréhension doit précéder le jugement, voire la condamnation … Comprendre n’empêche pas de juger et juger n’empêche pas de comprendre. » (Edgar Morin)

 « Ce devant quoi une société se prosterne nous dit ce qu’elle est …. On a peur d’attraper les mots comme on a craint d’attraper la grippe aviaire … Sous la dictature de l’euphémisme, la moindre vérité devient ‘provocation verbale’. » (Philippe Muray)

 « Leur but, c’était le chaos. Le chaos est devenu une doctrine de politique internationale. Elle reflète ce qui se passe dans le cerveau des chaotistes de la Maison-Blanche qui n’ont rien trouvé de mieux que de résoudre par le chaos les différents problèmes que leur posent les singularités résiduelles de la planète. » (Philippe Muray)

« Le programme modernitaire ratera comme les autres, parce que l’homme le fera rater par son humanité même, comme il a toujours fait échouer tous les programmes. » (Philippe Muray)

« Il n’y  a pas trente-six mille manières de se  prouver son existence. C’est en portant plainte seulement qu’on est ! Pour à peine seulement quelques minutes, certes, mais c’est tout de même mieux que rien. Il ne faut pas être difficile … un grief bien asséné … une doléance au bon moment …  Qu’importe le sujet pourvu qu’on ait la plainte … Ce ne sont pas nos contemporains qu’on verra  mourir stoïquement sans exhaler leurs justes reproches. » (Philippe Muray) – Sans au moins avoir obtenu du fric,  lequel  aide indiscutablement à l’indispensable reconstruction d’un pauvre ‘soi’ abimé.

« Si un mouvement, juste après la réalisation de ses objectifs, a déraillé après s’être emballé, c’est bien le féminisme des dernière  décennies … forme de misandrie … On ne cherche plus à améliorer les hommes mais à les neutraliser … Forme de vengeance …Le ‘progrès’ ne sera effectif que lorsque les femmes trouveront attirants des hommes qui ne les attirent pas. »  (Douglas Murray – La grande déraison)

« La posture victimaire qui a supplanté le stoïcisme ou l’héroïsme est ardemment  promue, voire recherchée, dans notre culture, la victime n’a pas toujours raison, n’est pas toujours gentille, ne mérite pas d’éloges ; et n’est peut-être pas une victime. La souffrance ne fait pas par elle-même une personne meilleure … N’importe qui  peut être aussi malhonnête, fourbe et grossier que n’importe qui d’autre. » (Douglas Murray) 

« Les femmes cependant demandent autre chose.

« Bien plus, sans les aimer, du moment que l’on ose,

« On leur plaît. La faiblesse est si chère à leur cœur

« Qu’il leur faut un combat pour avoir un vainqueur. » – Cette citation, non seulement inappropriée mais odieuse, est due à un mâle blanc hétérosexuel,  Alfred de Musset, dans  A quoi rêvent les jeunes filles, dont la seule excuse est d’avoir ignoré en son temps la joie érotique du contrat-consentement-mutuel.

« Les joutes intellectuelles de notre temps font du corps féminin l’équivalent rhétorique du bouclier humain dans certaines guerres sales … Toute attaque portée contre une femme apparaît désormais comme une agression de l’ordre mâle contre la majorité opprimée, incapable de se défendre autrement qu’en faisant honte à l’agresseur de s’en prendre à plus faible que soi … Le féminisme n’a là d’autre utilité que tactique et ne saurait donc aucunement répondre du principe de réalité … Le filon du féminisme indigné est tellement juteux qu’il en paraît parfois inépuisable … ‘Nous dirons même plus … tout reproche adressé à une femme est un acte misogyne’ (Pierre Jourde). » (Eric Naulleau)

« La morale néo-féministe qui dévoile sous nos yeux son visage hideux ignore le pardon, ignore la prescription, ignore le débat contradictoire. Nous voilà ramenés avant le Christ, avant la fondation de la justice à Athènes. » (Alain Neurhor)

« C’est l’esprit de ressentiment qui a donné naissance à cette nouvelle forme de légitimation, de la haine, de l’envie, de la jalousie, du soupçon, de la rancune et de la vengeance, en baptisant le tout ‘justice’ ! » (Nietzsche)

 « Ce qui doit tomber, il ne faut pas le retenir, mais au contraire le pousser. » (Nietzsche)

 « Veux-tu avoir la vie facile ? Reste toujours près du troupeau, et oublie-toi en lui. » (Nietzsche)

« Une ère de barbarie commence, et les sciences seront à son service. » (Nietzsche) – « Nous découvrons avec étonnement que le progrès a passé alliance avec la barbarie. » (Sigmund Freud) – «  Plus les choses tournent mal, plus il faut se confier à ce qui les fait si mal tourner. » (Olivier Rey)

* Le bourgeois fut toujours un homme qui justifiait son jeu temporel par le rappel de sa mission spirituelle … La conscience de classe de la bourgeoisie … ne saurait se passer de quelques déguisements. Elle s’efforce d’être justifiée selon la raison et l’éthique, aux yeux du monde et à ses yeux. » (Paul Nizan) – Mais le successeur du bourgeois de jadis, le  Bobo ou le Bien-pensant d’aujourd’hui, n’oserait plus s’abriter derrière le spirituel, il évoque la liberté (dont il entend priver ceux qui ne pensent pas comme lui), la tolérance (fausse), la solidarité (bidon), l’antiracisme, l’antitout,  les innombrables phobies contre lesquelles il lutte inlassablement, la défense des nobles causes qui lui tiennent  tant  à cœur, etc.  – «  Il y a d’un côté les actes moraux, et de l’autre côté le raisonnement justificatif … Pour certains esprits, il existe un besoin de rationaliser la conduite et  pour qu’ils continuent à vivre avec  la conscience tranquille, il faut qu’ils soient capables de trouver à leurs actes des raisons de valeur universelle. »  (Célestin Bouglé – cité par Paul Nizan) – « La pensée bourgeoise, en raison d’un certains libéralisme qui imprègne malgré tout l’atmosphère, ne peut pas formuler dans leur plénitude les principes dont  logiquement elle souhaite le triomphe … Elle est assujettie à soutenir ces doctrines en niant qu’elle les soutient, à prononcer une phrase en leur faveur et tout de suite après une autre qui l’infirme, bref à vivre constamment dans le louvoiement, dans l’imprécision, dans le contradictoire. » (Julien Benda)  – « La pratique du ‘double-penser’. » (George Orwell) – «  Pouvoir garder à l’esprit simultanément deux exposés contradictoires et les accepter tous les deux- interdit à la fois la représentation du réel et la position d’un sujet à la fois sensible et jugeant. Le fait de les juxtaposer sans que soit relevée leur incompatibilité (ce qui abolit le principe logique de non-contradiction), de soutenir en même temps et avec la même conviction deux opinions antithétiques annule à la fois le doute lié à l’élaboration d’un jugement fondé et la certitude acquise au terme du cheminement de pensée. » (Myriam Revault d’Allonnes) – Pour comprendre le En même temps présidentiel.

« Une nouvelle religion est en passe de voir le jour : le culte de la transparence … La société démocratique a voulu rendre le pouvoir plus transparent pour les citoyens. Le monde totalitaire a tenté de rendre les citoyens entièrement transparents pour le pouvoir … Transparence de chacun pour chacun, les prémisses d’un ‘soft totalitarisme’ …  Une société de  traces et de traques. Une dictature de la vertu dans laquelle la transparence prendrait l’apparence d’une exigence démocratique pour réaliser le rêve du totalitarisme. » (Denis Olivennes)

« L’hyper communication est en vérité, une déliaison, un enfermement ! Toujours plus de relation virtuelle, toujours moins de lien réel … La puissance de l’opinion publique amplifie le conformisme ordinaire, propre à chaque société … La puissance de la société numérique décuple la pression exercée sur ceux qui en deviennent les cibles (tribunal du buzz dont les sentences sont sans appel). Ces dernières sont alors conduites à des exercices de contrition qui rappellent les formes médiévales d’humiliation publique ou les séances maoïstes d’autocritique. Pour n’avoir pas … on s’excuse par avance, on s’exprime par périphrase, on parle dans les catégories autorisées. » (Denis Olivennes)

« Le narcissique de notre temps est tout sauf renfermé sur lui-même. Au contraire, il recherche en permanence le regard d’autrui. D’une part, un individu toujours plus tourné vers lui-même. D’autre part, un individu enclin chaque jour davantage à se donner en spectacle … Autrefois, le touriste était le spectateur admiratif du monde. Désormais, le monde est le décor laudatif de l’amour de soi. » (Denis Olivennes)

« J’aime le passé, c’est tellement plus reposant que le présent et plus rassurant que l’avenir. »  (un personnage de Max Ophüls)

« Les masses humines tendent à haïr l’excellence quand d’aventure elle ne coïncide pas avec ce qui leur est utile. » (Ortega y Gasset)

« Plus une société s’éloigne de la vérité, plus elle hait ceux qui la disent. » (George Orwell) – Notre société actuelle. 

« Des amis de consommation, des amis préemballés, des amis de série qui n’hésiteraient pas à ne pas lui venir en aide en cas de problème. » (Martin Page)

 « Ils ont moisi. Je n’avais pas remarqué qu’ils avaient une date de péremption. » (Martin Page – sur les amis)

« La ‘misogynie’ est une des notions les plus vides de sens du féminisme. Ce n’est pas la haine des femmes mais la ‘peur’ des femmes que partagent tous les hommes … replongée dans l’enfance, lorsque des femmes régnaient sur lui. » (Camille Paglia – féministe-lesbienne-américaine)

« Il existe un point de croisement, et comme une solidarité inversée, entre les militants du capitalisme sans frontières et ceux du radicalisme internationaliste. » (Paul-François Paoli) – Soit les gauchistes.

« Le culte bavard de l’opinion, la démocratie de l’émotion, l’invasion du champ politique par la morale ne relèvent pas du tout du paganisme, mais d’une forme de protestantisme qui va à contre-courant de notre histoire … Passion compassionnelle, autorité des victimes, impossibilité pour l’Etat de sévir dans des domaines régaliens qui relèvent de sa raison d’être … Nous sommes, sans le savoir, ni même le vouloir, devenus protestants parce que nous privilégions l’individu sur le groupe, la libre conscience sur la vérité déposée, la liberté sur l’autorité … Il existe bien des affinités qu’on pourrait qualifier d’anthropologiques entre protestantisme et libéralisme … La source de l’autorité n’est plus extérieure ou transcendante, elle est devenue intérieure et immanente. » (Paul-François Paoli) – Certes, mais c’est si délicieux de se coucher devant la perversité anglo-saxonne, et plus spécifiquement américaine.

 « Si l’apocalypse climatique est une sorte de fantasme inconscient pour les êtres qui détestent la civilisation, cela pourrait expliquer pourquoi les gens les plus alarmistes sur les problèmes environnementaux sont aussi les plus opposés aux technologies capables de les résoudre. »  (Nicolas de Pape)

 « Une mouche bourdonne à ses oreilles; c’en est assez pour le rendre incapable de bons conseils. Le plaisant Dieu que voilà ! » (Blaise Pascal)

« Le rapport dialectique entre culture de la classe dominante et culture de la classe dominée ne serait plus possible là où la culture de la classe dominée aurait disparu, ayant été éliminée, abrogée … Le consumérisme peut rendre non modifiables les nouveaux rapports sociaux exprimés par le nouveau mode de production, en créant comme contexte de sa  propre idéologie hédoniste, un contexte de fausse tolérance et de faux laïcisme ; c’est-à-dire de fausse réalisation des droits civiques. » (Pier Paolo Pasolini – Lettres Luthériennes – 1975) – Fin de tout conflit ; mort. Sorte de fin de l’histoire.

« La production ne produit pas seulement de la marchandise ; elle produit en même temps des rapports sociaux, de l’humanité. Le ‘nouveau mode de production’ a donc produit une nouvelle humanité, c’est-à-dire une nouvelle ‘culture’, en modifiant anthropologiquement l’homme. Cette  ‘nouvelle culture’ a cyniquement détruit les cultures précédentes … En produisant de la marchandise on produit en fait de l’humanité (des rapports sociaux) … Les besoins induits par le vieux capitalisme étaient au fond très semblables aux besoins primaires. Au contraire, les besoins que le nouveau capitalisme peut induire sont totalement et parfaitement inutiles et artificiels. Voilà pourquoi, à travers eux, le nouveau capitalisme ne se limiterait pas historiquement à changer historiquement un type d’homme, mais il changerait l’humanité elle-même. » (Pier Paolo Pasolini – Lettres luthériennes) – Pas besoin d’être marxiste pour connaître le lien de cause à effet entre mode de production et les conditions d’existence au sens large.

« Quand une mauvaise action nous harcèle, ce n’est pas la douleur infligée à autrui qui nous déplaît, mais le malaise causé à nous-même. » (Cesare Pavese)

« Je réclame, parmi les droits de l’homme, le droit à l’indifférence quand l’indifférence est nécessaire à mon âme … L’indifférence n’est pas l’’insensibilité … ‘L’indifférence fait les sages’ (Diderot – ‘L’encyclopédie’). » (Louis Pauwels)

« Avec la Déclaration des Droits de l’Homme on ferait la guerre tout le temps, toute la vie, tant qu’on voudrait. » (Charles Péguy)

« Pire qu’une mauvaise pensée, une pensée toute faite. » (Charles Péguy)

« Lorsque nous manquons d’audace, nous souffrons peut-être d’un déficit d’admiration … la prolifération inédite de  figures de la médiocrité, produits de la télé-réalité, en une des magazines people, est dangereuse pour une société. Qu’une époque mette en avant autant de personnages sans talent ni charisme est un fait inédit dans  l’Histoire dont nous ne mesurons pas encore les conséquences. »  (Charles Pépin)

« Balancer (son porc, par exemple), c’est autre chose que dénoncer. » (André Perrin)

 « Qu’est-ce donc que le développement durable sinon l’éternité assurée à une extension universelle du développement ? » (Marie Dominique Perrot) –  « Michel Serres a très justement comparé cette théorie à l’attitude d’un capitaine de navire qui, averti que son bateau se dirige tout droit sur un rocher, ordonnerait, non pas de changer de cap, mais de réduire la vitesse ! » (Alain de Benoist)

 « C’est alors que l’on ‘découvrit’ ou que l’on inventa le personnage de Mère Térésa … Bien que son action concrète à Calcutta eût commencé en 1948, personne n’en avait entendu parler … La figure mythologique de Mère Térésa, ancrée et légitimée par la tradition religieuse dans laquelle elle s’inscrit, a permis de rendre acceptables socialement des pratiques qui passaient pour être d’un autre âge, en rendant leur critique impossible … Mère Térésa a été choisie par l’histoire pour symboliser la nouvelle bonté, naguère déconsidérée et transformée en figure mythologique de telle sorte que la mise en cause des actions humanitaires est devenue impossible … La bonne volonté est devenue principe d’action. » (Perrot, Rist et Sabelli) – La manipulation évidente ne met en cause ni la personne ni l’action de Mère Térésa.

  « Les pays qui n’ont plus de légendes sont condamnés à mourir de froid. » (Patrice de La Tour du Pin)

*« J’en ai ras le bol des rassemblements, des fleurs, des couronnes, des bougies et des nounours. Je ne critique aucun de ceux qui défileront et lorsque l’on se sent impuissant, déposer une bougie, témoigner de sa solidarité, c’est déjà ça. C’est juste que personnellement j’ai dépassé ce stade. » (Céline Pina) – Il faut une femme pour nous proposer un peu de virilité.

« L’instituteur :’ femme’ se prononce ‘femme’ – le jeune élève Pivot rétorque qu’il n’y a pas de ‘a’ dans le mot femme – réplique de l’instituteur : c’est comme ça, le ‘e’ de femme se prononce ‘a’ … Alors je me suis dit : Oh là, là, je sens qu’avec les femmes, ça va être compliqué. Et ça l’a été, je ne me suis pas trompé. » (Bernard Pivot)

 « Quand César ordonna que fussent redressées les statues triomphales  de Pompée qu’on avait jeté à bas, Cicéron lui dit : ‘En relevant les statues de Pompée, tu as consolidé les tiennes’. » (cité par Plutarque) – Autres mœurs et autre grandeur que la fureur de nos furieux et furieuses démolisseurs hystériques.

« Avec, d’un côté, nos caricatures brandies à bout de bras et de l’autre notre main tendue à tous les damnés de la terre, nous semblons, à leurs yeux, nous tirer sur le pied tout en tendant la joue gauche. Ils sont fous, ces Français … Chez les Asiatiques,, l’incompréhension est totale devant ce qui nous arrive. Notre société idéale qui, hier, les faisait rêver en a pris un sacré coup à leurs yeux. Par quelle bizarrerie pouvons-nous à la fois laisser des étrangers nous critiquer et nous tuer sur notre sol et, en même temps, heurter au nom d’un principe la croyance de millions de personnes ancrées chez nous depuis plusieurs générations ? Trop faibles d’un côté, trop durs de l’autre. Comment la France en est-elle arrivée là ? » (Jean-Noël Poirier – résumant le point de vue des Asiatiques sur notre profonde stupidité)

« Ce qu’on a appelé l’uberisation du monde est en fait la mise en concurrence totale de chacun par tous … L’ubérisation est une paupérisation. » (Natacha Polony et le comité Orwell)

« Cessez d’emmerder les Français ! » (Président Georges Pompidou) – L’unique politique qui fut conscient que la multiplication infernale des lois, décrets, règlements, normes…  correspond surtout à l’objectif de montrer chaque matin qu’on fait quelque chose, de casser ce qui marche, d’abrutir les citoyens en les noyant sous des flots de changements inutiles sinon nocifs qui n’éblouissent que les Gogos salivant béatement sans avoir la moindre idée de ce qui va leur tomber le lendemain sur la g….. Il fallait vraiment être descendu bien bas dans l’échelle de la servile stupidité pour applaudir au slogan : Le changement c’est maintenant.

« Je souffre de m’être déplu. Mais c’est une affaire entre moi et moi. » (Robert Poulet)

« Un jour nous sommes conduits à aimer morts ceux auxquels, vivants, notre affection ainsi libérée aurait pu causer une immense joie. Mais nous ne les connaissions pas, ni nous-même, ni personne. » (Robert Poulet) – Vains regrets.

 « Et que le monde ancien prévienne ses enfants. » (Francisco de Quevedo)

« Le véritable exil n’est pas d’être arraché à son pays, c’est d’y vivre et de n’y plus rien trouver de ce qui le faisait aimer. » (Edgar Quinet)

« Je déteste un certain socialisme parce qu’il a la haine de l’argent au lieu d’en avoir le mépris. » (Charles-Ferdinand Ramuz) – Ce qui n’empêche que « Socialisme et amour des places aillent  souvent de pair. » (Joseph Proudhon) 

« Le monde occidental est un monde terrifié. »  (Didier Raoult.)  – Et il l’a bien cherché.

« La gauche a commencé à mourir en 1981 avec la victoire de Mitterrand. Cet homme n’était pas de gauche mais de culture de droite. Ambitieux, machiavélique et talentueux, il avait réussi une OPA sur le parti socialiste. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il n’avait pas de scrupules. Sous son regard bienveillant, mais aussi méprisant, la gauche oublia le peuple pour devenir  ‘morale’. Elle se noya avec délices dans les eaux où se trouvait la préférence étrangère. L’immigré était beau, le Français (c’est-à-dire le peuple) était laid. L’opium de cette gauche avait à cette époque pour nom la coke. Et l’homosexualité était vantée comme une grande avancée de l’humanité. Dans les années qui ont suivi, la gauche est descendue encore plus bas. S’étant débarrassée du peuple qui est allé voir ailleurs si l’herbe était plus verte, elle a misérablement oublié les écrits de Jaurès pour leur préférer le Coran. La vieillesse est un naufrage. Grabataire et impotente, la gauche a cherché des béquilles : l’indigénisme, le wokisme, la cancel culture. Elle a essayé de tuer la France en détruisant sa langue avec l’écriture inclusive. C’est ainsi que la gauche est morte, même si ceux qui prétendent l’incarner tentent de faire croire qu’elle est encore vivante. » (Benoît Rayski)

« L’euphorie sans faille et l’âme festive masquent, outre le vide sinistre, la dépression non consciente d’elle-même … Une société de l’angoisse sans issue. » (Robert Redeker)

« ‘Indignez-vous !’ exhortait Stéphane Hessel, comme on prônerait le whisky à un alcoolique. Notre monde a besoin de tout, sauf d’un surcroît d’indignation … A trop s’exercer, l’indignation devient inoffensive et se  perd dans l’air du temps. » (Olivier Rey) – L’indignation est le jouet inoffensif que les puissants concèdent au troupeau pour qu’il s’amuse et se défoule sans danger. 

« Nous ne pouvons pas imaginer une société sans utopie, car ce serait une société sans dessein. »  (Paul Ricœur)  – La société actuelle

« Je suis connecté, donc j’existe. » (Jeremy Rifkin)

« La communication devient la dernière pensée d’un monde qui n’a plus rien à dire » (Philippe de Saint-Robert)

« L’Occident ne sait plus que faire, sinon se supprimer. La crise profonde qu’il traverse résulte de cette absence de but et d’idéal …  On parle souvent de ‘racisme systémique’ pour décrire la société occidentale; je parle quant à moi de ‘nihilisme systémique’. Ce nihilisme s’incarne dans la volonté de l’Occident, consciente ou inconsciente, de s’auto-supprimer. Le nihilisme, c’est le désir du néant, du néant en soi-même – du suicide en quelque sorte. L’Occident et l’Europe occidentale semblent souvent tout faire pour se supprimer eux-mêmes, pour supprimer ce qu’ils sont dans leur chair, dans leur matérialité. » (Julien Rochedy) – « Le spectre de la fin qui obsède le monde occidental ; d’où la haine que voue celui-ci à tout ce qui lui rappelle qu’il est mourant … D’où l’hébétude du présent… Ils sont en train de mourir et ne supportent pas ceux qui échappent à la mort. » (Richard Millet)

  « Cette clémence dont on a fait une vertu se pratique tantôt par vanité, quelquefois par paresse, souvent par crainte, et presque toujours pour les trois ensemble. » (La Rochefoucauld)

« Il n’y a presque personne qui ne pense plutôt à ce qu’il veut dire qu’à répondre précisément à ce qu’on lui dit. Les plus habiles et les plus complaisants se contentent seulement de montrer une mine attentive, en même temps que l’on voit, dans leurs yeux et dans leur esprit, un égarement pour ce qu’on leur dit et une précipitation pour retourner à ce qu’ils veulent dire.» (La Rochefoucauld)

« L’universalisme dogmatique qui va de pair avec l’appréhension de la démocratie comme religion politique est porteur d’une arrogance insupportable qui ne fait qu’être redoublée par sa naïveté spontanée. » (Pierre Rosanvallon)

« Ce qui vient occuper le temps, l’emploi du temps justement, est aussi ce qui rend le temps imperceptible, insensible, hors conscience et comme hors champ … Il est urgent de ne pas laisser le temps s’écouler à vide, d’improviser dans l’instant … une occupation de rechange telle que le temps puisse continuer à s’écouler sans dommage … L’expression ‘Passer le temps’ signifie principalement qu’on a trouvé un investissement tel que précisément le tems ne passe plus, ou plutôt qu’on a trouvé le moyen d’oublier que le temps passait … Car le temps ne ‘passe’ (c’est-à-dire s’oublie) que si on a quelque chose à faire. » (Clément Rosset)

« L’homme se définit par son accession au savoir, obtenue par l’intermédiaire de Prométhée dans la tradition grecque ou par la transgression d’un interdit (Adam et le fruit l’arbre de la connaissance) dans la tradition hébraîque  … Le savoir, qu’il faille s’en féliciter ou le déplorer, apparaît comme le fait significatif de la condition humaine …  La nature de ce savoir est telle qu’elle tue l’homme en même temps qu’elle tente de l’arracher à un trépas certain … Elle dote l’homme d’une connaissance qui surpasse par sa cruauté ses facultés intellectuelles et psychologiques … Cruauté qui consiste en la connaissance du caractère insignifiant, futile et périssable de toute chose (‘Tu es fait de glaise et retourneras à la glaise’) … L’homme, animal raté, d’abord perdu par son manque de ressources, sauvé ensuite par son accès à la connaissance, perdu enfin par cette connaissance même … Pour survivre, ou tout simplement pour vivre, ‘l’homo sapiens’ doit se doubler d’un ‘homo non sapiens’, ‘sapiens’ quand il s’agit de sauvegarder sa vie matérielle, ‘non sapiens’ quand il s’agit de préserver sa santé mentale. … L’acceptation du réel suppose soit la pure inconscience, soit une conscience qui serait capable à la fois de connaître le pire et de n’en est être pas mortellement affectée  … de supporter une vérité que l’homme est capable d’entendre mais qu’il est incapable d’accepter. » (Clément Rosset)

 « Avoir l’esprit ouvert ne signifie pas l’avoir béant à toutes les sottises. » (Jean Rostand)

« Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir. » (J. J. Rousseau)

« L’Histoire nous montre qu’il est arrivé qu’une civilisation en dévore une autre incapable d’opposer une résistance, généralement par manque de conviction ou de courage des êtres qui la composent à défendre ses valeurs spécifiques … La civilisation naissante, celle de la robotisation à terme intégrale de la vie, menace la précédente. Telle une créature ingrate, cette civilisation encore embryonnaire, veut abattre celle qui l’a générée, alors que ceux qui contribuent à son expansion affirme qu’elle ne cherche qu’à la ‘revitaliser’ et à la ‘perfectionner’, mystification … Il faut opter entre le choix de la liberté, ou celui de l’asservissement à des puissances et à des systèmes qui décident à notre place du cours des choses. » (Eric Sadin – La silicolonisation du monde) – Titre suffisamment clair. – Cependant, il ne conviendrait pas de jeter le bébé (la robotique chirurgicale) avec l’eau du bain (l’ubérisation et la connectique de tout).

« L’Europe submergée – du Sud au Nord, dans 30 ans. » (Alfred Sauvy – Titre d’un livre) –  Bien vu, écrit en 1985, il y a justement quelques 30 ans.

« La doctrine de l‘égalité est visiblement un produit du ressentiment : rabaisser … celui qui occupe une position plus élevée, celui qui possède davantage … Aucun de ceux qui se sentent assez forts ou assez doués … ne demande l’égalité. Seul celui qui craint de perdre la réclame comme principe général. L’exigence d’égalité est toujours une spéculation à la baisse. Sa loi est que, dans les cas où les hommes sont égaux, ils le soient toujours au regard des critères de valeur les plus bas … Le ressentiment qui est incapable de trouver du plaisir au spectacle des valeurs nobles, dissimule sa vraie nature sous l’exigence d’égalité ! Ce qu’il veut en réalité, c’est voir décapiter ces porteurs de valeurs nobles qui l’irritent. » (Max Scheler) 

« Contre la bêtise, les dieux eux-mêmes luttent en vain. » (Schiller)

« L’envie ne s’avoue pas, elle se camoufle maintenant en se présentant comme garante du bien public. » (Helmut Schoeck) – Toutes les clameurs exigeant l’égalité, la justice sociale, ‘les riches paieront’…

« Une société qui se réfère à des principes universels trahit par définition les valeurs dont elle se réclame …Plus les sociétés ont d’ambition universelle, plus elles sont susceptibles de trahir les valeurs qu’elles proclament. » (Dominique Schnapper)

« La communication entraîne l’homogénéité et l’homogénéité entraîne la mort … Contacts et échanges sont la condition  du progrès culturel. Une culture isolée meurt. » (Dominique Schnapper – reprenant la position de Claude lévi-Strauss)

«  ‘Dans un train, loin d’Hambourg, en Haute-Bavière, d’une valise en carton tombée sur le quai tombe des jouets et, pour finir, le cadavre d’un enfant calciné et réduit à la taille d’une momie, que la femme à moitié folle avait transporté avec elle.’ (Friedrich Reck) … Le grand  frère, de quelques 10,11 ans, qui assis sur un tas de décombres reste pour veiller sur son petit frère enseveli dessous … » (G. W. Sebald – De la destruction, comme élément de l’histoire naturelle,  sur le gigantesque et continuel moral bombing anglo-américain dans les années. 1942,1945.  Si les deux citations ci-dessus sont  douces, l’ouvrage exploité à la rubrique Atrocités, 725, 2 n’est pas pour les âmes sensibles ni pour les imbéciles heureux – puissent-ils le rester –  ni pour les anglophiles forcenés)

« Les considérations financières peuvent conduire la personne à exagérer ses symptômes et à les faire se prolonger … faisant perdre à la personne toute dignité et tout amour-propre. »  (Martin Seligman – sur certaines conséquences dites post-traumatiques) – Trente ans après…

« Tout est devenu tellement sage, tellement triste. » (Joël Seria – cinéaste – évoquant les tombereaux de moraline déversés par les tartuffes furieux et haineux avides d’étouffer toute vie.)

« On ne parle jamais autant de communication que dans une société fermée qui ne sait plus communiquer avec elle-même, dont la cohésion est contestée, dont les valeurs se délitent, dont les régulations s’effacent. Dieu, l’histoire, les anciennes théologies et les valeurs fondatrices ont disparu en tant que moyen d’unification. Dans le creux laissé par leur faillite se développe la communication, entreprise désespérée pour relier entre elles des analyses spécialisés et des milieux cloisonnés à l’extrême … Nouvelle théologie, celle des temps modernes, fruit de la confusion des valeurs et des fragmentations imposées par la technologie. » (Lucien Sfez)

« La technique est devenue notre milieu de vie. La société ne se définit plus par des fins ni même par des objets, mais par des moyens. Simplifier, réduire, opérer, instrumenter, réordonner pour s’adapter aux changements qu’elle produit, telles sont les actions principales de la technique. Le système technicien n’entraîne aucun contenu ; il est pourtant déterminant, car il donne la forme unifiée des comportements et des structures. Il est la puissance même.  » (Lucien Sfez)

 « Quand vous dites quelque chose, si vous ne le dites pas d’une façon qui irrite, vous pourriez aussi bien vous taire. » (G. B. Shaw) – Cette citation n’a d’intérêt ici que pour me justifier parfois de mes remarques.

« La rose est sans pourquoi ; elle fleurit parce qu’elle fleurit.

« N’a souci d’elle-même, ne cherche pas si on la voit. » (Angelus Silesius)

« Hélas, L’amour est mort ! Comment a-t-il péri ?

« Nul n’avait besoin de lui : l’amour est mort de froid. » (Angelus Silesius)

« La responsabilité indissociable de la liberté … Plus une société conçoit l’exercice de la responsabilité sous l’angle de la prévention, plus elle se rapproche du système de pensée totalitaire … Une société libre est celle qui met le moins possible l’accent sur la prévention, et qui ne regarde pas la personne sous le rapport de la prévisibilité … La multiplication des sanctions préventives ne frappe pas pour la faute commise, mais pour le risque d’en commettre une … Qu’est-ce qu’une responsabilité qui ne choisit pas ? … La sanction, si elle se veut dissuasive remplit aussi une fonction préventive, mais elle a l’avantage d’obliger l’individu à prendre ses responsabilités (mais elle suppose courage de la part du  législateur) … ’Celui qui laisse le monde choisir pour lui sa manière de vivre n’a besoin que de la faculté d’imitation des singes’ (John Stuart Mill). » (Alain-Gérard Slama)  

« Ordre moral : inscrire la morale dans la règle de droit, l’ordre au service de la morale identifiant les gendarmes et les Valeurs … Toute politique qui prétend incarner le Bien universel et s’imposer comme telle, incline à être totalitaire … Les experts invoquent l’utilité sociale à l’appui de la vertu, les politiques invoquent la morale à l’appui de  l’utilité sociale …  Jamais les droits de l’homme n’ont été aussi reconnus, jamais l’esprit et les mœurs n’ont été soumis à une pression aussi constante … marée noire du conformisme … malheur à qui ose rompre l’harmonie … esprit d’épuration permanente … omniprésence du mot ‘morale’ …‘Sensibiliser’ est la traduction en termes modernes de ce qu’au temps de l’Ordre moral on appelait ‘édifier’. »  (Alain-Gérard Slama)

« Comment l’Ouest a-t-il pu décliner, de son pas triomphal à sa débilité présente ? » (Alexandre Soljénitsyne – en 1978 !)

 «  ‘Ce qu’il y a de terrible quand on cherche la vérité, c’est qu’on la trouve’ …  On la trouve et on n’est plus libre ni de suivre la pente de son entourage ni d’accepter les clichés courants  … Il est trop facile pour les gens de ne pas reconnaître la vérité, notamment lorsque cela peut signifier pour eux d’avoir à rompre avec une communauté  constituant une partie importante de leur identité ou d’être rejetés par elle» (Susan Sontag –sur les décennies d’aveuglement concernant les régimes communistes – citant Rémy de Gourmont) – « Nous sommes passés à d’autre illusions, à d’autres mensonges, que des gens intelligents, mus par de bonnes intentions et des idées politiques humanistes s’adressent à eux-mêmes et à leurs supporters afin de  ne pas apporter d’aide à leurs ennemis ni à les encourager. » (même auteur) – Actuel festival d’hypocrisie.

 « Ce monde, cet anti-monde possible, on l’appellera monde zéro : zéro délai, zéro stock, zéro mémoire, zéro culture, zéro identité, zéro institution, zéro politique, zéro réel. » (Paul Soriano) – Juste un oubli, zéro mort (chez les gentils bien sûr).

 « Il est permis à chacun de dire ce qu’il veut (plus en France aujourd’hui) ; mais la presse (les média en général) est libre d’en prendre ou non connaissance. Elle peut condamner à mort chaque vérité en refusant de la divulguer au monde, effrayante censure du silence. » (Oswald Spengler)

« Pour les seigneurs de la guerre économique, de la ‘disruption’, qui est un phénomène d’accélération de l’innovation, il s’agit d’aller plus vite que les sociétés pour leur imposer des modèles qui détruisent les structures sociales et rendent la puissance publique impuissante. C’est en quelque sorte une stratégie de la tétanisation de l’adversaire. Aller plus vite que toute volonté. » (Bernard Stiegler – Dans la disruption, comment ne pas devenir fou)

« J’ai fondé ma cause sur rien … Pour Moi, il n’est rien au-dessus de Moi … L’homme n’a tué Dieu que pour devenir le ‘seul Dieu dans les cieux’. » (Max Stirner)

 « Populisme, ce terme est utilisé partout dans le monde par les partis et médias de l’internationalisme libéral comme un moyen de désigner de façon polémique l’opposition nouvelle à une internationalisation décrétée sans alternative … Les partis anti-globalisation et leurs membres sont ainsi frappés au quotidien d’une sorte de déchéance morale et culturelle. La déclaration d’irresponsabilité mentale succède à la dénonciation morale … On invoquera les souvenirs du racisme et de la guerre, on parlera ‘d’ethno-nationalisme’ … Leurs angoisses et soucis doivent, nous dit la version officielle, ‘être pris au sérieux’, mais seulement en matière sociale. Les protestations contre la dégradation matérielle et morale encourent le soupçon de fascisme, d’autant que les anciens défenseurs des classes plébéiennes (la gauche) sont passés avec armes et bagages dans le camp pro-globalisation … Rien n’illustre mieux la scission des sociétés globalisées du néolibéralisme que la stupéfaction de leurs élites politiques et intellectuelles devant le retour des évincés, dont on avait cru pouvoir interpréter l’apathie politique comme un signe sûr de résignation définitive. » (Wolfgang Streeck – terminant à propos du Brexit et de la victoire de Trump)

 «  La sensiblerie délicate des étudiants. … Maintenant, les jeunes sont encouragés à croire qu’ils sont essentiellement fragiles, et que tout ce qui sort de l’ordinaire peut les choquer. Le terme inventé par la méchante génération du baby boom pour décrire leurs enfants et petits-enfants est snow flakes, ‘flocons de neige’ : au moindre contact avec une notion désagréable, ces mauviettes se liquéfient … Le système pousse généralement les individus à se considérer comme vulnérables, à leur fournir des prétextes pour éviter tout ce qui est un peu déplaisant dans la vie. Dans les établissements scolaires, dans les universités, le mot sur toutes les lèvres est ‘bien-être mental’. Ce bien-être mental doit être protégé à tout moment, quoi qu’il en coûte, et le prétexte de cette protection permet d’éviter au besoin les questions difficiles, les matières difficiles et jusqu’aux épreuves scolaires difficiles. Notre 1984 contemporain, ce n’est plus seulement la dictature des hommes forts, inspirés par la volonté de puissance ; c’est aussi la dictature des jeunes faibles, inspirés par la volonté de larmoiement. » (Jeremy Stubbs)

«  C’est le capitalisme qui illustre le mieux le concept de ‘révolution permanente’. » (Pierre-André Taguieff) 

« Il imaginait ou prévoyait une situation qui pourrait advenir, où il serait trop tard pour expliquer quoi que ce soit, où celui qui tenterait encore de prendre le temps de l’intelligence passerait pour retardataire, irresponsable, aveugle à l’urgence : celui qui lève la main et réclame ‘un instant, je vous prie, un instant…’ dans la foule qui déjà s’est mise à courir. » (François Taillandier)

 « La notion de ’jeunes’ est une invention mercantile, et tout discours qui l’utilise a probablement effectué sa reddition. » (François Taillandier)

 « Dans un temps qui déclarait ‘interdit d’interdire’, il était déjà devenu infamant et grotesque de n’être pas d’accord sur tout. » (François Taillandier)

« Heureusement, la vie n’a pas de sens, parce que si elle en avait, il serait le même pour tout le monde et nous n’aurions plus de liberté ! » (Andreï Tarkovski) –« Dégagée de la réponse forcée que donnait la religion, cette reconnaissance d’une absence de sens laisse au sujet la tâche ardue de devoir se l’inventer. » (Jean-Pierre Lebrun)

« Le récit du progrès humain est si profondément inscrit en notre monde que le moment où nous aurons définitivement perdu foi en lui sera effrayant. » (Charles Taylor) – Ce moment est arrivé. 

« Nous nous donnons à peu de frais bonne conscience en stigmatisant les horreurs du passé, ce qui nous permet de mettre entre parenthèses les horreurs du présent. » (Gustave Thibon)  

 « A droite on dort, à gauche on rêve. » (Gustave Thibon)

 « Toutes les civilisations vont disparaître, c’est une question de décennies pour les zones les plus périphériques. Nul ne l’ignore. Personne n’ose se l’avouer … Incompatibilité de la modernité avec nos fondements spirituels, intellectuels, moraux, esthétiques … Aucune civilisation n’est compatible avec la modernité. Les restes de la nôtre agonisent dans la muséification, la touristisation, la commémoration … Qu’est-ce que la modernité ? Un credo matérialiste qui divinise la technique, exalte l’innovation, néantise les ancrages, idéalise l’instant et promet à chaque ego l’omnipotence des rois et des dieux. Le manichéisme ringard-branché qu’elle érige en dogme invalide toute morale ; le scepticisme dont elle se repaît abolit toute valeur. Fuite à la Gribouille vers un Devenir sans horizon. » (Denis Tillinac)  

 « Le passé n’éclairant plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres. » (Alexis de Tocqueville) 

«  Après avoir pris ainsi tour à tour dans ses puissantes mains chaque individu, et l’avoir pétri à sa guise, le souverain étend ses bras sur la société tout entière ; il en couvre la surface d’un réseau de petites règles compliquées, minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour pour dépasser la foule ; il ne brise pas les volontés, mais il les amollit, les plie et les dirige ; il force rarement d’agir, mais il s’oppose sans cesse à ce qu’on agisse ; il ne détruit point, il empêche de naître ; il ne tyrannise point, il gêne, il comprime, il énerve, il éteint, il hébète, et il réduit enfin chaque nation à n’être plus qu’un troupeau d’animaux timides et industrieux, dont le gouvernement est le berger. » (Alexis de Tocqueville – De la démocratie en Amérique)

« Je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs dont ils emplissent leur âme. Chacun d’eux, retiré à l’écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres. Ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l’espèce humaine. Quant au reste des concitoyens, il est à côté d’eux, mais il ne les voit pas. Il les touche, mais il ne les sent pas. N’existant qu’en lui-même, s’il a une famille, il n’a pas de patrie, hormis en lui-même. Au-dessus de lui s’élève un pouvoir immense et tutélaire qui se charge seul d’assurer sa jouissance et de veiller sur son sort. Il est absolu, régulier, détaillé, prévoyant et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l‘âge viril, mais il ne cherche au contraire qu’à les fixer irrévocablement dans l’enfance. Il aime que les citoyens se réjouissent pourvu qu’ils ne songent qu’à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur, mais il veut en être l’unique agent et le seul arbitre. Il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leur succession, divise leurs héritages. Que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? » (Alexis de Tocqueville – De la démocratie en Amérique) – Quatre autres auteurs se référant ou citant Alexis de Tocqueville et son maître ouvrage : « Tocqueville a montré pourquoi les sociétés qu’il nommait démocratiques sont constamment énervées ; c’est paradoxalement parce qu’elles sont égalitaires qu’elles sont envieuses. Les hommes supportent d’autant plus douloureusement le poids de l’inégalité que celle-ci se fait plus légère. » (Jean-Pierre Dupuy) – « La démocratie ne peut prospérer que dans une communauté relativement homogène. C’est une loi historique que plus une société est hétérogène, plus il faut un pouvoir fort pour y maintenir la paix civile. » (Roland Hureaux) – « La démocratie est destinée à étendre indéfiniment son pouvoir sur l’homme démocratique : de plus en plus d’actions, de plus en plus de sentiments, de plus en plus de ‘contenus de vie’ viennent irrésistiblement se ranger sous la souveraineté de la démocratie. » (Pierre Manent) – « La démocratie, comme l’a vu Tocqueville, est fondée sur deux principes : l’un positif qui promeut la défense de l’individu contre les abus de la puissance collective, l’autre néfaste, qui produit l’érosion des distinctions des vertus et des mérites à travers la montée inexorable d’un individualisme de type grégaire. » (Paul-François Paoli) – Ce n’est pas être démocrate que de vouloir ignorer et ne pas tenir compte des faiblesses et des limites de la démocratie, comme de tout système.

« Chaque fois que s’effondre un peu plus le mythe de l’innocence et de la prétendue bonté innée des femmes, il faut s’en réjouir …. Notre courage, notre compassion, notre solidarité, notre générosité ne sont pas des qualités innées. Ce sont des choix moraux. D’êtres humains libres. Hommes ou femmes … Dans le pire comme dans le meilleur, il n’y a pas de différence de nature entre les hommes et les femmes …  Il faut … en finir avec l’essentialisme de ‘la femme’, sa représentation angélique, sa construction idéologique. Le mouvement féministe lui-même s’est bâti sur et acte de foi. Le mythe de l’innocence est dangereux parce qu’il définit une femme hors des réalités, enfermées dans son essence, dans ses propres représentations toxiques, incapables de se penser librement. » (Valérie Toranian)

« Qui est raciste ? Celui qui discrimine l’autre à cause de ses origines, bien sûr. Mais aussi celui qui l’enferme dans sa condition de victime pour en faire l’étendard de sa propre lutte idéologique … Racisme ripoliné aux couleurs de la tolérance … On quadrille, on catégorise. Origine, sexe, couleur de peau, religion. » (Valérie Toranian)

 « Entre le sexe et le cerveau, placés aux extrémités de nous-mêmes, il y a le centre, l’âme, où tout se croise, se joint et se fond et d’où tout part transfiguré et transfigurant. Craignez le cerveau et le sexe disjoints, sans le pont l’arc-en-ciel de l’âme, avec le grand vide entre eux, franchi par le même saut brutal de la sexualité à la cérébralité. » (Marina Tsvetaeva, poétesse russe)

. « Il y a une chose que j’apprécie dans le fait de vieillir. Tout s’apaise. C’est très agréable. Subitement je dispos de plus de latitude pour être moi-même. Je n’ai plus besoin de jouer devant les autres, à être celle qu’ils voient en moi. Je peux enfin être moi-même, calmement. » (Liv Ullmann, actrice – citée par Nancy Huston)

  « L’homme sait souvent ce qu’il fait mais il ne sait pas ce que fait ce qu’il fait. » (Paul Valéry) 

 « La partie est gagnée si l’on se trouve digne de son approbation. Si la partie gagnée l’a été par calcul, avec volonté, suite et lucidité, le gain est le plus grand possible. » (Paul Valéry)

« L’ère nouvelle enfantera des enfants qui ne tiendront plus au passé par aucune habitude de l’esprit. L’histoire leur offrira des récits étranges, presque incompréhensibles, car rien dans leur époque n’aura eu d’exemple dans le passé, et rien du passé ne survivra dans leur présent. » (Paul Valéry)

  « C’est de la pourriture du monde finissant que tire sa nourriture le monde renaissant. » (Rig Veda) – « De là, il est logique, comme dit Nietzsche, de chercher ‘à pousser ce qui tombe’. » (Pierre le Vigan)

 « Nous sommes la totalité de ce que nous avons vécu. » (Bertrand Vergely)

« En faisant de l’année 1792 l’an I non seulement de la république mais de l’histoire du monde, symboliquement la bourgeoisie destitue  l’origine qui était ontologique en la remplaçant par un commencement historique qui la met à mort … Montée de la morgue … Les révolutionnaires deviennent ceux qui créent l’humanité. Ils deviennent Dieu. Avant eux, il n’y a rien eu. A part eux il n’y a rien. Folle solitude de l’homme moderne, fantasme de l’homme autocréé, homme sans mémoire aucune, sans dette à l’égard du passé … Qui venant de rien, ne va vers rien … En changeant le rapport à l’origine, on change évidemment le rapport à la destination. » (Bertrand Vergely) – Similitude exacerbée avec le grotesque et profondément pernicieux mouvement woke.

 « Une vie n’échoue pas parce qu’elle meurt, mais parce qu’elle n’a pas su vivre quand elle était vivante … Pouvoir se retourner sur une vie, regarder ce qu’on en a fait et conclure que celui ou celle qui a vécu une telle vie n’a pas perdu son temps sur terre … Il suffit de pouvoir se dire : ‘j’ai aimé’. » (Bertrand Vergely) –  « La vie de chacun d’entre nous n’est pas une tentative d’aimer. Elle est l’unique essai. » (Pascal Quignard)

  « Souvenir, souvenir, que me veux-tu ? » (Paul Verlaine)

 « Toute nature aspire à sa mort. » (Léonard de Vinci) – Qui peut comprendre avant XX années ?

Etats sont tentés de faire de la peur, de son orchestration, de sa gestion, une politique. » (Paul Virilio – L’administration de la peur) –– « La société du risque est une société de la catastrophe. L’état d’exception menace d’y devenir un état normal. » (Ulrich Beck) – « L’expertise médicale risque de se transformer en censure morale ou en guide normatif des existences … A l’échelle individuelle autant que collective, cet état d’exception et de catastrophe potentielle conduit à un nouveau mode de gouvernance des conduites : un management par la peur justifié au nom du risque … A partir de là, les ‘experts’ se trouvent davantage invités à participer à la définition des risques, à revoir leurs périmètres, à prévoir leur développement et à gérer leurs conséquences éventuelles …  Cette ‘peur de la peur’ qui alimente l’angoisse des sociétés modernes et donne aux gouvernements actuels la légitimité qu’ils peinent à trouver dans les principe politiques et les institutions est indissociable de la désacralisation du monde et de l’effondrement des figures  tutélaires de l’autorité … Dans la société du risque et d e la catastrophe, les craintes sont multiples, polymorphes , elles nourrissent les entreprises sécuritaires et, en retour, ces dernières les cultivent.» (Roland Gori)

« Une république vit dans les régions grecques de l’Idée, tandis que la monarchie vit dans les régions de l’Incarnation … La monarchie m’offre tout ce dont j’ai besoin pour abaisser les puissances : un honneur dans lequel je vois le courage, le don, la politesse, le respect de la parole donnée et reçue, la fidélité. La monarchie est le désir que l’homme tienne la promesse de sa grandeur dans une société qui est faite pour l’y encourager. Cela me suffit. » (Marin de Viry)

« La Révolution  a été une vaste machine surveillante, depuis les comités de recherches jusqu’aux innombrables comités de surveillance de 1793. De la surveillance on passe à la dénonciation. Et de la dénonciation à la délation, la frontière est mince. Plus besoin de preuves, l’intention suffit pour vous condamner à mort. »  (Emmanuel de Waresquiel) –  – Aujourd’hui nous sommes revenus à ce paradis, sauf que la peine de mort est seulement  de mort sociale.  « S’il peut y avoir la moindre chance d’atteindre l’oreille de l’autre, ce n’est qu’en donnant le plus de tranchant possible à son propos. Voilà pourquoi le trait est ici accentué. Les temps heureux où l’on pourrait s’en dispenser, où l’on pourrait éviter l’outrance et faire dans la sobriété, ne sont pas encore venus. » (Günther Anders)

« L’enracinement, le besoin le plus naturel et le plus méconnu de l’âme humaine. » (Simone Weil)

 « Tu ne pourrais pas être née à une meilleure époque que celle-ci où on a tout perdu. » (Simone Weil)

« Les femmes sont faites pour être aimées, , non pour être comprises. » (Oscar Wilde)

 « Dès que quelqu’un se présente avec un sujet aussi grave que l’effondrement de notre civilisation, les gens préfèrent tirer sur le messager et pointer ses contradictions plutôt que de se remettre en question sur sa propre vie. » (Julien Wosnitza) – « Nous courons sans souci vers le précipice, après que nous avons mis quelque chose devant nous pour nous empêcher de le voir. » (Blaise Pascal)

« On passe sa vie à lutter contre ses défauts au lieu de développer ses qualités. » (Marguerite Yourcenar)

« La vitesse de sa langue est mal réglée ; cette vitesse doit être toujours en retard d’un peu moins d’une seconde sur la vitesse de la pensée et ne doit, en aucun cas,  la devancer. » (Eugène Zamiatine) – On peut même se demander parfois si, même en large retard, il y avait une pensée embryonnaire pour soutenir l’expression.

« Nous approchons à grands pas aveugles de ce que Drieu la Rochelle annonçait dans son roman Le feu follet : ‘Il était l’heure des conséquences et de  l’irréparable’ … N’ayons aucun doute : le pire sera au rendez-vous. » (Eric Zemmour) – Laquelle l’a emporté : notre bêtise ou notre lâcheté ? Le cumul est accessible aux ambitieux.

 « Dans la bouche de nombre de politiques, la République est, depuis des années, le moyen commode de ne plus prononcer le mot France … C’est parce que la classe politique a voulu se débarrasser de la France qu’elle a fait de la République un tigre de papier.. » (Eric Zemmour) – «  0bservons que ce mantra obsessionnel est le fruit du vide de tout le reste. Il ne nous reste que la République. Aucun autre identifiant politique ne fonctionne plus, Mais à mesure que tout un chacun se définit comme républicain, moins on sait ce que cela veut dire. » (Marcel Gauchet)

« La grande douleur des pauvres, c’est que personne n’a besoin de leur amitié. Personne ne vient chez nous avec le sentiment qu’il pourra recevoir quelque chose de nous ! Personne ne croit que nous, les pauvres, nous pouvons donner quelque chose. Personne n’a besoin de notre amitié ! » (Père Maurice Zundel – citant une femme pauvre)

« Jusqu’ici, tout va bien. » – Dit, à hauteur du vingtième étage, l’homme qui tombe.

 « Un vieillard assis voit plus loin qu’un jeune debout. » (proverbe africain)

« En partant, laisser le monde un peu meilleur qu’on ne l’a trouvé en arrivant. » (ancienne  promesse scoute ?)

Néocolonialisme occidental.. «L’ex-droit d’arrogance baptisé d’ingérence. » (?)

 « Demandons aux femmes si elles préfèrent passer la soirée avec Vladimir Poutine ou avec François Hollande et nous verrons bien ce qu’elles répondront. » (? – sur le néoféminisme, soit la chasse à tout ce qui est masculin) – Ou bien laissons-les comparer entre Clint Eastwood  et  Dany Boon, pour garder le thème en changeant de registre. Entre un homme et un fantôme.

 Deux questions élémentaires devant n’importe quel événement, complètement oubliées de nos jours : Pourquoi ? A qui ça profite ? Ce sont les questions mêmes du Sens. Mais qui se préoccupe aujourd’hui du sens ? On ne demande que de l’excitation.

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«  Dieu a dit : Tout est verbe

Ensuite Moïse a proclamé : Tout est loi

Puis Jésus vint et enseigna : Tout est amour

Alors arriva Marx qui déclara : Tout est argent

Puis Freud décida : Tout est sexe

Vint ensuite le tour d’Einstein qui affirma : Tout est relatif. » (Anonyme)

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  – Ce blog n’est pas une entreprise de démolition. Il est bien plutôt un hommage à l’esprit humain.

– Ne pas prendre mes remarques de début de rubrique ou celles clôturant certaines citations pour argent comptant. Elles n’expriment que mon humeur devant l’état lamentable de mon pays et mon écœurement, à des degrés divers cependant, face à l’indécente incapacité, la médiocrité et la rouerie de ceux qui se pavanent au sommet et sur notre dos depuis mai 1974. Nul n’est tenu d’endosser mes élucubrations.

 – IMPORTANTS SONT LES DEUX PARAGRAPHES QUI SUIVENT.

 – Ne pas considérer que les extraits de textes présentés reflètent le point de vue de l’auteur identifié. Il ne conviendrait surtout pas de se fabriquer une opinion sur celui-ci suivant tel énoncé, forcément partiel et extrait de son contexte, ou reflétant une période de sa vie (cas fréquent chez Montherlant par exemple). Beaucoup ne sont que des propos prêtés à un personnage (romanciers…) ou bien leur auteur inscrivait sa remarque dans le cadre de la simple présentation d’une thèse qu’il n’endossait pas forcément, et même parfois combattait.

L’indication d’un auteur ne figure que comme celle d’une source, non comme une référence se rapportant à son opinion sur le sujet.  De plus, dans les longs textes repris (Considérations éparses, Ci-dessous extraits de, phrases entrecoupées de ……), le procédé qui consiste à extraire des phrases, à les séparer, à les relier alors qu’elles sont distinctes peut conduire à amputer (sans déformer, du moins j’espère) une pensée infiniment plus riche, à négliger le contexte, ou bien le fait qu’elle s’appuyait, en accord ou en désaccord, sur quelque doctrine. Même si je me suis efforcé de ne pas trahir un auteur ou un ouvrage, de ne pas tronquer de manière malveillante quelque citation (suivant la honteuse pratique actuelle), l’arbitraire du choix de ces morceaux ne peut qu’être renforcé par ma partialité même si j’ai essayé de la limiter.

 – Si des jeunes gens regardent ce blog, qu’ils considèrent certaines de mes remarques de début aux rubriques : Vieillesse, 020,5 – Amour, 045,1 – Curiosité, 185,1 – Souvenir, 485,2 – Vie, 750,1 et l’ensemble de la rubrique Comportement, 140,1. Ils pourront aussi se rappeler les citations de Dostoïevski, Henry James et Bertrand Vergely ci-dessus.

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 LISTE non exhaustive DES AUTEURS LES PLUS SOLLICITES

 La découverte de nombreux textes étant due à des auteurs non cités, mais eux-mêmes les citant incidemment, il nous est apparu juste de faire figurer ces auteurs dans la liste ci-dessous, malgré qu’eux-mêmes soient rarement cités.  (Bruno de Cessole en est un exemple).

 –  Raymond Abellio – Theodor Adorno – Alain – Myriam Revault d’Allonnes – Jean-François Amadieu – Henri-Frédéric Amiel – Günther Anders – Christophe André – Jean Anouilh – Thomas d’Ansembourg – saint Thomas d’Aquin –  Louis Aragon – Robert Ardrey – Hannah Arendt   – Aristote –  Claude Arnaud – Raymond Aron – Lucien Arréat –  Nicole Aubert – Marc Augé – saint Augustin –  Marc-Aurèle – Barbey d’Aurevilly – Kostas Axelos – Marcel Aymé – Olivier Babeau  –  Gaston Bachelard  – Francis Bacon – Elisabeth Badinter – Jean Baechler – Gil Bailie –  Jacques Bainville  –  Georges Balandier – Père Hans Urs von Balthasar – Honoré de Balzac – Benjamin Barber – Olivier Bardolle – Anne Barratin – Maurice Barrès – Roland Barthes – Lytta Basset – Frédéric Bastiat – Georges Bastide – Eugénie Bastié – Georges Bataille – Charles Baudelaire – Jean Baudrillard – Zygmunt Bauman – Matthieu Baumier – Nicolas Baverez – Beaumarchais – Jean-Léon Beauvois – Ulrich Beck – François Bégaudeau – Frédéric Beigbeder – François-Xavier Bellamy –  Miguel Benasayag – Julien Benda – Philippe Bénéton –  Walter Benjamin –Cyril Bennasar –  saint Benoît – Alain de Benoist – Nicolas Berdiaeff – Henri Bergson – Emmanuel Berl – Isaiah Berlin – Georges Bernanos – Harold Bernat – Edward Bernays – Thomas Bernhard – Alain Besançon –  Jean-Michel Besnier – Ambrose Bierce –   Philippe Bilger –  Maine de Biran – Jean Birnbaum – Francis Blanche – Jérôme Blanche-Gravel – Maurice Blanchot – Ernst Bloch – Marc Bloch – Allan Bloom – Léon Bloy – Christian Bobin –  Baudouin de Bodinat – Boèce – Etienne de la Boétie – Boileau –  Luc Boltanski – Gustave Le Bon –  Louis-Ambroise de Bonald – Françoise Bonardel – Pierre Boncenne – Bossuet –  Alain de Botton – Raymond Boudon – Daniel Bougnoux – Pierre Bourdieu – Pierre Boutang – Jacques Bouveresse – Laurent Bouvet  – Rémi Brague – Robert Brasillach – Jean-François Braunstein – Jean Bricmont –  André Breton – Philippe Breton – Albert Brie – Jean-Paul Brighelli – Gérald Bronner – Pascal Bruckner – Annie Le Brun – Giordano Bruno –  La Bruyère – Martin Buber – Patrick Buisson – Jacob Burckhardt – Edmund Burke – Edgar Cabanas – Alain Caillé – Roger Caillois – Albert Camus – Renaud Camus – Elias Canetti – Belinda Cannone – Alfred Capus – Albert Caraco – Thomas Carlyle – Nicholas Carr – Alexis Carrel –  Daniel Carton – Ernst Cassirer – Cornelius Castoriadis – Jean Cau – Louis-Ferdinand Céline – Celse – Stanko Cerovic – Père Michel de Certeau – Miguel de Cervantès – Bruno de Cessole – Catherine Chalier – Chamfort – Patrick Champagne – René Char – Bernard Charbonneau – Père Teilhard de Chardin – Jacques Chardonne – Hyacinthe de Charencey – Chateaubriand – Louis Chauvel – Anne-Sophie Chazaud – G. K. Chesterton – Noam Chomsky –   François Cheng – Olivier Christin – Rodolphe Christin – Emil Cioran – Jean Clair – Frédéric Saint Clair – Paul Claudel – Michel Clouscard – Gabrielle Cluzel – Augustin Cochin – Jean Cocteau – Sophie Coignard – Jean-François Colosimo – Coluche – Christian Combaz – Antoine Compagnon – Auguste Comte – Eric Conan – Confucius – Joseh Conrad  – Benjamin Constant – Guy Coq – Mathieu Bock-Côté  – Pierre Corneille – Vincent Coussedière – Marc Crapez – saint Jean de la Croix – Boris Cyrulnik – Maurice G. Dantec – Léon Daudet  – Raphaël Debailiac – Guy Debord – Régis Debray –Luc Dellisse – Chantal Delsol – Jean Delumeau – Alain Deneault – Jean-François Deniau – Gérard Depardieu – Descartes – Vincent Descombes – Michel Desmurget – Didier Desrimais – Henri Desroche – Alexandre Devecchio – Raymond Devos – Jacques Dewitte – Diderot – Sebastian Dieguez – Jean-Philippe Domecq – Jean-Marie Domenach – Dostoïevski – Roger-Pol Droit – Dany-Robert Dufour – Anne Dufourmantelle – Louis Dumont – Louis Dumur – Jean-Pierre Dupuy – Emile Durkheim – Benoît Duteurtre – Jean Dutourd – Jean Duvignaud – Maître Eckhart – Umberto Eco – Alain Ehrenberg – Albert Einstein – Georges Elgozy – Mircea Eliade – Norbert Elias – Jacques Ellul – Eugène Enriquez – Raphaël Enthoven – Hans Magnus Enzensberger – Epictète –  Guillaume Erner – Yves Eudes – Julius Evola – Saint Exupéry – Léon Festinger – Paul Feyerabend – Fichte – Alain Finkielkraut – Jean-Paul Fitoussi –Francis Scott Fitzgerald –  Gustave Flaubert – Michaël Foessel – Benjamin Fondane – Jean de La Fontaine – Fontenelle – Michel Foucault – Claude Fouquet –Jérôme Fourquet –  Anatole France – Harry G. Frankfurt – Sigmund Freud – Julien Freund – Erich Fromm – André Frossard – Francis Fukuyama – Marc Fumaroli – François Furet – Philippe Gabilliet – Jean-Pierre Garnier – Romain Gary –  Marcel Gauchet – Vincent de Gaulejac – Charles de Gaulle – Olivia Gazalé – Etienne Géhin – Driss Ghali – André Gide – René Girard – André Glucksmann – Jacques Godbout – Christian Godin – Emmanuel Godo – Goethe – Jean-Pierre Le Goff – Gilles-William Goldnadel – Pierre-Yves Gomez – Edmond et Jules de Goncourt – David Goodhart – Roland Gori –  Rémy de Gourmont –Jean-Joseph Goux –  Baltasar Gracian – Antonio Gramsci – Alain Gras – Nicolas Grimaldi – Renè Grousset – Béla Grunberger – Henri Guaino – René Guénon – Jean-Claude Guillebaud – Christophe Guilluy  –  Sacha Guitry –  Jean Guitton –  Jean-Marie Guyau – Gérard Haddad – Fabrice Hadjadj – Serge Halimi – Jean-Edern Hallier – Claudine Haroche – Jean-Louis Harouel – Friedrich von Hayek – Friedrich Hegel – Martin Heidegger – Heinrich-Henri Heine –  Michel Henry – Héraclite – Johann Gottfried Herder – Guy Hermet – Hermann Hesse –Thomas Hobbes – Eric Hobshawn –  Richard Hoggart – Hölderlin – Axel Honneth – Max Horkheimer – Michel Houellebecq – Gilbert Hottois – Johan Huizinga – Victor Hugo –  Mark Hunyadi – Roland Hureaux – Nancy Huston – Aldous Huxley- François-Bernard Huyghe – Joris-Karl Huysmans – Ivan Illich – Eva Illouz – Daniel Innerarity – Alaidair Mac Intyre –  Eugène Ionesco –  Roland Jaccard – Vladimir Jankélévitch – Claude Jannoud – Karl Jaspers – Lucien Jerphagnon – Hans Jonas – Joseph Joubert – Robert-Vincent Joule – Pierre Jourde – Bertrand et Robert de Jouvenel – Jacques Julliard – François Jullien – Carl Jung – Ernst Jünger – Hervé Juvin –Théodore Kaczynski –  Emmanuel Kant – Ernst Kantorowicz – Alphonse Karr – Hermann von Keyserling – Sören Kierkegaard – François Kircher  – Naomi Klein – Victor Klemperer –  Arthur Koestler – Leszek Kolakowski – Karel Kosik –  Alexandre Koyré – Karl Kraus – Krishnamurti – Milan Kundera – Thomas S. 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 – Céline et Proust, entre autres, mériteraient tellement plus que les quelques souvenirs présents. Mais, à mon âge, si je me replongeais dans l’œuvre de ces deux monstres, je n’aurais pas le temps de finir.

 – Bien entendu, le lecteur de ce blog n’a aucune chance de voir à la télévision, très peu de découvrir les livres, et même tout simplement de connaître les noms de quelques-uns des contemporains que l’on peut trouver dans cette liste. La police de la pensée veille.

 -On ne trouvera pas d’ouvrages se glorifiant de prix littéraires frelatés,  ou présents sur les têtes de gondole des grande surfaces (bibliothèques dies de gare) ou bien encore de littérature féminine et félministe nous contant les horreurs subies par ces dames dans leur prime enfance et dévoilant leurs intérieurs.

 – On ne trouvera pas les délateurs chargés des basses besognes. Donc, on ne trouvera pas les inquisiteurs (Daniel Lindenberg, l’auteur du honteux Rappel à l’ordre : enquête sur les nouveaux réactionnaires, commandité par l’arrogant catho-progressiste Pierre Rosanvallon), tournant autour de la revue Esprit qui jadis fût estimable avant de verser dans la stupidité hypocrite du catho-gauchisme (personnages dits cathos d’ouverture, Les affreux petits cancres de la revue Esprit, disait Georges Bernanos). On ne les trouvera pas plus que les auteurs des Appels à la vigilance et autres pamphlets de facture mi-maccarthyste mi stalinoïde sur les Réac., auteurs toujours conviés à afficher leur morgue et à sévir dans les débats truqués ; spécialités d’une grande partie de la presse française et de la télévision. Donc, sauf erreur de ma part, on ne trouvera pas les  membres de la meute dont le seul talent est l’exploitation du filon de la dénonciation anti-réac.

 – On ne trouvera guère non plus les envahissants héros de la domesticité (expression de Chateaubriand). Donc, si on ne trouve que cinq à six  fois un surdoué du marketing philosophique doublé d’un va-t-en-guerre aux quatre coins du monde qui se prétend philosophe, Bernard-Henri Lévy (BHL ou BHV ?), ce n’est pas en raison de sa discrétion, ni faute  de matière surabondante, c’est simplement par défaut du moindre intérêt. Il en va de même pour l’histrion Philippe Sollers, qu’on ne rencontrera pas à en proportion du vacarme qu’il engendre et de l’impérium qu’il fait régner sur les Lettres. On ne trouvera pas non plus les philosophes et sociologues bien-pensants officiels, donc Pierre Bourdieu (du moins très peu) et les fonctionnaires de l’approbation camouflés en plumitifs dérangeants, qui s’étalent et qu’on étale partout, donc pas plus l’infinitésimal Didier Eribon que le minuscule Eric Fassin, l’insignifiant Guy Sitbon, le négligeable Edouard Louis, le dérisoire Geoffroy de Lagasnerie, sans compter n’importe quel perroquet de service dans les deux journaux de référence de la bourgeoisie bobo. Je me suis épargné le charabia de Gilles Deleuze. Je n’ai pas osé descendre jusqu’à Christine Angot, Yann Moix ou Marie Darrieusecq. J’aurais bien aimé utiliser Ce sexe n’en est pas un de Luce Irigaray, hélas bien trop au-delà  de mon entendement  limité.

 – On ignorera les textes des spécialistes du copier-coller, donc Jacques Attali (surnommé quand il était conseiller du prince la photocopieuse, surnom dont je peux personnellement confirmer la pertinence antérieurement même, et, suivant Gilles Châtelet, considéré hors de France comme une entité burlesque hors du commun) et Alain Minc (les œuvres mi-plagiées  mi-négrifiées qu’il publie chaque année avec la régularité d’un métronome, Aude Lancelin) oligarque supérieur et haut dignitaire du cercle de la raison. Leurs idées (rigolade générale) sont trop répandues par les trompettes médiatiques (mondialisation, globalisation, bordelisation…) pour que nous n’ayons pas l’impression de jouer, comme ces deux clowns, les apologistes multicartes, d’enfoncer des portes ouvertes, de répéter, comme eux, sous la dictée, et enfin de dupliquer encore du copier/coller.

 – On se dispensera des innombrables professionnels de la béatitude et des illuminés-optimistes-béats, type feu Stéphane Hessel, Patrick Viveret… dont nul ne sait pour qui, objectivement, ils travaillent en dehors du Pour-soi (ce qui n’est pas illégitime si c’est reconnu). On trouvera un sympathique auteur, Denis Tillinac, malgré son adoration aussi insensée qu’incompréhensible pour un personnage aussi peu estimable que jacques Chirac.

 –  On rencontrera des auteurs de troisième ordre, et même de quatrième ordre. En effet, on peut trouver partout des remarques intéressantes et pertinentes. Le seul désagrément est de devoir supporter, parfois et chez certains de ceux-ci, au fil de la lecture, des énormités, des nombres aussi inventés qu’invraisemblables imperturbablement avancés pour servir le gauchisme culturel hégémonique, de stupides fanfaronnades héroïques et valorisantes pour eux-mêmes ou leurs proches, introduites en forcing comme des cheveux sur la soupe et généralement jointes à des approximations (euphémismes) historiques qui ne peuvent apparaître crédibles qu’à des gamins de dix ans de culture type programmes de l’éducation nationale plus émissions de télévision (ce qui est tout dire). Ayant lu pas mal de livres, j’aurais pas mal d’exemples de ces incongruités, qu’on n’imagine pas chez des Bernanos, Delsol, Finkielkraut, Fumaroli, Guillebaud, C. Lash, Michéa, Montherlant pour ne citer qu’eux… Trois seulement, dont je me souviens : la grand-mère de Thomas d’Ansembourg, racontée par son petit-fils, tenant tête à de fantomatiques patrouilles de l’armée allemande (désœuvrée sans doute) à la page 221 de Cessez d’être gentil, soyez vrai ! Pierre Sansot, alors tout jeune, dans une région française plutôt épargnée (Nice, Sud-Ouest) parlant de charniers, de masses sanguinolentes, de maisons éventrées, de trains bombardés (bien que hors de portée des chasseurs-bombardiers d’alors), s’abritant dans des caves qui devinrent le caveau de certains, privés du nécessaire, habitant le ciel et les entrailles de la Terre, aux pages 103, 104 d’un livre par ailleurs sympathique, La France sensible et Bertrand Vergely inventant des atrocités lors de la deuxième guerre mondiale (pourtant inutile d’en rajouter) à la page 105 de son livre La souffrance.  De telles inventions, fanfaronnades indignes à leurs âges et niveaux, discréditent leurs auteurs, par ailleurs estimables, du moins aux yeux d’un de leurs contemporains, moins porté sur l’intox., ayant passé ces années dites noires dans une région moins abritée, où on tuait allégrement de part et d’autre et très tôt et auquel il ne viendrait pas à l’idée d’affabuler aussi petitement.

– Pour montrer notre esprit d’ouverture on trouvera parfois de réputées girouettes  telles Edgar Morin , du moins à ses seuls débuts et t, dans une moindre mesure Emmanuel Todd, une Myriam Revault d’Allonnes, intéressante mais parfois si obéissante à ce que la doxa médiatisée et médiatique lui recommande de penser (ingérences barbares dites humanitaires), des raconteurs d’histoires officiellement consacrés et bénis tel Alain Touraine, ainsi que, le peu intéressant par lui-même Philippe Val capable de donner parfois du bon comme de s’étaler dans la plus plate soumission à la doxa et dans le sectarisme le plus étroit, et, à un autre niveau quand même, le charlatan Malraux (phoney en anglais – suivant le jugement constant des critiques étrangers, entre autres de Koestler à Nabokov et à Vizinczey… le charlatan de la culture et le roi des faussaires, suivant ce dernier critique), malgré l’énormité de ses inventions, affabulations et plagiats. Pour deux raisons : un peu de considération pour les morts et, surtout, en approbation d’un mot de Simon Leys « Malraux pouvait être visionnaire et ridicule, héroïque et absurde, mais il ne fut jamais médiocre ; et ses aventures (même inventées) inspirèrent l’enthousiasme de nos vingt ans : si nous devions oublier cela, nous oublierions la meilleure part de notre jeunesse. »

 -On trouvera deux ouvrages d’un certain Comité National Invisible cité comme C. N. I. On ne s’étonnera pas de trouver ces œuvres dont l’orientation est résolument opposée à celle que l’on peut raisonnablement prêter à l’auteur de ce recueil de citations. Les raisons en sont que celui-ci sait reconnaître des analyses pertinentes même insérées dans un fatras délirant (élucubrations meurtrières et degré d’utopie rarement atteint, même par Raoul Vaneigem) et que, de plus, ces ouvrages remplissent (inconsciemment ou consciemment de la part de leurs auteurs ?) une fonction provocatrice qui inciterait plutôt au rejet de l’insurrection prétendument souhaitée par les auteurs anonymes (voir ce qui est dit plus haut sur les idiots utiles et le rôle des gauchistes).

 – Il y a deux façons d’exister (qu’on ne peut guère changer) : Exister Pour ou Exister Contre. On devrait connaître assez vite la manière de l’auteur de cette compilation de citations.

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 LISTE non exhaustive DES LIVRES EXPLOITES

 En dehors de publications dont la principale est l’excellent mensuel Causeur, publications non citées la plupart du temps, n’est cité que l’auteur de l’article.

Liste ci-dessous incomplète et quant aux auteurs et quant aux ouvrages, par défaut de mémoire notamment ; pas de recoupement systématique avec la liste précédente des auteurs les plus fréquemment cités.

Qu’on ne croit pas que j’ai lu tous ces ouvrages ligne par ligne et mot par mot. Pour certains, je ne les ai qu’effleurés, mais en les considérant attentivement du début à la fin et en pêchant ce qui m’enseignait ou ce qui me convenait et gardait un sens actuel, tout en m’efforçant de ne pas trahir l’auteur. Ce, quitte à manquer quelque substantifique moelle. Voir la loi des 80 / 20 à la rubrique Perfection, 675, 2

Hélas, beaucoup de ces ouvrages sont épuisés et nombre ne sont pas réédités. Un exemple entre cent, Bilan de l’Histoire de René Grousset, excellent, au moins sur l’histoire ancienne et malgré son parti-pris contemporain (1945) anglo-américain (déplaisant dans un ouvrage d’une telle qualité d’ensemble). De moins en moins de gens lisent, et beaucoup se contentent de la littérature dite de gare (ce qui se comprend) ou pire (ce qui ne se comprend plus) des élucubrations autobiographiques de minables arrivistes, du Valérie Trierweiler ou du Nabilla  (Pour se détendre, n’est-ce pas ! Ou bien pour accéder à un niveau supérieur de stupidité ?)

 Tous les livres cités ne se valent pas, ni dans le fond ni dans la forme. Certains sont très grands, certains sont bons, certains sont moyens, certains sont médiocres, certains écrits par des contemporains sont tellement remplis des mensonges dominants et des poncifs destinés à montrer la servilité de leur auteur qu’il faut bien du courage au lecteur pour poursuivre, enfin quelques-uns sont aussi mal écrits que venimeux sur le fond, mais même dans ceux-là et ceux-ci on trouve quelques rares fulgurances. Ceci d’après mon appréciation, mais je ne vais pas vous imposer ma cotation.

Raymond Abellio : Vers un nouveau prophétisme – Sol invictus / Theodor Adorno : Minima Moralia. réflexions sur la vie mutilée  / Giorgio Agamben : Enfance et histoire  / Alain : Propos sur le bonheur – Propos sur les pouvoirs  – Propos sur la religion / Francesco Alberoni : L’amitié / Hervé Algalarrondo : La gauche et la préférence immigréeLes beaufs de gauche, ces adeptes du prêt-à-penser / Yann Algan, Pierre Cahuc, André Zylberberg : La fabrique de la défiance, comment le modèle français s’autodétruit  / Myriam Revault d’Allonnes : Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie – La crise sans fin, essai sur l’expérience moderne  – Fragile humanité – L’homme compassionnel – Ce que l’homme fait à l’homme – Le pouvoir des commencements, essai sur l’autorité – La persévérance des égarés – Le dépérissemnt de la politique- La faiblesse du vrai   /  Janine Altounian : L’intraduisible, deuil, mémoire, transmission   /  Jean-François Amadieu : Le poids des apparences, beauté, amour et gloire  /  Paule Amblard : Un pèlerinage intérieur  /  Henri-Frédéric Amiel : Journal (Philine) / Günther Anders : Le temps de la fin – L’obsolescence de l’homme – La haine – Hiroshima est partout   /  Perry Anderson ; Pierre Nora : La pensée tiède, regard critique sur la culture française  ; la pensée réchauffée / Christophe André : Les phobies – Petits, pénibles et gros casse-pieds – Imparfaits, libres et heureuxVivre heureux, psychologie du bonheur – Petits complexes et grosses déprimes  – Psychologie de  la peur  /  Christophe André, Patrick Légeron : La peur des autres  /  Christophe André, François Lelord : La force des émotions – L’estime de soi   / Thomas d’Ansembourg : Être heureux, ce n’est pas nécessairement confortable – Cessez  d’être gentil, soyez vrai  / Robert Ardrey : Les enfants de Caïn – La loi nblondinaturelle / Hannah Arendt : Le système totalitaire : Les origines du totalitarisme – La condition de l’homme moderne – La crise de la culture – Du mensonge à la violence – Qu’est-ce que la politique – Responsabilité et jugement – La vie de l’esprit – Penser l’événement  – Essai sur la Révolution – La tradition cachée / Aristote : Ethique à Nicomaque / Claude Arnaud : Qui dit je en nous ? / Jean-Paul Aron : Les modernes  / Raymond Aron : Dimensions de la conscience historique – Les désillusions du progrès – L’opium des intellectuels – Le grand schisme – Introduction à la philosophie de l’histoire – L’abécédaire  – Histoire et dialectique de la violence  – Marxismes imaginaires / Raymond Aron et Autres : Le Dieu des ténèbres / Lucien Arréat : Réflexions et maximes / Patrick Poivre d’Arvor, Eric Zemmour : Les rats de garde/ Nicole Aubert : L’individu hypermoderne (sous la direction de) / Marc Augé : Les formes de l’oubli – Génie du paganisme – Eloge du bistrot parisien  – Une anthologie de soi, le temps sans âge  – Pour une anthropologie des mondes contemporains – Non- lieux – L’impossble voyage – Les nouvelles peurs  /  saint Augustin : Les Confessions  /  Marc- Aurèle : Pensées pour moi-même – Soliloques  /  Barbey d’Aurevilly : Les quarante médaillons de l’Académie  /  Auteurs divers : L’ancien et le nouveau  /  Kostas Axelos : Le jeu du mondeLes problèmes de l’enjeu – Le questionnement – Entretiens  / Marcel Aymé : Le confort intellectuel  /  Olivier Babeau : Le nouveau désordre numérique  /  Francis Bacon : Novum Organum  /  Elisabeth Badinter : Fausse route – XY, de l’identité masculine – l’Un est l’Autre / Jean Baechler : Les fins dernières – Les morphologies sociales – Qu’est-ce que l’idéologie ? – Les phénomènes révolutionnaires  – Les matrices culturelles – Les origines du capitalisme   – Le pouvoir pur  / Gil Bailie : La violence révélée / Normand Baillargeon : Liliane est au lycéeL’ordre moins le pouvoir … De l’anarchisme  – Petit cours d’autodéfense intellectuelle  / Georges Balandier : Le pouvoir sur scènes – Le désordre – Le détour  /  Père Hans Urs von Balthasar : Dieu et l’homme d’aujourd’hui – La foi du Christ    /  Balzac : Etudes philosophiques – et autres  /  Benjamin Barber : L’empire de la peur, terrorisme, guerre, démocratie – Comment le capitalisme nous infantilise – Djihad versus Mcworld /  Giorgio Barberis : Louis de Bonald  /  Henri Barbusse : Le feu  /  Calderon de la Barca : La vie est un songe  /Maurice Bardèche : Souvenirs  /  Olivier Bardolle : La vie des hommes – De l’excès d’efficacité des systèmes paranoïaques – Des ravages du manque de sincérité dans les relations humaines – De la joie de vivre par temps hostiles   /  Yves Barel : La société du vide– La marginalité sociale /  /  Frigide Barjot : Manuel de survie de la femme moderne / Roland Barthes : Mythologies – Le degré zéro de l’écriture – nouveaux essais critiques  / Anne Barratin : De vous à moi – Pensées / Maurice Barrès : Le testament de Delacroix – Le jardin de Bérénice  Les déracinés – Du sang, de la volupté et de la mort  / Lytta Basset : Aimer sans dévorer – Guérir du malheur – Le pouvoir de pardonner / Frédéric Bastiat : Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas / Georges Bastide : la conversion spirituelle / Eugénie Bastié : Adieu mademoiselle, la défaite des femmes – Le porc émissaire  – La guerre des idées  / Georges Bataille : La part maudite – L’expérience intérieure / Charles Baudelaire: Mon cœur mis à nu – Les fleurs du mal – Fusées – Aphorismes  / Jean Baudrillard : Figures de l’altérité – Le crime parfait – Ecran total – La gauche divine – La guerre du golfe n’a pas eu lieu – Les stratégies fatales – L’Echange impossible – Le système des Objets – La transparence du Mal – L’autre par lui-même – Le miroir de la production – Le paroxyste indifférent – Le pacte de lucidité ou l’intelligence du mal – L’échange symbolique et la mort – L’illusion de la fin – Simulacres et simulation  – A l’ombre des majorités silencieuses  / Jean Baudrillard, Edgar Morin : La violence du monde  /  Jean Baudrillard, Enrique Valiente Noailles : Les exilés du dialogue  / Zygmunt Bauman :  La vie en miettesLe coût humain de la mondialisation– La vie liquide – L’amour liquide – S’acheter une vie – Le présent liquide – La société assiégée  / Matthieu Baumier : Au bout des ruines libérales-libertaires  /  Nicolas Baverez : La France qui tombe – Réveillez-vous – Les orphelins de la liberté – Les trente piteuses – Chroniques du déni français   / Pierre Bayard : Comment parler des livres que l’on n’a pas lus ? /  Maya Beauvallet : Les stratégies absurdes, comment faire pire en croyant faire mieux / Jean-Léon Beauvois : Les influences sournoisesDeux ou trois choses que je sais de la liberté– Les illusions libérales, individualisme et pouvoir social  /   Ulrich Beck : La société du risque, sur la voie d’une autre modernité – Qu’est-ce que le cosmopolitisme ?  / Francçois Bégaudeau : Histoire de ta bêtise  /  Bruce Bégout : De la décence ordinaire  /  Frédéric Beigbeder : Premier bilan après l’apocalypse – 99 francs – La frivolité est une affaire sérieuse – Bibliothèque de survie   /  Daniel Bell : La fin de l’idéologie /  François-Xavier Bellamy : Les déshérités ou l’urgence de transmettre – Demeure  /  Maurice Bellet : Le Dieu pervers  /  Piergiorgio Bellocchio : Limiter le déshonneur, nous sommes des zéros satisfaits  /  Miguel Benasayag : Abécédaire de l’engagement – Cerveau augmenté, homme diminué Le mythe de l’individu – La fragilité –  Connaître est agir – Penser la liberté  /    Miguel Benasayag, Florence Aubenas : La fabrication de l’information – Résister, c’est créer /  Miguel Benasayag, Angélique del Rey : Plus jamais seul, le phénomène du téléphone portable – Eloge du conflit  /   Miguel Benasayag, Edith Charlton : Critique du bonheur – Cette douce certitude du pire  /  Miguel Benasayag, Diego Szulwark : Du contre-pouvoir  /  Julien Benda : Belphégor – Discours à la nation européenne – La trahison des clercs – La fin de l’éternel / Philippe Bénéton : Le fléau du bien – Le conservatisme – Les fers de l’opinion – De l’égalité par défaut – Le dérèglement moral de l’Occident  /  Walter Benjamin :  Expérience et pauvreté – Le conteur  / Cyril Bennasar : L’arnaque antiraciste  /  saint Benoît :  Règle de… /  Alain de Benoist :  Mémoire vive – Vu de droite – Les idées à l’endroit – Les démons du bien – Comment peut-on être païen ? – Le moment populiste – Ce que penser veut dire – Contre le libéralisme   /  Jean-Marie Benoist : La tyrannie du logos  /  Maxime Benoît-Jeannin : La corruption sentimentale  /  Georges Bensoussan et… : Une France soumise /  Paul Bensussan, Florence Rault : La dictature de l’émotion / Nicolas Berdiaeff : Le sens de l’histoire – Cinq méditations sur l’existence / Suzanne Berger : Notre première mondialisation , histoire d’un échec oublié / Pierre Bergounioux : La fin du monde en avançant   /  Henri Bergson : L’évolution créatrice – Les deux sources de la morale et de la religion / Emmanuel Berl  : A contretemps – La culture en péril – Les trois faces du sacré – La France irréelle – Mort de la morale bourgeoise – Mort de la pensée bourgeoise – A venir – Rachel et autres grâces – L’interrogatoire – Il fait beau, allons au cimetière – Sylvia  – Tant que vous penserez à moi  – Présence des morts  – Méditation sur un aomur défunt  /  Isaiah Berlin : Eloge de la liberté / Georges Bernanos : Journal d’un curé de campagne – La grande peur des bien-pensants – Les prédestinés – Scandale de la vérité – Sous le soleil de Satan – L’imposture – Nous autres Français – Les Enfants humiliés – Monsieur Ouine – Français, si vous saviez – La France contre les robots – Dialogues des carmélites – La  joie – La liberté, pour quoi faire ?   /   Harold Bernat : Vieux réac ! Faut-il s’adapter à tout / Edward Bernays : Propaganda, comment manipuler l’opinion en démocratie / Thomas Bernhard : Mes prix littéraires Goethe se mheurt /   Alain Besançon : La falsification du bien – Histoire et expérience du moi – Une génération – Problèmes religieux contemporains – Trois tentations dans l’Eglise / Jean-Michel Besnier : L’homme simplifié – Demain les post-humains – Eloge de l’irrespect – La politique de l’impossible  / Jean-Paul Besset:  Comment ne plus être progressiste … sans devenir réactionnaire / Cédric Biagini : L’emprise numérique  /  Ambrose Bierce : Le dictionnaire du diable / Philippe Bihouix : L’âge des low tech  – Le bonheur était pour demain  /  Philippe Bilger : J’ai le droit de tout dire – La parole, rien qu’elle – Le bal des complaisants  – Le mur des cons  /  Maine de Biran : Œuvres choisies – La vie intérieure – Influence de l’habitude / Jean Birnbaum :  Les maoccidents, un nouveau conservatisme àla française – Le courage de la nuance  De quoi avons-nous peur ? (les deux sous la direction de J. B) L’identité, pour quoi faire ? /  Maurice Blanchot : Les intellectuels en question – L’écriture du désastre – Le dernier homme  Le livre à venir   / Ernst Bloch : Thomas Münzer – Héritage de ce temps  – Traces  / Marc Bloch : L’étrange défaite / Loïc Blondiaux : La fabrique de l’opinion / Antoine Blondin : Certificats d’études / Allan Bloom : L’âme désarmée  / Léon Bloy : Exégèse des lieux communs – Propos d’un entrepreneur de démolitions – Belluaires et porchers – Histoires désobligeantes  / Hans Blumenberg : La légitimité des temps modernes / Christian Bobin : Autoportrait au radiateur – La grande vie  – Les ruines du ciel  La lumière du monde / Baudouin de Bodinat : La vie sur terre, réflexions sur le peu d’avenir que contient le temps où nous sommes – Au fond de la couche gazeuse / Boèce : Consolation de la philosophie / Etienne de La Boétie : Discours de la servitude volontaire  / Heinrich Böll : Le silence de l’ange – Une histoire allemande  /  Luc Boltanski : La souffrance à distance  /  Gustave Le Bon : Psychologie des foules / Françoise Bonardel : L’irrationnel – Des héritiers sans passé  / Laetitia Strauch-Bonart : Vous avez dit conservateur ?  /  Pierre Boncenne : Les petits poissons rouges – Les belles âmes de la culture – Faites comme si je n’avais rien dit – Le parapluie de Simon Leys  / Père Serge Bonnet : Manuel de déniaisement politique et social / Jean Borie : Archéologie de la modernité  /  Etienne Borne : Le  problème du mal / Bossuet : Oraisons funèbres –Sermons / Alain de Botton : L’art de voyager – Les consolations de la philosophie   – Du statut social   – Comment Proust peut changer votre vie – Comment mieux pensera us sexe – Petit guide des religions à l’usage des mécréants    /   Raymond Boudon : Croire et savoir. Penser le politique, le moral et le religieux – La rationalité– Raison, bonnes raisons – Déclin de la morale ? Déclin des valeurs ? – Le rouet de Montaigne ; une théorie du Croire – Le relativisme – L’art de se persuader des idées fausses, fragiles ou douteuses – Le sens des valeurs – L’idéologie ou l’origine des idées reçues – Effets pervers et ordre social – Le juste et le vrai – La place du désordre  – Pourquoi les intellectuels n’aiment pas le libéralisme   / Daniel Bougnoux : La crise de la représentation – La communication par la bande / Pierre Bourdieu, Luc Boltanski : La production de l’idéologie dominante /  François Bousquet : La droite buisssonnière  /  Pierre Boutang : La politique considérée comme souci – Le temps, essai sur l’origine  – Ontologie du secret – La Fontaine politique  / Christophe Boutin, Olivier Dard, Frédéric Rouvillois : Le dictionnaire des populismes  / Jacques Bouveresse : Satire et prophétie : les voix de Karl Kraus – La parole malheureuse  / Laurent Bouvet : Le sens du peuple – L’insécurité culturelle – Le communautarisme, mythes et réalités – La gauche zombie  / Nicolas Bouvier : L’usage du monde / Rémi Brague : Le propre de l’homme, sur une légitimité menacée  – La sagesse du monde – Modérément moderneEurope, la voie romaine – Les Ancres dans le ciel – Le règne de lhomme, genèse et échec du projet moderne – La loi de Dieu, histoire philosophique d’une alliance – Des vérités devenues folles – Du Dieu des chrétiens et d’un ou deux autres   /  Robert Brasillach : Notre avant-guerre – Comme le temps passe – Les quatre jeudis  / Anne Brassié : Robert Brasillach  /  Jean-François Braunstein : La philosophie devenue folle  /  André Breton : Manifeste du surréalisme -Les pas perdus /  Philippe Breton : La parole manipulée – L’incompétence démocratique–  L’utopie de la communication, le mythe du ‘village planétaire’ / Jacques Brichot : Le labyrinthe, compliquer pour régner / Albert Brie : Le mot du silencieux / Jean-Paul Brighelli : La fabrique du crétin  / Hermann Broch : La mort de Virgile  /  Gérald Bronner : La démocratie des crédules La pensée extrême, comment des hommes ordinaires deviennent des fanatiques– Déchéance de rationalité – Coïncidences, nos représentations du hasard  – L’empire de l’erreur – L’empire des croyances – La planète des hommes, réenchanter le risque – Apocalypse cognitive – Cabinet de curiosités sociales   /  Gérald Bronner , Etienne Géhin : L’inquiétant principe de précaution – Le danger sociologique  / David Brooks : Les Bobos / Pascal Bruckner, Alain Finkielkraut  : Le nouveau désordre amoureux / Pascal Bruckner : L’euphorie perpétuelle – La mélancolie démocratique – Misère de la prospérité – La tentation de l’innocence – La tyrannie de la pénitence – Le sanglot de l’homme blanc – Le fanatisme de l’apocalypse  – Un coupable presque parfait, la construction du bouc émissaire blanc   / Annie Le Brun : Du trop de réalité – A distance – Lâchez tout et Vagit-Prop   / Jean Brun : Les masques du désir / Giordano Bruno : L’infini, l’unvers et les mondes  /  Gaël Brustier : A demain Gramsci / Gaël Brustier et Jean-Philippe Huelin : Recherche le peuple désespérément – Voyage au bout de la droite / La Bruyère : Les caractères – Maximes  et pensées / Martin Buber : Je et Tu – Le chemin de l’homme / Patrick Buisson : La cause du peuple – La droite buissonnière / Jacob Burckhardt : Considérations sur l’histoire universelle / Edgar Cabanas et Eva Illouz : Happycratie, comment l’industrie du bonheur  a pris le contrôle de nos vies  /  Alain Caillé : Critique de la raison utilitaire / Roger Caillois :  L’homme et le sacré – Le rocher de Sisyphe – Instincts et société – Le fleuve Alphée – Le mythe et l’homme – Obliques – Bellone ou la pente de la guerre – Babel   / Albert Camus : La chute – Le mythe de Sisyphe – L’homme révolté – Le premier homme – Discours de Suède / Renaud Camus : La grande déculturation – Répertoire des délicatesses du français contemporain – La dictature de la petite bourgeoisie – Le grand remplacement et 2017, dernière chance avant le Grand Remplacement – Du sens – Eloge du paraître – Esthétique de la solitude – Décivilisation   / Elias Canetti : Masse et puissance- Le territoire de l’homme  / Belinda Cannone : La bêtise s’améliore – Le sentiment d’imposture / Albert Caraco : Essai sur les limites de l’esprit humain / Thomas Carlyle : Les Héros   /   Nicholas Carr : Internet rend-t-il bête ?  /  Alexis Carrel : L’homme cet inconnu / Daniel Carton :  Bien entendu… c’est ‘off’ – ‘S’ils savaient à Paris’… ce que la France d’en haut ne voit plus  / Jean-Laurent Cassely : La révolte des premiers de la classe / Ernst Cassirer :  Essai sur l’homme – Le mythe de l’Etat – La philosophie des Lumières   /  Robert Castel : L’insécurité sociale, Qu’est-ce qu’être protégé ? 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K. 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Frankfurt : De l’art de dire des conneries  / Sigmund Freud : Malaise dans la civilisation – Totem et tabou  – Essais de psychanalyse – L’avenir d’une illusion – Cinq leçons sur la psychanalyse  / Julien Freund : La décadence – Vilfredo Pareto, théorie de l’équilibre – Sociologie du conflit  / Georges Friedmann : Lapuissance et la sagesse / Thomas Friedman : La terre est plate / Erich Fromm : La passion de détruire  /  Franck Frommer : La pensée powerpoint, sur ce logiciel qui rend stupide / André Frossard : Dieu en question – Le parti de Dieu – Les trente six preuves de l’existence du diable / Francis Fukuyama : La fin de l’histoire et le dernier homme / Marc Fumaroli : L’Etat culturel, une religion moderne – La république des lettres  – Quand l’Europe parlait français   / François Furet : Penser la Révolution française  /  Philippe Gabilliet : Eloge de la chance  / Gilles Gaetner : L’art de retourner sa veste  /  J. K. Galbraith : Les mensonges de l’économie  – L’ère de l’opulence  /  Marie-France Garaud : La fête des fous  /  Jean-Piere Garnier : Une violence éminemment contemporaine  /  Romain Gary : Au-delà de cette limite votre ticket n’est plus valable – La nuit sera calme  /   Marcel Gauchet : La condition historique – La démocratie contre elle-même – La démocratie d’une crise à l’autre – Le désenchantement du monde – Un monde désenchanté – Comprendre le malheur français – Le nouveau monde – La religion dans la démocratie – La révolution des pouvoirs  / Vincent de Gaulejac, Isabel Taboada Léonetti : La luttre des places  /  Vincent de Gaulejac :  Les sources de la honte – La névrose de classe – La société malade de la gestion  / Charles Gave : Sire, surtout ne faites rien ! / Olivia Gazalé : Le mythe de la virilité  /  Heinrich Geiselberger et … : L’âge de la régression  /  Virgil Gheorghiu : La vingt-cinquième heure / Khalil Gibran : Le prophète  /  André Gide : Les nourritures terrestres – La porte étroite   /  René Girard : Le bouc émissaire – Mensonge romantique et vérité romanesque – La route antique des hommes pervers – La violence et le sacré – Celui par qui le scandale arrive – Les origines de la culture – La voix méconnue du réel – Critique dans un souterrain – Christianisme et modernité (avec Gianni Vattimo) – La pensée de René Girard (avec Christine Orsini) / André Glucksmann : La bêtise – La cuisinière et le mangeur d’homme – Les maîtres penseurs – La troisième mort de Dieu / Jacques Godbout : Ce qui circule entre nous : donner, recevoir, rendre – L’esprit du don  / Christian Godin : petit lexique de la bêtise actuelle / Emmanuel Godo : Ne fuis pas ta tristesse – Mais quel visage a  ta joie ? / Goethe : Conversations avec Eckermann  – Les affinités électives  / Jacques Le Goff : La civilisation de l’Occident médiéval  / / Jean-Pierre Le Goff : La barbarie douce, la modernisation aveugle de l’entreprise et de l’école – La démocratie post totalitaire – Les illusions du management – Malaise dans la démocratie – La gauche à l’épreuve – La France morcelée – La gauche à l’agonie – La société malade – La France d’hier   / Gilles William Goldnadel : Le nouveau bréviaire de la haine – Névroses médiatiques, le monde est devenu une foule déchaînée  / Pierre-Yves Gomez : La liberté nous écoute  /  David Goodhart : Les deux clans  – La Tête, la Main, et le Coeur /  Rolend Gori : La fabrique des imposteurs  – La dignité de penser – L’indidu ingouvernable   / Roland Gori, Pierre Le Coz : L’empire des coachs  /  Laurent Gounelle : L’homme qui voulait être heureux / Jean-Marie Gourio : Brèves de comptoir / Rémy de Gourmont : Le livre des masques – Le Joujou patriotisme  / Jean-Joseph Goux : Frivolité de la valeur / Baltasar Gracian : L’art de la prudence – Le héros – L’homme de cour – L’homme universel / Julien Gracq : La littérature à l’estomac / Antonio Gramsci : Cahiers de prison / Alain Gras : La fragilité de la puissance – Sociologie des ruptures / Jean-Luc Gréau : La trahison des économistes / Dan Greenburg : Manuel du parfait petit masochiste / Jean Grenier : Essai sur l’esprit d’orthodoxie / Nicolas Grimaldi : Descartes et ses fables – Préjugés et paradoxes – Ontologie du temps, l’attente et la rupture / Dominique Grisoni, Robert Maggiori : Lire Gramsci / Bernard Groethuysen : Origines de l’esprit bourgeois en France / Vassili Grossman : Tout passe  /  René Grousset : Bilan de l’histoire – Figures de proue – L’homme et son histoire / Père Anselm Grün : Petit traité de spiritualité au quotidien / Béla Grunberger, Janine Chasseguet-Smirgel : L’univers contestationnaire   /  Henri Guaino : La sottise des modernes / Thomas Guénolé : Petit guide du mensonge en politique  / René Guénon : La crise du monde moderne – Le règne de la quantité et les signes des temps – Aperçus sur l’initiation – Le roi du monde – Autorité spirituelle et pouvoir temporel  – Orient et Occident – Le symbolisme de la Croix – Symboles fondamentaux de la science sacrée   /  Jean-Claude Guillebaud : La confusion des valeurs – Le goût de l’avenir – Le principe d’humanité – La refondation du monde – La trahison des lumières, enquête sur le désarroi contemporain – La tyrannie du plaisir – Une autre vie est possible / Christophe Guilluy : Fractures françaises – La France périphérique – Le crépuscule de la France d’en haut – No society, la fin de la classe moyenne occidentale – Le temps des gens ordinaires  / Jean Guitton : Crises dans l’Eglise – L’impur – Un siècle une vie – Nouvel art de penser – Apprendre à vivre et à penser – L’amour humain  /  Lydia Guirous : Le suicide féministe / Jean-Marie Guyau : Esquisse d’une morale sans obligation ni sanction / Gérard Haddad : Dans la main droite de Dieu, psychologie du fanatisme –  Les folies millénaristes – Le complexe de Caïn, terrorisme, haine de l’autre et rivalité fraternelle   / Fabrice Hadjadj : La profondeur des sexes – Le Paradis à la porte – Réussir sa mort – La foi des démons ou l’athéisme dépassé /  Pierre Hadot : La philosophie comme manière de vivre – La citadelle intérieure, introduction aux ‘pensées’de Marc-Aurèle / Sébastian Haffner : Souvenirs d’n Allemand  /  Serge Halimi : Les nouveaux chiens de garde  / Serge Halimi, Dominique Vidal : L’opinion ça se travaille  /  Jean-Edern Hallier : Carnets impudiques  – Bréviaire pour une jeunesse déracinée   /  Peter Handke : Les gens déraisonnables sont en voie de disparition  /  Michael Hardt, Antonio Negri : Empire –  Multitude  / Claudine Haroche, Robert Castel : Propriété privée, propriété sociale, propriété de soi / Jean-Louis Harouel : Culture et contre-cultures – Essai sur l’inégalité  –  Les droits de l’homme contre le peuple – Droite-Gauche, ce n’est pas fini  / Claudine Haroche, Jean-Claude Vatin : La considération / Friedrich von Hayek : La route de la servitude – La présomption fatale, les erreurs du socialisme – Le mirage de la justice sociale – L’ordre politique d’un peuple libre   / Friedrich Hegel : La raison dans l’histoire / Martin Heidegger : Le principe de raison – Chemins qui ne mènent nulle part – Qu’appelle-t-on penser ? – Lettre sur l’humanisme  – Essais et conférences /  Heinrich-Henri Heine : De l’Allemagne – De la France – Nuits florentines – Le soleil de la liberté / François Heisbourg : L’épaisseur du monde / Michel Henry : La barbarie / Johann Gottfried Herder : Une autre philosophie de l’histoire  – Histoire et cultures / Françoise Héritier : Masculin, Féminin ; La pensée de la différence et Dissoudre la hiérarchie  /  Philippe Herlin : Pouvoir d’achat, le grand mensonge  /  Guy Hermet : L’hiver de la démocratie  / Hermann Hesse : Peter Camenzind – Demian – Le loup des steppes – Narcisse et Goldmund – Siddartha – Eloge de la vieillesse  / Marie-France Hirigoyen : Le harcèlement moral / Albert Hirschman : Bonheur privé, action publique / Eric Hobsbawm : Les primitifs de la révolte dans l’Europe moderne / Guy Hocquenghem : Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary / Richard Hoggart : La culture du pauvre / Axel Honneth : La lutte pour la reconnaissance – La société du mépris – La réification / Max Horkheimer : Eclipse de la raison / Max Horkheimer et Theodor Adorno : La dialectique de la raison /  Gilbert Hottois : Le signe et la technique / Michel Houellebecq : Extension du domaine de la lutte – La carte et le territoire  – Soumission – Rester vivant – Sérotonine- Interventions  /  Alain Houziaux, Marcel Gauchet, Olivier Roy, Paul Thibaud : La religion est-elle encore l’opium du peuple ? / Patrice Huerre et Mathieu Laine : La France adolescente / Johan Huizinga : L’automne du Moyen âge – Homo ludens  / Samuel Huntington : Qui sommes-nous ?  /  Mark Hunyadi : La tyrannie des modes de vie– L’homme en contexte  /    Roland Hureaux : Les hauteurs béantes de l’Europe, la dérive idéologique de la construction européenne  /  Nancy Huston : L’espèce fabulatrice– Reflets dans un œil d’homme  – Professeurs de désespoir  /  Aldous Huxley : Le meilleur des mondes / François-Bernard Huyghe : La désinformation, les armes du faux – La langue de coton – La soft idéologie – Fake news, la grande peur  / Joris-Karl Huysmans : A reboursEn route  – En rade  / Ivan Illich : Oeuvres T1  /  Eva Illouz : Les marchandises émotionnelles – La fin de l’amour –Pouquoi l’amour fait mal – Les sentiments du capitalisme  /  Daniel Innerarity : Le futur et ses ennemis / Alasdair Mac Intyre : Après la vertu  /  Eugène Ionesco : Un homme en question  – Présent, Passé ; Passé, Présent  / Edmond Jabès : Le Livre des Questions  /  Roland Jaccard : Les chemins de la désillusion – La tentation nihiliste – De l’influence des intellectuels sur les talons aiguilles –  Journal d’un oisif  – L’exil intérieur, schizoïdie et civilisation  – Confessions d’un gentil garçon  – Le cimetière de la morale – Cioran et compagnie   /  Vladimir Jankélévitch : L’ironie – L’irréversible et la nostalgie – La mauvaise conscience – Du mensonge -, Le pardon – Le pur et l’impur – Le sérieux de l’intention Penser la mort  – Quelque part dans l’inachevé / Claude Jannoud : La crise de l’esprit – L’envers de l’humanisme / Karl Jaspers : Origine et sens de l’histoire / Lucien Jerphagnon : La sottiseLes dieux ne sont jamais loin– Entretiens, de l’amour, de la mort, de Dieu et autres bagatelles – C’était mieux avantIntroduction à la philosophie générale – L’astre mort  / Hans Jonas : Le principe responsabilité  /  Joseph Joubert : Pensées, jugements et notations – Essais   / Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois : Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens – La soumission librement consentie – Soumission et idéologies, psychologie de la rationalisation /  Pierre Jourde :  Le crétinisme alpin – La littérature sans estomac  La littérature est un sport de combat  /  Pierre-Jean Jouve : Les Noces, Sueur de Sang – Le paradis perdu / Bertrand de Jouvenel : De la politique pure L’art de la conjecture – Du pouvoir  – La civilisation de puissance  L’éthique de la redistribution /  Robert de Jouvenel : La république des camarades / Jacques Julliard : Le choc Simone WeilLe malheur français – La faute aux élites  / Jacques Julliard, Jean-Claude Michéa :  La gauche et le peuple / François Jullien : Traité de l’efficacité – La propension des choses – De l’universel, de l’uniforme, du commun et du dialogue entre les cultures – Les transformations silencieuses – Un sage est sans idée  / Carl Jung : Aspects du drame contemporain – Présent et avenir – Un mythe moderne / Ernst Jünger : Orages d’acier – Sur les falaises de marbre – L’Etat  universel – Traité du rebelle ou le recours aux forêts  – La guerre comme expérience intérieure – Le mur du temps  / Hervé Juvin :  Le renversement du monde, politique de la crise – Le mur de l’Ouest n’est pas tombé – L’avènement du corps /  Hervé Juvin et Gilles Lipovetsky : L’Occident mondialisé  / Théodore Kaczynski : La société industrielle et son avenir  /  Pierre-Patrick Kaltenbach : Tartuffe aux affaires, génération morale et horreur politique, 1980-2000  / Ernst Kantorowicz : Les deux corps du roi / cardinal Walter Kasper : La foi au défi /  Hervé Kempf : Coment les riches détruisent la planète  /  Hermann von Keyserling : De la pensée aux sources de la vie – L’angoisse du monde – Journal de voyage d’un philosophe  – Analyse spectrale de l’Europe  /  Omar Khayyam : Quatrains  /  Sören Kierkegaard : Traité du désespoir  – Les soucis des païens – Journal d’un séducteur – Crainte et tremblement   / François Kircher : Les 36 stratagèmes de stratégie chinoise  /  Naomi Klein : La stratégie du choc, la montée d’un capitalisme du désastre   /  Victor Klemperer : Repenser le langage totalitaire  – La langue du III° Reich  /  Basile de Koch : Manuel d’inculture générale  /  Arthur Koestler : Le yogi et le commissaire – Le zéro et l’infini – Croisade sans croix – Le cheval dans la locomotive / Alexandre Kojève :  La notion de l’autorité / Leszek Kolakowski : Le village introuvablePetite philosophie de la vie quotidienne  /  Karel Kosik : La crise des temps modernes / Alexandre Koyré : Réflexions sur le mensonge  – Du monde clos à l’univers infini– Mystiques spirituels, alchimistes du XVI° siècle allemand  / Karl Kraus : La littérature démolie  – La troisième nuit de Walpurgis – Dits et contredits – Aphorismes  / Jost Krippendorf : Pour une nouvelle compréhension des loisirs et des voyages  / Julia Kristeva : Pouvoirs de l’horreur  /  / Hubert Krivine : Petit traité de hasardologie / Thomas S. Kuhn : La structure des révolutions scientifiques  /   Milan Kundera : L’insoutenable légèreté de l’être – La plaisanterie – Les testaments trahis – L’ignorance  – La valse aux adieux –  Le livre du rire et de l’oubli  – L’immortalité  – La lenteur / Jacques Lacan : Paradoxes : Mon enseignement – Le triomphe de la religion – Je parle aux murs – Des noms-du-Père  / Ernesto Laclau : La raison populiste – La guerre des identités  / Paul Lafargue : Le droit à la paresse / Hugues Lagrange : Les maladies du bonheur  /  Zaki Laïdi : Le sacre du présent / Ronald Laing : Nœuds / Nathalie Sarthou-Lajus : Le geste de transmettre / Pierre Lamalattie : L’art des interstices  /  Aude Lancelin : Le monde libre / Julien Landfried : Contre le communautarisme / Sébastien Lapaque : Georges Bernanos, encore une fois – Mythologies françaises  / Augusta Amiel-Lapeyre : Pensées sauvages / François Laplantine : Les trois voix de l’imaginaire / Gilles Lapouge : Utopie et civilisation / Christopher Lasch : Culture de masse ou culture populaire – La culture du narcissisme – La révolte des élites et la trahison de la démocratie – Un refuge dans ce monde impitoyable, la famille assiégée – Le seul et vrai paradis – Les femmes et la vie ordinaire – Le Moi assiégé  / Christopher Lasch et Cornelius Castoriadis : La culture de l’égoïsme / Serge Latouche : L’invention de l’économie – La planète uniforme – L’âge des limites – La Méga-machine – L’occidentalisation du monde – Bon pour la casse, les déraisons de l’obsolescence programmée – Survivre au développement – Le pari de la décroissance   / Bruno Latour : Nous n’avons jamais été modernes /  Jacques Laurent : Histoire égoïste – Les bêtises  /  Alexandra Laignel-Lavastine : La pensée égarée – Pour quoi serions-nous encore prêts à mourir ? / Louis Lavelle : L’erreur de Narcisse / T. E. Lawrence : Les sept piliers de la sagesse / Jean-Pierre Lebrun : La perversion ordinaire, vivre ensemble sans autruiUn monde sans limite  /  Bertrand Leclair : Théorie de la déroute – L’industrie de la consolation  /  Dominique Lecourt : Les piètres penseurs / Barbara Lefebvre : Génération, ‘j’ai le droit’  – C’est ça  la France…  /  Henri Lefebvre : Critique de la vie quotidienne – La vie quotidienne dans le monde moderne  /  Claude Lefort : L’invention démocratique  /Pierre Legendre : Jouir du pouvoir, traité de la bureaucratie – L’amour du censeur– La fabrique de l’homme occidental – Sur la question dogmatique en Occident  / Michel Legris : ‘Le monde’ tel qu’il est /  Emmanuel Lemieux : Pouvoir intellectuel  – Le massacre des illusions  /  Lénine : L’Etat et la révolution – Que faire ?  / Giacomo Leopardi : Petites œuvres morales – Le massacre des illusions – La théorie du plaisir   /  Ludovic Leonelli : La séduction Baudrillard  /  G. E. Lessing : L’éducation du genre humain / Bérénice Levet : Le crépuscule des idoles progressistes – La théorie du genre ou le monde rêvé des anges  – Libérons-nous du féminisme / Emmanuel Levinas : Autrement qu’être ou au-delà de l’essence – Ethique et infini – Totalité et infini – Difficile liberté  /  Duc de Lévis : Maximes et réflexions / Elisabeth Lévy : Les maîtres censeurs  – La gauche contre le réel – Le premier pouvoir – Les rien-pensants   / C. S. Lewis : L’abolition de l’homme – Tactique du diable – Dieu au banc des accusés  / Simon Leys (alias de  Pierre Ryckmans) : Orwell, ou l’horreur de la politique – Le studio de l’inutilité – Les idées des autres Le bonheur des petits poissons – L’ange et le cachalot – Quand vous viendrez me voir aux Antipodes – Protée et autres essais – L’humeur, l’honneur, l’horreur  / Georg Christoph Lichtenberg : Le miroir de l’âme – Pensées – Consolations à l’adresse des malheureux qui sont nés un 29 février  – Aphorismes  /   Charles-Joseph, prince de Ligne : Pensées et fragments – Mémoires  / Robert Linssen : La mutation spirituelle / Walter Lippman : Le public fantôme /  Gilles Lipovetsky : La troisième femme – La société de déception – Le crépuscule du devoir, l’éthique indolore des nouveaux temps démocratiques  – Les temps hypermodernes – L’empire de l’éphémère – L’ère du vide – Le bonheur paradoxal  / Gilles Lipovetsky et Jean Serroy : La culture-monde ; réponse à une société désorientée – L’esthétisation du monde, l’âge du capitalisme artiste  / Konrad Lorenz : L’homme en péril – Les huit péchés capitaux de notre civilisation – L’agression, une histoire naturelle du mal / Karl Löwith : Histoire et Salut / Cardinal Henri de Lubac : Catholicisme – Méditation sur l’Eglise – Paradoxes et nouveaux paradoxes – La postérité spirituelle de Joachim de Flore – Le drame de l’humanisme athée / Alfred Fabre-Luce : Les mots qui bougent / Marshall McLuhan : Pour comprendre les médias /  György Lukàcs : L’irrationalisme moderne – Histoire et conscience de classe – Problèmes du réalisme / Jean-François Lyotard : La condition postmoderne – Moralités postmodernes– Tombeau de l’intellectuel / Amin Maalouf : Le dérèglement du monde Les identités meurtrières  / Sonia Mabouk : Douce France, où est passé ton bon sens  /  Machiavel : Le Prince / Michel Maffesoli : La part du diable – La république des bons sentiments – Sarkologies, pourquoi tant de haine ? – Iconologies – La transfiguration du politique – L’instant éternel, le retour du tragique dans les sociétés modernes – Les nouveaux bien-pensants – Le temps des tribus – Du nomadisme, vagabondages initiatiques – Le réenchantement du monde – La conquête du présent – La violence totalitaire –  Au creux des apparences /  Claudio Magris : Utopie et désenchantement  /   Corinne Maier : Tchao la France / Joseph de Maistre : Considérations sur la France – Les soirées de saint Petersburg – De la souveraineté du peuple / Xavier de Maistre : Voyage autour de ma chambre / Jan Waclaw Makhaïski : Le socialisme des intellectuels / André Malraux : La tentation de l’Occident  – La condition humaine – Les conquérants – Les chênes qu’on abat – Antimémoires  /  Bernard Mandeville : La fable des abeilles, recherches sur l’origine de la vertu morale / Pierre Manent : La cité de l’homme – Cours familier de philosophie politique –  Situation de la France   /Manifeste convivialiste /  Karl Mannheim : Le problème des générations – Idéologie et utopie – La pensée conservatrice  / Philip Mansel : Charles-Joseph de Ligne, le charmeur de l’Europe /  Hélie de Saint Marc : Les sentinelles du soir – Les champs de braise  /  François Marchand : Cycle mortel – Enfilades – Plan social  l  Herbert Marcuse : Eros et civilisation – L’homme unidimensionnel  / Avishaï Margalit : La socié té décente /  Jérôme Sainte-Marie : Bloc contre bloc  /  Louis Marin : Le récit est un piège   /  Jean-Luc Marion : prolégomènes de la charité /  Jacques Maritain : De Bergson à Thomas d’Aquin – humanisme intégral – Le songe de Descartes – Traité de l’existence et de l’existant / Christian Marouby : L’économie de la nature / Serge Marquis : On est foutu, on pense trop / Jacques Marseille : Du bon usage de la guerre civile en France / Marcel Martinet : Culture prolétarienne  /  Karl Marx et Friedrich Engels : L’idéologie allemande – La guerre civile en France – Le 18 brumaire de Louis Bonaparte – Manifeste du parti communiste – Misère de la Philosophie – Thèses sur Feuerbach – L’Anti-Dürhing – La Sainte Famille  /  Michela Marzano : La mort spectacle – Je consens, donc je suis   /  Abraham Maslow : Devenir le meilleur de soi-même,  les besoins fondamentaux –  Être humain , la nature humaine  /   Jean-François Mattéi : La barbarie intérieure, essai sur l’immonde moderne – Le regard vide, essai sur l’épuisement de la culture européenne – Le sens de la démesure – L’homme indigné – L’homme dévasté – De l’indignation – La crise du sens  / Armand Mattelart :  Histoire de l’utopie planétaire – L’invention de la communication – La mondialisation de la communication – Diversité culturelle et mondialisation  / Jérôme Maucourant : Avez-vous lu Polanyi ? / François Mauriac : La Pharisienne – Thérèse Desqueyroux  / Charles Maurras : L’avenir de l’intelligence – La contre-révolution spontanée – L’ordre et le désordre / Marcel Mauss : Essai sur le don / Sophie Mazet : Manuel d’autodéfense intellectuelle  /  Bertrand Méheust : La politique de l’oxymore / Dominique Mehl : La télévision de l’intimité / Charles Melman : L’homme sans gravité, jouir à tout prix  /  Merleau-Ponty : Les aventures de la dialectique  /  Herman Melville : Bartleby, le scribe  – Billy Bull, marin   /  Gérard Mendel : Une histoire de l’autorité  / Yves Mény et Yves Surel : Pour le peuple, par le peuple, le populisme et les démocraties / Walter Benn Michaels : La diversité contre l’égalité  /  Yves Michaud : Humain, inhumain, trop humain – Qu’est-ce que le mérite ? – La violence apprivoisée – Changements dans la violence – Précis de recomposition politique – Contre la bienveillance – Narcisse et ses avatars – L’art à l’état gazeux – Le nouveau luxe    /  Jean-Claude Michéa : Le complexe d’Orphée, la gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès – L’empire du moindre mal – L’enseignement de l’ignorance – Impasse Adam Smith – Les mystères de la gauche, de l’idéal des Lumières au triomphe du capitalisme absolu – Orwell anarchiste tory – Les valeurs de l’homme contemporain – La double pensée, retour sur la question libérale – Orwell éducateur – Notre ennemi, le capital – Le loup dans  la bergerie  / Elodie Mielczareck : Déjouez les manipulateurs, l’art du mensonge au quotidien– La stratégie du caméléon  / Stanley Milgram : Expérience sur l’obéissance et la désobéissance à l’autorité  /  John Stuart Mill : L’utilitarisme – De la liberté / Richard Millet : Arguments d’un désespoir contemporain – De l’antiracisme comme terreur littéraire – L’opprobre – Lauve le pur – Le sentiment de la langue – Fatigue du sens – Solitude du témoin – L’Orient désert  – La confession négative   / Jean-Claude Milner : Les penchants criminels de l’Europe démocratique – Existe-t-il une vie intellectuelle en France ? – L’universel en éclats– La politique des choses – L’arrogance du présent   / Czeslaw Milosz : La pensée captive  /  Ludwig von Mises :  L’action humaine  /  Agnès Verdier-Molinié :  On va dans le mur / Thomas Molnar : Moi, Symmaque et l’âme de la machine – L’hégémonie libérale – La contre-révolution – L’utopie, éternelle hérésie  /  Olivier Mongin : La peur du vide / Jules Monnerot : Les lois du tragique  / Montaigne : Les essais / Flora Montcorbier : Le communisme de marché, de l’utopie marxiste à l’utopie mondialiste / Montesquieu : Cahiers / Henry de Montherlant : Les jeunes filles – Le maître de Santiago – La reine morte – Malatesta – Le Cardinal d’Espagne – Un voyageur solitaire est un diable – Aux fontaines du désir – Don Juan – Le chaos et la nuit – Un voyageur solitaire est un diable    / Thomas Morales : Un patachon dans la mondialisation / Paul Morand : Ouvert la nuit – Fermé la nuit – Hécate et ses chiens – Eloge du repos – L’homme pressé  – Lewis et Irène  – Papiers d’identité – Rien que la terre    /  Charles Morazé : Les bourgeois conquérants / Christian Morel : Les décisions absurdes, sociologie des erreurs radicales et persistantes – Comment les éviter / Edgar Morin : L’homme et la mort – La violence du monde – L’aventure de la méthode  – La complexité humaine  – Mes démons  / Serge Moscovici : La société contre nature – L’âge des foules  / George Lachmann Mosse : De la grande guerre au totalitarisme, la brutalisation des sociétés européennes  /  Abbé Mugnier : Journal / Philippe Muray : Après l’histoire – Cause toujours – L’empire du bien – Exorcismes spirituels – Festivus, festivus – Roues carrées – Désaccord parfait – Le XIX° siècle à travers les âges – Le Portatif – Chers djihadistes  – On ferme – Postérité   / Douglas Murray : L’étrange suicide de l’Europe – La grande déraison  /  Robert Musil : De la bêtise / Alfred de Musset : A quoi rêvent les jeunes filles  /  Jean-Luc Nancy : La Communauté affrontée – Le sens du monde – Être singulier pluriel – Le poids d’une pensée – La déclosion – Vous désirez ? – Un si humain virus – Tu vas obéir !  / Eric Naulleau : Petit déjeuner chez tyrannie / Antonio Negri : L’anomalie sauvage, puissance et pouvoir chez Spinoza / Cristina Nehring : L’amour à l’américaine / Philippe Nemo : La régression intellectuelle de la FranceQu’est-ce que l’Occident – La belle mort de l’athéisme moderne – Esthétique de la liberté  / Nietzsche : Ecce homo – Généalogie de la morale – Humain trop humain – Par-delà le bien et le  mal – Le gai savoir – Masculin, Féminin – Le crépuscule des idoles – Naissance de la tragédie   /  Roger Nimier : Le grand d’Espagne  /  Robert Nisbet : La tradition sociologique / Paul Nizan : Les chiens de garde – La conspiration   /  Dominique Noguez : Comment rater complètement sa vie – Les plaisirs de la vie – La colonisation douce, feu la langue française  – Causes joyeuses ou désespérées  – Vingt choses qui vous rendent la vie infernale  – La véritable origine des plus beaux aphorismes  /  Hector Obalk : Les mouvements de mode expliqués aux parents  / Laurent Obertone : Guérilla,  le temps des barbares  / Denis Olivennes : Le délicieux malheur français /  Denis Olivennes, Mathias Chichportich : Mortelle transparence  /  Mancur Olson : Logique de l’action collective  /  Michel Onfray : Le réel n’a pas eu lieu, le principe de Don Quichotte – La sculpture de soi – L’invention du plaisir – Le miroir aux alouettes – Sagesse   –  La nef des fous, journal du Bas-Empire  – Grandeur du petit peuple – L’art d’être français   – Décadence  / Jean d’Ormesson : Qu’ai-je donc fait – C’était bien – C’est une chose étrange à la fin que le monde – Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit – Au revoir et merci – Presque rien sur presque tout – Tant que vous penserez à moi – Et toi mon cœur pourquoi bats-tu – Guide des égarés – Saveur du temps – Odeur du temps – Comme un chant  d’espérance  – Je dirai malgré tout que cette vie fut belle – Au plaisir de Dieu – Et moi je vis toujours  /    José Ortega y Gasset : La révolte des masses – La mission du bibliothécaire – Le spectateur   / George Orwell : 1984 – Le quai de Wigan – Hommage à la Catalogne – A ma guise   / Mona Ozouf : Les mots des femmes La muse démocratique, Henry James et les pouvoirs du roman  /  Vance Packard : La persuasion clandestine – Les obsédés du standing  /  Martin Page : Comment je suis devenu stupide  /  Camillle Paglia : Vamps et tramps, une théorie païenne de la sexualité / Georges Palante : La sensibilité individualisteL’individu en détresse – Le bovarysme (inclut Pathologie du bovarysme de Jules de Gaultier) – L’individualisme aristocratique (présenté par Michel Onfray)/ Paul-François Paoli : Les impostures de l’égalité – La tyrannie de la faiblesse, la féminisation du monde ou l’éclipse du guerrier – Malaise de l’Occident, vers une révolution conservatrice  – La France sans identité, pourquoi la République ne s’aime plus – Comment peut-on être de droite – L’imposture du vivre-ensemble – Confessions d’un enfant du demi-siècle   / Blaise Pascal : Pensées – Trois discours sur la condition des Grands /  Pier Paolo Pasolini : Ecrits corsaires – Lettres luthériennes – Descriptions de descriptions    / Jan Patocka : Essais hérétiques sur la philosophie de l’histoire / Aymeric Patricot : Les petits blancs, un voyage dans la France d’en bas / Alain Paucard : Petit manuel du séducteur en campagne / Jean Paulhan : Les fleurs de Tarbes  / Louis Pauwels : La confession impardonnable– Ce que je crois– Dix ans de silence  / Cesare Pavese : Le métier de vivre  / Charles Péguy : Notre jeunesse – Nous sommes des vaincus – L’argent  /  Charles Pépin : Les vertus de l’échec  /  Georges Perec : Les choses – Je me souviens  / André Perrin : Journal d’’un indigné Scènes de la vie intellectuelle en France  /  Perrot, Rist et Sabelli : La mythologie programmée , l’économie des croyances dans la société moderne / Peter et Hull : Le principe de Peter / Evelyne Pewzner :  L’homme coupable, la folie et la faute en Occident / Steven Pinker : Le triomphe des Lumières /  Michel Pinton : L’idetirarisme contre le bien commun, autopsie d’une société sans objet  Bernard Pivot : Au secours ! Les mots m’ont mangé   /  Edgar Allan Poe : Marginalia  / Plutarque : Comment tirer parti de ses ennemis  /  Karl Polanyi : Logique de la liberté – La grande transformation – La subsistance de l’homme / Natacha Polony : Ce pays qu’on abat  – L’homme est l’avenir de la femme – Nous sommes la France – Changer la vie : pour une reconquête démocratique – Bienvenue dans le pire des mondes, le triomphe du soft totalitarisme (avec le comité Orwell) / Natacha Polony, Jean-Michel Quatrepoint : Délivrez-nous du Bien ! / Jean-Bertrand Pontalis : Ce temps qui ne passe pas– Perdre de vue  / Karl Popper : La quête inachevée –  Misère de l’historicisme /  Neil Postman : Se distraire à en mourir / Bernard Poulet : Le pouvoir du Monde  /  Georges Poulet : Entre moi et moi  /  Robert Poulet : Contre la jeunesse – Ce n’est pas une vie – Mon ami Bardamu  / Ollivier Pourriol : On/Off.  /  Joseph Proudhon : Qu’est-ce que la propriété ?  /  P. U. F.  La faute  / Raymond Queneau : Traité des vertus démocratiques  /  Pascal Quignard : Le sexe et l’effroi – Les ombres errantes – Mourir de penser – La haine de la musique /   Jean-Michel Rabaté : Tout dire ou ne rien dire / Ignacio Ramonet : La tyrannie de la communication – Propagandes silencieuses – Géopolitique du chaos /  Charles-Ferdinand Ramuz : Découverte du monde  /  Jacques Rancière : Chroniques des temps consensuels – La haine de la démocratie En quel temps vivons-nous ? – La mésentente  / Ayn Rand : La vertu d’égoïsme  /  Otto Rank : Don Juan  et Le Double / Cardinal Joseph Ratzinger (Benoît XVI) : La foi chrétienne hier et aujourd’hui – Regarder le Christ / Félix Ravaisson : De l’habitude – Testament philosophique / Philippe Raynaud : L’extrême gauche plurielle / Robert Redeker : Le sport est-il inhumain ? – Le progrès ou l’opium de l’histoire – L’éclipse de la mort   / Paul Rée : De l’origine des sentiments moraux  / René Rémond : La droite en France  /  Ernest Renan : L’avenir de la science / Jules Renard : Journal / Alain Renaut : L’ère de l’individu  / Cardinal de Retz : Discours sur l’hypocrisie – Mémoires / Jean-François Revel :  La connaissance inutile – Comment les démocraties finissent – La grande parade / Olivier Rey :  Une folle solitude, le fantasme de l’homme auto-construit  – Leurre et malheur du transhumanisme Une question de taille – Itinéraire de l’égarement – Quand le monde s’est fait nombre  – L’idolâtrie de la vie  /  Dominique Reynié : Les nouveaux populismes  /   François Ricard : La génération lyrique, essai sur la vie et l’œuvre des premiers-nés du baby-boom  / Jean-Paul Richter : Eloge de la bêtise   /  Paul Ricœur : L’idéologie et l’utopie – Du texte à l’action  – Le Mal   /  René Riesel : Du progrès dans la domestication / David Riesman : La foule solitaire, anatomie de la société moderne / Jeremy Rifkin : L’âge de l’accès /  Ingrid Riocreux : La langue des médias, destruction du langage et fabrication du consentement Les marchands de nouvelles / Ivan Rioufol : De l’urgence d’être réactionnaire – La tyrannie de l’impudeur – La guerre civile qui vient – Les traîtres  / Rivarol, Chamfort, Vauvenargues : L’art de l’insolence  / Rivarol : Almanach des hommes illustres – Petit dictionnaire des grands hommes de la Révolution – Ecrits politiques et littéraires – Mémoires – Pensée,  répliques et portraits – Actes des apôtres Rivaroliana  / La Rochefoucauld : Maximes /  / Pierre Drieu la Rochelle : Le feu follet –  Récit secret   / Alain Roger : Bréviaire de la bêtise  /   Romain Rolland :  Au-dessus de la mêlée – Les précurseurs  – Clérambault  / Jacqueline de Romilly : Le trésor des savoirs oubliés  /  Richard Rorty : L’espoir au lieu du savoir , le pragmatisme / Hartmut Rosa : Accélération, une critique sociale du temps / Marshall Rosenberg : Les mots sont de fenêtres (ou bien ce sont des murs) / Kristin Ross : Aller plus vite, laver plus blanc / Clément Rosset : Leréel et son double, essai sur l’illusion – L’école du réel– Le régime des passions – Loin de moi , étude sur l’identité – L’objet singulier – Le philosophe et les sortilèges – Le principe de cruauté – La force majeure – Principes de sagesse et de folie  – Faits divers  / Jean Rostand : Carnets d’un biologiste – Inquiétudes d’un biologiste – Pensées d’un biologiste / Joseph Roth : La marche de Radetzky– La crypte des capucins  /  Louis Rougier : Le génie de l’Occident / Frédéric Rouvillois : L’invention du progrès, aux origines de la pensée totalitaire – Histoire du snobisme – L’utopie / Dominique de Roux : Immédiatement– Ouverture de la chasse  /  Père Joseph Roux : Pensées / Claude Roy : La fleur du temps – Permis de séjour  /  Olivier Roy : La sainte ignorance – L’Europe est-elle chrétienne ?   /  Raymond Ruyer : Les nourritures psychiques, la politique du bonheur – Le sceptique résolu, devant les discours intimidants  – Paradoxe de la conscience et limites de l’automatisme – Dieu des religions, Dieu de la science – Les nuisances idéologiques – Les 100 prochains siècles  – L’animal, l’homme ; la fonction symbolique  /  Maurice Sachot : L’invention du Christ  /  Maurice Sachs : Sabbat  – Derrière cinq barreaux  – La chasse à courre – La décade de l’illusion  /  Eric Sadin : La silicolonisation du monde – L’ère de l’individu tyran, la fin d’un monde commun  / Marshall Sahlins : Âge de pierre, âge d’abondance / Edward W. Said : L’Orientalisme, l’Orient créé par l’Occident / Christian Salmon : Verbicide – Storytelling, la machine à fabriquer des histoire et à formater les esprits La cérémonie cannibale – Ces histoires qui nous gouvernent /   Ernst von Salomon : Les réprouvés / Jean-Jacques Salomon : Prométhée empêtré / Pierre Sansot : Du bon usage de la lenteur – La France sensible –  Les gens de peu – Le goût de la conversation – Ce qu’il reste  / Jacques Sapir : Ladémondialisation / Romy Sauvayre : Croire à l’incroyable  /  Alfred Sauvy : L’Europe submergée – Mythologie de notre temps / Max Scheler : L’homme du ressentiment – Nature et formes de la sympathie – Mort et survie – Le saint le génie le héros – La situation de l’homme dans le monde / Carl Schmitt : La dictature – La guerre civile mondiale – Parlementarisme et démocratie – La notion de politique – La théorie du partisan  /  Dominique Schnapper : La démocratie providentielle – La relation à l’Autre  / Michel Schneider : Big Mother, psychopathologie de la vie politique – La confusion des sexes – La comédie de la culture / Arthur Schnitzler : Relations et solitudes. Aphorismes  /  Helmut Schoeck : L’envie  ./   Arthur Schopenhauer : Aphorismes sur la sagesse dans la vie – Essai sur le libre arbitre – L’art de se faire respecter – L’art d’avoir toujours raison   /  E. F. Schumacher : Small is beautiful, une société à la mesure de l’homme  /  Roger Scruton : Conservatisme – L’erreur et l’orgueil   /  Louis Scutenaire : Mes inscriptions / W. G. Sebald : De la destruction, comme élément de l’histoire naturelle / Victor Segalen : René Leys  – Equipée / Jaime Semprun : l’abîme se repeuple  / Amartya Sen : Repenser l’inégalité – Inégalité et violence  – La démocratie des autres / Charles Senard : Imperator /  Sénèque : Apprendre à vivre, lettres à Lucilius – La vie heureuse – Les bienfaits  / Richard Sennett : La culture du nouveau capitalisme – Le travail sans qualités – Respect, de la dignité de l’homme dans un monde d’inégalité – Les tyrannies de l’intimité  / Victor Serge : Les derniers temps – Ce que tout révolutionnaire doit savoir…  /  Michel Serres : Petite Poucette – Le tiers instruit – Le temps des crises – Rameaux  – C’était mieux avant  /  Pablo Servigne et Raphaël Stevens : Une autre fin du monde est possible – Comment tout peut s’effondrer – Aux origines de la catastrophe  /  Jean Sévillia : Historiquement incorrectLe terrorisme intellectuel – Moralementcorrect  / Lucien Sfez : Critique de la communication  /  Tal Ben-Shahar : L’apprentissage du bonheur –  L’apprentissage de l’imperfection  /  Angélus Silésius : L’errant chérubinique – Dieu est un éternel présent   /  Georg Simmel : La forme de l’Histoire – La philosophie de l’amour – La philosophie de l’aventure –Secret et sociétés secrètes – Le conflit – La religion – Philosophie de la modernité – La tragédie de la culture  / Gilbert Simondon : Du mode d’existence des objets techniques / Raffaele Simone : Le monstre doux, l’Occident vire-t-il à droite ? – Pris dans la toile  / Christiane Singer : Les âges de la vie – Du bon usage des crises – Eloge du mariage de l’engagement et autres folies – Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ? – N’oublie pas les chevaux écumants du passé  / Alain-Gérard Slama : La société d’indifférence – L’angélisme exterminateur, essai sur l’ordre moral contemporain – Les chasseurs d’absolu, genèse de la gauche et de la droite / Peter Sloterdijk :  Essai d’intoxication volontaire – La mobilisation infinie – Règles pour le parc humain – – Le palais de cristal   – La domestication de l’Être – Après nous le déluge – Colère et temps   – Ni le soleil ni la mort  /  Marc de Smedt : Le rire du tigre  /  Adam Smith : Théorie des sentiments moraux  /  Géraldine Smith : Vu d’Amérique, bientôt en France  /  Alan Sokal et Jean Bricmont : Impostures intellectuelles  /  Alexandre Soljenitsyne : Le déclin du courage– Discours américains – Le croyant  / Philippe Sollers : Portraits de femmes / Alain Soral : Abécédaire de la bêtise ambiante / Georges Sorel : Réflexions sur la violence – Les illusions du progrès / Paul Soriano : Internet, l‘inquiétante extase / Père Zanotti-Sorkine : Au diable la tiédeur / Oswald Spengler : Le déclin de l’Occident – Ecrits historiques et philosophiques – L’homme et la technique / Monique Canto-Sperber : L’inquiétude morale et la vie humaine – Les règles de la liberté / Spinoza : L’Ethique Oeuvres I, Court traité / André Comte-Sponville : Le bonheur désespérément – Petit traité des grandes vertus – Le goût de vivre / Baron de Stassart : Pensées, maximes, réflexions, observations / Martin Steffens : La vie en bleu – Vivre ensemble la fin du monde – Petit traité de la joie  / George Steiner et Cécile Ladjali : Eloge de la transmission / George Steiner : Dans le château de Barbe-Bleue – Réelles présences – La culture contre l’homme – Les logocrates Langage et silence André Stéphane : L’Univers contestationnaire /  Zeev Sternhell : L’éternel retour, l’idéologie de la décadence – Les anti-Lumières  / Bernard Stiegler : La télécratie contre la démocratie – Ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécueDans la disruption comment ne pas devenir fou – Réenchanter le monde  / Max Stirner : L’Unique et sa propriété / Botho Strauss : Le soulèvement contre le monde secondaire et Le chant tragique monte / Georges Suffert : Les intellectuels en chaise longue / Ezra Suleiman : Schizophrénies françaises / Sun-Tzu : L’art de la guerre  /  Alain Supiot : La gouvernance par les nombres  /  Malika Sorel-Sutter : Décomposition française, comment en est-on arrivé là  / Jonathan Swift : Instructions aux domestiques –Pensées sur divers sujets  /  Pierre-André Taguieff : Résister au bougisme – L’effacement de l’avenir – Les contre-réactionnaires – Le sens du progrès – Le racisme – Les fins de l’antiracisme – La revanche du nationalisme – L’émancipation promise – Court traité de complotologie   / François Taillandier : Des hommes qui s’éloignent – C’était le futur – Les parents lâcheurs – Une autre langue – Intrigues   / François Taillandier et Jean-Marc Bastière : Ce n’est pas la pire des religions /  Jacob Talmon : Les origines de la démocratie totlitaire  /  André Tardieu : Le souverain captif  /  Gabriel Tarde : L’opinion et la foule – Les lois de l’imitation – Les transformations du pouvoir / Charles Taylor : Les sources du moi, la formation de l’identité moderne – Le malaise de la modernité  / Tchoung Tseu : Aphorismes et paraboles  /  Frédéric Tellier : La société et son double / sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : Histoire d’une âme / Edmond Thiaudière : La proie du néant, notes d’un pessimiste / Gustave Thibon : L’échelle de Jacob – Le voile et le masque – Vous serez comme des dieux – L’équilibre et l’harmonie – Diagnostics – Au soir de ma vie – L’illusion féconde – Entretiens avec Gustave Thibon (Philippe Barthelet) / Françoise Thom : La langue de bois  /  Henry David Thoreau : La désobéissance civile / Pierre Thuillier : La grande implosion  /  Denis Tillinac : Le venin de la mélancolie – Les masques de l’éphémère  /  Alexis de Tocqueville : De la démocratie en Amérique – L’ancien régime et la révolution / Emmanuel Todd : Après l’empire, essai sur la décomposition du système américain– L’illusion économique – Où en sommes-nous ?  La chute finale – Les luttes de classe en France au XXI° siècle  / Tzvetan Todorov : L’esprit des lumières – L’homme dépaysé – Nous et les autres – La vie commune – Mémoires du mal, tentation du bien  – La peur des barbares / Alvin Toffler : Le choc du futur – La 3ème vague  /  Valérie Toranian : Pour en finir avec la femme  / Michel Tournier : Journal extime – Le roi des aulnes   /  Arrnold Toynbee : Le Monde et l’Occident– Les villes dans l’histoire –  La civilisation à l’épreuve – Guerre et civilisation /  Michèle Tribalat : Les yeux grands fermés, l’immigration en France  – Assimilation, la fin du modèle français / Shmuel Trigano : La nouvelle idéologie dominante, le post-modernisme / Léon Trotski : leur morale et la nôtre / Sherry Turkle : Seuls ensemble, de plus en plus de technologies, de moins en moins de relations humaines   /  Miguel de Unamuno : Le sentiment tragique de la vie / Monette Vacquin : Main basse sur les vivants / Philippe Val : Manuel de l’inculture  – Difficulté de savoir-survivre par temps obscurs (titre un peu trop proche de l’ouvrage antérieur De la joie de vivre par temps hostiles d’Olivier Bardolle) – Cachez cette identité que je ne saurais voir  / Paul Valéry :  Monsieur Teste – La crise de l’esprit – Regards sur le monde actuel – La jeune Parque / Raoul Vaneigem : Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations – Le livre des plaisirs – Adresse aux vivants  / Gianni Vattimo : Après la chrétienté  – Espérer Croire  – La fin de la modernité  / Vauvenargues : Réflexions et maximes / Thorstein Veblen : Théorie de la classe de loisir / Dominique Venner : Un samouraï d’OccidentHistoire et tradition des Européens – Le choc de l’histoire  / Bertrand Vergely : La tentation de l’Homme-DieuPetit précis de morale– Petite philosophie grave et légère – Retour à l’émerveillement  – La foi ou la nostalgie de l’admirable – La souffrance – Traité de résistance pour le monde qui vient – Cassirer : la politique du juste – La vulnérabilité ou la force oubliée – Notre vie a un sens   /  Paul Veyne : L’inventaire des différences Le quotidien et l’intéressant – Comment on écrit l’histoire – Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ?   / Alexandre Vialatte : Dernières nouvelles de l’homme  – Chroniques (quelques) / Stéphane Vibert : Louis Dumont, holisme et modernité / Giambattista Vico : La science nouvelle – Œuvres choisies / Pierre le Vigan : Soudain la postmodernité   /  Alfred de Vigny : Servitude et grandeur militaires / Michel Villey : Le droit et les droits de l’homme  / Philippe de Villiers : Le moment est venu de dire ce que j’ai vu / Pierre de Villiers : Qu’est-ce qu’un chef ? /  Bernard Vincent : Paul Goodman et la reconquête du présent / Jean-Philippe Vincent : Qu’est-ce que le conservatisme ? / François-Henri de Virieu :  La médiacratie / Paul Virilio : L’accident originel – L’administration de la peur – La stratégie de la déception – Ville panique – Le Futurisme de l’instant – La bombe informatique – Cybermonde, la politique du pire  – La vitesse de libération  /  Marin de Viry : Tous touristes – Le matin des abrutis – Mémoires d’un snobé – Un roi, immédiatement /  Vladimir Volkoff : Petite histoire de la désinformation – L’interrogatoire – Le montage – Le retournement / Voltaire : Traité sur la tolérance / Laure Watrin et Thomas Legrand : La république Bobo / Paul Watzlawick : Faites-vous-même votre malheur – Comment réussir à échouer – La réalité de la réalité – L’invention de la réalité  / Max Weber : L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme – Le savant et le politique – La ville / Simone Weil : L’enracinement – La pesanteur et la grâce – Note sur la suppression générale des partis politiques – La connaissance surnaturelle  /  Norbert Wiener : Cybernétique et société  /  /Eric Werner : Le système de trahison / Michel Wieviorka et Dominique Wolton : Terrorisme à la une / Oscar Wilde : Aphorismes – Les Ailes du paradoxe – Intentions – La décadence du mensonge  / Jean-Pi²erre Winter : Transmettre (ou pas)  /   Ludwig Wittgenstein : Tractatus logico-philosophicus – Remarques mêlées / Julien Wosnitza : pourquoi tout va s’effondrer  /  Martine Xiberras : Les théories de l’exclusion / Paul Yonnet : Voyage au centre du malaise français – Jeux, modes et masses  / Lin Yutang : La sagesse de Confucius  /  Eugène Zamiatine : Nous autres / Yves-Charles Zarka : La destitution des intellectuels / Théodore Zeldin : De la conversation / Eric Zemmour : Mélancolie française – Le suicide français – L’homme qui ne s’aimait pas – Un quinquennat pour rien – Le premier sexe – Destin français  / Alexandre Zinoviev : ‘L’occidentisme’, sur le triomphe d’une idéologie – Sans illusions / Slavoj Zizek : Plaidoyer en faveur de l’intolérance  – Bienvenue dans le désert du réel – Sauvons-nous de nos  sauveurs – La nouvelle lutte des classes – De la croyance  / Stefan Zweig : Le monde d’hier ; souvenirs d’un Européen  – Le monde sans sommeil – Appel aux Européens   / ? : Maître Eckhart et la mystique rhénane / Revues : Causeur, entre autres, mais seul le nom de l’auteur est cité / Ouvrage collectif des Veilleurs : Nos limites / Comité National Invisible : L’insurrection qui vient – Maintenant  /  Ouvrage collectif : De la limite / Interviews : Des intellectuels jugent les média  / Divers auteurs : Le cadavre bouge encore, précis de réanimation littéraire / Jean Cau :  Nouvelles du Paradis –  sans intérêt dans le cadre de ce recueil, mais ces histoires d’enfance sont d’une telle fraîcheur et d’une telle vérité d’époque ! / Dino Buzzati : Nouvelles et Nouvelles inquiètes – Dans ces deux ouvrages je n’ai pas trouvé de formulations qui conviennent à mes préoccupations dans le cadre de ce recueil, mais j’ai énormément apprécié et endosse ce qu’en dit quelqu’un d’aussi avisé que Max-Pol Fouchet, à savoir : Un jour viendra où l’œuvre de Dino Buzzati se révèlera comme un tableau génial des temps modernes.

 Il peut ne pas être inutile de connaître à peu près la période pendant laquelle a vécu et écrit un auteur. Il est évident qu’un Gabriel Tarde (deuxième moitié du XIX° siècle) ne s’exprime pas sur le fond, et même un peu sur la forme, comme un contemporain, tel Alain Finkielkraut par exemple, que de plus ses références événementielles sont forcément de son temps.

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 Ce blog ne comporte aucune publicité. Si certaines apparaissaient, soit elles auraient été insérées à mon insu, soit elles émaneraient de votre poste de travail. 

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Si la réponse à l’appel d’une rubrique est : Rien de trouvé. Avec toutes nos excuses… Voir la note à la rubrique : Consignes pour consultation (au milieu, avant le point 6)

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                                   Compléments à TABLE DES MATIERES

– Quelques parties de rubriques auraient mérité de constituer des sous-rubriques, et parfois même des rubriques. Le logiciel utilisé n’accepte pas ces créations de nouvelles rubriques et leur enregistrement dans les tables des matières, sans compter les ruptures de séquence de l’indication des rubriques amont et aval (paragraphe 7 des consignes pour consultation), comme il n’accepte pas non plus la mise à jour de la table des Matières.  Aussi ai-je pris le parti d’insérer ces nouvelles sections dans des rubriques déjà existantes. Voici celles qui à ce jour méritent d’être signalées.

Je n’apprendrai rien à personne en disant que les logiciels font ce qu’ils veulent ce qui ne correspond pas forcément à ce que voudrait l’utilisateur

-Economie : fin de rubrique, Argent, 050, 1

– La barbarie : fin de sous-rubrique Société, 115, 2

– Le processus de socialisation : fin de sous-rubrique, Social, 115, 4.

– Le socialisme (distinct de  Socialistes) : fin de sous-rubrique, Marxisme, 175, 9

– Le fascisme : fin de sous rubrique, Marxisme, 175,  9

– La crise (permanente) : fin de rubrique, Danger, Epreuve, Menace, Péril, Risque, 190, 1

– Le paraître : fin de rubrique, Être humain…  290,1

– L’Homme moderne : fin de sous-rubrique, Personne, Individu, Personnalité, 290, 2

– Bobos : fin de rubrique, Gogos, 370, 1

– La fin de l’Histoire et le dernier homme : fin de rubrique, Histoire, 400, 1

– Masculin / Féminin ; Paternel / Maternel : fin de rubrique, Homme, Femme, 405, 1

– ’Occidentisme’ et Orientalisme : fin de rubrique, Mondialisation, Globalisation, 500,1

– Contestation : fin de la rubrique Soixante-huitard 655, 3

– Symbolique : fin de rubrique, Rites, Mythes, 665, 1